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La Marche mondiale des femmes condamne l’attaque contre des femmes iraniennes le 8 mars 2006
Le 8 mars, à l’appel de représentantes de la Marche mondiale des femmes en Iran, quelque 1000 femmes se sont rassemblées au Parc Daneshjoo (Parc des étudiants) à Téhéran pour réclamer, pacifiquement, le respect des droits des femmes, la paix et la fin des discriminations envers les femmes.
Dix minutes après le début de la manifestation (le temps pour les forces de l’ordre de photographier et filmer les manifestantes en vue de poursuites ultérieures), une centaine de soldats, policiers et forces spéciales anti-émeutes des gardes de la Révolution ont chargé les femmes afin de les disperser. Plusieurs femmes et des hommes qui les accompagnaient ont été systématiquement battus avec des bâtons.
Les journalistes et correspondants étrangers qui filmaient et photographiaient l’événement ont été arrêtés et leurs films ont été confisqués.
Quoique la Constitution iranienne reconnaisse le droit de se rassembler pacifiquement sans autorisation préalable, le gouvernement iranien exige la délivrance d’un permis pour tout rassemblement, permis qu’il a jusqu’à présent toujours refuser de délivrer.
Cette répression s’inscrit dans des attaques répétées menées depuis 2005 contre les militantes des droits des femmes, répression qui risque de s’intensifier dans les mois à venir.
La Marche mondiale des femmes condamne cette répression et appelle toutes les femmes du monde à manifester leur solidarité avec les femmes iraniennes.
Vous pouvez envoyer vos messages à la coordination de la Marche en Iran : Royapayan@yahoo.com
Répression également au Brésil
La Marche mondiale condamne également la répression contre des féministes de la Marche dans l'État du Natal au Brésil. Quatre femmes qui, le matin du 8 mars, collaient des affiches, ont été abordées par les policiers militaires de manière agressive. Les phrases "J'avorte, tu avortes, nous sommes toutes des clandestines" étaient écrites sur les affiches, motif pour lequel les policiers les ont accusées d'apologie du crime. Elles ont été détenues par la police de 4h à 5h30 et ont subi des préjugés, la désinformation et l'autoritarisme.
