L’arrivée au pouvoir du "sexe faible"
Ce thème vient à point nommé, puisque le contexte actuel est
favorable à l’arrivée au pouvoir des femmes. En témoigne l’élection de
la première femme présidente en Afrique et
au Liberia en particulier. En Europe, cette percée politique du sexe
dit faible se confirme avec ANGELA MERKEL, Premier ministre allemand,
la réélection de la présidente finlandaise. En France, la socialiste
SEGOLENE ROYALE se positionne sur la scène politique, avec l’intention
affichée de se présenter aux prochaines élections présidentielles de
2007. D’ailleurs les sondages lui sont favorables.
Au Chili, c’est la pédiatre MICHELE BACHELET qui prend les rênes du
pouvoir. Aux Etats-Unis, HILARY CLINTON, se fait pressentir comme
possible candidate aux élections présidentielles de 2008, tandis que
CONDOLEEZA RICE, la secrétaire d’Etat est portée par le parti
républicain.
Le BURKINA FASO n’est pas resté en marge de ce vaste changement. En
effet, Mme ODILE GERMAINE NACOULMA née OUEDRAOGO a été nommée le 1er février
dernier, présidente de l’UNIVERSITE de OUAGADOUGOU. Elle est professeur
titulaire de biochimie et a participé activement à la refondation de
l’université en 2000. C’est donc dire que Mme NACOULMA connaît bien
l’institution et qu’elle mérite bien ce poste de responsabilité puisque
sa compétence n’est plus à démontrer.
Cette nomination, à la tête de l’université laisse présager un meilleur
avenir pour les femmes burkinabè en ce qui concerne l’accession aux
postes de responsabilité, surtout qu’à l’occasion des municipales du 23 avril, les candidatures féminines sont privilégiées. Ainsi, cela
permettra aux femmes de participer de manière plus active au
développement de leur localité et par ricochet de la nation toute
entière au grand dam de ceux qui ne considèrent les femmes que comme du
bétail électoral, sans possibilité d’être des actrices de la vie
politique.
Certes, il est indéniable qu’un jour ou l’autre, une femme conduira les
destinées du pays des hommes intègres mais, il faudra que les femmes
fassent preuve de très grande patience car les hommes dans leur
majorité ne sont pas prêts à se laisser
gouverner. Il faut opérer un véritable changement de mentalité, aussi
bien chez les hommes que chez les femmes car, nombre de ces dernières
ne croient pas réellement en leurs possibilités. Pour cela, le temps
jouera sa partition mais, surtout les femmes doivent comprendre que nul
ne fera leur bonheur à leur place. Elles doivent travailler de sorte à
prouver leurs compétences et de mener à bien les missions qui leur sont
assignées. Leur présence à la tête de certains ministères ou
institutions,disons tout simplement dans la sphère décisionnelle, ne
doit pas se faire tout simplement par souci de promotion de la femme
mais, aussi et surtout de participer de manière efficiente au
développement de la nation.
Sanouidi S. Sandrine
Last modified 2006-09-18 02:24 PM