Rapport du 6e Rencontre Internationale de la MMF, tenue au Peru, 2006
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Extrait du procès-verbal de la rencontre (décisions et suivis)
ADOPTION DU PROCÈS-VERBAL DE LA CINQUIÈME RENCONTRE INTERNATIONALE TENUE AU RWANDA
Le procès-verbal de la cinquième rencontre internationale de la MMF tenue à Kigali, au Rwanda, du 4 au 12 décembre 2004, est déposé et présenté par Awa Ouedraogo.
Les déléguées adoptent le procès-verbal de la cinquième rencontre internationale de la MMF, tenue au Rwanda, en 2004, tel que présenté.
PRÉSENTATION DU RAPPORT D’ACTIVITÉS 2005-2006 ET DISCUSSION
Le rapport d’activités 2005-2006 est présenté par Diane Matte. Seules les activités au niveau international y sont rapportées. Puisque ce rapport est celui du comité international, Il est suggéré de réfléchir à la forme d’un deuxième rapport qui pourrait être présenté à tous les deux ans, lors des rencontres internationales, et qui rendrait compte des activités aux niveaux national et régional.
L’adoption du rapport d’activités 2005-2006 est proposée par Emilia Castro, appuyée par Josée Kusinza. La proposition est adoptée à l’unanimité.
PLANIFICATION STRATÉGIQUE SUR LE BUT, LES OBJECTIFS ET LES VALEURS
La vision 2010 et les deux axes de développement sont adoptés tels que présentés.
Les déléguées adoptent la version finale du but et des objectifs 1 à 3, telle que modifiée.
PLANIFICATION STRATÉGIQUE SUR LE BUT, LES OBJECTIFS ET LES VALEURS (SUITE)
Les déléguées adoptent les derniers objectifs et les valeurs de la MMF.
Lors des discussions sur les objectifs, des préoccupations ont été exprimées qui ne se retrouveraient pas suffisamment dans le texte des objectifs tel qu’adopté à la présente rencontre, selon des déléguées. Ces préoccupations demandent plus de discussions et il devrait en être question lors d’une prochaine RI. C’est le cas de groupes, par exemple les lesbiennes et les femmes autochtones, qui ne se sentent pas suffisamment représentés dans les deux thèmes de la Marche, la violence et la pauvreté, et qui souhaitent que la lutte contre les inégalités et les discriminations soit formulée expressément dans les objectifs.
Il est convenu de maintenir les deux thèmes tout en continuant à rechercher des moyens pour une meilleure intégration des luttes contre les discriminations et les inégalités, plus particulièrement dans les CN.
Enfin, le point se termine avec une discussion et l’adoption de quelques modifications au texte des valeurs de la MMF.
PLANIFICATION STRATÉGIQUE SUR LES CHAMPS D’ACTION
Les animatrices et les secrétaires des ateliers sur les quatre champs d’action se sont réunies pour faire une synthèse des discussions en ateliers. Les commentaires ont été intégrés aux quatre tableaux sur les champs d’action et sont remis tels que modifiés aux déléguées. Ce sont ces tableaux modifiés qui font l’objet de la discussion en plénière. Des modifications et des suggestions sont à nouveau apportées et seront intégrées aux tableaux suite à la rencontre internationale avant de soumettre la planification stratégique 2006-2010 aux coordinations nationales pour adoption. Les CN disposeront alors de quelques mois après la réception de la version finale de la PS pour consulter les groupes.
ACTIONS 2010
Les idées d’actions suggérées peuvent être regroupées principalement autour des thèmes d’une ou de plusieurs marches et de la Charte.
RENFORCEMENT DE NOTRE MOUVEMENT
· Les collectifs et les groupes de travail
Leur fonctionnement pose des difficultés importantes comme le travail en plusieurs langues et la localisation des femmes qui en sont membres dans plusieurs pays et continents même. Les femmes qui en font partie devraient parler plusieurs langues ou encore la même langue pour faciliter le travail et le moyen du clavardage devrait être fortement encouragé comme les groupes de travail et les collectifs ne disposent pas de moyens financiers suffisants pour se rencontrer en personne en dehors des grandes rencontres ou encore d’événements internationaux auxquels des rencontres de ces groupes ou collectifs peuvent être jumelées. Il est suggéré qu’un logiciel de traduction soit utilisé lors du clavardage. Il est aussi recommandé de continuer à rechercher du financement pour des rencontres de ces groupes et collectifs.
L’interprétation et la traduction dans les trois langues de la MMF constituent une préoccupation importante à la Marche pour assurer la circulation de l’information, les échanges et la transparence. Pour relever ce défi, les traductrices et interprètes militantes à la Marche ont proposé de former une équipe ayant comme rôle de faciliter la communication. Les déléguées les en remercient. Si certaines connaissent des femmes dans d’autres pays qui pourraient se joindre à l’équipe actuelle, elles sont invitées à remettre leurs noms et ces femmes seront contactées.
Les groupes de travail et collectifs existants actuellement et les CN responsables sont les suivants :
Groupes de travail |
CN
responsables |
Mandats |
Alternatives économiques féministes |
Pérou |
Suivi du champ d’action sur le travail des femmes |
Violences envers les femmes |
Philippines |
Suivi du champ d’action sur les violences envers les
femmes |
Bien commun et accès aux
ressources |
À confirmer |
Suivi du champ d’action
sur le bien commun et l’accès aux ressources |
Lesbiennes |
Pérou |
Circulation du manifeste
et discussion sur celui-ci |
Collectifs |
|
|
Paix et démilitarisation |
Grands lacs Africains
(Rwanda, Burundi et Congo) |
Suivi du champ d’action
sur la paix et la démilitarisation |
Alliances et
mondialisation |
Brésil |
Travail avec les
organisations alliées de la Marche et participation au FSM |
Le collectif Communications n’est pas reconduit. Aucune coordination n’en était responsable et n’est encore prête à l’assumer.
· La consolidation du membership
Le processus entamé sur le membership ne vise pas seulement à réviser la liste des groupes participants, mais à distinguer les groupes actifs des groupes sympathisants et à accroître le membership de la MMF, particulièrement dans les régions du monde où il existe des lacunes, soit l’Asie, le Moyen-Orient/Monde arabe et l’Afrique anglophone.
· La place des jeunes
Les jeunes présentes à la 6e Rencontre internationale se sont réunies pendant celle-ci et ont convenu d’un processus informel qui leur permettra de rester en contact tout au long de l’année. De plus, deux d’entre elles ont été mandatées pour prendre connaissance de la version finale de la planification stratégique et le Comité international devraient donc recevoir les commentaires d’un groupe de jeunes femmes de la Marche.
Ces jeunes souhaitent également élargir le cercle et invitent les déléguées à communiquer les noms de jeunes qui pourraient s’ajouter à leur liste à Manuela Nicodemos Bailosa , déléguée du Brésil à la présente rencontre (manumulher_me@yahoo.com.br).
MEMBERSHIP ET AMENDEMENTS AUX STATUTS ET RÈGLEMENTS
Les modifications proposées aux statuts et règlements sont présentées par Nancy Burrows du SI. Elles portent sur le membership de la Marche.
Les modifications aux statuts et règlements sont adoptées, telles que présentées, par les déléguées.
À la section sur les coordinations nationales et régionales, le mot « membership » est ajouté au paragraphe sur l’autonomie des coordinations. Le texte tel que modifié se lit comme suit (modifications en caractères gras) :
Les coordinations nationales et régionales constituent notre base d’organisation et elles sont autonomes dans leur membership, fonctionnement, orientations et actions. Cependant, comme toutes les instances de la Marche mondiale des femmes, elles doivent adhérer aux principes et aux valeurs de la Marche mondiale des femmes. Le Comité international et le Secrétariat pourraient intervenir seulement s’il y a un manquement grave aux principes et valeurs portés par la Marche mondiale des femmes ou à la demande de groupes participants de ce pays/territoire. Un comité doit définir quand et comment intervenir.
Au paragraphe sur les responsabilités des coordinations nationales, des ajouts ont été adoptés et le texte, tel que modifié, se lit comme suit :
Les coordinations nationales ont, en plus de leur travail national ou régional, les responsabilités suivantes :
- Coordonner les groupes participants actifs dans leur pays ou territoire et promouvoir leur participation dans le processus démocratique au niveau national;
- effectuer, au plan national, le travail d’éducation populaire, de mobilisation et de réalisation des actions adoptées lors des rencontres internationales de la Marche;
- la prise de position publique sur des sujets politiques;
- la communication entre les groupes participants (en coordination avec le Secrétariat);
- la mise en œuvre des orientations et décisions prises lors des rencontres internationales (avec le Secrétariat et le Comité international);
- participer aux groupes de travail et collectifs créés au niveau international;
- tenir à jour la liste des groupes participants actifs de leur pays/territoire (en lien avec le Secrétariat international);
- participer à la vie démocratique de la MMF (la participation et la préparation des rencontres internationales, l’implication dans les groupes de travail et les collectifs, etc.);
- communiquer régulièrement avec le Secrétariat international afin de partager des informations sur leurs actions et activités de la Marche mondiale des femmes;
- assumer la responsabilité de la levée des fonds pour les actions et activités nationales.
La section sur les groupes participants est remplacée par le texte suivant sur les groupes participants actifs :
Pour être un groupe participant actif, on doit répondre aux critères suivants :
- être soit un groupe autonome de femmes, un comité de femmes à l’intérieur d’un groupe mixte (par exemple, le comité femmes d’un syndicat) ou un organisme mixte qui n’a pas de comité de condition féminine mais à l’intérieur duquel un groupe de femmes assume le leadership de la Marche;
- adhérer aux objectifs, aux valeurs et à la plate-forme mondiale de la Marche mondiale des femmes;
- être prêt à participer aux actions des coordinations nationales, à intégrer les actions de la Marche dans son programme d’activités ou à faire la promotion de la Marche mondiale des femmes.
La Marche cherche à rejoindre particulièrement les femmes des organisations de la base. Les gouvernements et les institutions gouvernementales ne peuvent être membres de la Marche mondiale des femmes. L’accès des groupes participants actifs à la structure internationale se fait par le biais des coordinations nationales. Pour être un groupe participant actif, il faut intégrer la coordination nationale du pays/territoire ou travailler à la mise sur pied d’une nouvelle coordination là où il n’y en a pas.
L’adhésion à la Marche se fait par le biais des coordinations nationales là où il y en a (sauf si la coordination indique au Secrétariat qu’elle veut que le SI gère les adhésions pour le pays) et directement auprès du Secrétariat international pour les pays et territoires sans coordination. Ces deux instances s’assureront de faire circuler l’information et les documents de la Marche.
Finalement, une nouvelle section est proposée qui s’appelle « Les sympathisantes ». Elle est formulée comme suit :
Des individus et des groupes qui sont intéressés à recevoir de l’information sur la Marche, mais qui ne peuvent s’engager à organiser des actions en lien avec la Marche, peuvent devenir des sympathisantes en s’inscrivant, à partir du site web international de la Marche, sur une liste de distribution des informations, nouvelles et appels à l’action de la Marche mondiale des femmes.
Le sujet de la participation de partis politiques dans certaines CN a suscité beaucoup de discussions à la RI. Il a été suggéré d’ajouter les partis politiques aux groupes qui ne pourraient pas devenir participants actifs, mais cette suggestion n’a pas été retenue.
Il est convenu qu’il relève de l’autonomie des CN d’accepter ou non des partis politiques comme groupes participants actifs. Cependant, pour préciser des balises à l’adhésion de partis politiques, il est également convenu qu’un texte sera produit sur l’autonomie des CN ainsi que sur leur membership.
De plus, il est déjà prévu dans les statuts et règlements que les groupes doivent adhérer aux objectifs, aux valeurs et à la plate-forme de la MMF. Le mandat a été confié au CI de produire ce texte.
ADOPTION DE LA DÉCLARATION DE LA MMF
Le texte final de la déclaration des déléguées réunies pour leur 6e Rencontre internationale, à Lima, est lu dans les trois langues par Emily Naffa.
FINANCEMENT
Le rapport financier pour l’année se terminant au 31 mars 2006 est présenté par Diane Matte.
Il est convenu d’utiliser le site Internet de la MMF pour échanger sur les défis que pose le financement et pour apporter des suggestions.
Enfin, Diane rappelle qu’une contribution volontaire des CN avait été décidée. Elle est de l’ordre de 100 à 200 $ par CN selon leur capacité financière.
DATE ET LIEU DE LA PROCHAINE RENCONTRE INTERNATIONALE
Si la 7e RI ne se tenait pas en Europe, il est suggéré qu’elle ait lieu au Brésil comme le SI y sera dorénavant pour les prochaines années.
ÉLECTIONS DU COMITÉ INTERNATIONAL
Cette année, considérant le contexte du déménagement du Secrétariat international et le besoin d’assurer une continuité pour une transition réussie;
Il est convenu qu’exceptionnellement les mandats de la moitié des membres du CI soient reconduits.
Selon les possibilités et l’ancienneté des membres au CI, les membres du CI proposent que :
Afrique : Awa Oudraogo du Burkina Faso termine son mandat et Wilhelmina de l’Afrique du Sud soit reconduite jusqu’à la 7e RI;
Amérique/Caraïbes : Miriam Nobre du Brésil termine son mandat et Rosa Guillen du Pérou soit reconduite jusqu’à la 7e RI;
Asie/Océanie : Shashi Sail de l’Inde termine son mandat et Carida (Jing) Ynares des Philippines soit reconduite jusqu’à la 7e RI;
Europe : il n’y a pas encore de décision sur laquelle des deux membres de cette région pourrait voir son mandat reconduit;
Moyen Orient/Monde arabe : Emily Naffa de la Jordanie termine son mandat et son poste est en élection.
Réseau des femmes autochtones : ce poste est demeuré vacant depuis la dernière RI.
Un 11e poste est réservé d’office à la coordonnatrice du SI.
Les membres du CI qui sont élues sont :
Afrique : Aïcha Cisse du Mali. Elle n’est pas présente à la RI en raison de problèmes d’obtention de visas, mais la CN du Mali a proposé sa candidature et les déléguées du caucus africain l’appuient.
Amérique/Caraïbes : Maria del Rosario Quispe Nepo du Mexique. Elle a été élue par les déléguées de l’Amérique et des Caraïbes réunies en caucus.
Asie/Océanie : Saleha Athar du Pakistan.
Europe : le caucus européen propose que l’élection des deux membres du CI représentant l’Europe soit confirmée lors de la prochaine rencontre de la CR européenne en octobre. D’ici là, la candidature de Teresa Cunha du Portugal est proposée par intérim.
Moyen Orient/Monde arabe : Farida El Nakash de l’Égypte.
Le CI compte un siège réservé au Réseau continental des femmes autochtones des Amériques (ENLACE). Celui-ci avait été réservé dans l’esprit de reconnaître la présence des femmes autochtones. Cependant, la représentante d’ENLACE n’a jamais participé à ce jour.
Il est convenu de donner le mandat au CI de trouver le meilleur moyen de consolider les liens avec les femmes autochtones dans le monde. Le CI devrait communiquer avec ENLACE puis voir à travailler avec les femmes autochtones actives dans la MMF, dans plusieurs pays.
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Extrait du procès-verbal rédigé par Andrée Savard.
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Last modified 2009-02-20 01:45 PM
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