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World March of Women

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Les filles dans l’enseignement supérieur au Burkina Faso

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Ce n’est un secret pour personne que le Burkina Faso a un des taux  de scolarisation les plus faibles de la planète.

 Malgré les efforts entrepris de part et d’autre, il existe toujours des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales et surtout entre les garçons et les filles. Quand bien même ces dernières réussissent à être scolarisées, peu d’entre elles arrivent à entreprendre des études supérieures dans une université.

 

 Pour le cas spécifique de l’Université de Ouagadougou, le Service d’Accueil, d’Orientation et d’Information (S.A.O.I) a enregistré 21867 inscriptions dont 6122 féminines au cours de l’année académique 2004/2005. La répartition  se fait comme suit : à l’Institut Burkinabè des Arts et Métiers (IBAM) elles sont majoritaires. Elles représentent 53,72% de l’effectif. Dans les autres Unités de Formation et de Recherche (U.F.R.), elles sont minoritaires. En U.F.R. Sciences Exactes et Appliquées (U.F.R/S.E.A.) elles sont beaucoup plus minoritaires. Sur 1145 étudiants, il y’ avait 39 filles soit un taux de 3,40%. Ces données sont toujours du S.A.O.I. pour l’année universitaire 2004/2005.

 

 Il en ressort que les jeunes étudiantes se dirigent beaucoup plus dans les formations littéraires que scientifiques. Elles pensent que ces matières sont réservées aux garçons, d’ailleurs, c’est l’opinion la plus courante.

Un autre fait remarquable à l’Université de Ouagadougou, est que seulement 16,33% des étudiantes franchissent le cap de la licence.

 

 Nombre d’entre elles, arrêtent leurs études par manque de moyens. Lorsque la situation financière des parents est difficile, elles préfèrent abandonner leurs études pour soutenir leurs parents, en passant par exemple les concours de la fonction publique.

Il y’en a aussi qui abandonnent à cause de la pression de leurs parents, de leur entourage. On entend très souvent des assertions du genre « il est temps pour toi d’arrêter tes études et de te trouver un mari. » La conséquence est que ces jeunes filles arrêtent leurs études pour se marier.

 En ce qui concerne les cités universitaires, peu d’étudiantes y vivent. Les principaux occupants restent les garçons. Cela peut s’expliquer d’une part par un préjugé selon lequel, il n’est pas bon qu’une jeune fille vive toute seule. D’autre part nous avons l’insuffisance des chambres et les dures conditions de vie dans les cités.

Cependant tous ces obstacles à la recherche du savoir par les filles ne doivent pas demeurer sans solutions.

 

Au nombre de celles-ci, nous suggérons la mise en place des mesures d’assouplissement pour les inscriptions à l’endroit des jeunes filles à l’Université. En d’autres mots, la discrimination positive ne devrait pas se limiter aux cycles scolaire et secondaire.

Des actions devraient être entreprises pour encourager les filles à s’adonner aux études scientifiques. Par exemple octroyer des bourses d’études à celles qui désirent en faire.

Sensibiliser la masse, sur la nécessité pour notre nation, d’avoir à son service des hommes et surtout des femmes compétentes et qualifiées. Nous disons surtout les femmes, parce qu’elles représentent 52% de la population.

En ce qui concerne les cités universitaires, il faut améliorer quantitativement et qualitativement les chambres, afin que les étudiants, garçons comme filles puissent y vivre dans de meilleures conditions et se consacrer entièrement à leurs études.       

Contributors : Sanouidi S. Sandrine
Copyrights : CC by-nc-sa 2.0
Last modified 2006-05-16 01:50 PM