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La Roumanie : d’un pays de transit au pays d’origine du trafic des êtres humaines

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La Roumanie : d’un pays de transit au pays d’origine du trafic des êtres humaines

 

par Dina LOGHIN

 

Au début de 1999, la Roumanie était un « pays de transit » pour le trafic des êtres humaines. Malheureusement, très peu après, il est devenu « un pays d’origine ». Les femmes et les filles roumaines sont trafiquées en Albanie, Bosnie et Herzégovine, Croatie, Kosovo, Macédoine, Serbie et Monténégro, Italie, Autriche, Grèce et Grande Bretagne. En même temps, la Roumanie reste un pays de transit pour les femmes de Moldavie (l’ancien Bessarabie), Russie, Ukraine et autres pays de l’ex URSS.

La Roumanie est toujours l’héritière des vielles institutions et elle est incapable à se détacher de son passé communiste. Les conséquences sont dramatiques et douloureuses pour la transition à l’économie libre de marché : une grosse inflation (rapportée d’être sous contrôle depuis deux ans), le chômage, les reformes structurales lentes, la corruption presque générale, la détérioration de l’éducation, du système sanitaire et des soins d’enfants. Les groupes les plus affectés sont les gens des zones rurales et les femmes, parce qu’ils n’ont pas des rôles et possibilités économiques nouvelles. En plus, parce que la publicité en media maintient les stéréotypes de genre, la violence envers les femmes a grossi. Le trafic en est un des symptômes.

 

L’Etat roumain contrôle les processus législatifs et l’élaboration des politiques publiques et se concentre exclusivement sur la crime organisée. La Roumanie est l’état coordinateur pour la l’Initiative de Coopération sur le Trafic dans les pays de l’Europe de Sud et de l’Est (SECI) et  abrite le Centre Régional SECI pour Combattre la Crime Transfrontalière (dont le siège est à Bucarest, la capitale). Il n’existe pas une approche genre officielle. Le gouvernement accorde plus d’importance aux problèmes d’enfants (abusés et trafiqués). Les officialités de Roumanie interprètent le trafic d’enfants en deux manières : 1. quand ils parlent d’un groupe mixte de garçons et filles trafiqués, ils disent qu’ils sont des « victimes du travail forcé ou du trafic » ; 2. quand les filles sont découvertes ou quand les enfants abusés sont âgés de plus de 13 ans, les filles sont des «prostitués ». C’est étonnant  de voir la manière rapide dont une fille en état de difficulté est considérée prostitué. 

En ce qui concerne la représentativité politique, le nombre de femmes en politique est très bas. La plupart des femmes impliquées ne se concentrent pas sur le genre et confirment le stéréotype. Comme résultat, le problème du trafic aux agendas de leurs partis – s’il existe une – reçoit la réponse suivante : c’est plus convenable à légaliser la prostitution qu’à combattre le trafic. Leur approche est toujours liée au rassemblement des taxes.

En ces circonstances, les procureurs ne voient que le problème « morale ». Ils jugent la victime, qui est considérée « pas innocente » ou, plus mauvais, « seulement une prostitué », sans comprendre la nécessité d’assister la victime, s’il y a ou s’il n’y a pas un procès.

En 2001, le Ministère des Affaires Intérieures a élaboré un Plan National d’Action (PNA) fondé sur leur compréhension et information concernant le problème. La Fondation SEF a développé un cours de formation sur la manière de construire un réseau, une politique et une stratégie en vue de collaborer avec le gouvernement. Pendant le cours, les participants – des représentants du réseau roumain des ONG qui ont comme objectif le problème du trafic – ont élaboré une version alternative du PNA. Le résultat : en 2004, ont été créés des asiles nouveaux en Roumanie.

 

Le groupe cible de la Fondation SEF est formé de femmes et filles du milieu urbain et rural le plus affecté du trafic et le plus pauvre de Roumanie : la Moldavie (Iasi y fait partie). En générale, les femmes proviennent des familles vulnérables, sont au chômage, ou embauchées sous leur niveau professionnel, ou mal payées. Elles ne savent pas grande chose sur leurs droits et n’ont pas les connaissances professionnelles nécessaires pour trouver un boulot à l’étranger. La plupart d’entre elles sont seules. Le nombre des mères seules est aussi très élevé. A partir du 1999, la Fondation SEF a assisté 80 victimes du trafic : 10 à l’age de 14-17 ans, 45 à l’age de 18-22 ans et 18 plus âgées. 60% proviennent du milieu urbain. 55% ont reçu des services sociales, psychologiques et juridiques de la part du Centre Anti-trafic de la Fondation SEF. Même si pas toutes ont suivi le programme entier, aucune n’a plus subit au trafic.

 

Pour nous, le trafic humain est un problème lié à la pauvreté et l’inégalité de genre. Nous concentrons nos efforts sur la prévention et l’élaboration des mesures à long terme pour améliorer les conditions de réhabilitation et de réintégration des victimes du trafic dans leur communauté ou l’autre, où elles puissent vivre en dignité.

 

En collaboration avec la Police, nous avons élaboré un plan de sécurité pour les victimes, pour éviter le risque de répétition. La plupart des femmes ont suivi un programme d’émancipation. Pour le moment, la Fondation SEF n’a pas réussi à aider les femmes pour qu’elles puissent créer leur propre association de lutte contre le trafic.

 

Malheureusement, il y a encore des perceptions et attitudes négatives à l’égard des victimes du trafic. Les femmes sont toujours vues comme « prostitués bénévoles ». En conséquence, il n’y a, d’une part, aucun respect pour elles et la réintégration est difficile. D’autre part, quand on essai débattre le problème, il y a toujours un consensus autour l’idée que « le problème n’est pas sérieux » ou « elle n’est pas une priorité pour notre communauté » ou « il y a des groupes plus nombreux des gens en difficulté dans notre communauté ».

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Last modified 2005-08-30 04:38 AM