La paix, valeur centrale du relais
La paix a été une valeur très importante durant le relais.
Ainsi, lors du passage de la Charte en Colombie, les leaders équatoriennes Doris Trujillo y Blanca Chancoso ont exprimé leur propfonde préoccupation face à militarisation et l'autoritarisme que vivent les peuples de leur pays.
Angela de Pérez, l'épouse d'un sénateur qui a été enlevé il y a 3 ans, a, quant à elle, affirmé que la mobilisation aide à conscientiser le gouvernement que le conflit armé en Colombie ne se résoudra que lorsque toutes les parties gouvernement, groupes en marge de la loi, société civile, s'assoiront ensemble pour dialoguer.
À Chypre, chypriotes turques et grecques de la Marche ont mené ensemble une action commmune et confectionné chacune un morceau de courtepointe. L'événement a été qualifié par la presse d'importance internationale!
En Suisse, les femmes ont organisé un débat autour des femmes soldates. En Italie elles ont débattu du rôle des femmes dans la construction de la paix.
Au Japon, les femmes ont exprimé leur opposition à une remilitarisation du pays, dénonçant une révision de l'article 9 de la Constitution. Quant aux Coréennes, le signe qui apparaît sur leur carré de courtepointe signifie la paix. C'est dire l'importance qu'elles accordent à cette valeur.
Entre l'Inde et le Pakistan aussi, les femmes se sont unies, puisqu'une délégation de femmes indiennes s'est rendue au Pakistan en faisant « un événement en faveur de la paix et de l'espoir», comme l'a déclaré Shashi Sail, coordinatrice de la Marche en Inde.
Les femmes arabes ont également lancé un appel à la paix dans leur région, durant le relais de la Charte, que ce soit au liban, en Tunisie, ou en Jordanie. Lors de la conférence des Femmes en noir, qui se tenait à Jérusalem fin août, une délégation de participantes s'est rendue à Ramallah rencontrer les femmes palestiniennes.
« La Charte est une déclaration en faveur de toutes les femmes du monde, pour demander égalité, justice et liberté », a dit Salwa Abu Khadra, Secrétaire Générale de l'Union des femmes palestiniennes.
Après Jérusalem, le relais est passé au Soudan et dans la région des Grands lacs africains où les femmes du Burundi, du Congo et du Rwanda, collaborent depuis plusieurs années pour construire une société sans conflits et sans guerres. La paix et la solidarité entre les femmes de la région ont été un message central dans cette région. Enfin, la fin du relais de la Marche à Ouagadougou, au Burkina Faso, le 17 octobre, a été marquée par le baptême d’une Place des femmes pour la paix.
Comme suivi des actions de 2005, de nombreuses femmes ont décidé de se revoir, de mener des actions communes et de maintenir les ponts ainsi construits. « La rencontre européenne de Marseille a permis à nombre de femmes de la région et d'autres pays proches (Mahgreb surtout), de rejoindre la rencontre. Ceci a été possible parce que la Marche mondiale des femmes est un mouvement qui fait passer avant tout la solidarité avec les femmes du monde entier, en donnant la priorité à celles qui souffrent le plus », ont noté les Européennes.
Last modified 2006-02-21 11:35 AM
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