« Elles ont marché, et puis après ? Qu'est-ce que cela a donné ? » À cette question, les femmes du monde répondent unanimement : beaucoup ! Même si ce beaucoup paraît parfois peu, même s'il est parfois subjectif, impalpable, insuffisant, bien insuffisant.
Si l'an 2000 a été le temps de l'action, des réalisations et des pétitions, 2001 a été celui de la réflexion, de la mise à plat des acquis et de la mise en œuvre des stratégies à venir.
Des quatre coins du monde sont parvenues des informations qui laissent bien augurer de l'avenir. Certains combats ont abouti dont nous n'avons pas eu écho.
De nombreuses luttes sont menées en commun avec des groupes de femmes. Nommer les gains obtenus exclusivement par la Marche est souvent délicat, voire impossible. En voici toutefois un florilège.
La visibilité des femmes
La Marche mondiale des femmes a rendu visible la situation que vivent les femmes dans les différents pays du monde. Les rapports émis par les coordinations nationales recèlent des statistiques sur leur rôle dans la société. Les actions menées en commun ont mis en évidence des questions souvent laissées de côté.
Grâce aux ateliers et sessions de formation organisés un peu partout, les femmes comprennent mieux les enjeux internationaux et font le lien entre les politiques économiques mondiales et leur vie quotidienne.
La Marche a fait prendre conscience que « la lutte ne se déroule pas seulement dans nos communautés mais au niveau national et international », estiment les Équatoriennes.
Organisation mondiale du commerce, importance du micro-crédit dans le développement économique, trafic sexuel des femmes et des fillettes, victimes des guerres de castes… autant de thèmes abordés par les femmes en Inde.
La plupart des groupes ont transmis leurs revendications à leurs dirigeants politiques qui ne peuvent plus prétendre les ignorer. En Inde, le président a mentionné dans le discours prononcé pour la Fête nationale le 6 janvier 2001, la nécessité de réduire la violence envers les femmes.
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