avril 2002 - Portraits d'ici et d'ailleurs - Amériques
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Femmes en péril économiqueLes effets dramatiques de la « dollarisation » des économies, mis en évidence par la crise politique qui a éclaté en Argentine, fin 2001, existent au Salvador, au Panama, au Guatemala… Ils se traduisent par des coupures dans les services sociaux (santé, retraites…) et par un appauvrissement des femmes. « Nous voulons l'accès aux crédits pour le logement, les produits, la formation non traditionnelle, l'accès à la terre », disent les Vénézuéliennes. La question de la terre est essentielle dans la plupart des pays du continent. Elle est source de subsistance, surtout pour les femmes autochtones.
Contre l'ordre moral, pour la paixLes femmes des Amériques se battent aussi contre « l'ordre moral », ancien ou nouveau, qui essaie d'empêcher les libéralisations de l'avortement, voire même du divorce, comme c'est le cas au Chili. Le 8 mars 2000, une Nicaraguayenne demandait : «que l'avortement ne soit pas considéré comme un péché». La paix a été au cœur des préoccupations des Colombiennes, quelque 300 femmes vivant au sud du pays faisant une semaine d'autocar pour dialoguer avec la guérilla alors en négociations avec le gouvernement. Elles ont rappelé la souffrance des femmes « qui en ont assez de mettre au monde des enfants pour les voir mourir ». Elles rejettent le Plan Colombie que les États-Unis veulent imposer dans la région.
Les Cubaines dénoncent les effets du blocus nord-américain sur l'île. Elles ont profité de la Marche pour informer sur la violence conjugale au travers d'ateliers et de publications. Les Costaricaines réclament « l'égalité, la justice sociale, la paix et le développement ». Violences, pauvreté au nord aussiLa mobilisation a été massive au Québec, où est née la Marche mondiale des femmes. Les participantes ont mis en évidence la pauvreté qui existe dans un pays riche. À l'échelle fédérale, les Canadiennes ont listé 68 revendications pour améliorer le sort des femmes pauvres et des femmes victimes de la violence. La solidarité avec les immigrantes, avec les lesbiennes a été très marquée. Des actions très locales ont eu lieu. Pendant que les femmes autochtones transmettaient leur message contre la violence le long du fleuve Fraser, quelques femmes traversaient le pays d'Ouest en Est, à bicyclette, dans le cadre de la Semaine sans violence. Leur aventure s'est achevée à New York. Le 15 octobre, à Washington, les femmes des États-Unis ont exprimé leur préoccupation, avant les élections 2000, face à l'existence de mouvements anti-avortement et de droite. Des actions ont eu lieu dans le Rio grande, le long de la frontière mexicaine. « Ici, aux États-Unis, la majorité des personnes pauvres sont des femmes et des enfants, mais au lieu d'améliorer leur situation, les législateurs et les politiciens les accusent de « maladies sociales », a dit la vice-présidente de National Organisation for Women, le 8 mars 2000. La violence, une préoccupation des Étasuniennes
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