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Bulletin de liaison - Décembre 1999
Bulletin de liaison, Vol. 2, Numéro 2,
décembre 1999
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Présentation
Du 3 au 7 novembre dernier, les membres du Comité de liaison international de la Marche mondiale des femmes étaient invitées à une session de travail avec le Comité de coordination de la Marche afin de mettre la touche finale aux stratégies d’actions pour l’an 2000. Trente-sept d’entre elles (sur une possibilité de 44) ont pu assister à cette rencontre, représentant quatorze sous-régions du monde.
Cette session de travail avait comme objectifs de nous permettre de dégager le portrait mondial de la mobilisation et des actions en préparation dans le cadre de la Marche ; de déterminer la nature et les composantes des actions mondiales ; faire une mise à jour de l’évolution de nos revendications mondiales et, de façon plus générale, développer le sentiment d’appartenance au projet et stimuler la participation de chacune.
Depuis la création du Comité de liaison international, en octobre 1998, elles se réunissaient pour la première fois (le travail se faisait par courrier électronique ou fax). Dès le début du projet, nous avons énoncé les valeurs (ou principes) sur lesquelles nous souhaitions construire ce projet : le leadership des femmes, particulièrement les femmes de la base; la valorisation de la diversité du mouvement des femmes; l’adhésion nécessaire aux objectifs et au plan d’action de la Marche mondiale; l’autonomie des groupes ou pays participants quant à l’organisation de la Marche; le pacifisme et; par-dessus tout, LA MARCHE APPARTIENT AUX FEMMES DE TOUTES LES RÉGIONS DU MONDE. En novembre 1999, cette dernière valeur a pris une allure concrète.
Ces cinq jours de travail et d’échanges, nous ont confirmé combien ça bouge aux quatre coins du globe. Les femmes sont engagées dans la réalisation de la Marche et se sont appropriées le projet de diverses façons. Bien que nous ayons plusieurs défis à relever, chacune a quitté la rencontre de novembre stimulée par le travail accompli, enthousiasmée pour l’année qui vient et fière d’être engagée dans ce projet.
État de la mobilisation
Il y a maintenant plus de 3000 groupes participants de la Marche mondiale et le nombre de pays participants s’élève à 143. De plus, il existe 65 coordinations nationales qui sont en train de planifier les actions de la Marche sur le plan national (adoption de revendications nationales, choix d’un slogan national afin d’illustrer nos « 2000 bonnes raisons de marcher », organisation du lancement, préparation d’activités d’éducation populaire, coordination de la campagne de signatures, etc.). Certaines régions du monde auront aussi, des revendications et actions régionales.
NOMBRE DE PAYS AYANT UNE COORDINATION NATIONALE
AFRIQUE (19)
LES AMÉRIQUES (14)
ASIE/OCÉANIE (10)
CARAÏBES (5)
EUROPE (12)
MOYEN ORIENT/MONDE ARABE (5)
La grande diversité des mouvements et des groupes de femmes engagés dans le projet est apparente ainsi que la diversité des moyens envisagés pour lutter contre les problématiques universelles communes: la pauvreté et la violence faite aux femmes.
Pour avoir plus de détails sur les actions prévues dans les différentes régions du monde, nous vous invitons à surveiller la sortie prochaine du Recueil en hommage aux luttes des femmes du monde qui sera envoyé aux groupes participants en janvier 2000.
Lancement de la Marche le 8 mars 2000
Le 8 mars prochain marquera le début des activités liées à la Marche mondiale des femmes. Des lancements sont prévus dans la plupart des pays participants. Pour plusieurs, ces événements sont intégrés à leurs activités habituelles entourant le 8 mars. Nous invitons les coordinations nationales à organiser un lancement médiatique de la Marche le 8 mars (ou dans les environs) et à contacter les agences de presse internationales présentes dans leur pays. Un communiqué de presse commun et un scénario adaptables seront fournis à chacun des pays. Nous explorons aussi la faisabilité d’une conférence de presse à Montréal qui serait en lien avec : Genève où la coordination européenne organisent leur lancement; un événement médiatique à New York avec les membres du Comité de liaison international présentes à la session de la Commission femmes de l’ONU et un lancement dans le Sud (lieu à déterminer).
Campagne de signatures en appui aux revendications mondiales
À partir des données dont nous disposions lors de la session de travail, nous avons fixé notre objectif minimum de signatures à atteindre à 10 millions. Les femmes font montre d’imagination quant à la forme que les cartes prendront dans divers pays. En raison des coûts associés à la production des cartes ou des pétitions de papier mais aussi en vue de passer des messages spécifiques, des groupes envisagent d’inviter les femmes à signer sur des objets symboliques tels : des lacets de Nike ou des pièces électroniques (Philippines), des « dothie » un vêtement réservé aux hommes (Inde et Bangladesh), une courtepointe, etc.
Il semble y avoir une certaine confusion entourant notre dernier envoi aux groupes participants de la Marche concernant la campagne de signatures en appui aux revendications mondiales. Les exemples d’une carte d’appui et d’une pétition que vous avez reçus n’étaient que des modèles. Il est souhaité que chaque pays remplace l’adresse de retour avec une adresse locale (ex : Son Excellence Kofi Annan, Secrétaire Général des Nations Unies A/S Coalition nationale XYZ, nom du pays, etc.) afin que chaque pays puisse effectuer la collecte et la comptabilisation des signatures pour ensuite acheminer le tout à l’adresse de New York.
Rappelons que chaque pays est invité à produire les cartes, pétitions, ou autre forme choisie, avec le contenu commun tout en ajoutant leur slogan national ou d’autres éléments (tel un dessin). Les coordinations nationales de chaque pays sont donc responsables de l’ensemble de leur campagne de signatures. Pour les pays qui n’ont toujours pas de coordination nationale, vous êtes fortement encouragées à vous regrouper avec les autres groupes de votre pays. Cela vous permettra de coordonner la campagne de signatures dans votre pays, en plus d’élaborer vos revendications nationales et d’organiser des activités communes et ainsi d’avoir un meilleur impact au niveau national. Pour plus d’informations sur la campagne de signatures, voir le guide d’accompagnement de la carte d’appui, envoyé en octobre dernier.
Rassemblements à Washington et à New York
La présence d’une délégation internationale à Washington (le 15 octobre 2000) et le rassemblement à New York (le 17 octobre 2000) seront les points culminants de la Marche mondiale des femmes en l’an 2000. Nous avons adressé une demande de rencontre au Secrétaire Général, Monsieur Kofi Annan. Nous souhaitons aussi pouvoir nous adresser à l’Assemblée générale des Nations Unies le 17 octobre 2000. Une demande de rencontre sera aussi envoyée aux présidents du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale. Lors de notre passage à Washington, nous comptons sur leur présence pour entendre les demandes des femmes du monde. Nous comptons particulièrement sur les femmes des États-Unis pour mobiliser des femmes venant de tous horizons et de diverses cultures lors de ces rassemblements. Bien entendu, l’ensemble des groupes participants à travers le monde sont invités à participer. Nous voulons nous assurer qu’il y ait une représentation de l’ensemble des pays engagés dans la Marche. Nous souhaitons aussi que ces rassemblements obtiennent une couverture médiatique importante.
Délégation politique
Lors de la session de travail nous avons mis un certain temps à nous entendre sur la composition de la délégation qui rencontrera Kofi Annan ou autres représentants des institutions auxquelles nous nous adressons. Nous voulons une délégation à l’image de l’ensemble des groupes participants et représentative de la diversité des femmes. Le consensus s’est donc établi autour de la composition suivante : une représentante par pays participant (143 en ce moment) accompagnées des membres du Comité de liaison international, de membres du Comité de coordination de la Marche mondiale ainsi que des représentantes de femmes en situation de conflits plus criantes (à déterminer selon la conjoncture).
Agissons le 17 octobre 2000
Comme nous souhaitons agir à l’unisson le 17 octobre 2000, où que nous soyons sur la planète, nous appelons les groupes participants à organiser une action (locale, régionale ou nationale) d’une durée d’une heure. De plus, les pays participants sont invités à suggérer un geste visible à poser individuellement en cette journée qui marquera la fin de la Marche mondiale des femmes en l’an 2000.
Les suivis de la Marche
Les femmes présentes à la session de travail nous ont fait part de leur intérêt à voir le réseau créé par la Marche mondiale des femmes et le travail amorcé se poursuivre au-delà du 17 octobre 2000. Beaucoup de femmes ont exprimé le souhait qu’il y ait tout d’abord une évaluation de cet événement, de son impact sur les femmes, les communautés, les mouvements de femmes, etc. Plusieurs jugeaient essentiel qu’il y ait une rencontre du Comité de liaison international six mois après la Marche afin d’évaluer le tout et de proposer un suivi.
Qui étaient là du Comité de liaison international pour représenter leur organisme ou coordination nationale?
- Susana Stilman, Argentine
Mise au point
Plusieurs des groupes participants de la Marche mondiale ont reçu une invitation à participer à une grève mondiale des femmes le 8 mars 2000. Dans cette invitation il est écrit que les activités de la Marche mondiale seront combinées avec celles de la grève mondiale. Cette information est erronée. L’organisation de la Marche mondiale a bien reçu une lettre des organisations appelant à cette grève et a répondu qu’étant donné que les 2 projets (Marche mondiale et grève mondiale) ont des actions prévues le 8 mars 2000, il faudrait garder un contact. L’organisation d’une grève le 8 mars ne fait pas partie des actions prévues dans le cadre de la Marche mondiale. Évidemment, les groupes participants de la Marche peuvent faire des liens ou s’engager dans la campagne de grève s’ils le désirent.
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Afrique australe : 2
Afrique centrale : 6
Afrique de l’est : 1
Afrique de l’ouest : 10
Amérique centrale/Mexique : 4
Amérique du nord : 2
Amérique du Sud : 8
Asie de l’Est : 1
Asie du Sud-Est : 2
Asie du Sud : 5
Océanie : 2
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
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Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
- Mary Ziesak, Australie
- Sigma Huda, Bangladesh
- Gerd De Clerck, Belgique
- Awa Ouedraogo, Burkina Faso
- Ruth Ekout Aboui Beyeme, Cameroun
- Joan Grant Cummings, Canada
- Maria Lepage, Canada
- Maroulla Vassiliou, Chypre
- Martha Buritica, Colombie
- Tamara Columbie Matos, Cuba
- Farida El-Nakash, Egypte
- Ana Isabel Lopez de Guevara, El Salvador
- Elvia Dagua, Équateur (Réseau des femmes autochtones)
- Karen Johnson, Etats-Unis
- Suzy Rojtman, France
- Mayada Abassi, France (F.D.I.F.)
- Marie Frantz Joachim, Haïti
- Connie Bragas-Regalado, Hong Kong
- Koely Roy, Inde
- Donica Dowie, Jamaïque
- Emily Naffa, Jordanie
- Fatoumata Siré Diakite, Mali
- Touriya Lahrech, Maroc
- Alicia Sepulveda Nuñez, Mexique
- Latifa Rijal Ibraimo, Mozambique
- Nancy Elizabeth Henriquez, Nicaragua (Réseau des femmes autochtones)
- Franca Ofor, Nigeria
- Sonia Henriquez, Panama (Réseau des femmes autochtones)
- Rosa Guillen, Pérou
- Lea Espallardon, Philippines
- Elisabete Brasil, Portugal
- Hyun Sook Lee, République de Corée
- Mathilde Kayitesi, Rwanda
- Véronique Ducret, Suisse
- Vera Litricin, Yougoslavie
- Mary Nandazi, Zambie
Bulletin de liaison, Décembre 1999, Volume 2, Numéro 2
Last modified 2006-03-23 03:08 PM
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