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Bulletin de liaison - Juin 2004

■ ■ ■

Bulletin de liaison, Juin 2004, Volume 7, Numéro 2

LE SOMMAIRE :

  • Nouvelles de l'international
    • Êtes-vous prêtes pour 2005? Quelques clarifications sur nos actions mondiales
    • 5e Rencontre internationale, du 5 au 12 décembre, Kigali, Rwanda: un nouveau défi

  • Collectifs et groupes de travail
    • Collectif communications : un bon départ!
    • Collectif Paix et militarisation : objectif séminaire

  • Alliances
    • Forum social mondial : le conseil international du FSM réuni en Italie
    • Via Campesina : la Marche sera présente au 4e Congrès du mouvement paysan
    • Forum social des Amériques : femmes en vue!

  • L'action en région
    • Amériques: 4e Rencontre du Réseau des femmes autochtones des Amériques
    • Europe : Grande rencontre de la Marche à Vigo, Galicie

  • D'inspiration nationale
    • Inde: des citoyens privés de leurs droits mais pleins d’amour, de solidarité et d’espoir!
    • Grèce et Turquie : unies envers et contre tout!
    • On ne parle pas de vous ? À vous de jouer!

  • En vrac
    • Concours
    • Collaboratrices
    • Prochaine édition
    • Nos coordonnées

    NOUVELLES DE L'INTERNATI0NAL

    Êtes-vous prêtes pour 2005?
    Quelques clarifications sur nos actions mondiales

    Quelle énergie nous traverse à recevoir tous vos commentaires! Les coordinations nationales qui remobilisent leurs membres, les actions nationales qui se dessinent, les groupes participants qui posent des questions sur la Charte… C’est vraiment stimulant. Mais à propos de questions, certaines nous ont laissé croire qu’il s’imposait de clarifier quelques éléments des actions internationales de 2005. Pour vous remémorer les grandes dates, ou pour plus de détails, vous pouvez consulter notre site Web et télécharger le dépliant intitulé De la vision à l’action.

    Qui est consulté sur la Charte?
    Tous les groupes participants (pour le moment)!
    La première ébauche de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité circule actuellement auprès de tous les groupes participants à la Marche mondiale des femmes. Cette Charte est la vôtre. Votre avis est important ! Vous avez déjà reçu la première ébauche de la Charte, accompagnée du Guide de lecture. Maintenant, à vous d’organiser une consultation auprès des femmes de votre groupe et de nous envoyer les résultats avant le 15 juin 2004.

    Pour nous faire parvenir vos réponses :


    1. consultez cette page sur Internet : http://www.marchemondiale.org/fr/charte.html et répondez directement aux questions ;

    2. ou
    3. envoyez vos réponses par courriel à Brigitte Verdière, responsable de la rédaction de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité (les groupes que vous connaissez qui n’ont pas de courriel peuvent évidemment l’envoyer par la poste ou par télécopieur).

    Où vont s’arrêter le Relais mondial de la Charte et la Courtepointe de la solidarité?

    Dans 50 points d’arrêt partout dans le monde!

    Comme vous le savez, la Charte sera lancée au Brésil le 8 mars 2005 et terminera sa course dans un pays d’Afrique (à définir) le 17 octobre 2005. À l’heure actuelle, tous les points d’arrêt ne sont pas encore établis. Le Comité international se réunira en août et, à partir de vos suggestions, il déterminera l’échéancier précis et la trajectoire finale du Relais. Aussi, si vous faites partie d’une coordination nationale bien organisée et que vous souhaitez que la Charte et la Courtepointe fassent escale chez vous, contactez Julie Bégin au Secrétariat international avant le 1er juillet et spécifiez dans le titre du message : Relais mondial.

    Rappelez-vous que la Charte voyagera toujours en compagnie de la Courtepointe de la solidarité. Au départ, cette couverture en «patchwork» sera constituée d’un seul carré, puis grandira graduellement à chaque escale de la Charte, jusqu’à l’obtention d’une immense Courtepointe.

    Est-ce que je dois faire un carré de tissu si je suis un groupe participant?
    Non! Seules les Coordinations nationales fabriquent un carré de tissu pour la Courtepointe mondiale…

    En effet, les groupes de femmes sont invités à se concerter pour fabriquer un seul carré de tissu de 50 cm sur 50 cm pour chaque pays ou territoire. Lorsque la Charte s’arrêtera dans votre pays, vous intégrerez votre morceau de tissu à la grande Courtepointe. Et s’il n’y a pas de point d’arrêt dans votre pays, eh bien vous pourrez soit envoyer votre carré de tissu au point d’arrêt le plus proche, soit inviter vos membres à participer aux actions prévues à cet endroit (et donner votre carré «national» en personne à vos voisines)! Dans les pays ou territoires où il n’y a pas de coordination nationale, eh bien, pourquoi ne pas en créer une?

    Les 24 heures de solidarité féministe, est-ce une activité mondiale?
    Oui… et locale également!

    En fait, le principe du relais va s’appliquer là aussi. Les groupes de chaque fuseau horaire vont se mobiliser durant une heure seulement, à midi pile, le 17 octobre 2005. Autrement dit, notre solidarité suivra le soleil, d’Est en Ouest. Dans les faits, chaque coordination nationale et chaque groupe participant pourront organiser une action de mobilisation d’une durée d’une heure (de midi à 13h), peu importe son envergure. Évidemment, s’il existe une coordination nationale chez vous, vous pouvez aussi organiser des actions de portée nationale selon votre bon vouloir! S’il y a plus d’un fuseau horaire dans votre pays ou territoire, alors vous pouvez organiser plusieurs actions d’une heure.

    Imaginez : la première action aura lieu dans le fuseau horaire de la Nouvelle-Zélande, la deuxième dans celui de la Nouvelle-Calédonie, la troisième dans celui de Sydney (Australie), la quatrième dans le fuseau horaire du Japon et ainsi de suite, jusqu’à atteindre la côte Ouest nord-américaine…

    Outre les actions mondiales, pouvons-nous organiser d’autres activités?
    Oui… c’est même encouragé!

    Rappelez-vous que l’objectif suprême des actions repose sur l’éducation populaire. Que sa portée soit nationale ou très locale, chaque groupe est invité à faire connaître la Charte dans son milieu et à organiser les actions les plus créatives. Voici quelques suggestions pour des actions nationales…

    • Participer activement à la consultation sur le contenu de la Charte
    • Organiser un lancement de la Charte le 8 mars 2005 dans votre pays
    • Organiser une marche à relais nationale et des activités d’éducation populaire pour faire connaître la Charte
    • Si votre pays est l’un des 50 points focaux, organiser des actions créatives et politiques autour de la Charte pour le passage du Relais mondial (certains groupes ont proposé de la faire circuler dans tout le pays durant l’escale, d’autres préfèreront une action nationale de grande envergure concentrée dans une ville ou village, d’autres coordinations nationales ont envisagé se regrouper à deux-trois pays ou territoires pour accueillir la Charte et faire des actions à la frontière). Ce sera l’occasion d’utiliser la Charte comme levier dans vos luttes spécifiques pour interpeller des institutions politiques et économiques pertinentes tout en médiatisant vos mobilisations
    • Organiser une heure de solidarité féministe le 17 octobre 2005 de 12 h à 13 h (heure locale)
    • Fabriquer un carré en tissu «national» (50cmX50cm) pour contribuer à la Courtepointe mondiale
    • Réaliser une Courtepointe nationale.

    Alors, serez-vous prêtes pour les actions de 2005?

    Julie Bégin, Agente de communications, Secrétariat international


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    Juin 2004, Vol. 7, numéro  2

    5e Rencontre internationale, du 5 au 12 décembre,
    Kigali, Rwanda
    UN NOUVEAU DÉFI

    Bonjour !

    Comme vous avez pu le lire dans le dernier Bulletin de liaison de Mars 2004 -, je viens de m’intégrer à l’équipe de la Marche mondiale des femmes pour accompagner le processus d’organisation de la 5e Rencontre internationale, du 5 au 12 décembre 2004, à Kigali au Rwanda.

    Imaginez un instant la réunion, l’union de centaines de femmes où toutes les teintes de peau égayent les visages, où la chaleur humaine et le désir de connaître sa voisine surpassent la peur des différences, où chacune porte sur elle la couleur de son pays et la partage avec ses consoeurs : voilà une Rencontre internationale de la Marche.

    Et le plus beau, c’est que toutes ces femmes se donnent corps et âme à construire un monde égalitaire exempt de violence et de pauvreté : le travail d’une vie. Un objectif commun les unit, mais leur réalité respective diffère, et elles peuvent s’inspirer de centaines de stratégies plus imaginatives les unes que les autres pour faire avancer la Marche chez elles. À tout coup, on ressort de la rencontre internationale transformée, grandie, motivée, et surtout, on en rapporte une multitude d’idées nouvelles pour refaire le monde d’un point de vue féministe. À son retour dans son pays, chaque déléguée de la Marche redouble de motivation car elle sait maintenant que des milliers de femmes de la Marche sont en phase avec elle pour organiser des actions énergiques et créatives.

    De la vision à l’action : contrer la pauvreté et la violence envers les femmes

    Les rencontres internationales de la Marche mondiale des femmes regroupent des représentantes des coordinations nationales de la Marche. Elles servent à adopter nos grandes orientations, à échanger sur les enjeux actuels relatifs à la lutte contre la pauvreté et la violence envers les femmes et à déterminer un plan d’actions mondial commun. Elles permettent aussi d’approfondir notre connaissance des thématiques en lien avec la lutte contre la pauvreté et la violence envers les femmes. En 2003, nous avons tenu pour la première fois notre rencontre internationale à l’extérieur de l’Amérique du Nord, soit à New Delhi en Inde, et cela a marqué pour nous une première étape dans la nécessaire décentralisation du travail réalisé par la Marche.

    La 5e Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes aura lieu à Kigali au Rwanda du 5 au 12 décembre prochain. Les femmes de la Marche mondiale des femmes au Rwanda nous ont proposé d’organiser la Rencontre internationale chez elles en 2004 parce qu’elles souhaitaient profiter du triste anniversaire du génocide rwandais pour marquer l’importance de la participation des femmes dans la construction d’une société égalitaire, pacifiste et juste.

    Les objectifs que nous espérons accomplir

    • Faire le point sur les enjeux actuels pour les mouvements de femmes dans le contexte de militarisation accrue de notre planète, les avancées du néolibéralisme et des intégrismes et leurs conséquences sur la lutte contre la pauvreté et la violence envers les femmes au plan national et mondial.
    • Adopter la Charte mondiale des femmes pour l’humanité qui servira de base politique pour nos actions mondiales en 2005. Nous comptons adopter la Charte le 10 décembre, journée anniversaire de la Déclaration universelle des droits de la personne de l’ONU. Le processus d’adoption de la Charte sera l’aboutissement de consultations auprès des groupes participants de la Marche à la base et une concertation de chacune des coordinations nationales.
    • Détailler notre plan d’actions pour 2005 (lancement de la Charte, utilisation de la Charte auprès des organisations internationales, déroulement du Relais mondial de la Charte et de la Courtepointe de la solidarité, 24 heures de solidarité féministe, actions nationales…)

    Les participantes à cette rencontre : jeunes féministes, bienvenues !

    Lors de la 5e Rencontre internationale, nous espérons rassembler plusieurs centaines de déléguées provenant des coordinations nationales de la Marche mondiale des femmes (présentement, environ 60 pays ou territoires ont une telle structure). Des observatrices du Rwanda et de la région des Grands Lacs africains ainsi que des représentantes de réseaux féministes internationaux et de d’autres mouvements sociaux sont également invitées à participer aux discussions afin d’éclairer notre réflexion et de réfléchir à une façon de faire converger notre travail commun.

    Afin de développer un sentiment d’appartenance fort aux valeurs de la Marche mondiale chez les jeunes féministes et assurer le transfert d’expérience et des connaissances intergénérationnelles, les coordinations nationales sont invitées à désigner au moins une jeune femme dans chaque délégation. Les jeunes féministes pourront ainsi avoir une expérience marquante et participer aux processus de prise de décisions de la Marche.

    Par ailleurs, les groupes qui militent dans un pays où il n’existe pas de structure de coordination nationale sont aussi invités à envoyer une déléguée. Cependant, celle-ci devra s’engager à être un relais pour mobiliser les autres groupes de femmes dans son pays à son retour.

    Le déroulement de la rencontre

    Les deux premières journées (les 5 et 6 décembre) seront consacrées à des formations et à des échanges entre les groupes participants et les observatrices sur des thèmes tels la paix et la démilitarisation, les alternatives économiques féministes, le trafic sexuel, les droits des lesbiennes, la participation des jeunes féministes, etc. Ce seront des moments privilégiés pour approfondir des réflexions, renforcer notre cohésion et prendre le temps d’apprendre les unes des autres sans avoir de propositions à adopter. Suivra une journée de rencontres avec des groupes de femmes de la base de la région des Grands Lacs africains pour créer des liens tangibles (le 7 décembre). Enfin, du 8 au 12 décembre, se déroulera la 5e Rencontre internationale à proprement parler, cette «assemblée générale» de la Marche durant laquelle les déléguées devront adopter la Charte et préciser les actions mondiales pour 2005.

    Inscriptions

    Des documents préparatoires seront envoyés à l’ensemble des coordinations nationales au plus tard en septembre, incluant une deuxième version de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, afin de compléter le processus démocratique d’adoption de cet outil politique. Il va sans dire que les déléguées devront posséder une connaissance approfondie de la Charte et porter une position consensuelle des groupes de leur pays sur ce document fondamental de la Marche. Vous devez donc prévoir une rencontre de votre coordination pour octobre ou novembre.

    Les inscriptions pour la rencontre seront ouvertes jusqu’au 29 octobre. Des frais seront exigibles pour chacune des participantes. Le montant sera déterminé selon les coûts qu’engendrera la rencontre. (Les détails vous seront donnés dans l’envoi de septembre.)

    Nous vous invitons d’ores et déjà à vous préparer pour cette rencontre génératrice de motivation, d’énergies et… de solidarité!

    Amalfy Ortega, Contractuelle pour l'organisation logistique de la 5e Rencontre internationale au Rwanda en 2004 Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes


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    Bulletin de liaison, Juin 2004, Vol. 7, numéro  2

    COLLECTIFS ET GROUPES DE TRAVAIL
    Collectif communications : un bon départ!

    Dans la grande mouvance de décentralisation qui souffle actuellement sur le Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes, le Collectif communications demeure un pivot central pour arriver à une meilleure distribution des tâches et des pouvoirs parmi les femmes du monde. En effet, c’est en réponse à la décision prise lors de la Rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes l’an passé, à New Delhi, de gérer les activités de communications par un organe international que le Secrétariat a mis sur pied ce collectif, qui a commencé les discussions à la fin du mois d’avril dernier.

    Eh bien c’est avec la participation de communicatrices chevronnées oeuvrant au Brésil, au Burkina Faso, dans les Pays-Bas, au Rwanda, au Portugal, en Galice, en Roumanie, au Canada, au Bangladesh et en Suisse que le Collectif a démarré… en trombe! Pour l’instant, nous en sommes à l’ajustement sur le mode de fonctionnement, mais un plan de communication ainsi que la répartition des tâches par région devrait en émerger bientôt. En tant que communicatrices, nous vous tiendrons au courant!!

    Julie Bégin, Responsable des communications, Secrétariat international


    Collectif Paix et militarisation : objectif séminaire!

    Depuis quelques mois, une vingtaine de femmes discutent des enjeux entourant la paix, la militarisation et les femmes sur notre planète. Elle proviennent du Rwanda, de la Jordanie, de la République démocratique du Congo, du Pérou, d’Israël, du Burkina Faso, de la Corée du Sud, du Burundi, de la Birmanie, de l’Italie, du Soudan, de la Grèce, du Brésil et de la Suède. Ces femmes, réunies au sein du Collectif paix et militarisation de la Marche mondiale des femmes, se sont donné comme objectifs :

    • d’élaborer une politique d'intervention de la Marche mondiale des femmes (MMF) dans ce domaine ;
    • d’assurer la participation de la MMF aux mobilisations contre la militarisation et les multiples conflits armés, etc. ;
    • de produire du matériel d’analyse et d’information sur ces questions.

    Le Secrétariat international et la COCAFEM (Concertation des collectifs d’association féminines de la sous-région des Grands Lacs africains), qui sont conjointement responsables du Collectif paix et militarisation de la MMF, préparent un séminaire international de quatre jours sur cette thématique à Goma, en République démocratique du Congo. Les participantes s’intéresseront plus particulièrement à la participation des femmes dans les processus de paix, notamment la prévention, la résolution de conflits et la reconstruction.

    Elles aborderont également la résistance des femmes à la militarisation en tant que militantes pour la paix. Enfin, elles tenteront d’établie des liens entre la militarisation et certains enjeux chers aux mouvements des femmes tels la violence envers les femmes, le trafic sexuel et la mondialisation, dans un contexte de conflit armé.

    Julie Bégin, Responsable des communications, Secrétariat international

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    Bulletin de liaison, Juin 2004, Vol. 7, numéro 2

    ALLIANCES

    FORUM SOCIAL MONDIAL
    Le conseil international du FSM réuni en Italie

    La dernière réunion du Conseil international du Forum social mondial (FSM) a eu lieu du 4 au 7 avril dernier à Passignano, Italie. Nous y étions invité-e-s par la Tavola della pace (Table de la paix) qui organise, depuis 1996, l’ONU des peuples à Perugia et fait un travail important de concertation sur les questions de la paix. Ce regroupement a même été à l’origine de l’élaboration d’un plan de paix entre le peuple palestinien et le peuple israëlien, initiative qui a permis à la population de clairement signifier son adhésion à un plan de paix durable pour les deux peuples. J’étais accompagnée lors de cette réunion par Nadia De Mond, membre du Comité international de la Marche et représentante de la coordination italienne de la Marche.

    Cette rencontre avait pour principal objectif de débuter les préparatifs du prochain FSM qui aura lieu à Porto Alegre en janvier 2005. Il a été décidé de revenir à la tenue du FSM aux mêmes dates que les dates du Forum économique de Davos. Cela permet de mieux mettre en valeur l’illégitimité de ce Forum où les intérêts de quelques-uns priment sur les besoins urgents de l’ensemble. L’architecture du prochain FSM sera cependant modifiée pour laisser plus de place à l’expression des divers groupes participants, à la recherche de stratégies et aux débats entre les différents secteurs de lutte représentés à Porto Alegre.

    Les féministes de plus en plus présentes… grâce à la MMF

    Nous avons fait un travail comme Marche mondiale des femmes pour inciter les autres féministes présentes au Conseil à travailler en concertation pour nous assurer que le thème de la lutte contre le patriarcat, qui avait très bien été inséré dans la programmation du dernier FSM, soit aussi présent. Nous avons proposé d’officialiser la création d’un caucus femmes à l’intérieur du FSM pour nous permettre de construire ensemble l’apport féministe au FSM tout en préservant l’action spécifique de chacun des groupes de femmes.

    Nous avons aussi travaillé pour faire adopter un texte dénonçant la violence envers les femmes et un processus à mettre en place dans l’organisation du FSM pour assurer la sécurité des femmes et le soutien nécessaire en cas d’agression. Ce document sera sur la page d’accueil du site web du FSM et tous les forums seront invités à le distribuer aux participant-e-s ainsi qu’à mettre en place les mécanismes proposés.

    Expansion et stratégie de gestion

    De nouveaux groupes ont été acceptés (17) comme membre du Conseil international. Ce fut un long débat qui n’est toujours pas résolu. Certains groupes voient l’inclusion de nouveaux groupes comme étant une chose négative sauf en de rares exceptions. Ils craignent que le nombre élevé de membres rende le Conseil inefficace alors que d’autres groupes croient surtout que la composition actuelle du Conseil (environ 100 organisations internationales ou régionales) mais avec une représentation géographique très déséquilibrée pose encore plus de problèmes. Le comité de travail sur l’expansion doit faire des propositions plus concrètes pour établir des critères d’expansion.

    Nous avons aussi décidé que le Forum social mondial de 2007 aura lieu en Afrique. Les mouvements sociaux et organisations africaines nous ont clairement indiqué qu’il y a des hésitations dans leur rang quant à la faisabilité d’un tel forum mais ils et elles se sont engagé-e-s à travailler dans ce sens.

    Pour ou contre un FSM tous les deux ans?

    Pour 2006, nous endossions la proposition du Secrétariat brésilien de changer le rythme de la tenue du FSM et ainsi de ne pas faire de forum en 2006. Cependant, il n’y a pas consensus sur cette question. Plusieurs semblent craindre qu’il y ait un « vide politique » s’il n’y a pas de forum et qu’il y ait un impact négatif sur le processus.

    D’autres (dont la Marche) croient plutôt que ce serait l’occasion de démontrer que le processus du FSM est ancré dans les diverses régions du monde en faisant plus de place aux forums régionaux et locaux. De plus, il y a déjà diverses mobilisations orchestrées par les mouvements sociaux (comme la Marche mondiale des femmes) qui pourraient ainsi mettre des énergies dans des campagnes profitant à tous et toutes.

    Le débat est lancé. Une consultation doit se faire et une décision sera prise en janvier 2005. Nous vous ferons part des propositions à venir. Si vous avez des commentaires à faire, n’hésitez pas à nous contacter. Pour avoir plus d’informations sur le FSM et la réunion de Passignano, vous pouvez visiter le site : http://www.forumsocialmundial.org.br/home.asp

    Diane Matte, Coordonnatrice, Secrétariat international.

    VIA CAMPESINA
    La Marche sera présente au IV Congrès du mouvement paysan

    Du 14 au 19 juin 2004, la quatrième conférence internationale du mouvement international paysan Via Campesina se tiendra à São Paulo au Brésil. Près de 500 personnes issues de plus de 100 organisations de toutes les régions du monde sont attendues pour ce grand événement sous le thème « Organisons la lutte : terre, alimentation, dignité et vie». Compte tenu de la conjoncture actuelle, notamment la domination croissante du capital financier sur l’agriculture, le programme s’annonce chargé.

    Une déléguée de la coordination nationale du Brésil participera au Congrès pour représenter la Marche mondiale des femmes. La Marche mise énormément sur la rencontre des femmes qui précède l’événement afin de consolider et tisser les liens avec des femmes de la mouvance paysanne et aussi pour y faire connaître notre Charte.

    Rappelons que Via Campesina est un mouvement international qui coordonne des organisations de petits et moyens paysans, de travailleurs agricoles, de femmes rurales, de communautés indigènes d'Asie, d'Amériques, d'Europe et d'Afrique.

    Si vous avez des questions, vous pouvez contacter o Dulcineia, Paula et Morgan à São Paul ou Nico Verhagen. Vous pouvez aussi visiter : le site Web.

    Julie Bégin, Responsable des communications, Secrétariat international


    FORUM SOCIAL DES AMÉRIQUES
    Femmes en vue!


    Du 25 au 30 juillet prochain se tiendra le Forum social des Amériques à Quito, en Équateur. Les femmes de la Marche y seront très en vue puisqu’elles y ont organisé une panoplie d’activités, auxquelles les militantes de la Marche dans toutes les Amériques sont invitées. Ainsi, le 24 juillet, soit la veille du début officiel du Forum, la Marche organise une Rencontre de la MMF des Amériques. (Pour participer à cette rencontre ou pour plus d’information, écrivez à : marchamericas@sof.org.br). La Marche a aussi prévu, en collaboration avec le REMTE (Red latinoamericana de mujeres transformando la economía - Réseau latino-américain des femmes transformant l’économie), un séminaire sur les alternatives économiques féministes, un forum sur la diversité sexuelle (co-organisé avec la complicité du REMTE et de l’organisme Dialogue Sud-Sud). Enfin, la Marche compte participer activement aux rencontres du Réseau mondial des mouvements sociaux. Pour en savoir plus, consultez le site du Forum social des Amériques.

    Julie Bégin, Responsable des communications, Secrétariat international

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    L’ACTION EN RÉGION

    Bulletin de liaison, Juin 2004, Vol.  7, numéro  2

    AMÉRIQUES
    Quatrième Rencontre du Réseau des femmes autochtones des Amériques

    Du 4 au 7 avril, avait lieu à Lima, Pérou, la 4e Rencontre du Réseau des femmes autochtones des Amériques, avec la participation de 275 déléguées provenant de 21 pays.

    Leurs sessions de travail ont porté, entre autres, sur :

    • une remise en question de la mondialisation néo-libérale et de ses effets sur la vie des peuples et des femmes autochtones ;
    • la défense de la propriété intellectuelle ;
    • la défense des savoirs traditionnels ;
    • la biodiversité et les dangers de la biopiraterie ;
    • la communication, les technologies de l’information et les femmes autochtones ;
    • genre, pauvreté et femmes autochtones ;
    • les droits de la personne ;
    • l’éducation interculturelle.

    La Marche mondiale des femmes a présenté une conférence sur les conditions de pauvreté dans lesquelles vivent les femmes autochtones de notre continent, produit de siècles d’oppression, de racisme et d’exclusion économique. Lors de cette présentation, nous avons souligné les restrictions des droits humains dont elles font l’objet, surtout en ce qui a trait aux droits économiques, sociaux et culturels, des restrictions que le processus néo-libéral ne cesse de reproduire et d’accroître. Nous avons aussi présenté notre proposition pour réaliser cet autre monde possible par le biais de notre Charte mondiale des femmes pour l’humanité.

    Pour plus d’information envoyer un courriel à : yachay@amauta.rcp.net.pe ou à Ayllu@chirapaq.org.pe

    Rosa Guillén V. – Marche mondiale des femmes – Pérou


    EUROPE
    Grande rencontre de la Marche à Vigo, Galicie

    Se retrouver, se voir, se sentir capables de construire notre rêve ensemble… La mobilisation européenne de la Marche mondiale des femmes, qui s’était donné rendez-vous en Galicie, c’était tout ça et bien plus encore. Ce fut le moment d’indiquer le nouveau chemin à parcourir, d’ici 2006, avec la Charte mondiale des femmes pour l’humanité. Ce fut le constat renouvelé de l’urgence d’agir contre la pauvreté et la violence qui frappent aussi en Europe. Ce fut la créativité du féminisme dans toute sa splendeur, ce fut l’occasion de s’exprimer de mille façons différentes et lors de centaines d’activités simultanées, dans les forums, sous les tentes de la foire féministe, lors du concert de la nuit du 22 au 23 et puis après, lors de la manifestation, dans une explosion de joie, de courage et de détermination. Nous voulons une Europe différente. Nous n’avons que faire d’une Europe patriarcale et néo-libérale, telle que décrite dans le projet de Constitution qui ne reconnaît pas les droits humains et sociaux des femmes. Aucun modèle de construction de l’Europe ne saura nous satisfaire s’il ne s’inspire pas des valeurs et des alternatives dont fait état la Charte des femmes que nous sommes en train de rédiger pour l’humanité. Une source d’inspiration qui nous permet de penser à une Europe sans pauvreté, sans violence, une Europe ouverte, juste, égalitaire et pacifiée. Oui, les femmes d’Europe marcheront encore et encore!

    Lupe Ces, Marche mondiale des femmes, Galicie

    Voir les photos de la rencontre
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    D’INSPIRATION NATIONALE

    Bulletin de liaison, Juin 2004, Vol.  7, numéro 2

    INDE
    Des citoyens privés de leurs droits mais pleins d’amour, de solidarité et d’espoir!

    En 2003, le gouvernement de l’État du Tamil Nadu en Inde a procédé illégalement à l’excavation et au détournement de deux rivières essentielles à la survie de la population du district de Karur. Cette action provoquera le tarissement de la nappe phréatique et polluera l’eau potable. SWATE (Society of Women in Action for Total Empowerment – La Société des femmes en action pour le plein pouvoir), une organisation fondée par le FPWLR (Forum for the Protection of Water and Livelihood Resources – Le Forum pour la protection de l’eau et des ressources vitales), participe au mouvement de protestation contre les travaux miniers dans le district. Ses membres ont exercé des pressions sur le gouvernement, intenté des poursuites dans l’intérêt public à différents échelons du système judiciaire, organisé des consultations publiques et mené des actions directes, dont la mobilisation massive de 10 000 femmes et fermiers qui ont encerclé la zone riveraine dans l’intention de faire cesser les travaux.

    Près de 1200 membres de SWATE et de FPWLR ont été arrêtés en février 2004, dont la leader Christy Samy, membre de la Marche mondiale des femmes en Inde et représentante du Tamil Nadu au Comité national de coordination de la Marche. De ce nombre, 316 personnes ont été libérées sous caution au bout de huit jours, alors que les autres manifestantEs sont demeuréEs emprisonnéEs. Aux dernières nouvelles, il semble que tous aient finalement été relâchés. Le FPWLR reste toutefois déterminé à poursuivre la lutte jusqu’à ce que les autorités accèdent aux justes revendications de la population.

    Shashi Sail, Marche mondiale des femmes, Inde

    GRÈCE ET TURQUIE
    Unies envers et contre tout!

    En avril dernier, à Istanbul, dans le cadre de la préparation du Forum social européen (FSE), la coordination de la MMF grecque organisait une réunion femmes qui avait entre autres comme objectif d’élargir les liens entre réseaux féministes dans la région. Nous voyions en cette rencontre une occasion de connaître nos amies turques et éventuellement de travailler ensemble pour les actions mondiales de 2005.

    La Turquie est un pays très proche et très lointain en même temps. Les nationalismes, les purifications ethniques et les guerres séparent depuis toujours nos peuples et rarement les mouvements sociaux et féministes ont su collaborer. Le féminisme turc est très vivant : les questions de la guerre, de la violence et du militarisme sont à l'avant-plan, vu le fait kurde et la proximité de la guerre en Irak. La pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale sont aussi des objectifs de ces femmes courageuses. L’an passé, une longue marche contre la pauvreté, unitaire des femmes, y a été organisée. Elle partait d'Istanbul pour passer par les villes détruites par les séismes, notamment Izmit.

    Bref, la réunion femmes au FSE fut un succès : elle a rassemblé une cinquantaine de femmes issues de 15 groupes, dont une majorité de Turques. Nous avons aussi travaillé, avec nos consœurs, à la revitalisation de la coordination nationale turque en vue de 2005. Les femmes grecques et turques en sont sorties transformées et liées.

    Sonia Mitralias, Marche mondiale des femmes – Grèce

    On ne parle pas de vous ? À vous de jouer!

    Nous diffuserons avec plaisir dans la section « D’inspiration nationale » des exemples particulièrement inspirants d’expériences récentes ou d’actions à venir de la Marche mondiale des femmes dans les pays participants! Notez que les textes soumis doivent avoir un maximum de 150 mots et être rédigés en anglais, en français ou en espagnol.


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    EN VRAC

    Bulletin de liaison, Juin 2004, Vol. 7, numéro 2

    Concours : trouvez un nom à ce bulletin!

    Voici un petit défi pour celles qui connaissent à la fois l’anglais, le français et l’espagnol et qui aiment se creuser la tête! Il s’agit de trouver un nom à notre Bulletin de liaison. Le nom devra être compréhensible dans les trois langues d’usage de la Marche. Par exemple : le mot Totem. Évidemment, il devra refléter nos idéaux! Le prix à gagner? Hé bien, la notoriété dans ce bulletin au prochain numéro!!! Communiquez vos réponses à Julie Bégin. Bonne réflexion!

    Collaboratrices

    Merci à toutes les collaboratrices pour ce numéro du Bulletin de liaison : Julie Bégin (Secrétariat international), Élise Boyer (traductrice vers l’anglais), Nancy Burrows (Secrétariat international), Lupe Ces (Galice), Luisa Durante (Secrétariat international), Rosa Guillén V. (Pérou), Nicole Kennedy (traductrice vers l’anglais), Margot Lacroix (traductrice vers le français), Marche mondiale des femmes au Rwanda, Diane Matte (Secrétariat international), Sonia Mitralias (Grèce), Amalfy Ortega (Secrétariat international), Magaly Sala-Skup (traductrice vers l’espagnol), Shashi Sail (Inde) et à toutes les femmes qui ont apporté leur soutien à nos activités.

    Prochaine édition

    Si vous désirez contribuer au prochain numéro du Bulletin de liaison, envoyez vos textes par courriel à Julie Bégin ou encore par la poste ou par télécopieur avant le mardi 9 août 2004. Nous nous réservons le droit de modifier ou de ne pas publier les articles en regard des objectifs du bulletin ou de l’espace disponible. Merci de votre collaboration!


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Last modified 2006-03-23 03:07 PM
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