La Roumanie, point de transit et d'origine pour les Moldaves et les Ukrainiennes
Selon le trafic des femmes en Roumanie – Rapport sur 2004 de l’Ambassade des Etats Unis à Bucarest
par Albinita LAZAR
L’Ambassade
des Etats Unis en Roumanie mentionne qu’au mois de mai et juin 2004,
des enquêteurs de Roumanie et de Turquie ont interviewé des victimes
d’un réseau de trafic en provenance de la Turquie, dont le résultat a
été l’emprisonnement de cinq auteurs du trafic et le rapatriement de
cinq femmes en Roumanie. Au mois de julliet, un procureur et un
officier de police ont voyagé de Roumanie en Espagne, pour aider à
l’annihilation d’une opération roumaine au cours de laquelle 40 femmes
ont été trafiquées.
Le rapport dit que la Roumanie a été
le point d’origine et de transit pour le trafic des filles et des
femmes de la République de Moldavie et de l’Ukraine, ainsi que des
autres régions de l’ex-URSS. Les victimes ont été envoyées pour
l’exploitation sexuelles en Bosnie, Serbie et Monténegro (y compris
Kosovo), Macédoine, Turquie, Albanie, Grèce, Chypre, Italie, France,
Allemagne, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, Espagne, Les Emirats Arabes
Unis, Japon et Corée du Sud. A cause du changement dans la maniere
d'organiser le trafic, l’Organisation Internationale de la Migration
(OIM) note qu’il n’est pas possible d'estimer exactement le nombre des
femmes victimes du trafic.
En
2003, la voie du trafic et la manière d’opérer ont changé. Les
tendances récentes indiquent que, pour pouvoir mieux déployer leurs
activites illicites, les trafiqueurs préfèrent louer des appartements
privés plutôt que d’utiliser des bars publics et des maisons de
tolérance. Les locations clandestines compliquent la recherche des
victimes et permettent aux trafiqueurs d’agir tranquillement. En 2003,
moins de victimes ont ete trafiquées en ex-Yougoslavie et plusieurs
vers l’Europe de l’Ouest. En général, les voies du trafic passent par
la frontière de la République de Moldavie vers les Balkans et cette
tendance reste la même. Les ville de Iasi (au nord du pays) et
Timisoara (a l’ouest) restent les principaux centres du transit.
Les
femmes ont été recrutées par des connaissances ou par des petites
annonces. L’Organisation Internationale de la Migration indique que la
plupart des femmes ne savaient pas qu’elles allaient devenir
prostituées. Un nombre réduit de femmes trafiquées ont été vendues pour
la prostitution par leur parents ou maris ou ont été enlevées par des
membres des réseaux de trafic. Les autorités du gouvernement roumain
ont rapporté que les réseaux semblaient être coordonnés, en principal,
par des personnes privées et que plusieurs réseaux locaux de
prostitution etaient actifs dans le trafic.
Le
Gouvernement de Roumanie a reconnu que la corruption de la Police est
un problème majeur, surtout au niveau local. La plupart des officiers
de police travaillaient à la Police des Frontières et à l’Agence des
Douanes.
Last modified 2005-08-17 12:00 PM