Skip to content
Marche mondiale des femmes   Marche mondiale des femmes
Portal Languages

World March of Women

http://www.worldmarchofwomen.org/
Personal tools

Revendications proposées

■ ■ ■
Ce document de travail a été remis aux déléguées lors de la rencontre internationale préparatoire du 16-18 octobre 1998. À cette occasion, des modifications ont été appportées à ce document. Veuillez consultez la version finale en cliquant ici:
Cahier des Revendications mondiales

REVENDICATIONS PROPOSÉES

pour éliminer la pauvreté, nous revendiquons :

  1. Que tous les États nationaux se dotent d'une loi-cadre visant l'élimination de la pauvreté.
  2. Les États sont tenus de mettre en œuvre des programmes nationaux de lutte à la pauvreté incluant des mesures spécifiques pour éliminer la pauvreté des femmes  : droit d'association et de syndicalisation, accès et droit au travail, respect des normes du travail du Bureau international du travail, équité salariale, accès à l'eau potable et au logement décent, accès à l'éducation, à la santé, à la culture, à la sécurité alimentaire, à la terre, au crédit équitable.

    Tous les actes, toutes les lois, tous les règlements, toutes les positions des États nationaux seront évalués à la lumière de l'Indicateur de la pauvreté humaine (IPH), proposé dans le Rapport mondial sur le développement humain de 1997, de l'Indice de développement humain proposé par le Programme des Nations Unies pour le développement et de l'Indicateur sexospécifique du développement humain, proposé dans le Rapport mondial sur le développement humain de 1995, qui permet de mettre en lumière les inégalités entre les hommes et les femmes.

  3. Que soit immédiatement appliquée la taxe Tobin et que les revenus de cette taxe soient versés dans un fonds dédié au développement social géré démocratiquement, avec une représentation paritaire des hommes et des femmes, et auquel les 1 milliard 300 millions de personnes vivant dans un état de pauvreté extrême (70% étant des femmes) auront un accès prioritaire.
  4. Que soit annulée la dette de tous les pays du Tiers-Monde.
  • De manière immédiate, nous demandons l'élimination de la dette des 41 pays les plus pauvres de la planète en appui à la revendication de la Campagne Jubilée 2000.
  • À plus long terme, nous demandons l'élimination de la dette de tous les pays du Tiers-Monde et la mise en place d'un mécanisme de surveillance de la radiation de la dette qui veillera à ce que l'argent dégagé serve à l'élimination de la pauvreté et au bien-être de la population la plus affectée par les programmes d'ajustements structurels, dont les femmes constituent la majorité.
  1. Que soit mis en place un nouveau système économique mondial soumis au pouvoir politique de la communauté internationale.

Ce nouvel ordre économique mondial doit reposer sur de nouvelles institutions démocratiques soumises au pouvoir politique de la communauté internationale (et non pas des seuls pays du Groupe des 7) et sur des mesures réalisables à court et à moyen terme :

  • Un Conseil Mondial pour la Sécurité économique et financière chargé de redéfinir les règles d'un nouveau système financier mondial axé sur une utilisation juste et équitable des richesses de la planète et basé sur l'amélioration du bien-être de la population mondiale et en particulier des femmes qui en constituent plus de la moitié. La parité hommes-femmes devra être respectée au sein des membres de ce Conseil.
  • La subordination aux droits humains fondamentaux, individuels et collectifs, de toutes les ratifications de conventions et accords commerciaux. Le commerce doit être soumis aux droits humains et non l'inverse.
  • L'élimination des paradis fiscaux.
  • La fin du secret bancaire.

 

Pour éliminer la violence faite aux femmes,

nous revendiquons :

  1. Que nos gouvernements se dissocient de tout pouvoir politique ou religieux qui exerce un contrôle sur la vie des femmes et des fillettes et dénoncent les régimes qui ne respectent pas leurs droits.
  2. Que les États reconnaissent, dans leurs lois et actions, que la violence à l'égard des femmes est une violation des droits humains fondamentaux et ne peut être justifiée par aucune coutume, religion ou pratique culturelle.
  3. Que les États mettent en œuvre des plans d'action efficaces assortis des ressources financières adéquates pour mettre fin à la violence faite aux femmes.
  4. Que les hommes de nos collectivités s'engagent résolument à dénoncer et à combattre les diverses manifestations de violence dont les femmes et les fillettes sont victimes.
  5. Que l'ONU fasse des pressions extraordinaires pour que les États ratifient les conventions ou les pactes relatifs aux droits des femmes et des enfants et respectent les déclarations universelles notamment, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention internationale sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes, la Convention sur les droits de l'enfant, la Déclaration universelle des droits de l'Homme, la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la Déclaration et le Programme d'action de Beijing.
  6. Que soient adoptés, dans les plus brefs délais, des protocoles :
  • à la Convention internationale sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes ;
  • à la Convention sur les droits de l'enfant,
  • protocoles permettant aux individu-e-s et aux groupes de porter plainte contre un État. Ces protocoles constitueront des moyens de pression à l'échelle internationale pour obliger les États à mettre en œuvre les droits énoncés dans ces pactes et conventions.
  1. En solidarité avec les femmes victimes du crime de traite, que soit révisée la Convention de 1949 pour la répression et l'abolition de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d'autrui afin que soient appliquées les deux résolutions de l'assemblée générale de l'ONU (1996), concernant le trafic des femmes et des fillettes et la violence à l'égard des femmes migrantes.
  2. Que les États reconnaissent la juridiction de la Cour criminelle internationale et souscrivent aux dispositions selon lesquelles le viol, l'abus sexuel et la prostitution forcée constituent des crimes de guerre.
  3. Que l'ONU et les États de la communauté internationale reconnaissent formellement aux personnes homosexuelles les droits et libertés enchâssés dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et la Convention internationale sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes.

    Que l'ONU mette en œuvre un plan d'action visant à éliminer la discrimination et la violence exercées par les États ou leurs représentants à l'égard des personnes homosexuelles.

    Que nommément le droit d'asile soit reconnu aux personnes homosexuelles.

Copyrights : CC by-nc-sa 2.0
Last modified 2006-04-12 02:18 PM
This item is available in
Français, English, Español