Le 8 mars 2000, lors du lancement officiel de la Marche, le prix Nobel de la paix, la Birmane, Aung San Suu Kyi s'adressait, par vidéo interposée aux femmes du monde, pour dire sa solidarité avec la Marche qui débutait.
Elle en appelait aussi aux responsables de l'ONU et des institutions financières internationales pour qu'ils prennent des mesures pour améliorer la situation des femmes dans le monde.
Réaliser un tel document n'a pas été simple. Depuis des années, Aung San Suu Kyi est en résidence surveillée à Rangoon, la capitale de la Birmanie, pays d'Asie du sud-est qui vit sous un régime dictatorial.
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La Birmane Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, soutient la Marche mondiale des femmes.
Visionner le discours de Aung San Suu Kyi lors du lancement de la Marche mondiale >>>
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Il a été rendu possible grâce au Forum des Femmes qui s'est tenu, en février 2000, à Rangoon, en présence de 150 membres de la Ligue nationale pour la démocratie, dans la quasi-clandestinité.
Les femmes présentes ont réaffirmé leur volonté de combattre, malgré les risques qu'elles encourent.
Quelque 95 personnes ont signé les cartes postales en appui aux revendications de la Marche, insistant sur la violence qu'engendrent la pauvreté, la guerre civile et les violations systématiques des droits de la personne perpétrés par la junte birmane.
Les cartes ont été acheminées clandestinement vers la Thaïlande voisine.
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