avril 2002 - Actions pour révolutionner le monde
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WASHINGTON, NEW YORK :
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Le dimanche 15 octobre, elles étaient à Washington, ouvrant la marche nationale des Étasuniennes. Elles ont parcouru les rues de la capitale, clamant leur colère devant les bâtiments du FMI et de la Banque Mondiale, pointant du doigt les vrais dirigeants du monde. Ce sont eux, en effet, qui mettent en œuvre les politiques économiques néo-libérales qui s'imposent au monde, creusant les écarts entre les riches et les pauvres. Les femmes sont les premières victimes de ces distorsions, qu'elles subissent comme une forme de violence. Elles l'ont exprimé directement à MM. Wolfensohn, Président de la Banque Mondiale et Kolher, Directeur exécutif du Fonds Monétaire International, le lundi 16 octobre. « Nous affirmons que les grandes orientations politiques et économiques du FMI et de la BM causent du désordre dans le monde et constituent des obstacles importants pour l'exercice des droits humains fondamentaux des femmes », ont-elles dit. « Nous sommes particulièrement frappées de l'obsession avec laquelle vous poussez les pays à intégrer l'économie de marché, capitaliste, néo-libérale et sexiste, ne laissant place à aucune diversité ni pluralisme dans les modèles de croissance et de développement. ( …) Nous affirmons que les politiques du FMI et de la BM poursuivent, en les modernisant, et les renforçant, les anciennes politiques coloniales et impérialistes », ont-elles encore dit. |
Elles ont dénoncé les effets de la mondialisation pour les femmes, surtout pour les femmes issues des pays du sud (trafic des femmes, travail non rémunéré, travail dans les zones franches), et demandé des « transformations structurelles » pour mettre sur pied « un projet de société nouvelle » qui émerge « à partir des expériences de lutte des femmes et des mouvements citoyens, à partir des acquis de la communauté internationale, en particulier des chartes, conventions, protocoles sur le respect des droits humains fondamentaux, qui devront être ratifiés et effectivement appliqués, à partir des propositions novatrices et d'alternatives qui ont déjà fait leur preuve en matière de lutte à la pauvreté et d'élimination des violences faites aux femmes ».
À Washington, une femme a mis en cause « les fonctionnaires de ces institutions » qui, « à partir de leurs bureaux cossus, très loin de la réalité vécue dans les rues des villes, dans les villages, décident de mondialiser l'économie, de globaliser les marchés à coups d'électronique pour une recherche effrénée des gains « imposant des politiques à des femmes » dont l'univers se limite à l'utilisation de la houe et du porte-plume ».
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Last modified 2006-03-23 03:09 PM This item is available in Français, English, Español |