Les droits les plus élémentaires ne sont pas assurés dans de nombreux pays. Les femmes en font l'objet de nombreuses revendications, souvent très précises et très concrètes, qu'elles déclinent dans leurs plates-formes nationales.
Parmi celles-ci : l'implantation, dans tout le pays, de centres de santé de base et d'urgence (Cameroun, Équateur, Honduras, Kurdistan, Mali, Niger, Togo…). « La santé est un droit », disent les Salvadoriennes, les Chiliennes, les Péruviennes, qui demandent un service de qualité et des actions de prévention.
Plusieurs coordinations réclament une baisse des prix des médicaments que le monopole des compagnies pharmaceutiques rend prohibitifs (Haïti, Togo …).
« Il faut établir une liste des prestations sanitaires devant être couvertes par la gratuité », indiquent les Tunisiennes, soucieuses de maintenir un système de santé public universel gratuit. Les Canadiennes refusent aussi une privatisation de la santé. Les Mexicaines exigent un financement suffisant des institutions de santé pour que toutes les femmes y aient accès.
Toutes les femmes devraient aussi pouvoir accoucher en toute sécurité et sans que leur vie soit en danger (Angola, Congo - Brazzaville, Honduras, Maroc, Nicaragua, Tchad…).
La prévention des cancers de l'utérus et du sein sont d'autres exigences, sans tomber dans l'excès de la surmédicalisation qui mène à « des interventions chirurgicales inutiles et des thérapeutiques inadaptées », disent les Luxembourgeoises.
Le droit à l'information sexuelle et à des services adéquats est réclamé, y compris pour les adolescentes (Chili, Pérou…) .
Enfin, les femmes insistent sur la nécessité de mener des campagnes actives pour lutter contre les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA (Brésil, Chili, sous-région des grands lacs africains, Mali, Maroc…) et assurer des soins aux malades atteints du SIDA, le tout de manière non discriminatoire (Angola, Barbade, Cap Vert, Gabon, Tchad…).