La petite localité de La Chaux-de-Fonds, en Suisse, a désormais un espace Marche mondiale des Femmes. Le 1er mai 2000, les militantes de la Marche ont vendu des pavés, qui doivent laisser une trace pour les siècles à venir.
Parallèlement, elles ont construit un pavé géant en papier mâché, qui constitue une sorte d'urne dans lesquelles les femmes ont glissé leurs revendications.
L'urne ne sera ouverte qu'en 2020. Les femmes tireront alors un bilan de leurs actions et le partageront avec leurs filles et petites-filles.
Les Suisses ont mené de nombreuses actions décentralisées. À Bienne, 300 femmes ont marché le 8 mars recouvertes d'un drap noir, qu'elles ont ensuite jeté pour afficher les couleurs de la Marche.
Dans le canton de Saint Galle, elles ont fait, en train, le tour des villages pour recueillir les revendications des femmes qu'elles ont transmises aux autorités.
En Argovie, elles ont bloqué la circulation à l'heure de pointe pour rendre publiques les raisons pour lesquelles les femmes marchaient, en 2000.
Enfin, le lancement de la Marche en Europe a eu lieu le 8 mars à Genève, siège des administrations onusiennes en Europe.
Cette fois, la violence était dénoncée par des femmes portant des gants rouges.
Violence d'État, qui génère des guerres, mais aussi violence conjugale et toutes les violences que constituent les discriminations : envers les femmes immigrées, pour qui les femmes de la Marche réclament des droits égaux à ceux dont jouissent les ressortissantes du pays, mais aussi discriminations envers les lesbiennes, violences au travail et dans la société.