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World March of Women

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Kenya

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Période pré-électorale

 

Pendant les semaines qui ont précédé les élections au Kenya, de violents incidents contre des candidates en raison de leurs positions politiques ont été signalés. L’augmentation de ces cas est alarmante, bien qu’on suppose que le nombre connu aujourd’hui est en réalité plus élevé, de nombreux faits n’étant pas diffusés par les médias.

 

La violence politique contre les candidates est une attitude commune à  tous les partis politiques – notamment les grands. Les femmes sont la cible, simplement parce qu’elles sont des femmes. Beaucoup d’entre elles ne disposent pas des ressources nécessaires pour leur sécurité personnelle, même celles qui ont triomphé dans les élections internes du parti, avant les élections.

 

Bien que les candidates et les candidats présidentiels soient de tout temps aussi exposés les uns que les autres à la violence, le gouvernement a décidé de ne protéger que ces derniers, constituant une attitude plus que critiquable à l’occasion des élections générales de 2007. Il est nécessaire de rappeler au gouvernement qu’il a l’obligation de protéger toute personne ou groupe dont les droits civils et politiques sont menacés. Malgré l’insistance des organisations de la société civile pour que le gouvernement accomplisse son obligation, indifféremment de l’appartenance politique, jusqu’alors on a fait très peu pour protéger les candidates. En outre, leurs agresseurs jouissent d’une totale impunité même quand ils sont identifiés par leurs victimes. 

 

Le 31 novembre 2007, Alice Onduto, une candidate qui avait été battue aux élections primaires dans la circonscription de Lugari, a reçu trois coups de feu tirés à bout portant, alors qu’elle était à l’arrière de son véhicule, attendant l’ouverture de la porte du garage de sa maison à Nairobi. Rien n’a été volé par les tueurs qui ont disparu tout de suite après l’agression.

 

Encore pire, on observe que la violence éclate non seulement vis-à-vis des candidates, mais aussi envers les femmes des familles des candidats, comme dans le cas de l’épouse et des filles du candidat parlementaire du district de Kisauni et de leur employée de maison qui ont été violées et battues par des opposants.

 

Période post-électorale

 

Plus de 500 personnes sont mortes et près de 250.000 ont été expulsées de leurs foyers, victimes de la violence ethnique qui s’est déchaînée depuis que Mwai Kibaki a été déclaré vainqueur des élections présidentielles, le 30 décembre. Des observateurs internationaux des élections ont dénoncé l’irrégularité des résultats électoraux présidentiels notamment dans le recomptage officiel des votes. 

 

Gathoni, une marchande de légumes de 28 ans, qui jusqu’aux élections vivait dans l’énorme bidonville de Kibera avec Joanne, une copine, et Eric, son fils de sept ans, n’a maintenant plus où aller, ni comment subvenir à leurs besoins. Expliquant comment elle a laissé sa maison, Gathoni raconte qu’« Il y avait des hommes qui jetaient des pierres qui ont éraflé la bouche d’Eric (...) Ils disaient que Kibaki avait volé les élections et qu’ils ne voulaient voir aucun Kibuyu [le groupe ethnique de Kibaki] à Kibera. Ils nous ont jeté dehors et ils ont enlèvé tout ce que nous avions à la maison

 

Les viols ont également augmenté depuis l’annonce des résultats controversés des élections présidentielles. Selon au moins un hôpital de Nairobi, les femmes ont été particulièrement touchées par la vague de violence qui a dévasté plusieurs zones résidentielles de la capitale kenyane. Le Women’s hospital a reçu 19 cas de viols le 31 décembre, presque le double de la moyenne quotidienne.

 

« C’est comme si l’on avait essentiellement affaire à des viols collectifs systématiques », a expliqué Sam Thenya, le directeur de l’hôpital. «  Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg » a-t-il affirmé, ajoutant que celles qui sont arrivées à l’hôpital ont parlé d’autres victimes de viols qui n’ont pas pu quitter leur domicile pour venir se faire soigner en raison des problèmes d’insécurité ou du manque de moyens de transport.

 

Selon M. Thenya, les victimes de viol à Nairobi viennent généralement des bidonvilles de Kibera, Korogocho, Mathare et Dandora. Les agressions, perpétrées essentiellement par des partisans d’Odinga, visaient les communautés supposées favorables à M. Kibaki, mais certains cas de représailles ont également été signalés.

 

Sources:

http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=76068

http://www.guardian.co.uk/kenya/story/0,,2237448,00.html

http://216.180.252.4/archives/index.php?mnu=details&id=1143978268&catid=4&PHPSESSID=a363f80f821532b90dac3c99ce75d56d

http://www.guardian.co.uk/kenya/story/0,,2236014,00.html

 

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Last modified 2008-01-25 07:39 PM
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