Une des routes du trafic des êtres humains –éliminée par la police roumaine
par Gabriela ILOVAN
Les
méthodes utilisées par les trafiquants sont classiques : les
jeunes femmes trafiquées, y compris des mineures, étaient convaincues
d’aller travailler à l’étranger comme bonnes ou serveuses et puis
remises aux « clients ». « Les demandes » étaient
prises en Roumanie par un « lieutenant » et l’argent était
envoyé
par un membre du groupe qui hébergeait les femmes en Turquie.
Finalement, l’argent arrivait au chef du groupe. Ainsi, les trafiquants
ont gagné plus d’un million de
dollars. A la suite des plaintes déposées par les femmes trafiquées,
les victimes ont été dédommagées avec des sommes d’argent entre 10.000
et 20.000 Euros et le chef du groupe et son « lieutenant »
ont été emprisonnés pour 12 ans chacun.
L’histoire a commencé
en 2003, quand les policiers du Centre Zonal pour Combattre le Crime
Organisé et Antidrogue de Bacau (à l’est du pays) ont été informés
que deux citoyens roumains trafiquaient des personnes sur la route
entre la Roumanie et la Turquie. Les jeunes femmes trafiquées étaient
recrutées à Neamt, Bacau, Vaslui, Botosani et Iasi. Arrivées à
Istanbul, elles étaient forcées de pratiquer la prostitution dans des
chambres d’hôtel.
La police a trouvé
que le groupe roumain a réussi à obtenir la collaboration de citoyens
turcs qui avaient des tâches précises. On a découvert aussi qu’un
nombre de victimes étaient séquestrées dans les hôtels
« Flash » et « Arafat », à Istanbul.
La Police turque a commencé sa propre enquête à partir d’informations fournies par la police roumaine et a arrêté
à Istanbul deux citoyens turcs (un chauffeur et un trafiquant) et une
jeune roumaine (qui envoyait l’argent en Roumanie). Ils ont identifié
six victimes d’origine roumaine, dont une mineure enceinte, qui ont été
rapatriées à l’aide de l’Organisation Internationale de la Migration.
Last modified 2005-09-22 09:28 AM