Plusieurs groupes ont mené des actions concrètes pour renforcer la représentation des femmes dans les instances politiques et aux postes de décision.
Les Zambiennes ont décidé de soutenir les candidates femmes aux élections - présidentielle, législative, locale -, afin de faire élire « le maximum de femmes à des positions clés en matière de décision, comme un moyen de s'attaquer aux questions de pauvreté et de violences faites aux femmes ».
En Mauritanie également, les groupes de la Marche ont décidé de soutenir les candidates aux élections législatives et municipales. Au Guatemala, des femmes se présentent aux élections qui désignent les chefs de communauté.
Au Honduras, le Collectif contre la violence auquel adhèrent quasiment toutes les organisations du comité national de la Marche, ont présenté leurs propositions aux candidats aux élections présidentielles.
Au Mozambique, l'organisme coordonnateur de la Marche, Forum Mulher est devenu un partenaire incontournable de la reconstruction des zones touchées par les inondations. Il est impliqué dans le projet « Genre et urgences » qui veille à ce que les femmes bénéficient des programmes de reconstruction.
À l'Ile Rodrigues, le 17 octobre 2001, une centaine de femmes ont « convoqué » le directeur du service de santé de l'île, le chef du service de pêche et le surintendant de police, pour leur demander où en étaient les dossiers déposés un an plus tôt. Elles ont formulé de nouvelles propositions et ont constaté qu'il y a « une plus grande prise de conscience des revendications des femmes et bien des efforts entrepris ».
Avancées contre la violence
Au Rwanda, les femmes sont parvenues à briser le silence sur les violences envers les femmes et aux petites filles. Concernant la pauvreté, elles estiment que les femmes ont compris « qu'elles doivent essayer d'entreprendre des projets générateurs de revenus ».
En Roumanie, une participante à la Marche constate « un intérêt croissant pour les questions concernant les femmes, particulièrement entre les travailleuses. La perception générale sur la violence envers les femmes a changé ;».
« Nous avons montré que nous n'avons pas peur de rejoindre le mouvement international des femmes et que nous sommes indépendantes », affirment les Russes.
En Jordanie, « la plate-forme nationale est devenue une référence pour établir le plan de développement socio-économique », indique une membre de la coordination.
Au Québec, le gouvernement a alloué des budgets pour les maisons d'hébergement, pour mener des actions de prévention auprès des enfants, contre la violence envers les femmes, pour construire des logements sociaux, majorer l'aide aux prestataires de la sécurité du revenu… mais les montants sont très inférieurs aux demandes des groupes de femmes.