Présentation de la Charte à Ram Allah

Conférence Internationale de Femmes en Noir
 Jérusalem 12-16 août  

"Femmes en résistance contre l'occupation et contre la guerre"

 Femmes en Noir contre l'occupation se réunissent à Ramallah,
et reçoivent la Charte mondiale des femmes pour l'humanité

 
L'appel à maintenir et renforcer la résistance non violente face aux politiques israéliennes tant à l'intérieur qu'à l'extérieur d'Israël et de la Palestine, a été au coeur de la Conférence des Femmes en Noir qui, pour leur 13è Conférence, se sont réunies à  Jérusalem à partir du 12 août. Cela concerne quelque 735  femmes venant de 44 pays qui mènent des actions pour les droits des femmes résistant à la guerre et à l'occupation.

Au troisième jour de la conférence, les participantes se sont déplacées à  Ramallah en Palestine avec l'objectif de se réunir avec des femmes palestiniennes qui n'ont pas obtenu les permis exigés par le gouvernement israélien pour se rendre à  Jérusalem. Ainsi, pour des raisons politiques diverses, les femmes israéliennes, y compris quelques organisatrices de la conférence, n'ont pu accompagner la délégation.

Dès lors seulement 350 participantes de la Conférence ont voyagé jusque Ramallah. Elles y ont été reçues par l'Union générale des femmes palestiniennes et quelques femmes venues de lieux plus éloignés. Là, s'est tenue une rencontre qui a permis de faire connaître, au travers de six témoignages, le coût de la résistance et les effets de l'occupation sur leurs vies, quand il faut affronter la présence militaire, quand vos terres sont  occupées et que l'on construit un mur de séparation qui, chaque jour un peu plus, enferme votre territoire, séparant les communautés, les familles et empêchant de circuler librement au sein des communautés. 

L'une de ces femmes a parlé de ses trois fils qui sont prisonniers dans les geôles israéliennes. Une autre a dénoncé les militaires qui ont tué ses deux enfants âgés de 11 et 15 ans. Une jeune femmes a décrit les six  années qu'elle a passées en prison, parmi  127 prisionnières  politiques palestiniennes incarcérées par Israël.

Relais de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité à  Ramallah.

Toujours à Ramallah, les Femmes en Noir ont reçu le relais de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité des mains de  Salwa Abu Khadra, Secrétaire génerale de l'Union des femmes palestiniennes.  La Charte propose de construire un monde d'où l'exploitation, l'oppression, l'intolérance et l'exclusion sont bannies et propose l'intégrité, la diversité,  les droits et libertés de toutes et tous pour toutes les personnes. Ses exigences incluent l'élimination de la pauvreté et de la violence envers les femmes. Le relais de charte a commencé le 8 mars  à Sao Paulo, au Brésil, et terminera  son parcours qui la mène dans 53 pays le 17 octobre à Quagadongou, au Burkina Faso.

Résistance contre l'occupation et la guerre

Durant les deux premiers jours de la conférence, les participantes ont fait des analyses comparatives des conflits armés, de l'oppression et de la résistance dans d'autres parties du monde. Elles ont réfléchi sur le rôle des femmes en résistance. Parmi les thèmes traités: visions de la paix, perspectives féministes sur le conflit palestino-israélien,  défis globaux pour les femmes, liens locaux et thèmes internationaux, plans futurs et stratégies de lutte.

De manièrer parodique, c'est au moment où les femmes menaient des actions et mettaient au point des stratégies pour mettre fin à l'occupation par des négiociations bilatérales, que les rues de Jérusalem retentissaient des cris de colère des rligieux et colons opposés à l'évacuation de la Bande de Gaza.

Comme il est coutume, durant les protestations du mercredi 10 et du samedi 13, de même que lors des festivités juives du dimanche 14, les rues ont été fermées pour bloquer l'accès à environ 2000 Palestiniens qui vivent dans la vieille Jéruslem. Nombre d'entre eux n'ont pu se rendre à leur travail ou rentrer chez eux. 

Les grandes agences et entreprises de prese internationale ont centré leur couverture sur les protestations des colons et sur l'évacuation des colonies de Gaza et ont accordé peu d'attention aux nombreux efforts faits par les militantes et les militants pacifistes qui mettent leurs espoirs dans une solution non violente au conflit palestino-israélien.

Source: Radio Internacional Feminista/www.radiofeminista.net
Photos:  Katerina Anfossi y Margaret Thompson