En Turquie, les mouvements de femmes ont eu gain de cause en novembre 2001, avec une réforme du code civil reconnaissant l'égalité des époux dans le couple.
Au Maroc, l'énorme marche qui a eu lieu à Rabat, portait aussi sur l'amélioration du statut personnel des femmes.
Au Mozambique, les femmes de la Marche ont proposé que le gouvernement mozambicain prenne en compte, dans la nouvelle loi sur la famille, les éléments suivants : donner au mariage un autre rôle que celui d'une union aux fins reproductives, où la femme ne puisse être renvoyée dans son foyer d'origine si elle ne satisfait pas à cette condition ; retirer à l'homme le statut de chef de famille pour donner un pouvoir de décision aux épouses ; donner aux femmes le droit d'administrer les biens de la famille et de prendre part aux décisions qui concernent la famille ; augmenter l'âge minimal de mariage de 14 ans à 16 ans pour les filles, soit au même âge que pour les garçons, reconnaître les unions de fait, les mariages traditionnels et religieux ; permettre aux femmes de conserver leurs biens et les terres à la mort de leur mari ou en cas de répudiation.
Un travail de longue haleine ! Mais comme le notait Gracia Machel, marraine de la Marche au Mozambique, lors du lancement de la Marche à Maputo : « La Marche est un processus. Nous avons la responsabilité de faire changer les droits des femmes dans les domaines les plus cachés ».