Des Cubaines pour l'humanité
(Extraits - traduction libre. texte complet dans la section espagnole) par Idania Trujillo
Le
lundi 11 avril, la Charte mondiale des femmes pour l'Humanité est
arrivée à Cuba en provenance de Haïtí. Dans une entrevue accordée à
Caminos, Tamara Columbié — de la direction nationale de la Fédération
des Femmes Cubaines (FMC), et représentante de cette
organisation et des Caraïbes hispanophones à la Marche mondiale des
femmes — explique que, le 12 avril, se déroulera une activité de
bienvenue de la Charte en présence de milliers de personnes, à la
Tribune anti-impérialiste José Martí, située sur le malecón
de la Havane.
La FMC regroupe 4 millions de membres.
"Le
11, dans toutes les Maisons d'orientation à la Femme et la Famille du
pays, dit la Tamara Columbié, on lira la Charte et on fera un débat sur
des éléments qu'elle aborde: la lutte pour la paix, la justice,
l'égalité, la liberté et la solidarité. Le
12, nous coudrons les morceaux de courtepointe élaborés à Cuba, au
cours d'un acte public qui se tiendra à la tribune Anti-impérialiste."
Que
signifie la Charte pour Cuba alors que les mesures économiques imposées
par le blocus s'accroissent et que s'accroît aussi la campagne de
diffamation contre notre peuple à la Commission des droits de
l'homme de l'ONU à Genève ?
—
Ce type d'actions donne une visibilité à la lutte des femmes pour
construire un monde plus juste, dénoncer le capitalisme comme source de
violence et de pauvreté. Ici cela nous permet de hausser le ton contre
le blocus injuste et montrer ce que nous faisons dans notre société,
par exemple le processus d'élection depuis la base, qui permet à des
femmes d'être choisies pour leur intelligence et leur compétence. Ainsi
le parlement cubain se situe dans les 10 premiers au monde pour le
nombre de femmes élues.
Combien
de fils, de frères, de pères, d'époux avons-nous perdu suite aux
actions criminelles ici et dans d'autres pays ? Ce processus mondial de
la Charte et de la Courtepointe et leur passage à Cuba est une belle
opprotunité pour les femmes cubaines et pour les hommes, car dans cette
lutte, femmes et hommes marchent ensemble.
"Parmi
les popositions de la MMF, il y a la recherche de reformuler les
politiques monétaires qui créent des inégalités et de la pauvreté, et
la volonté de contribuer à démocratiser les Nations unies pour garantir
qu'elles répondent aux intérêts authentiques des peuples. Ainsi les
voix des femmes se feront entendre lors de la révision des accords du
millénaire, en septembre 2005 à l'ONU, où on demandera des comptes aux
gouvernements sur les accords adoptés lors du Forum des Peuples du
Millénaire, qui a eu lieu en 2000."
Depuis quand la FMC participe à la MMF ?
—
Nous étions présentes à la réunions qui a constitué la MMF en 1998. La
MFF est aujourd'hui un réseau important. En 2000, nous avons marché à
New York et remis une liste de 17 revendications à l'ONU. On y
dénonçait les blocus contre les peuples, ce qui explique pourquoi les
Cubaines se sont intégrées à ce mouvement mondial de femmes, où nous
donnons et recevons de la solidarité. C'est un autre espace pour
révéler les injustices et dénoncer le néo-libéralisme et les politiques
de la Banque Mondiale et du FMI.
"La
MMF a gagné des espaces au niveau international. C'est un des
mouvements féminins et féministes les plus influents de l'actualité.
Elle appartient au Conseil international du FSM et est présente dans
toutes les batailles pour la justice, la paix et la défense des
intérêts des femmes. Pour les Cubaines, c'est un véritable honneur et
un engagement de faire partie de la MMF."
Entrevue publiée et diffusée par la Minga Informativa de Movimientos Sociales