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Marche mondiale des femmes   Marche mondiale des femmes
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World March of Women

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Réflexions proposées par le CI

Introduction d'Awa Ouédraogo sur la violence envers les femmes.
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La violence envers les femmes est seulement une question de non reconnaissance des droits des femmes. Pendant de nombreuses années, le débat sur cette question s’est concentré sur les droits individuels. Nous pensons, par exemple, aux concours de beauté, à toute la gamme des produits cosmétiques, qui ne cesse de se diversifier. A qui bénéficie la beauté de la femme ? Pourquoi y a-t-il des normes pour évaluer la beauté des femmes ?

La violence consiste aussi en un outil de contrôle de la sexualité des femmes. Dans les pays pauvres, et particulièrement en Afrique, on exige que les femmes aient des enfants, et donc on leur interdit la contraception. Or cette interdiction fait que de nombreuses femmes ont beaucoup d’enfants, ce qui est préjudiciable pour leur santé.

Cette attitude reste d’actualité dans les milieux religieux fanatiques, par exemple chrétien, des références bibliques étant utilisées pour justifier le fait que les femmes doivent obéir à leur mari. 

Il s’agit également d’un outil de contrôle de la vie des femmes en Afrique de l’ouest, particulièrement au  Burkina Faso, dans les zones rurales, quasiment aucune femme ne possède de certificat de naissance, ni de papiers d’identité et cela fait que ces femmes doivent vivre sous l’autorité d’un chef de famille. C’est justement le système patriarcal qui agit contre les droits collectifs des femmes.

Dès la Marche mondiale des femmes propose deux manières d’aborder la question de la violence envers les femmes :

  1. que la MMF ait sa propre analyse, à savoir de considérer la violence envers les femmes comme un outil de contrôle des femmes du monde et de travailler à élaborer des outils, des stratégies pour mieux convaincre sur ce point.
  2. que la MMF fasse une réflexion sur la marchandisation du corps des femmes. La femme n’est pas une marchandise que l’on peut mettre en vente au marché. Il faut que la Marche fasse une réflexion sur la prostitution et le proxénétisme. Nous devons nous préoccuper de cela et conscientiser celles et ceux qui ne sont pas conscients de la hausse vertigineuse du tourisme sexuel.

Nous devrons aussi nous questionner sur la féminisation de l’immigration et sur son lien avec les violences envers les femmes. 

Nous ne voul,ons pas fermer les yeux sur l’omniprésence de la pornographie qui contribue à pervertir nos enfants. Comme femmes de la MMF, nous ne pouvons plus accepter que la mondialisation néo-libérale nous considère comme des marchandises et gomme notre dignité Nous sommes des êtres humains complémentaires, liés les uns aux autres.

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Last modified 2006-09-12 01:37 PM