Condamnation de l'assassinat de trois femmes militantes kurdes
17-01-2013
L’année 2013 vient de commencer et on a déjà fait face à un cas de violation de la lutte des femmes et des peuples comme ensemble. Au moment même où nous vous envoyons ce message, il y a lieu les funérailles des trois femmes kurdes : Sakine Cansiz, co-fondatrice du PKK (Parti des travailleuses du Kurdistan), Fidan Dogan, représentante du KNK (Congrès National du Kurdistan) et l’activiste Leyla Soylemez, qui dans le 9 janvier ont été retrouvées exécutées, une balle dans la nuque, dans le siège du bureau d’Information Kurde à Paris, France, pays où elles vivaient exilées. Ces trois femmes portent le visage et le nom de toutes les femmes anonymes qui luttent pour l’indépendance du peuple kurde.
L’exécution de ces trois femmes, effectuée de façon très professionnelle, a lieu au moment où l’État Turc et Abdullah Ocalan, leader du PKK, incarceré depuis 1999, renouvèlent les dialogues pour démarrer un processus de paix et mettre ainsi fin à une guerre non declarée où plus de 40 mille kurdes ont été exécutés depuis1984. Parmi les conditions imposées par le PKK pour instaurer ces conversations, il y a la reconnaissance de la part de l’État Turc des droits politiques et culturels du people kurde et l’amélioration des conditions de detention d’ Abdullah Ocalan, en isolement complet depuis 1,5 an.
Pour nous, il est bien clair que l’extermination des femmes qui luttent pour les droits de leur peuple ne bénéficie qu’à l’État oppresseur et ses alliés. Nos camarades kurdes nous disent que le gouvernement Turc déclare ouvertement que “ les operations de sécurité et les négociations se poursuivront”. Elles dénoncent aussi qu’un attentat pareil ne peut avoir lieu sans la complicité du parti dans le pouvoir, Justice et Développement (AKP dans l’acronyme original), de l’État français et des autres États européens.
Pendant que le gouvernement Turc prononce un discours de négociation de la paix, il met en place une politique de disparition physique des leaders de la résistance – comme Sakiné, connue par sa lutte contre la torture dans la prison de Diyarbakir à l’époque de la dictature militaire - et de l’incarcération d’hommes et de femmes syndicalistes, parlementaires, défenseurs des droits humains, journalistes comme Pinak Selek et des camarades du KESK (Confédération des Syndicats de Fonctionnaires de Turquie ), que nous avons suivi ces dernières années.
Nous, la Marche Mondiale des Femmes condamnons ce crime, le dénonçons comme une grave atteinte à la paix et la lutte pour la liberté et déclarons notre solidarité avec les femmes et le peuple kurde. Le 12 janvier nous avons joint les manifestants kurdes présents à Paris lors de cette grande manifestation, en provenance de différents lieux d’Europe, afin de d’exiger aux autorités françaises une investigation exhaustive et le signalement des responsables de ces exterminations.
Nous sommes aussi dans les rues de Turquie pour accompagner nos camarades kurdes qui affirment que la expérience et la mémoire de ces martyres seront nos guides dans ce chemin de résistance vers la liberté : “la peine et la douleur ne nous arrêteront pas, au contraire, elles renforcent notre volonté et notre détermination qui nous conduirons à la victoire”.
Nous partageons avec vous les déclarations de nos camarades du mouvement Démocratique de Femmes Libres (DOKH, en anglais) – groupe de femmes kurdes qui intègre la MMF en Turquie; de la MMF en France (en français) et l’article écrit par Ximena Gonzalez, militante de la MMF en Galice (en galicien). Cliquez aussi pour accéder à des courtes biographies des militantes en anglais ou espagnol.
L’exécution de ces trois femmes, effectuée de façon très professionnelle, a lieu au moment où l’État Turc et Abdullah Ocalan, leader du PKK, incarceré depuis 1999, renouvèlent les dialogues pour démarrer un processus de paix et mettre ainsi fin à une guerre non declarée où plus de 40 mille kurdes ont été exécutés depuis1984. Parmi les conditions imposées par le PKK pour instaurer ces conversations, il y a la reconnaissance de la part de l’État Turc des droits politiques et culturels du people kurde et l’amélioration des conditions de detention d’ Abdullah Ocalan, en isolement complet depuis 1,5 an.
Pour nous, il est bien clair que l’extermination des femmes qui luttent pour les droits de leur peuple ne bénéficie qu’à l’État oppresseur et ses alliés. Nos camarades kurdes nous disent que le gouvernement Turc déclare ouvertement que “ les operations de sécurité et les négociations se poursuivront”. Elles dénoncent aussi qu’un attentat pareil ne peut avoir lieu sans la complicité du parti dans le pouvoir, Justice et Développement (AKP dans l’acronyme original), de l’État français et des autres États européens.
Pendant que le gouvernement Turc prononce un discours de négociation de la paix, il met en place une politique de disparition physique des leaders de la résistance – comme Sakiné, connue par sa lutte contre la torture dans la prison de Diyarbakir à l’époque de la dictature militaire - et de l’incarcération d’hommes et de femmes syndicalistes, parlementaires, défenseurs des droits humains, journalistes comme Pinak Selek et des camarades du KESK (Confédération des Syndicats de Fonctionnaires de Turquie ), que nous avons suivi ces dernières années.
Nous, la Marche Mondiale des Femmes condamnons ce crime, le dénonçons comme une grave atteinte à la paix et la lutte pour la liberté et déclarons notre solidarité avec les femmes et le peuple kurde. Le 12 janvier nous avons joint les manifestants kurdes présents à Paris lors de cette grande manifestation, en provenance de différents lieux d’Europe, afin de d’exiger aux autorités françaises une investigation exhaustive et le signalement des responsables de ces exterminations.
Nous sommes aussi dans les rues de Turquie pour accompagner nos camarades kurdes qui affirment que la expérience et la mémoire de ces martyres seront nos guides dans ce chemin de résistance vers la liberté : “la peine et la douleur ne nous arrêteront pas, au contraire, elles renforcent notre volonté et notre détermination qui nous conduirons à la victoire”.
Nous partageons avec vous les déclarations de nos camarades du mouvement Démocratique de Femmes Libres (DOKH, en anglais) – groupe de femmes kurdes qui intègre la MMF en Turquie; de la MMF en France (en français) et l’article écrit par Ximena Gonzalez, militante de la MMF en Galice (en galicien). Cliquez aussi pour accéder à des courtes biographies des militantes en anglais ou espagnol.