Actions contre la guerre lors du passage de la Charte en Colombie
Par Rubén Darío Rojas
La Charte était en Colombie du 1er au 6 avril 2005
Courtepointe colombienne:
Manifestations pour la Charte
Photos Mesa de Trabajo Mujeres y Economia
Contre les injustices: arrivée de la Marche mondiale des femmes (traduction libre)
Plus de 1000 femmes protestant contre les injustices sociales en Amérique latine sont arrivées au Pont de Rumichaca Par Rubén Darío Rojas, Diario del Sur
Un important groupe de femmes venant du Brésil est arrivé à la ville frontière de Ipiales pour remettre aux Colombiennes la Charte mondiale des femmes pour l'humanité, un document rédigé par les femmes lors de l'Assemblée à Kigali au Rwanda le 10 décembre 2004. La Charte se base sur une plateforme politique adoptée en 2000 et contenant 17 revendications concrètes pour éliminer la pauvreté dans le monde, redistribuer les richesses, éradiquer la violence envers les femmes et obtenir le respect de leur intégrité physique et morale.
Lors de la remise de la Charte, la cheffe autochtone Luisa Trujillo qui dirige une organization de quelque 2 millions de femmes indigènes et de paysannes équatoriennes, a dénoncé les mauvais traitements et les abus auxquels sont soumis les Colombiens vivant dans le pays voisin. Elle a affirmé faire ces dénonciations de l'extérieur car si elle les fait dans le pays concerné, cela lui coûterait sûrement la vie.
Angela de Pérez, épouse du sénateur séquestré depuis trois ans était présente à la marche. Elle a affirmé que cette mobilisation aidait à conscientiser le gouvernement sur le fait que le conflit armé interne en Colombie ne se résoudra que quand le gouvernement, les groupes en marge de la loi et la société civile dialogueront.
La marche a paralisé le commerce international au pont de Rumichaca durant 3 heures. Des organisations de femmes d'Équateur et des déléguées de femmes de Valle, de Cauca et d'autres villes et communautés de Nariño ont clamé leur rejet des accords de libre commerce Alca, TLC et contre la mondialisation néolibérale.
La marche s'est rendue jusqu'au parc du 20 juillet de Ipiales où a eu lieu un événement politique et culturel auquel ont participé les autorités de la ville. Elle s'est terminée par un déplacement à Pasto où le gouverneur du département de Nariño avait organisé une réception.