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avril 2002 - Actions pour révolutionner le monde

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Actions pour révolutionner le monde

Sommaire
Préface
Du pain, des roses et des pas
Revendications
Actions pour révolutionner le monde
Expressions pour construire les solidarités
Portraits d'ici et d'ailleurs
2001 une marche à suivre
Sources

Les pas des femmes martèlent
le pavé du monde

Asie et Océanie

Une rose pourpre pour dénoncer le trafic sexuel

« Le trafic sexuel est le transport systématique de personnes hors des frontières de leur pays dans le but de commerce sexuel. Il mène à la prostitution dont les femmes et les enfants sont les principales victimes ». Il s'accompagne de pratiques violentes : viols, abus sexuels, meurtres.

Gabriela, un organisme qui coordonne plusieurs mouvements de femmes des Philippines dénonce les « commandes » d'épouses à distance par des Occidentaux, l'embauche de danseuses et entraîneuses au Japon, la vente de femmes des Philippines au Nigeria à des fins de prostitution, etc.

Depuis 1985, les militantes bataillent contre les causes de ce trafic : la politique menée par le gouvernement des Philippines qui, en bradant l'économie aux intérêts des compagnies transnationales, génère exode rural et pauvreté.

Une campagne, lancée en 1998, a pour emblème une rose pourpre, parce que « naturellement, les roses ne sont jamais pourpres. Les roses pourpres sont élevées, elles sont exotiques de par la volonté de l'homme… Elles existent pour le plaisir et le profit des autres », explique Gabriela, qui compare les femmes et les enfants victimes du trafic sexuel à ces roses artificielles.

Gabriela a inscrit ses actions dans le cadre de la Marche des femmes, manifestant en faveur des femmes immigrées à Hong Kong. À Vancouver (Canada), en octobre 2000, les manifestantes ont dénoncé l'importation massive de domestiques via le Programme fédéral Live-in Caregiver (LCP), qui fait entrer « des dizaines de milliers de femmes des Philippines comme cuisinières, blanchisseuses et domestiques pour les familles canadiennes. Esclaves des temps modernes, elles sont obligées de vivre et de travailler dans les maisons de leurs employeurs ».

D'autre part, plusieurs recruteurs de main d'œuvre attirent des jeunes filles sous prétexte de leur offrir un emploi de bureau. Une fois arrivées dans le pays, la seule occupation réellement proposée est la prostitution.

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Femmes en marche
Regards sur les actions et revendications de la Marche mondiale des femmes
Avril 2002

 
Copyrights : CC by-nc-sa 2.0
Last modified 2006-03-23 03:09 PM
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