RAPPORT D’ACTIVITÉS – 2003 ET 2004
Marche mondiale des femmes
Rapport d'activités - 2003 et 2004
La Marche mondiale des femmes a fait émerger dans la sphère internationale un mouvement féministe d'une extraordinaire vitalité et créativité, d'une immense capacité de mobilisation et d'action, d'un grand souci d'éducation populaire sur des questions réservées jusque-là aux « experts » des questions économiques et politiques. En unissant leurs efforts, par-delà les frontières, par-delà les diverses cultures, les femmes ont donné aux multiples mouvements des femmes à travers le monde, un nouveau souffle, une nouvelle détermination.
1. INTRODUCTION
Les liens créés entre les femmes du monde entier, provenant de groupes actifs dans les domaines variés que couvrent la lutte contre la pauvreté, pour la redistribution des richesses et la lutte contre la violence, ont permis à la Marche mondiale des femmes de maintenir et même consolider les actions entamées depuis 1998.
En 2003, le mouvement s'est restructuré, se dotant d'instances décisionnelles et exécutives plus efficaces en vue de mener à bien des actions d'envergure en 2005.
Parallèlement, la Marche a maintenu une présence active au sein des mouvements sociaux du monde.
Ce rapport rend compte des réformes structurelles, des actions mises en place et des engagements de la Marche mondiale des femmes en 2003 et 2004 (jusqu'en décembre 2004).
2. DÉCISIONS STRUCTURELLES, ACTIONS, ENGAGEMENTS
Les décisions suivantes ont été prises lors de la 4è rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes qui a eu lieu à New Delhi, en Inde, du 18 au 22 mars 2003.
Importance de la rencontre
Une centaine de femmes, dont une cinquantaine de déléguées internationales venues de 36 pays et territoires, ont participé à cette rencontre qui était la première de la Marche à se tenir dans un pays du Sud. Plusieurs observatrices et représentantes de la Marche et du mouvement des femmes en Inde ont également assisté à la rencontre. Des coordinations nationales d'environ 40 autres pays et territoires ont indiqué leur désir d'assister à la Rencontre, mais ne pouvaient pas y être pour diverses raisons.
Affirmation de l'engagement de la Marche mondiale des femmes
Les participantes ont adopté une Déclaration de valeurs qui réaffirme les positions de la Marche en tant que mouvement féministe qui entend lutter contre la violence envers les femmes et contre la pauvreté dans le respect de la diversité des groupes composant le mouvement.
La rencontre se déroulant alors que les États-Unis étaient sur le point d'entrer en guerre en Irak, les femmes de la Marche ont vigoureusement réaffirmé leur engagement pacifiste et leur rejet de toute forme de guerre au profit de négociations, du développement d'une culture de la paix (voir aussi : actions concernant la paix)
Restructuration de l'organisme : Comité international, collectifs, groupes de travail
Constitution d'un Comité international chargé d'assurer les suivis et la réalisation des actions de 2005. Le Comité international est composé de représentantes élues en provenance des différentes régions du monde qui sont engagées dans la défense des intérêts et positions de la Marche mondiale des femmes et dans la défense des acquis féministes.
Le Comité doit se réunir deux fois par an. Son fonctionnement est collégial. Ses membres ont un rôle de représentativité régionale et de défense des intérêts de la Marche dans son ensemble. Les représentantes élues à la Rencontre en Inde sont : Miriam Nobre (Brésil), Awa Ouedraogo (Burkina Faso), Shashi Sail (Inde), Nadia De Mond (Italie), Emily Naffa (Jordanie), Charlot Pierik (Pays Bas), Rosa Guillen (Pérou), Caridad Ynares (Philippines), Omaima Elmardi (Soudan), Diane Matte (Secrétariat international) et Nancy Henriquez (le Réseau des femmes autochtones des Amériques).
Création de groupes de travail et de collectifs qui approfondiront le travail de la Marche mondiale des femmes.
♦ LES GROUPES DE TRAVAIL mèneront des réflexions et construiront des instruments pour soutenir les coordinations nationales et le Secrétariat international de la Marche. Ils avanceront et mettront à jour le débat sur la plate-forme de revendications mondiales. Ils assurent la diffusion des nos réflexions auprès des coordinations nationales via le Secrétariat.
Il y a trois groupes de travail:
groupe de travail sur les alternatives économiques féministes chargé d'approfondir l'analyse féministe dans les alternatives économiques, de publier les textes et débats du séminaire organisé durant le FSM 2003 traitant du rapport entre la production et la reproduction et la notion de la richesse, de maintenir le dialogue avec des réseaux proches, de mettre à jour la plate-forme de revendications et de faire des propositions pour les actions à mener, en incluant l'OMC, la ZLÉA, le NEPAD et d'autres accords régionaux basés sur la logique néolibérale. Le Pérou coordonne ce groupe de travail.
groupe de travail sur la violence envers les femmes dont le mandat prioritaire est la question du trafic sexuel. Il approfondit la discussion pour soutenir les stratégies d'action qui font des liens entre les niveaux local et international et qui ciblent particulièrement les questions de prévention de la violence et le soutien pour sortir des situations de violence et ciblera la réflexion dans le rapport entre la mondialisation néolibérale et la violence envers les femmes. Il a comme objectif de publier les textes et débats découlant du séminaire organisé dans le cadre du FSM 2003 sur la marchandisation du corps et de la vie des femmes et approfondir nos connaissances et proposera des actions sur la question du trafic sexuel. Les Philippines ont le rôle de coordination de ce groupe de travail.
groupe de travail sur les droits des lesbiennes est coordonné par les Pays Bas. Il travaille, entre autres, à réunir les informations sur la situation des lesbiennes à travers le monde et les rendre disponibles aux coordinations nationales, à identifier des militantes de toutes les parties du monde et à établir des liens avec la MMF et organiser un séminaire de formation sur le thème.
♦ LES COLLECTIFS sont des comités internationaux de la Marche qui travaillent plus au niveau du rayonnement vers l'extérieur. Contrairement aux groupes de travail, qui peuvent travailler par région ou dans une seule langue, les collectifs doivent être composés d'au moins une femme par région du monde.
Trois collectifs sont mis sur pied :
Le collectif alliances et mondialisation a comme mandat d'organiser la participation de la Marche dans les Forums sociaux mondiaux (y compris la mobilisation, la production de matériel d'information, l'organisation d'activités; participer au Conseil International), d'amener les coordinations nationales et régionales à s'engager dans les processus nationaux et régionaux du FSM, coordonner la présence de la Marche aux actions et assemblées du Réseau mondial des mouvements sociaux et voir à l'évaluation et le suivi du processus du FSM et du Réseau mondial des mouvements sociaux. Ce collectif est coordonné par la Marche au Brésil.
La Suisse était nommée pour coordonner le collectif sur les communications. Son mandat est d'assurer la circulation d'information entre le Secrétariat, le Comité international et les coordinations nationales, produire un bulletin de liaison international avec une division des responsabilités par région; évaluer et contribuer à l'amélioration de la communication avec les groupes participants, voir à la mise à jour et la bonification de notre site Web, élaborer une politique d'action pour notre réseau d'alerte et établir un plan de communications pour 2005.
Le collectif sur la paix et la militarisation est coordonné par la Coordination régionale des Grands lacs africains (Rwanda, Burundi et la République démocratique du Congo). Son mandat est d'élaborer une politique d'intervention de la Marche dans ce domaine, assurer la participation de la MMF aux mobilisations contre la militarisation et les multiples conflits armés, etc. et produire du matériel d'analyse et d'information sur ces questions.
Il a été décidé de maintenir le Secrétariat international de la Marche mondiale à Montréal jusqu'à la fin des actions de 2005 tout en développant une plus grande décentralisation du travail au niveau mondial. Ceci en vue de permettre un déménagement éventuel du Secrétariat dans un pays où une coordination de la Marche est enracinée, a un rayonnement large dans le mouvement des femmes de son pays, a la capacité de mobiliser des fonds pour financer le travail du Secrétariat et assure un statut légal pour le Secrétariat international.
Actions 2005
Les actions à mener en 2005 sont définies au cours de cette rencontre :
Objectifs
Les actions visent à proposer des alternatives économiques, politiques, sociales et culturelles afin de rendre un autre monde possible, fondé sur l'égalité entre les femmes et les hommes, entre tous les êtres humains et entre les peuples, dans le respect de notre environnement planétaire et considérant la nécessité de confronter nos visions de cet autre monde entre nous, femmes, et avec les organisations alliées, tant au niveau local, national, régional, qu'international.
Concrètement, il s'agit d'élaborer une Charte mondiale des femmes pour l'humanité, d'organiser des marches à relais, de réaliser une courtepointe mondiale, de réaliser une journée de 24 heures de solidarité féministe.
Charte mondiale des femmes pour l'humanité
Cette Charte proposera les grandes lignes pour bâtir le monde que nous voulons voir émerger, un monde basé sur des valeurs universelles et féministes. Ce document prendra racine dans les 17 revendications mondiales de la Marche. Elle formulera des propositions d'alternatives. Elle sera utilisée auprès des institutions internationales (ONU, FMI, Banque mondiale, OMC), aux gouvernements nationaux, aux mouvements sociaux et à nos communautés respectives.
Organisation de marches à relais, d'une région du monde à l'autre, d'un pays à un autre ou d'un village à un autre. L'objet du Relais sera la Charte. Le départ de la marche à relais aura lieu le 8 mars 2005. Ces marches se termineront le 17 octobre 2005.
Réalisation d'une immense courtepointe.
Lors des marches à relais, les femmes seront invitées à réaliser une illustration de la Charte, à travers leurs réalités, sur un bout de tissu. Ce bout de tissu accompagnera la Charte, le relais. Les femmes des pays, villes ou villages recevront des bouts de tissu de femmes d'autres régions du monde.
24 heures de solidarité féministe
Le 17 octobre 2005, les femmes du monde organiseront une action de 1 heure, à midi. L'action commencera en océanie. Avec les décalages horaires, les actions dureront 24 heures.
3. ACTIONS RÉALISÉES EN 2003 et 2004
Rédaction de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité
Mise en place des actions de 2005
Les femmes et la paix
Préparation de la cinquième rencontre internationale
Participation à des actions internationales
Communications
Transfert des connaissances
Financement, fonctionnement
Rédaction de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité
La première étape du processus de rédaction participative de la Charte était d'envoyer une proposition de cadre général de la Charte aux coordinations nationales de la Marche en septembre 2004. Suite à leurs commentaires, un premier texte de la Charte a été rédigé en décembre 2003. Cette ébauche était destinée aux membres du Comité international qui l'ont lue lors de la rencontre qu'elles ont eue en janvier 2003 à Mumbaï en Inde (durant le Forum social mondial).
Leurs remarques ont permis de rédiger la première ébauche de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité. Cette ébauche a été envoyée, par la poste, à tous les groupes membres de la Marche mondiale des femmes dans le monde. Leur nombre approche les 6 000. La moitié des groupes seulement possède une adresse courriel. Les groupes que l'on ne peut contacter que par la voie de la poste n'avaient pas eu de nouvelles de la Marche depuis un an et demi. Il y a donc eu une réelle volonté de leur faire connaître les actions projetées et de les remobiliser et surtout de les faire participer au processus de rédaction de la Charte.
Le texte de la Charte était accompagné d'une série de questions guidant les femmes dans la consultation, mais elles pouvaient aussi envoyer d'autres commentaires. La Charte et les questions ont été publiées dans le site Web de la Marche. Les femmes pouvaient utiliser des formulaires pour répondre en ligne. Certaines remarques des femmes ont été affichées en regard de chaque proposition de la Charte.
La participation à la consultation a été relativement bonne. Quelques 200 groupes issus d'une soixantaine de pays ont répondu. Des groupes ont envoyé leurs réponses directement au Comité de rédaction de la Charte, mais, dans plusieurs pays, les coordinations nationales ont effectué un travail de synthèse des réponses reçues.
La richesse des réponses, la profondeur et l'acuité des analyses ainsi que les remarques très précises faites par certaines femmes, ont permis de dégager des orientations précises de rédaction de la seconde mouture de la Charte. Il a été décidé d'axer la Charte sur les cinq valeurs de : liberté, égalité solidarité, justice, paix. Un document explicatif du pourquoi de la rédaction d'une telle Charte et de son orientation accompagnera la Charte. Suite aux commentaires reçus et à la réunion du Comité international tenue à la fin août, une troisième version a été envoyée aux coordinations nationales pour ultimes remarques avant discussion et adoption de la Charte lors de la 5è rencontre internationale prévue au Rwanda en décembre 2004.
Mise en place des actions de 2005
La mobilisation entamée grâce à l'envoi de la Charte pour consultation s'est accompagnée d'un travail en profondeur de relance auprès des groupes participants de la Marche qui avaient été particulièrement actifs en l'an 2000. Un comité actions mondiales 2005 a été mis sur pied afin de coordonner le travail de mobilisation ainsi que avoir une vue d'ensemble de la préparation de ces actions d'envergure.
Plusieurs actions plus pointues ont été entamées dans des pays où la représentation de la Marche reste insuffisante et où il semble nécessaire de constituer un mouvement pouvant soutenir les actions de 2005.
La Charte doit être officiellement lancée le 8 mars 2005 à São Paolo, au Brésil et elle circulera ensuite selon la formule du relais dans les Amériques, en Europe, en Asie et en Afrique où le relais s'achèvera le 17 octobre. La coordination du Burkina Faso suivra la bonne mise en œuvre de ce relais. Elle s'occupera aussi de coordonner la participation des femmes à la création d'une courtepointe illustrant la Charte. Pour faciliter l'envoi d'information, nous travaillons activement à refondre le site Web pour en faire un site collaboratif, décentralisé, facile d'utilisation par les femmes dans le monde.
L'action des 24 heures de solidarité féministe sera coordonnée par la coordination suisse. Elle nécessite aussi la mise en place d'une section Web interactive.
3. Les femmes et la paix
C'est alors que se déroulait la 4è rencontre internationale, en mars 2003, que les États-Unis on confirmé leur volonté de faire la guerre à l'Irak. Les femmes de la Marche mondiale ont alors rédigé une déclaration contre cette guerre et les groupes membres de la Marche ont organisé des actions contre la guerre. Elles ont demandé que l'Assemblée générale des Nations Unies soit convoquée d'urgence pour mettre fin à ces attaques et appeler à la paix. Les membres de la Marche ont également exigé que leurs gouvernements mettent sur pied des règlements politiques négociés aux conflits armés et que les femmes soient partie prenante de ces règlements. Elles ont manifesté dans la rue le 20 mars contre la guerre.
Le Collectif Paix et militarisation est chargé d'approfondir la question des Femmes et la paix. Pour mener à bien ce travail, la Marche a embauché, en février 2004, une personne chargée d'effectuer la liaison des comités et groupes de travail. Son premier axe de travail a été de faire vivre, mobiliser, assurer les échanges et commentaires sur la question de la paix. La concrétisation était l'organisation d'un séminaire sur la Paix et la militarisation qui a été organisé conjointement avec COCAFEM (la coordination régionale de la MMF dans la région des Grands lacs africains) et a eu lieu en septembre 2004 à Goma, en République démocratique du Congo. Une vingtaine de personnes venant de l'extérieur y ont participé ainsi qu'une vingtaine de femmes en provenance de la région des Grands lacs africains. La tenue du séminaire a été un défi étant donné l'existence de tensions encore palpables dans cette région par contre, le courage et la détermination des femmes de COCAFEM de poursuivre leur travail sur la paix a prévalu. Les discussions ont permis d'identifier clairement les enjeux de la militarisation actuelle et de la participation des femmes dans la prévention et la résolution des conflits. Le Collectif a décidé de modifier son nom pour mieux refléter les objectifs poursuivis s'appelle dorénavant le Collectif Paix et démilitarisation. Les échanges fructueux du séminaire ont amené le Collectif à proposer aux groupes de la Marche et à des réseaux alliés de mener une campagne mondiale d'une année sur la question de l'impunité de la violence sexuelle en situation de conflits et les zones militarisées.
La paix est aussi un chapitre important de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité que la Marche doit adopter le 10 décembre au Rwanda, lors de sa cinquième rencontre internationale.
4. Préparation de la cinquième rencontre internationale
Il a été décidé d'organiser la 5è rencontre internationale de la Marche en décembre 2004 à Kigali, au Rwanda. Une personne à contrat travaille depuis le mois d'avril 2004 sur cette organisation au secrétariat international. En lien avec la coordonnatrice de la Marche, le Comité international oriente le contenu de cette rencontre qui est organisée conjointement avec la coordination rwandaise de la MMF. Comme prévu, le Comité international se réunit deux fois par an : en juillet 2003 aux Pays Bas; en janvier 2004 à Mumbaï en Inde et en août 2004 à Montréal.
Participation à des actions internationales
Participation aux Forums sociaux
En 2004, la Marche mondiale a maintenu sa présence au sein des Forums sociaux mondiaux où elle travaille avec d'autres groupes pour porter la voix de groupes féministes au sein du mouvement alter-mondialiste.
La coordonnatrice du Secrétariat international de la Marche siège sur le Conseil international du Forum Social Mondial. Elle a participé régulièrement aux réunions du Conseil international qui ont eu lieu à Mumbai en Inde (janvier 2004), à Passignano, en Italie (avril 2004)et à Quito en Équateur (juillet 2004). Une discussion a eu lieu au Comité international pour réaffirmer notre besoin d'être présente dans cette structure même si nous avons plusieurs insatisfactions sur son fonctionnement.
De plus, la MMF est active au sein du Réseau mondial des mouvements sociaux qu'elle a aidé à mettre sur pied. Nous avons travaillé notamment à préciser le processus décisionnel et la structure du réseau. Nous jouons un rôle de leadership lors des assemblées des mouvements sociaux à chaque FSM. Nous maintenons également des liens avec d'autres réseaux féministes engagés dans le processus.
Le Forum social mondial de 2004 qui a eu lieu en Inde a permis de bien sentir les besoins de divers groupes et leur engagement à lutter contre la mondialisation. C'était l'expression populaire et les discours ont pris une place moins prépondérante. Les thèmes abordés étaient plus clairement campés dans les luttes sociales comme la question du racisme ou castéisme et la question du patriarcat. Ce Forum a ouvert de nouvelles portes pour cet espace de concertation et d'apprentissage. La Marche mondiale des femmes devra procéder sous peu à une évaluation de sa participation pour vraiment bien cibler ses engagements.
♦ À Mumbaï, en 2004, La Marche a animé des séminaires sur :
Alternatives pour des changements globaux
Le fondamentalisme religieux, le communalisme, le système de castes et le racisme
Violence contre les femmes dans la sphère privée
♦ Autres Forums sociaux auxquels la Marche a participé :
Forum Social Européen à Paris, France, en novembre 2003.
Forum social des Amériques du 25 au 30 juillet 2004, à Quito, Équateur.
Forum social de Boston, aux Etats-Unis, en juillet 2004
Conférences, autres rencontres
Participation à la 4è Rencontre du Réseau des femmes autochtones des Amériques, du 4 au 7 avril 2004 à Lima, au Pérou.
Participation à la Conférence de l'ONU sur la participation des femmes dans la prévention des conflits, la gestion et la résolution des conflits et la construction de la paix après les conflits, du 1er au 4 mars 2004 à New York.
Participation à la réunion internationale de Via Campesina à São Paolo, du 12 au 19 juin 2004 Brésil.
Manifestations de la Marche
Réalisation d'un dépliant : De la vision… à l'action ! qui décrit les grandes mobilisations de la Marche mondiale des femmes en 2004-2005. Ce document a été envoyé à tous les groupes participants lors de l'envoi postal réalisé en mars 2004.
Réalisation d'une pochette de présentation de la Marche mondiale des femmes pouvant servir pour des futurs groupes participants, des organismes, des bailleurs de fonds, la presse.
Mise à jour, actualisation du site Web. Un sérieux travail de nettoyage du site Web a été réalisé en 2004 pour mettre à jour les informations, contrôler les hyperliens, enlever les informations obsolètes. La Webmistress a réalisé une étude exhaustive de l'état actuel du site Web et proposé des scénarios d'actualisation du site pour le rendre plus attractif et permettre une mise à jour des informations, dont on aura besoin durant les actions de 2005. L'arborescence d'un nouveau site de la Marche est définie ainsi que le contenu qui devra désormais être géré par le Secrétariat, par les coordinations nationales. Un partenariat se dessine avec le Carrefour mondial d'internet citoyen (CMIC), qui doit réaliser une recherche-action en partenariat avec la Marche pour développer un site en système de gestion Plone (un système de gestion des contenus interactifs avec logiciel libre).
Publication des Bulletins de liaison. Quatre bulletins ont été publiés en 2003 et deux en 2004, selon un rythme trimestriel. Un effort particulier est fait pour que les personnes responsables des thèmes abordés écrivent les textes sur les sujets qu'elles maîtrisent. Le Bulletin est affiché entièrement sur le site Web de la Marche. Il est envoyé électroniquement à environ 3 000 groupes participants et distribué lors de divers événements.
Le Collectif Communications se met en place avec comme objectif de soutenir la chargée de communications au secrétariat international, d'alimenter le bulletin de liaison en informations ainsi que le site Web. La Suisse qui était supposé de coordonner le Collectif n'a pas pu le faire, donc le Secrétariat international a pris la relève temporaire de ce rôle en attendant la nomination d'une autre coordination nationale pour prendre cette tâche.
Montréal International
Oxfam Hong Kong
Fondation Léopold Mayer
Société de développement Montréal Ville-Marie
Développement et paix
Mama Cash
Ministère des affaires étrangères et du commerce international
Agence canadienne de développement international
Diverses communautés religieuses
Budgets discrétionnaires de divers ministères québécois
De nombreuses coordinations de la Marche ont mené des actions dans leur pays en se référant à la Marche et à ses objectifs. Des représentantes de la Marche ont participé à des actions organisées par d'autres mouvements, au nom de la Marche : Peace Boat (Bateau pour la paix) en Inde en octobre 2003; présence à la Comisión de la Verdad y la Reconciliación (Commission de la vérité et de la réconciliation) au Pérou en août 2003; la 4e Rencontre du Réseau des femmes autochtones des Amériques au Pérou en avril 2003. Les Européennes ont organisé une rencontre européenne de la Marche mondiale des femmes à Vigo, en Galice (Espagne), du 20 au 22 mai 2004 à laquelle ont participé plus de 20 000 femmes autour des thèmes Pour une Europe de toutes : différentes oui, inégales non!
Il est utile de rappeler que les groupes de la Marche mondiale des femmes sont autonomes dans l'organisation de leurs actions nationales et plusieurs d'entre elles continuent de faire une marche annuellement sans compter les autres actions qu'elles organisent sous le chapeau de la MMF.
4. COMMUNICATIONS
5. TRANSFERT DE CONNAISSANCES
Dans l'optique de la décentralisation du travail de la Marche et d'un déménagement du Secrétariat international vers un autre pays membre de la Marche mondiale (la volonté est que le Secrétariat puisse s'établir dans un pays du sud), il est mis sur pied un programme de transfert de connaissances. Une première synthèse des apprentissages, des expertises développées et des leçons apprises par le volet international de la Marche (Secrétariat international et Comité international) a été entamée. L'objectif de ce projet est de pouvoir offrir un soutien personnalisé aux coordinations nationales assumant des rôles de coordination internationale des actions de 2005 ainsi que rendre disponible (si le financement le permet) à l'ensemble des coordinations nationales des analyses et outils développés par le Secrétariat au cours des sept dernières années.
6. FINANCEMENT
La difficulté de trouver des financements récurrents, assurant un fonctionnement stable à l'équipe de travail et donc à la Marche mondiale par elle-même, reste présente. Les bailleurs de fonds subventionnent les projets de la Marche, qui sont nombreux dans tous les secteurs d'activités : rédaction, graphisme, mise en page, publication et diffusion de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité; organisation du séminaire paix et militarisation dans la région des Grands lacs africains; organisation de la cinquième rencontre internationale en décembre 2004 au Rwanda; refonte du site Web; transfert des connaissances acquises par le Secrétariat international aux groupes membres. Cependant, nous n'avons toujours pas réussi à consolider notre financement de base. Nos principaux bailleurs de fonds dans les 2 dernières années ont été :
Pour la refonte du site Web, nous avons un projet de l'Agence intergouvernemental de la francophonie qui permettra de procéder à une décentralisation de la gestion du site. Il s'agit là d'un travail de grande envergure. Il s'agit de mettre sur pied un site Internet doté d'une interface Intranet qui permette aux femmes membres de la Marche qui mènent des actions reliées aux actions 2005, dans un premier temps, de devenir des intégratrices de contenus et de mettre à jour certaines sections. Au-delà d'une mise à jour rapide de nos dossiers, il s'agit d'encourager les femmes du monde à apprivoiser les nouvelles technologies de l'information et à réduire la fracture numérique entre le Nord et le Sud et entre les femmes elles-mêmes implantées dans une même région. Les projets déposés pour une demande de financement se basent ainsi sur une participation active de femmes issues de plusieurs pays dans le monde. Il faut ajouter que la gestion de ce projet nécessitera beaucoup de travail de la part du Secrétariat dans la prochaine année.
Il faut noter que les besoins en argent ont fortement augmenté afin de permettre de mener à bien les actions de 2005 tout en assurant la bonne conduite des activités habituelles d'un secrétariat (coordination, mobilisation, comptabilité, etc.), le Secrétariat est passé de deux personnes permanentes à cinq (sept avec les contractuelles). Chaque employée porte la responsabilité de faire des demandes de subventions et autres recherches de fonds pour les activités qu'elle mène. Malgré tous les efforts cependant, le financement du travail international de la Marche mondiale des femmes demeure un défi. Nous devrons évaluer la pertinence et la capacité de maintenir le Secrétariat au Québec pour la prochaine période lors de notre prochaine rencontre internationale.
7. ENRACINEMENT DE LA MARCHE
La Marche mondiale des femmes a prouvé l'importance des actions mises en œuvre et leur impact. Selon un état des lieux fait en novembre 2004, 71 coordinations sont actives de par le monde. Une relance des groupes entraîne des adhésions continuelles au projet. Les groupes qui étaient actifs en 2000 se sentent concernés et souhaitent participer aux actions envisagées en 2005.
8. CONCLUSION
Ce rapport n'est qu'un survol des activités que nous avons réalisées en 2003-2004. Il ne rend pas compte de la richesse de nos échanges, de nos apprentissages, de ce que les coordinations nationales ont réalisé, des ressources humaines déployées. Nous pouvons tout de même constater que cette première période de consolidation de notre réseau a été ardue. Lors de notre 5e rencontre internationale, nous devrons oser aller plus loin dans l'analyse de nos difficultés et trouver des réponses. La bonne nouvelle, c'est que nous pouvons compter sur l'enthousiasme de centaines et de milliers de femmes à l'idée de construire à nouveau une action d'envergure mondiale pour 2005. Les femmes veulent passer à l'action, veulent tisser des liens de solidarité concrets plus fort que jamais. Nous en avons bien besoin, le monde aussi.
Ce rapport n'est qu'un survol des activités internationales réalisées en 2003 et 2004 (jusqu'en décembre 2004) et il ne rend pas compte de la richesse de nos échanges, de nos apprentissages, de ce que les coordinations nationales ont réalisé, des ressources humaines déployées.
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Marche mondiale des femmes - Rapport d'activités - Août 2004 /10
Marche mondiale des femmes - Rapport d'activités - Décembre 2004
Last modified 2006-05-30 01:07 PM
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