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MARCHE MONDIALE DES FEMMES
BULLETIN DE LIAISON
Volume 13 – Numéro 2 – Juin 2011

Editorial
Dominique Strauss-Khan  était directeur du Fond Monétaire International (FMI) lorsqu’il a été  accusé,  le mois de mai dernier, d’avoir  violé une jeune  femme immigrante  aux États Unis , qui travaillait comme femme de chambre  à l’Hôtel de luxe où il  logeait.  Le cas a  permis de  rendre visibles autres histoires  où l’homme politique avait harcelé  ou violé d’autres  jeunes femmes qui se trouvaient subordonnées ou vulnérables. Beaucoup de femmes ont aussi dénoncé le rapport  avec l’imposition de politiques qui détruisent l’environnement  et la souveraineté des peuples  par l’institution qu’il dirigeait.
Il existe des moments dans l’histoire où les femmes disent : Ça suffit !  Elles dénoncent les agresseurs  ou les systèmes opressifs ou excluants depuis les rues du Yemen, la Syrie, les frontières d’Israel ou dans les places de Catalogne, Andalousie, Madrid où la Porte du Soleil rechauffe  nos espoirs!


INTERNATIONAL

Les Coordinations Nationales se préparent pour la 8ème Rencontre Internationale à Quezon City, Philippines
La construction d’un accord politique sur les stratégies de la MMF comme mouvement permanent disposant de la capacité d’influencer la conjoncture actuelle ainsi que la mise à jour de nos normes internes et notre fonctionnement en tant que mouvement sont les objectifs généraux définis pour la 8ème Rencontre Internationale (RI), qui aura lieu cette année entre le 20 et le 25 novembre à Quezon City, Philippines. La préparation de cette rencontre a été le sujet de la réunion du Comité international (CI) de la MMF, tenue à Sao Paulo entre le 25 et le 29 mars.
Afin de réaliser de tels objectifs, la programmation de la rencontre prévoit un débat à partir des leçons tireés après la Troisième Action Internationale et de l’actuel contexte social, économique et politique dans lequel nous menons nos luttes, qui permettra d’identifier des lignes et des plans de travail pour la période 2012-2015, aussi bien que la révision des statuts et du règlement intérieur de la MMF. Plusieurs documents préparatoires à ces débats ont été transmis aux Coordinations nationales le 1er juin.
L’élection du CI, le débat autour des alliances et au sujet du processus de transfert du SI seront aussi des points à traiter lors de la rencontre. Finalement, comme dans les derniers EI, il y aura un moment de discussion avec le mouvement féministe aux Philippines et, le dernier jour (le 25), une manifestation et un forum public dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes.
Pour savoir comment participer aux débats préparatoires de la rencontre, contactez la CN de votre pays ou, si votre pays n’a pas de CN, adressez-vous au SI (info@marchemondiale.org).

Le contexte actuel selon une approche féministe
Au-delà  de la révision de tous les aspects de la préparation de la rencontre, le CI réuni à Sao Paulo a analysé en profondeur la conjoncture actuelle. Le texte qui résulte de cette discussion se base sur une lecture de la crise économique, financière, environnementale et du modèle de reproduction sociale du capitalisme qui accentue les inégalités et les contradictions. Le texte souligne que la société reproduit la violence envers les femmes comme un outil de contrôle permanent de leurs corps et de leurs vies.  
L’idée est que le texte soit débattu et qu’il s’accompagne d’exemples du domaine régional, national et local, non seulement entre les groupes de participantes de la MMF provenant des différents pays, mais aussi avec d’autres mouvements  et organisations partageant notre approche et nos valeurs. Cliquez pour lire le texte: http://www.marchemondiale.org/structure/8rencontre/context/fr
Le CI a aussi mené un débat stratégique au sujet de la démocratisation de la communication et du rôle des médias officiels en ce qui concerne la diffusion d’idées, de valeurs et d’une idéologie qui légitime un rôle déterminé des femmes dans le monde. Une synthèse de ce débat sera disponible dans le prochain numéro de notre bulletin.


Mobilisations du 17 mai : assez de lesbophobie !

Le 17 mai, des activistes de la MMM se sont mobilisées dans différents pays dans le cadre de la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, en dénonçant les liens profonds qui existent entre la discrimination de genre et la discrimination en raison de l’orientation sexuelle, et comment celles-ci expriment la domination hétéropatriarcale. Cliquez pour lire l’intégralité du communiqué de la MMF au Portugal. Lisez aussi le manifeste Assez de lesbophobie !, rédigé par un groupe de la MMF au Mexique(en espagnol), pays qui affiche le deuxième nombre le plus élevé de crimes de haine à caractère homophobe en Amérique latine, après le Brésil. Le Brésil a fait un pas en avant pour changer cette réalité en reconnaissant le 5 mai l’union civile entre les couples homosexuels.



AFRIQUE

Sahara Occidental: Autodétermination des peuples. Autodétermination des femmes.

Le 6ème Congrès de l'Union Nationale des femmes Sahraouies s'est déroulé du 20 au 24 avril 2011 à l’École 27 Février, l'un des campements de la population réfugiée sahraouie dans la hamada algérienne. Celle-ci constitue la pire partie du désert du Sahara (au Sud de l’Algérie) et se situe près de la ville de Tindouf. Le Congrès a réuni plus de 200 délégués, représentant les cinq wilayas (provinces) de femmes qui vivent en exil, les communautés des zones libérées, les activistes du territoire occupé illégalement par le gouvernement marocain et la diaspora. Et ce, en plus de la présence de 80 invités internationaux de 15 pays et de différentes organisations telles que la Marche Mondiale des Femmes, la Fédération Démocratique Internationale des Femmes, le Réseau Basque de soutien à l'UNMS, etc.
Le Congrès s'est concentré sur le campement Gdeim Izik, crée suite aux revendications pour le respect des droits politiques, économiques et sociaux, avec des milliards de Sahraouis réunis près de la capitale El Aiun, sur le territoire occupé. Campement qui avait par ailleurs été démantelé en octobre 2010 suite à une forte répression, des bombardements, des détentions et des assassinats de la part de la police marocaine. Cependant, le 21 avril, les Congressistes avaient pu applaudir la libération des jeunes Engya al Hawasi et Hayat Rgueibi (voir photo) en prison depuis le démantèlement du campement.
Le Congrès s'est ouvert sur une manifestation au pied du mur de la honte, un mur de sable, de barbelés et de mines que le gouvernement marocain a construit pour séparer le territoire occupé de la zone libérée. Le mur, qui s’étend sur plus de 2.500 km de long et qui est entouré de plus de quatre millions de mines anti-personnelles, mobilise un contingent de plus de 150.000 soldats et son entretien coûte au Maroc et a la communauté internationale plus d'un million d'Euros par jour.
Pendant ce temps, les femmes poursuivent leur lutte pour mieux vivre ensemble. La UNMS, plongée dans un processus interne de renforcement et de prise de pouvoir collectif des femmes, a fait part de ses actions en termes de formation politique, afin de promouvoir la participation politique des femmes mais aussi de prévoir des activités de formation en langues, en informatique, en conduite.
Les femmes ont aussi présenté leur version des faits en publiant le livre La force des Femmes. Expérience de la femme sahraouie. Les déléguées ont continué à en discuter dans des ateliers sur les droits de l'homme, l'autonomie économique, les codes et normes internes, la communication et la culture alors que la communauté internationale se rendait dans d'autres campements et d'autres institutions, comme des écoles et des postes de santé, permettant de générer des conditions de vie dignes pour la population dans son ensemble.
Le peuple sahraoui compte aujourd'hui sur une solidarité internationale concrète: soutien direct des municipalités basques ou des brigades de médecins cubains, sans compter les nombreux jeunes et enfants qui sont partis étudier a Cuba et qui enseignent et occupent des postes à responsabilité. Tout ceci est très important puisque la solidarité politique est essentielle pour que ce conflit se résolve enfin et que le dernier pays colonisé d'Afrique récupère sa souveraineté.
La UNMS est fière de sa participation à la Marche Mondiale des Femmes. Durant le Congrès, nous avons signé avec les autres déléguées étrangères, une lettre a Ban Ki Moon, le secrétaire général des Nations Unis, dans-laquelle nous exigeons «l'adoption immédiate de toutes les mesures nécessaires afin de soulager les souffrances du peuple saharien ». Pour nous, ces mesures impliquent de faire pression sur les gouvernements et leurs représentants diplomatiques afin de créer des conditions permettant de célébrer le referendum de l’autodétermination approuvé lors du cessez-le-feu de 1991. Nous devons également insister pour que l'on reconnaisse enfin la République Arabe Sahraouie Démocratique, dans les pays où elle n'a pas encore été reconnue (consultez la liste des 82 pays qui reconnaissent déjà la RASD sur www.umdraiga.com)
Pour plus d'informations sur l'historique de l'occupation marocaine au Sahara et sur les conditions de vie dans les campements, consultez le bulletin vol.10, numéro2, aout 2007.


Suivi RDC : solidarité internationale en action

Sept mois après la clôture de notre Troisième Action Internationale à Bukavu, en République Démocratique du Congo, les luttes menées par nos camarades congolaises continuent à prendre forme et ampleur.
Depuis l’édition de mars de notre bulletin, des camarades de plusieurs Coordinations nationales (CN) débattent, prévoient et mettent en place des actions de solidarité. Il est de même en France, où la MMF ainsi que des activistes de la WILPF (Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté) sont en contact régulier avec le Secrétariat international (qui de son côté maintient un contact étroit avec les camarades congolaises) afin de pouvoir débattre sur les possibilités d’actions de soutien du mouvement de femmes en RDC. Par exemple, faire pression afin de garantir la construction de maisons de femmes multifonctionnelles à Bukavu et à Mwenga. Une fois au Québec, les réunions nationales de la CN continueront d’inclure des débats autour d’actions possibles concernant les sociétés minières canadiennes actives dans des régions de conflit (y compris en RDC) aussi bien que la création en septembre d’un comité de soutien de ce processus d’approche et d’organisation.
À Londres, au Royaume-Uni, la délégation du groupe Million Women Rise (MWR), présent à Bukavu, a exposé son rapport et recommandations aux parlementaires dans le cadre d’une réunion tenue le 4 mai et coparrainée par elle-même et par le député Jeremy Corbyn et le Groupe parlementaire multipartite sur la région des Grands Lacs. Au-delà des membres du MWR, la délégation du Royaume-Uni à Bukavu a rassemblé des membres de la WILPF, Rape Crisis England and Wales et la Common Cause. Le parlementaire a adopté les recommandations du rapport (cliquez pour plus d’informations, en anglais) et s’est engagé à présenter ces recommandations et une motion à la Chambre des Communes.

Video
Le court-métrage documentaire produit par Pierre-Yves Ginet, photographe français qui a accompagné la délégation internationale à Bukavu, représente un outil supplémentaire important visant à accroître la visibilité des luttes des femmes en RDC et la solidarité internationale :
http://www.dailymotion.com/video/xh6i3y_marche-mondiale-des-femmes-rd-du-congo_news



AMÉRIQUES

Colombie: Écoles de formation et Cours des femmes poursuivent les accords de rencontre.
Le Mouvement Social des Femmes contre la Guerre et pour la Paix en Colombie (MSM) donne une suite aux accords de la Rencontre Internationale des femmes et des peuples des Amériques contre la militarisation, qui s'est deroulée du 16 au 23 aout 2010. L'un des compromis exprimés dans la déclaration finale était de “développer, dynamiser et soutenir la Cour des femmes et des peuples au niveau local, national et international dans la récupération de la mémoire pour la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition.
C'est d'ailleurs l'un des thèmes principaux de la réunion de la commission politique du MSM tenue au début du mois de juin. Un autre étant celui du suivi des missions de solidarité internationale réalisées dans le cadre de la rencontre, et se déroulant dans des communautés affectées par le conflit, et donc appelées missions humanitaires. Une de nos collègues travaille actuellement sur un dossier de plus de 300 pages rassemblant les témoignages de différentes participantes et de témoins de la population locale. L'objectif étant de systématiser des fils conducteurs afin d'organiser l'accompagnement pour chaque communauté dans un cadre commun, renforçant l'incidence et la résolution des nombreux problèmes évoqués.
En 2011, le MSM poursuit également dans les régions les activités de son Ecole de Formation Permanente autour de trois axes: femmes, terre et territoire; femmes, guerre et paix; femme et mouvements sociaux. A tout ceci nous pouvons encore ajouter le débat et la proposition d'objectifs, de contenus et de méthodologie des Cours des femmes. Les idées débattues sont, en plus de la mémoire, la systématisation de cas devant être présentés à la justice et la construction d'un agenda de paix qui n’échapperait pas aux thèmes au cœur du conflit colombien comme la monopolisation de territoires et la violence envers les femmes.
A la Marche Mondiale des Femmes, nous suivons ce processus. Lors de la réunion du groupe de travail « Américas » qui a eu lieu en janvier 2011 à Lima, au Pérou, nous avons réfléchi à la façon de renforcer notre solidarité envers nos partenaires en Colombie dans la lutte pour récupérer leur territoire (physique et corporel). Nous mettons en relation notre action en Colombie avec celle qu'il faudrait en Haïti, en Honduras et au Mexique, pour ne citer que les pays où la situation est extrême. Aujourd'hui, dans la région, il y a un repositionnement du capitalisme et de la militarisation, au bénéfice des transnationales et celui-ci génère violence, pauvreté, violence sexuelle et s'ajoute à une offensive conservatrice à l'encontre des droits de la femme. Ce repositionnement est une tentative de miner les gouvernements de Amérique Latine qui font la promotion des projets populaires alternatives. Dans les mouvements, nous comprenons que notre travail est d'affiner notre vision anti-systémique (anticapitaliste et anti-patriarchale), tout en en proposant et en construisant une nouvelle.


Québec: mouvement féministe commence processus de réflexion stratégique

Le 27 mai,  à Montréal, Québec,  a eu lieu le lancement de « États généraux du féminisme », processus qui cherche à établir  un bilan  et une réflexion  sur l’avenir du féminisme et ses défis les deux prochaines années.  Tel processus aura lieu  dans un scénario très compliqué, où, en plus du déjà très actif  agenda néolibéral, le mouvement des femmes  lutte contre le gouvernement conservateur, antiféministe, antidémocratique et fondamentaliste religieux qui  est en train d’attaquer l’égalité des droits des femmes.
L’activité  a débuté par une table ronde avec l’assistance des femmes de différents secteurs  (syndicats, jeunes, universités, groupes de femmes de base entre autres)  et a continué le samedi 28, avec des ateliers sur des sujets divers. À la fin de la journée un comité représentatif a été élu, lequel doit  élaborer un plan de travail  tenant compte des discussions  des ateliers et qui devra  nous permettre  d’arriver à une série de consultations qui aboutiront dans un forum de femmes en automne 2013. La première réunion du comité d’orientation aura lieu à Trois-Rivières, en septembre prochain.
Au cours des ateliers et en séance plénière, les participantes ont insisté que, malgré les avancements sur le plan légal, des inégalités hommes-femmes persistent, des libertés restent à conquérir et plusieurs contraintes perdurent comme: l’image corporelle stéréotypée, la ségrégation sexuelle de l’emploi, le racisme et la xénophobie combinés au sexisme qui enferment les femmes dans des rôles peu reluisants et des salaires trop bas, la violence chez les adolescents et dans les jeunes couples, la pauvreté chez les femmes âgées, la surmédicalisation, etc. Si dans un passé relativement récent, le mouvement des femmes luttait pour la reconnaissance de l’égalité des droits, aujourd’hui, les féministes se battent pour faire reconnaître le droit des femmes à être maître de leur vie. Les femmes québécoises seront invitées à participer à la réflexion, notamment en commentant des textes et des vidéos qui seront publiés via les médias sociaux. Cliquez pour plus d’info.


Mexique : détenu soupçonné d’avoir attaqué une caravane humanitaire
Le 12 mai, Rufino Juárez, dirigeant de l'Unité pour le bien-être social de la région Triqui (UBISORT) et présumé coupable d’implication à l’attaque de la caravane humanitaire  qui se dirigeait à San Juan Copala, Oaxaca, en 2010, provoquant l’assassinat de la féministe Bety Cariño et de l’activiste finlandais Jyri Jakkola, a été arrêté. La MMF au Mexique a souligné qu’il s’agissait d’un premier pas en avant vers le rétablissement de la paix et de la dignité dans la région. « Cette détention n’est pas une approbation ou un consentement du gouvernement d’Oaxaca. C’est aussi le produit de la pression nationale et internationale pour exiger la justice pour notre camarade Bety Cariño et l’activiste Jyri Jakkola. Nous appelons à ne pas interrompre cette pression et à rester vigilants par rapport à ce processus car nous connaissons d’emblée les subterfuges de ce système qui sert à perpétuer l’impunité ». Cliquez ici pour lire la déclaration publique de la MMF concernant la détention (en espagnol).
L’entretien audio avec Norma Cacho, de la MMF Mexique, figure dans l’édition n° 60 du Programa Voz de los Movimientos (en espagnol) et traite des mobilisations récentes dans le pays pour exiger la justice et la fin de l’impunité et pour ne pas oublier les nombreuses femmes assassinées dans la guerre contre le traffic de stupéfiants, qui compte déjà plus de 40 mille victimes et qui sert d’excuse pour poursuivre les activistes sociaux - femmes et hommes.



ASIE

Pakistan: Manifestations exigent protection sociale des femmes dans le secteur informel.

De dizaines de femmes activistes, travailleuses des différents secteurs et représentantes de la société civile se sont réunies à la manifestation organisée par la Coordination Nationale    de la MMF au Pakistan le 1er  Mai, Journée Internationale des travailleuses et travailleurs, en face d’un centre commercial de Lahore. Avec des pancartes et des panneaux,   les manifestantes ont exprimé leur solidarité avec les travailleuses et travailleurs de l’économie informelle, les  femmes de ménage, les domestiques, et paysanne. Arrêter l’exploitation  économique des femmes travailleuses, la fin des lois discriminatoires contre les femmes; l’arrêt de l’impérialisme, l’arrêt des institutions financières internationales et le néolibéralisme. Voilà quelques- unes des  consignes de la manifestation.
Le secteur  informel au Pakistan  a augmenté de 20 pour cent la dernière décennie, ce qui a eu comme résultat l’augmentation de l’exploitation des travailleuses et des travailleurs pauvres, en particulier les femmes de ménage, travail que les femmes sont obligées de prendre  pour arrondir les revenus familiers. Le travail informel est invisible, largement vulnérable, mal payé et  souvent à travers des intermédiaires, entrepreneurs et sous-traitants. Les travailleuses et travailleurs de ce secteur n’ont aucun accès aux droits ou autres schémas de sécurité sociale, tandis que  les investisseurs privés seulement cherchent à doubler leurs intérêts et profits  de ce travail. “Le gouvernement doit prévoir la protection sociale de ces travailleuses”, ont demandé les intervenantes.
Bushra Khaliq, de la MMF au Pakistan, a signalé que plus de  20 millions de  femmes de son pays faisaient du  travail ménager et que, si bien leur contribution à l’économie est de 60 pour cent, les travailleuses informelles étaient  la partie la plus démunie de la société. Leurs  revenus journaliers  sont de  10 à 50 roupies (moins d’un dollar) pour des journées de 12 à 16 heures. Elles travaillent de manière isolée et n´ont aucune reconnaissance sociale et juridique comme travailleuses. Bushra  a encouragé les femmes à s´unir pour organiser la lutte pour leurs droits.
Cliquez pour lire la totalité du rapport sur cette manifestation (seulement en anglais).

EUROPE

Camp Europeen des Jeunes Feministes se rapproche!

Numéro 3 du bulletin du Camp Europeen des Jeunes Feministes est déjà disponible, apportant diverses informations logistiques et des premières idées pour l’Ordre du jour du campement. Le camp aura lieu entre le 9 et le 17 juillet 2011, à Terreblanque, France. Cliquez sur http://www.marchemondiale.org/actions/2011/camp/bulletin/fr  pour accèder à ce numéro et les éditions anterieures du bulletin du campement. Vous pouvez aussi lire l’article sur le campement publié dans le Bulletin de Liaison n.1 (mars 2011).


ALLIANCES ET MOBILISATIONS

12 octobre: mouvements préparent la journée de lutte mondiale

Divers mouvements et organisations ont commencé des consultations sur la préparation d’une journée de lutte contre le capitalisme, accordée dans le cadre de l’Assemblée des Mouvements Sociaux (AMS), réalisée lors du Forum Social Mondial 2011 (FSM 2011), à  Dakar, Sénégal. Avec la date 12 Octobre, l’invitation est pour que les différents mouvements, qui mettent déjà en place  des actions liées à  leurs réalités et priorités  particulières locales,  puissent les intégrer dans un seul cadre commun pour  rendre  cette lutte anti-systémique plus  concrète et visible, et montrer qu’elle est de caractère  internationale.
La date de 12 octobre a été choisie par son contenu symbolique. C’est la date de l'arrivée de Cristovao Colombo aux Amériques (en 1492), c’est une des dates que dans l'histoire marque le début de l'« Âge Moderne », de la montée de la « civilisation » capitaliste. Aux Amériques, cette journée marque la résistance autochtone en défense des droits de la nature, et depuis la fin des années 90 se réalisent des mobilisations appelées le Cri de exclues de tout le continent.
En plus, cette journée est au milieu des dates-clés pour les mouvements sociaux de tout le monde (de femmes, syndical, paysan, autochtone, contre la dette etc.), qui va du 7 au 17 octobre, à savoir :
* 7 octobre: Journée de lutte pour le Travail Décent
* 8-15 octobre: Semaine d'Action contre la Dette et les Institutions Financières Internationales (IFIs)
* 15 octobre: Journée de la Femme Rurale
* 16 octobre: Journée pour la Souveraineté Alimentaire
* 17 octobre: Journée Internationale de Lutte pour l'Élimination de la Pauvreté, date historique pour la MMF
Depuis la MMF, une première consultation demandant aux différentes coordinations nationales et groupes participants sur la manière de concrétiser  cette journée a été envoyé le 18 mai.  L’idée est que, justement avec d’autres mouvements (paysan, syndical, peuples autichtones, urbains, de solidarité, etc.), et depuis  les résistances locales en tant que  femmes, nous pensions comment rejeter ce système qui est basé sur l'oppression des peuples, en spécial les femmes, et de la nature et qui détruit tout à son pas. Dans cette journée nous,  la MMF voulons dénoncer le patriarcat (et rendre visible ses liens avec le capitalisme, le racisme, le colonialisme) et faire ce débat avec la société. Un appel  commun à partir des  mouvements pour cette journée circulera bientôt.
Plud d’info: info@marchemondiale.org

Un saut vers l’articulation de luttes
L’assemblée des mouvements sociaux (AMS) s’est développée en lien avec le Forum Social Mondial (FSM) et a comme caractéristique d’être un espace ouvert pour la construction d’agendas communs. Il s’agit d’un groupe varié de mouvements sociaux qui ont des objectifs régionaux et nationaux spécifiques mais qui veulent lutter conjointement contre le capitalisme dans sa phase néolibérale, impérialiste et militaire (de guerre globale et permanente) contre le racisme et le patriarcat. Elle se veut un espace ouvert et divers pour tous ceux/toutes celles qui luttent.
Depuis  2002 des mouvements tels que  la MMF, Via  Campesina, le CADTM, la CUT et le MST du Brésil  encouragent  le Réseau de Mouvements Sociaux, comme moyen de créer des liens concrets et  permanents entre les luttes à échelle locale et mondiale pour  donner une visibilité  globale aux demandes depuis les mouvements. Ce réseau a un rôle fondamental dans l’organisation des dates  d’action mondiales  comme celles du 15 février 2003, contre l’ invasion de l’ Irak par  les États Unis, dans l’articulation du 26  janvier 2008 (journée d’ action  et mobilisation mondiale dans le cadre du processus FSM), contre les attaques à la Palestine en fin 2008,  et la semaine mondiale contre le capitalisme et la guerre en mars 2009. Cette dernière a été la seule date d’action convoquée à échelle mondiale dans le scénario de l’éclosion de la crise, au début de 2009, où nous affirmons que nous, les peuples «  n’allons pas payer  la crise, c’est aux riches de la payer!”.
La conjonction de la crise, l’avancée conservatrice et  l’offensive de criminalisation des luttes sociales, a  conduit les  mouvements qui facilitent le réseau en 2010, à développer un processus de réflexion sur l’   AMS,  afin de devenir un outil utile pour articuler  nos luttes. Pour cela, deux  séminaires (l’un à Sao Paolo et l’autre à Dakar  en novembre 2010) ont repris les débats faits pendant un séminaire précédent (en 2006, en Belgique) sur le fonctionnement de l’AMS  Cliquez pour lire les rapports de ces séminaires.
Ce processus a débouché dans la réalisation d’un des évènements plus importants du FSM 2011 à Dakar, Sénégal, et dans l’adoption de la déclaration qui a défini la date du 12 octobre  ainsi que  les quatre axes de lutte commune des divers mouvements :
* Contre les trasnactionales;
* Pour la justice climatique et la souveraineté alimentaire ;
* Contre la violence envers les femmes ;
* Pour la paix et contre la guerre, le colonialisme, les occupations et la militarisation de nos territoires.
Lire la déclaration complète et les axes sur: http://www.marchemondiale.org/alliances_mondialisation/asamblea-movimientos-sociales/declarations/dakar2011/fr


G-8 dégage!

La MMF a été présente à la manifestation et au  Forum alternatif des peuples, réalisés respectivement le 21 et 22 mai au Havre, France, afin de dénoncer l’illégitimité des chefs d’États du G-8, les pays les plus riches du monde, face à la crise mondiale.
La manifestation  a réuni plus de 7 milles personnes et a inauguré le calendrier de mobilisations en France, qui démarre avec cette réunion du  G-8 jusqu’à la réunion du G-20 en novembre. Pour savoir plus sur les exposés des peuples, cliquez sur :
http://www.mobilisationsg8g20.org Regardez  les  vidéos de la manifestation sur :
CNN - http://youtu.be/D7-RDEk1M-o (en anglais)
http://www.youtube.com/watch?v=2Ubb0HEuCEE (en français)
Ces activités ont été suivies de la réunion  du Conseil International du Forum Social Mondial  (CI-FSM), à Paris du 25 au 27 mai. Dans cette réunion, il a été décidé  que la prochaine rencontre mondiale du FSM serait en 2013, dans un pays de l’Afrique du Nord (décision à être confirmé dans la prochain réunion du CI-FSM).
Avec des représentants d’autres mouvements sociaux, on a profité de l’occasion pour discuter la préparation de la journée de mobilisation mondiale autour du 12 octobre.

Victoire des travailleuses domestiques dans la OIT!
À la fermeture de cette édition  le Syndicat Sudafricain de Travailleuses et Travailleurs  Domestiques de Service et Semblables (SADSAWU en anglais), groupe faisant partie de la Marche  Mondiale des Femmes, nous a annoncé la bonne nouvelle :  Les travailleuses domestiques ont conquis une convention spécifique  lors de la 100ª réunion de l’ Organisation Internationale du  Travail  (OIT), qui  a eu lieu à Genève, Suisse. Cliquez pour savoir plus sur ce sujet.
Nous saluons cette victoire, fruit de la mobilisation  internationale permanente. La lutte continue pour que les conquêtes légales deviennent une réalité  pour les travailleuses et travailleurs  de tous les coins du monde. Continuer à lutter et à vaincre!

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Le Bulletin de Liaison est un bulletin edité par le Secrétariat International (SI) de la Marche Mondiale des Femmes, et distribué par courriel électronique.
Coordonnées : Rua Ministro Costa e Silva, 36 • Pinheiros, São Paulo, SP • Brasil • 05417-080 • Tel : +55 11 3032-3243 • Fax : +55 11 3032-3239 • E-mail : info@marchemondiale.org • Siteweb: http://www.marchemondialedesfemmes.org
Collaborations dans cette édition : Alessandra Ceregatti, Celia Alldridge, Miriam Nobre
Traduction et révision: Celia Alldridge, Chloé Derasse, Ioana Pop, Katie Whiddom, Laurel Clausen, Mónica Salom,  Sarah Martin Menduiña Photos: Archives du SI MMF, Francesca Volpi
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Last modified 2011-06-10 06:31 PM
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