Skip to content
Marche mondiale des femmes   Marche mondiale des femmes
Portal Languages

World March of Women

http://www.worldmarchofwomen.org/
Personal tools
You are here: Home » News » Manifeste de la Marche Mondiale des Femmes – 17 octobre 2007
Navigation
<<< Women in 37 countries participate in 24 Hours of Feminist Action around the World! Women in resistance, building alternatives for a better world. Declaration of the10th International Meeting in Maputo, Mozambique Women in water management and struggling against its privatization Women on the March until we are All Free! Women on the March: Strengthening Collective Action, Changing the World Women struggling for Climate Justice Women's Declaration on Food Sovereignty Women’s alternatives to neoliberalism are debated in forum alternative to G-20 WORLD MARCH OF WOMEN AGAINST MILITARIZATION, FUNDAMENTALISM AND VIOLENCE WORLD MARCH OF WOMEN AGAINST THE COUP IN BRAZIL World March of Women condemns Israeli attacks on the Gaza Strip, Palestine World March of Women Declaration - 25th November 2007 – The International Day for the Elimination of Violence against Women World March of Women Declaration: Deportation of activists acting against the G20 summit in South Korea World March of Women Europe declaration in solidarity with women in resistance in Kurdistan World March of Women is against monocultures in Chile World March of Women Manifesto – 17th October 2007 World March of Women Political Declaration World March of Women Political Declaration World March of Women Scholarship World Social Forum 2009 - Activities Online World Social Forum 2009: some results of activities WSF Free Palestine: focus on solidarity strategies Young Feminists; food sovereignty Agenda Structure: IC, Countries and Participating bodies, International meetings Newsletters Publications Multimedia: photographies, audios, videos Medias Promotional Material >>>
Log in
 

Manifeste de la Marche Mondiale des Femmes – 17 octobre 2007

13-10-2007
Nous sommes de nouveau mobilisées ce 17 octobre pour dénoncer et exiger la fin de l’oppression que nous vivons en tant que femmes, pour dire que la domination, l’exploitation, l’égoïsme et la recherche effrénée du profit menant aux injustices, aux guerres, aux conquêtes et aux violences ont une fin.

De nos luttes féministes, de celles qu’ont menées nos aïeules sur tous les continents, sont nés de nouveaux espaces de liberté, pour nous-mêmes, pour nos filles, pour nos fils, et pour toutes les petites filles et tous les petits garçons, qui, après nous, fouleront ce sol. L’année 2000, nous avons ramassé 5 millions de signatures en exigeant la fin de la pauvreté et de la violence. En 2005 nous étions de nouveau dans les rues pour inviter l'humanité à l’Égalité, la Liberté, la Justice, la Paix et la Solidarité. Nous avons tissé nos rêves tandis que nous construisions notre Courtepointe mondiale.

Aujourd’hui comme avant, nous dénonçons le capitalisme, le patriarcat et ses institutions, comme les corporations transnationales et les oligarchies nationales qui extraient leurs richesses à travers la discrimination, l’oppression, l’exploitation de nos peuples, et en particulier des femmes, le pillage de nos territoires - eau, terre, biodiversité, sources d`énergies - et méconnaissent nos droits individuels et collectifs. Nous dénonçons ces systèmes qui s’organisent sur la base des privilèges des hommes sur les femmes, des blancs sur les noirs et autochtones, ainsi que l’exclusion des lesbiennes, des immigrées et de plusieurs situations de vie considérées par eux comme «anormales». Nous dénonçons son caractère répressif et la criminalisation de nos luttes.

Ce 17 octobre - Journée mondiale de lutte contre la pauvreté - nous attirons l’attention sur la réalité vécue par nous les femmes : notre travail de soin de la famille et de la communauté n’est pas reconnu et augmente avec les coupes des budgets public ; nous avons un moindre accès à la propriété et au contrôle des ressources ; nous avons des salaires plus bas ; nos conditions de travail sont précaires et les entreprises contrôlent nos corps et notre sexualité ; nous n’avons pas les mêmes opportunités d’études et nos connaissances et qualifications sont moins prises en compte ; les connexions entre la pauvreté et la violence envers les femmes se manifestent à travers le trafic et l’exploitation sexuel, le feminicide, l’utilisation des corps des femmes comme butin de guerre.

Nous reconnaissons les diverses formes d’oppression vécues par les femmes dans les quatre coins du monde. Nous avons manifesté plusieurs fois, et nous continuerons à le faire, contre les occupations militaires en Palestine, Afghanistan, Liban, Irak. En ce moment, nous manifestons particulièrement notre solidarité avec les femmes en lutte contre la dictature militaire en Birmanie, qui ont commencé par dénoncer l’augmentation des prix des combustibles et ont ouvert le chemin aux moines, étudiants et à tout le peuple. Nous appuyons nos soeurs du Costa Rica et leur NON au Traité de libre-échange de l`Amérique Centrale avec les États Unies. Nous engageons notre lutte pour surmonter la terrible violence subie par les femmes dans les conflits armés, dans la région de Kivu en République Démocratique du Congo et au Darfour, dans la région est du Soudan.

Nous réaffirmons nos chemins pour éliminer la pauvreté et la violence envers les femmes :

Autonomie économique des femmes et répartition de la richesse : Emplois dignes avec des droits et une juste rémunération ; utilisation et contrôle des ressources et des moyens de vie ; renforcement de l’économie solidaire ; valorisation du travail reproductif et productif des femmes. Non au paiement de la dette externe qui est une atteinte à la souveraineté des pays et vigilance aux nouveaux endettements. Non au négociations et signatures des accords de libre échange qui ont comme objectif d'assurer les intérêts des transnationaux.

Pour la souveraineté alimentaire et contre la privatisation de la nature : Autogestion de nos ressources environnementales vers un modèle de développement qui soutienne les besoins fondamentaux des générations présentes et à venir. Droit à garder nos moyens de vie, à produire notre propre nourriture de la façon que nous voulons et de manger en accord avec notre culture.

Non à la violence envers les femmes : Combattre la violence sexiste qui est un outil de contrôle de nos vies, de nos corps, de notre sexualité pour faire de nous des objets soumises à la volonté d`autrui. Engagement et mesures concrètes de l’État, de la société - en particulier les mouvements sociaux - pour la prévention et la punition de la violence envers les femmes.

Paix et démilitarisation : Mettre fin à l’impunité, à l’utilisation des corps des femmes comme butin de guerre et du viol comme arme de guerre. Participation des femmes dans la résolution des conflits. Politiques de désarmement, contre les occupations et la présence militaire étrangère y compris les bases et les exercices militaires.


Tans que toutes les femmes ne seront pas libres, nous seront en marche !


Granja do Ulmeiro, Portugal, 08 Octobre 2007.

Comité International de la Marche Mondiale des Femmes
Last modified 2007-10-18 05:23 PM
This item is available in
Español, Français, English