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World March of Women

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BILAN DES ACTIONS 2005

■ ■ ■

 

 

 

 

TABLE DES MATIERES

 

 

 

 




 

INTRODUCTION

 

A/ BILAN DE LA CARAVANE NATIONALE POUR L’APPROPRIATION DE LA CHARTE MONDIALE DES FEMMES POUR L’HUMANITE

 

I. Sur le plan organisationnel

    1.1. Le cadre organisationnel

    1.2. Le déplacement de la caravane

 

II. Sur le plan de la mobilisation

     2.1. La construction des alliances

     2.2. La mobilisation des ressources financières

            - Au niveau national

            - Au niveau régional

     2.3. La mobilisation des populations

 

III. Sur le plan des activités de la caravane

       3.1. Le théâtre forum

       3.2. Les forums débats

       3.3. La course cycliste

       3.4. Le plaidoyer musical

       3.5. La contribution des médias

       3.6. Le concours de poésie

       3.7. Le concours de dessin

IV. Impact sur la population

V. Les difficultés rencontrées

5.1. Les difficultés d’ordre organisationnel

5.2. Les difficultés de mobilisation des ressources

5.3. Les difficultés d’ordre psychologiques

 

Conclusion

 

B/ BILAN DE L’ACCUEIL DE L’ANCRAGE FINAL DE LA MARCHE A RELAIS

I. Le cadre organisationnel

    1.1. Les commissions et leurs attributions

    1.2. Le rythme de travail

II. La mobilisation des ressources financières

2.1. La mobilisation à l’interne

2.2. La mobilisation à l’externe

III. Les activités

      3.1. La conférence de presse de la Coordination nationale

      3.2. L’enregistrement de l’émission télévisuelle par le CI

      3.3. Le petit déjeuner de presse

      3.4. L’accueil officiel du relais    

      3.5. Les forums débats

      3.6. Les visites aux groupes de base

      3.7. La rue marchande

      3.8. La soirée culturelle

      3.9. La marche pour la paix

      3.10. La courtepointe de la solidarité

               3.10.1. la confection du carré du Burkina Faso

               3.10.2. la finalisation de la courtepointe mondiale

      3.11. La célébration de l’heure de la solidarité

3.11.1. le baptême de la place et de l’avenue

               3.11.2. la contribution des enfants à la promotion de la paix

               3.11.3. l’appel à la paix

               3.11.4. le lâcher des Colombes

      3.12. La capitalisation des acquis de la caravane

               3.12.1. les tableaux géants

               3.12.2. le recueil de poèmes

               3.12.3. la brochure contenant les communications lors des forums débats

      3.13. La contribution des médias

      3.14. Le cocktail

      3.15. Les visites touristiques

 

IV. Les difficultés rencontrées

      4.1. Sur le plan politique

      4.2. Sur le plan financier

      4.3. Sur le plan social

 

CONCLUSION GENERALE

 

INTRODUCTION

Cinq ans après l’interpellation des dirigeants de l’ONU et des Institutions de Bretton Woods, la Marche Mondiale des Femmes  lance une nouvelle action mondiale en 2005.

Il s’agit de la diffusion de la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité.

La Charte Mondiale est un document écrit collégialement par les femmes du monde à travers une stratégie de triple consultation au cours de l’année 2004.

La Rencontre Internationale du Rwanda en Décembre 2004 a servi de cadre pour l’adoption du document et des stratégies de diffusion et d’appropriation.

La Marche à relais a été retenue comme stratégie centrale au niveau mondial, la latitude étant laissée à chaque coordination nationale de développer ses propres stratégies.

Lancée à Sâo Paulo au Brésil, la Marche à relais a traversé 52 pays avant de trouver son ancrage final à Ouagadougou au Burkina Faso.

Pour apporter sa contribution à l’ensemble des actions 2005, la Coordination du Burkina s’est dotée d’un plan d’actions en deux axes à savoir :

-         la Caravane nationale,

-         la  Coordination de la Marche à relais.

Si les activités du premier  axe visaient à approcher les populations burkinabè à la base, celles du 2e axe, visaient surtout à donner de la visibilité à l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais.

Ce rapport se veut le bilan des activités menées pour l’atteinte des objectifs visés par les actions 2005.

A/ BILAN DE LA CARAVANE NATIONALE POUR L’APPROPRIATION DE LA CHARTE MONDIALE DES FEMMES POUR L’HUMANITE

I. Sur le plan organisationnel

1.1. Le cadre organisationnel

C’est à la restitution des résultats du Forum Social Mondial de Mumbaï (janvier 2004) que le comité des Personnes Ressources a proposé que l’action nationale du Burkina pour faire connaître la Charte mondiale des Femmes pour l’humanité soit la conduite d’une caravane.

Le Conseil national de février 2004 a entériné cette proposition en choisissant la conduite d’une caravane lente de trente jours.

Dès lors le Secrétariat Exécutif a, avec l’appui du Bureau Exécutif entamé la réflexion sur le cadre organisationnel.

Une fois adopté, il se présente comme suit :

-         Un panel des huit (08) activités suivantes :

1)      Théâtre forum

2)      Forum débats

3)      Football féminin

4)      Mobilisation des ressources

5)      Médias

6)      Activités provinciales

7)      Logistiques

8)      Remise du relais

-         Sept commissions constituées de volontaires avec un(e) responsable désigné(e) pour chaque commission, dotées chacune d’un programme d’activités et travaillant de façon autonome ;

-         Un comité de coordination constitué des responsables des commissions ;

-         Des rencontres du comité des Personnes Ressources servant de cadre pour mesurer l’état d’avancement des préparatifs des différentes commissions.

La phase préparatoire de la caravane a duré 12 mois pleins.

Trois mois avant le départ de la caravane deux nouvelles commissions ont été rajoutées pour conduire les activités suggérées par le corps enseignant pendant la phase de consultation sur la Charte mondiale des Femmes pour l’Humanité.

Il s’agit de la commission « dessins » et la commission « poésie ».

Mais, ces deux commissions n’ont été vraiment fonctionnelles que dans le cadre des préparatifs pour l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais en Octobre 2005.

1.2. Le déplacement de la caravane

Pour assurer la visibilité des personnes ressources dans les 13 chefs lieux de régions quatre axes de 3 régions ont été définies selon le schéma suivant :

Axe 1 : Plateau Central, centre Nord, Sahel

Axe 2 : Nord, Boucle du Mouhoun, centre Ouest

Axe 3 : Hauts Bassins, Cascades, Sud Ouest

Axe 4 : Centre Sud, Centre Est, Est

L’ouverture et la clôture ont eu lieu à Ouagadougou dans la Région du Centre.

Les caravaniers, en majorité membres des différentes commissions, devaient emprunter au moins un  et au plus deux axes.

A chaque escale, les activités ont été conduites sur deux (2) jours et le troisième jour a été dédié aux us protocolaires et au départ.

II. Sur le plan de la mobilisation

2.1. La construction des alliances

Elle s’est faite à trois niveaux.

* Au niveau des partenaires

OXFAM/QUEBEC était un allié de fait parce qu’ayant participé et encouragé l’idée de la Caravane.

En nous appuyant sur ce partenaire, nous avons pu ouvrir de nouvelles portes et intéresser des partenaires à l’idée de la Caravane.

Avant la fin de la Caravane, des partenaires nous ont approchés pour apporter leurs contributions à nos activités.

 

* Au niveau des décideurs

-         Les gouvernants

L’adhésion des Ministres Femmes a été acquise dès 2004 même si pour certaines, il a fallu forcer la porte d’entrée.

A la veille du départ de la Caravane, les quinze Ministres approchés étaient acquis à la cause de la MMF.

La large diffusion de la Charte conjuguée aux entretiens personnalisés ont énormément contribué à la mobilisation.

Seuls deux ou trois ministres sont restés inaccessibles jusqu’à nos jours.

-  Les Organisations de la Société Civile (OSC)

La mobilisation a été faite autour de la consultation sur la Charte mondiale des Femmes pour l’Humanité.

Beaucoup d’OSC ont apporté leurs contributions soit par écrit, soit à travers la participation des membres dans les différents cadres de débats organisés à cet effet.

-         Les médias

L’adhésion des médias (tous organes confondus) a été le tremplin pour une grande visibilité des activités entrant dans le cadre de la Marche à relais (actions 2005).

Cette forte mobilisation est aussi et surtout liée au dynamisme et à l’engagement sans faille de la commission « médias »

Cette commission, bien que la plus petite de toutes (4 personnes) a joué un rôle de premier plan.

Les médias faisant et défaisant la chronique, il était capital qu’ils soient nos alliés dès les premières heures de mise en œuvre du programme.

Pour ce faire, tous ont toujours été informés des programmes en cours et à venir et tous ont été invités à participer.

Le fait le plus marquant c’est les débats contradictoires qui ont permis aux populations de faire chacune son point sur la MMF et ses activités.

2.2. La mobilisation des ressources financières

Après que les différentes commissions aient présenté la fiche technique de leurs activités, une synthèse a été faite pour sortir le plan d’actions de la Caravane, appelée « Fiche technique » de la caravane.

Cet outil a énormément servi à la mobilisation des fonds tant au niveau national, qu’international.

*Au niveau national

-         La  table ronde des bailleurs de fonds

Avec le soutien d’OXFAM/QUEBEC, une table ronde des partenaires techniques et financiers déjà existants et les potentiels partenaires a été organisée six mois avant le départ de la caravane.

Cette activité a permis de noter des engagements plus ou moins fermes à accompagner le processus.

Le suivi de ces engagements a permis de mobiliser les financements de tout ou partie de plusieurs activités.

-         Les programmes bilatéraux

Toute la phase préparatoire, et certaines des activités de la caravane ont été intégrées dans les programmes réguliers de nos divers partenariats.

-         La vente de matériel promotionnel

De nombreux produits promotionnels ont été confectionnés (Tee-shirt, cassettes, casquettes,  CD contenant l’hymne à la femme, foulards, pagnes) et mis en vente, aussi bien au niveau du siège, qu’auprès des comités provinciaux.

La vente de ces produits a permis de faire face à de nombreux imprévus tant à Ouagadougou que pendant la tournée de la caravane.

*Au niveau régional

Au sortir du Conseil National qui a validé le plan d’actions de la Caravane, les responsabilités des uns et des autres avaient été clairement définies.

-         Au niveau du Chef lieu de région les efforts seraient concentrés sur le financement de l’accueil de la caravane.

-         Au niveau provincial, chaque comité MMF devait travailler à mobiliser des fonds pour :

·        prendre en charge les actions de sensibilisation des populations de la province ;

·        supporter sa contribution pour les activités régionales.

            -    En appui au terrain, 60 Tee-shirts et 100 ensembles de trois pagnes ont été envoyés aux 45 comités provinciaux pour commercialisation avec ristourne aux comités, comme contribution de la Coordination aux dépenses liées à l’accueil de la Caravane.

Pendant la caravane, la présence de l’orchestre devrait contribuer à susciter l’intérêt et la mobilisation de ressources pour la région.

Dans plusieurs régions, de nombreuses initiatives ont été prises pour assurer la mise en œuvre des actions prévues.

2.3. La mobilisation des populations

L’objectif premier de la caravane était d’aller à la rencontre des populations à la base, pour les amener à s’approprier les cinq valeurs de la Charte que sont :

  • l’égalité
  • la liberté
  • la solidarité
  • la justice
  • la paix

Pour ce faire, les facilitatrices régionales ont mis les bouchées doubles pour faire au moins deux fois les provinces constituant leurs régions respectives.

Il faut souligner que l’engagement vrai de ces femmes est le seul let-motiv des efforts qu’elles ont consentis à fournir tout à fait bénévolement.

En effet, voyager par les transports en commun et finir de conduire sa mission  derrière la moto de la facilitatrice provinciale a été le lot de plus d’une facilitatrice régionale.

Mais elles ont toutes consenti de faire ce travail épuisant pour :

-         amener les populations à comprendre chacune des valeurs de la charte ;

-         recueillir leurs avis sur les analyses proposées ;

-         les amener à se convaincre de la nécessité de l’avènement d’un autre monde qui soit à la fois juste et équitable pour tous les êtres humains.

Ainsi la consultation sur la 1ère et la 2e ébauche de la Charte a contribué à une forte mobilisation des populations, toutes catégories confondues.

En effet, si la consultation se faisait en français pour les intellectuels, elle était menée en langues locales selon les localités traversées pour les populations analphabètes.

A  tous les niveaux, la soif de comprendre était visible.

La consultation sur la Charte était également l’occasion d’informer  les populations de l’arrivée de la Caravane, dans leur région.

 

III. Sur le plan des activités de la caravane

3.1. Le théâtre forum

Dans le contexte général d’analphabétisme que connaît le Burkina Faso, amener les populations à s’approprier le contenu d’un document écrit en français, relève de l’utopie, surtout quand ce document concerne la femme en premier chef et que le taux d’analphabétisme féminin frôle les 80 %.

L’oralité et le visuel paraissant les canaux de communication les plus porteurs, la Coordination du Burkina a choisi le théâtre forum comme stratégie d’appropriation des valeurs de la Charte par les populations au niveau de la base.

Au niveau de la participation, on peut noter que :

-         l’audience des représentations dans les 13 chefs lieux de région est estimée à  6114 personnes soit 94 % des prévisions de départ ;

-    la participation des femmes est de 59 %, celle des hommes 23 % et les enfants

18 % ;

-         la participation des enfants est très réconfortante dans la mesure où les enfants et les jeunes occupent de plus en plus une place de choix, en tant que groupes cibles « espoir du changement » ;

-         si à cet auditoire, l’on ajoute celui du 16 octobre 2005, on peut estimer à plus de 7000 les personnes ayant eu l’opportunité de visualiser la Charte jouée ;

-         le taux de 23 % d’hommes peut paraître faible, mais la pertinence des contributions des hommes fera sans aucun doute tâche d’huile auprès des autres couches de la population.

Pour le contenu des débats, le caractère choquant de certaines scènes a été voulu pour mieux susciter les débats.

Ainsi dans toutes les régions, y compris celle du Centre le 16 octobre (lors de l’accueil de l’ancrage final du relais), les débats ont été très houleux autour des questions de :

 

-         déscolarisation des filles

-         excision

-         mariage précoce et forcé

-         violences conjugales

-         pratiques coutumières néfastes pour la femme (exemple : la scène sur le tribunal d’hommes pour juger une femme)

Si beaucoup de spectateurs  sont montés sur scène ont d’abord condamné, ils et elles ont aussi proposé des alternatives pour sauver les femmes de situations difficiles comme celles jouées dans la pièce.

La problématique des femmes accusées de « mangeuses d’âme » a été également mise à débats.

3.2. Les forums débats

3.2. 1.  La mobilisation

Dans onze chefs lieux de régions sur les treize, on peut estimer la participation à environ 3000 personnes. En effet, dans la région du Centre Sud, l’activité n’a pas eu lieu en raison de l’orage qui s’est abattu sur Manga toute l’après midi et la nuit du 26 Mai, jour programmé pour l’activité. Dans celle du Centre, seuls les médias ont été conviés.

La participation des hommes a été très faible.

Mais partout où ils étaient présents, leurs contributions ont été très pertinentes notamment en termes de stratégies d’amélioration des conditions de vie des femmes.

3.2. 2. La participation des leaders d’opinion

Dans les différentes régions, le public était composé des premières responsables des organisations de femmes, des responsables politiques, des représentantes et représentants des confessions religieuses, des responsables ou représentants d’ONG évoluant dans la région.

L’Administration publique a été peu visible dans plusieurs régions, les forums ayant eu lieu plusieurs fois aux heures ouvrables.

3.2. 3. Les acquis des débats

  • Organisation

Sur les 13 communicateurs six (06) sont des juristes (Avocat ou Magistrat)

Une sociologue, deux Enseignants et deux responsables d’organisations féminines ont dû combler des absences inattendues à Gaoua et à Fada N’Gourma.

Parmi les treize communicateurs on compte deux hommes.

Ce répertoire a été retenu pour avoir le reflet des lectures faites de la Charte par différentes compétences.

Sur la base des termes de références il y a  eu 13 présentations, 13 lectures tout à fait édifiantes les unes autant que les autres.

En effet, les communicateurs ont tous présenté les valeurs de la charte dans le contexte des textes internationaux, régionaux et nationaux, mais selon leur sensibilité propre.

* De l’analyse qui ressort des communications, on note les réflexions suivantes :

-         la règle de la démocratie est la loi du grand nombre ;

-         les femmes constituant 52 % de la population du monde, devraient être au centre de toutes les prises de décision.

Malheureusement le constat est qu’il est facile de produire des textes (Nations Unies), prendre des engagements (Etats, Nations en ratifiant ces textes), mais il n’est pas toujours aisé de les mettre en œuvre, en raison de contraintes comme les pesanteurs socioculturelles, et souvent même politiques.

-         En faisant la corrélation entre les valeurs de la Charte et les gains en amont, les réflexions suivantes ont été  entendues :

·        Liberté se conjugue avec épanouissement ;

·        Solidarité rime avec éducation et culture ;

·        Solidarité se conjugue en termes de devoirs vis-à-vis de soi-même et des autres ;

·        Justice se conjugue avec égalité et liberté ;

·        Paix rime avec les autres valeurs de la charte.

La paix avec soi même conduit à l’épanouissement de l’individu avec un rayonnement autour de soi.

Les exposés ont tous été suivis de débats houleux, souvent très tardivement, l’activité ayant été conduite en après midi dans les différentes régions.

* Des questions, des interrogations et prises de positions, on note :

-         le soulagement de savoir que la Communauté Internationale reconnaît que la pauvreté est le lot de la FEMME (il est dit qu’entre 2000 et 2005, sur 3 020 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté, 1 564 000 sont des femmes soit 51 %) ;

-         des contributions en termes de stratégies pour sortir les femmes de cette situation difficile à accepter ont été suggérées.

Parmi les stratégies qui reviennent le plus, il y a entre autres :

-         la poursuite de l’éducation sur les valeurs de la charte au niveau provincial ;

-         la décentralisation des centres d’écoutes au moins à Bobo ;

-         la conduite d’émissions sur les valeurs de la charte et les droits de la femme en général dans les radios communautaires et la télévision nationale ;

-         l’interpellation des autorités sur l’état d’aggravation des violences conjugales ;

-         la conduite d’une étude sur la situation des femmes chefs de ménage ;

-         la capitalisation des communications pour les mettre à la disposition des comités provinciaux ;

-         la prévision d’un soutien aux comités provinciaux pour l’organisation de mariages collectifs, comme solutions aux violations des droits des veuves et orphelins ;

-         etc.

 

* L’appropriation des valeurs par les participants

Au vu des recommandations faites et des stratégies proposées, l’on peut, avec raison, assurer que les participants et participantes aux forums débats ont saisi les enjeux liées aux valeurs proposées sur la charte.

Les femmes ne se sont pas contentées de se plaindre de leur sort. Elles ont aussi dénoncé les comportements peu honorables de certaines femmes qui sont causes de leurs malheurs ; Ce sont par exemple :

-         le refus des femmes salariées de participer aux frais du ménage ;

-         l’organisation de mariages d’intérêts des enfants surtout les filles ;

-         la mauvaise intériorisation du concept « liberté » conduisant beaucoup de femmes à subir des violences conjugales.

3.3. La course cycliste

Il est des hommes et des femmes que l’on ne peut cerner qu’autour des activités sportives.

L’objectif essentiel de la Caravane étant de porter le contenu de la Charte à la connaissance d’un maximum de populations, le comité d’organisation a retenu le football féminin pour :

-         contribuer à la promotion de cette discipline sportive ;

-         porter les valeurs de la Charte à la connaissance des « amateurs/amatrices » de sport.

Malheureusement la Coordination n’a pas obtenu l’aval de la Fédération nationale de football, ce qui a conduit à retenir le cyclisme.

Le cyclisme étant la discipline la mieux pratiquée par la femme en milieu rural (mais non valorisée), ce deuxième choix, paraissait tout aussi bon.

L’activité a été réalisée comme prévu dans les 12 chefs lieux de régions avec le soutien technique des directions régionales des sports et loisirs.

Toutes les concurrentes ont été primées et les 10 premières de chaque région ont pour sûr obtenu un fonds de commerce ou un complément au fonds disponible, les prix allant d’un vélo + 15 000 F à 5 000 FCFA.

Les premiers responsables des sports ont trouvé l’initiative très louable dans la mesure où cela contribuera à encourager les femmes à faire du sport, ce qui améliorera à n’en pas douter, leur santé physique.

Comme prévu, cette activité a servi de cadre pour attirer l’attention des populations sur les valeurs de la Charte, à travers une animation en langue locale avant le départ de la course et les arrivées des concurrentes.

Cette activité a connu un succès inattendu.

3.4. Le plaidoyer musical

Grâce à l’appui financier d’OXFAM/QUEBEC, une chanson baptisée « HYMNE A LA FEMME » a été conçue sur les valeurs de la Charte.

Mise en « clip », la diffusion intensive qui en a été faite a permis à de nombreux  téléspectateurs de découvrir le contenu de la Charte.

Pour joindre l’ « utile à l’agréable » une soirée culturelle a été organisée dans chaque arrêt de la caravane.

Ces soirées ont servi de cadre pour poursuivre le plaidoyer en faveur d’un mieux être de la femme.

Tantôt des chants qui magnifient la femme, et tantôt des interpellations de la femme sur le respect qu’elle doit à son corps et souvent une mise en garde du sexe dit « fort » sur les accusations peu fondées portées la plupart du temps sur les femmes.

Dans plusieurs régions, des femmes ont versé des larmes, tant les paroles des chansons correspondaient à leurs misères quotidiennes.

A la fin de chaque soirée, des hommes et des femmes ont pris la parole, pour saluer le passage de la caravane et remercier pour la soirée qui, en plus de les divertir, leur a permis de rentrer en eux-mêmes pour se remettre en cause.

3.5. La contribution des médias

On peut évaluer la contribution des médias à trois niveaux :

- Avant le départ de la caravane

Plusieurs activités médiatiques ont été conduites

  • des épisodes radiophoniques

Pour préparer les populations au passage de la Caravane, la pièce théâtrale « Tourments de Femmes » a été enregistrée sur la radio nationale sous forme d’épisodes radiophoniques en Français et en langue mooré, et diffusée  six semaines avant le top départ de la Caravane

  • Des micros programmes ont été diffusés à la TNB sur les cinq valeurs de la Charte deux fois par semaine sur une période de 6 jours
  • Le passage à l’émission au « midi magazine » à la télévision nationale a permis de donner les objectifs de la caravane.
  • Des émissions ont également été faites sur des chaînes de télévisions privées comme CVK, Canal 3 et des radios privées comme Ouaga FM, Radio Evangélique du Développement, Radio Salankoloto, etc.
  • La conférence de presse du 05 mai a fini de planter le décor pour le départ de la caravane.

Les organes de presse présents ont, par des débats contradictoires permis de faire le tour des différentes valeurs. Des informations pratiques ont été données sur leur participation éventuelle à la caravane.

- Pendant la caravane

  • Le passage au journal télévisé de 13h et au midi magazine de la radio nationale, a permis de faire le point à mi-parcours de l’avancement de la Caravane aux populations.
  • Des jeux radiophoniques ont permis surtout aux jeunes, de mieux découvrir la MMF et ses activités.

       * Des émissions ont été réalisées sur la radio rurale en langues locales pour assurer une participation active des femmes aux débats ouverts sur les problèmes que posent les valeurs de la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité.

  • Les nombreuses coupures de presse, ont fait la preuve qu’aucun organe de presse n’a été occulté.
  • Le clip et les différents spots ont fini de galvaniser les populations sur ce mois de mai, le mois de la Caravane nationale pour l’appropriation de la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité.

 

- Après la Caravane

  • Deux semaines après la caravane, la Télévision Nationale du Burkina a poursuivi la diffusion du spot sur le Centre d’écoute ; cela a contribué à drainer du monde (hommes, femmes, jeunes et moins jeunes) vers le Centre d’écoute pour femmes en difficultés.
  • Des émissions radiophoniques ont permis de faire le point des acquis de la Caravane.
  • Il faut noter que toutes les activités médiatiques post caravane, ont été à l’initiative des organes concernés.

3.6. Le concours de poésie

De la participation au concours

Neuf régions sur les 13 ont effectivement pris part au concours. Les régions du Centre, du Centre Sud, des Hauts Bassins et du Centre Ouest n’y ont pas participé.

Sur les neuf régions, quatre ont réussi à organiser le concours sur le plan régional malgré les délais très courts impartis.

Il s’agit des régions du Plateau Central, du Sahel, de la Boucle du Mouhoun et du Centre Est.

Dans chaque province participante au moins deux établissements secondaires ont concouru.

Sur un total de 25 lycées et collèges ayant participé, 21 ont été primées.

De l’organisation du concours

Suite à l’avis favorable de deux partenaires, la MMF a lancé l’idée du concours auprès des Directeurs Régionaux, du Ministère des Enseignements Secondaires, Supérieurs et de la Recherche Scientifique.

Certains ont réagi immédiatement pour donner leur accord ou pour faire remarquer les délais trop courts.

D’autres voulaient connaître les termes de références de l’activité.

L’inexpérience de la MMF en la matière a conduit à des résultats diversifiés :

-         certains ont fait un procès verbal avec commentaires ;

-         d’autres ont donné les résultats bruts sans commentaires ;

-         pour d’autres encore, il a fallu poursuivre pour avoir les résultats datés et signés par les organisateurs.

En dehors d’une seule Direction Régionale dont les techniciens n’ont reçu l’information qu’à la fin de la Caravane, les 2 autres n’ayant pas participé, n’ont donné aucune justification et une région a saisi la MMF après le passage de la Caravane pour s’excuser de leur absence, et dire que le concours était réalisé.

Dans toutes les régions participantes, un comité a été mis en place par la Direction Régionale du MESSRS.

Ce comité avait pour mandat, d’informer les différents établissements, d’organiser le concours de façon pratique (recherche de local, convocation des concurrents, surveillance, correction, délibération).

Les résultats ont été proclamés lors de l’accueil de la Caravane dans le chef lieu de région.

Dans 8 des 9 régions, la proclamation des résultats et la remise des prix aux lauréats ont été fait le jour de l’ouverture officielle des activités de la Caravane. Dans une seule région la remise a été faite en différé.

En se référant au contenu des poèmes retenus pour la confection d’un recueil, on note trois idées forces :

-         La femme magnifiée :

Ø      elle est mère de l’humanité ;

Ø      elle donne et entretient la vie ;

Ø      elle mérite des égards.

-         Les interrogations sur le pourquoi des inégalités, de la domination

Venant  de jeunes de moins de 20 ans, ces interrogations donnent à réfléchir et constituent un indicateur d’espoir.

Espoir parce que la plupart de leurs auteurs finissent par des mots qui montrent leur détermination à vivre dans un monde plus humain.

-         l’interpellation à vivre heureux

Ces interpellations s’adressent en premier lieu à la femme, lui intimant de :

Ø      sortir de sa léthargie,

Ø      la nécessité de prendre conscience de sa valeur intrinsèque,

Ø      de prendre sa destinée en mains propres.

Attribution  des prix aux lauréats

Les  deux types de récompenses  prévus ont été remis aux lauréats par chef lieu de région.

-         130 prix d’excellence aux 10 premiers de chaque région,

-         195 prix d’encouragement aux 15 suivants par région.

Toutes les régions, à l’exception de celle de la Boucle du Mouhoun ont satisfait à la première série de prix.

Ainsi 86 prix d’excellence ont été attribués dans les 09 régions ayant compéti.

Pour la deuxième série de prix, 7 régions sur les 09 en ont bénéficié.

Au total 121 prix d’encouragement ont été distribués au cours de la Caravane.

Les prix sont allés de dictionnaires et romans, à des cahiers.

 

 

3.7. Le concours de dessin  

De la participation au concours

Toutes les 13 régions ont participé au concours sous la coordination des Directions Régionales  de l’Education de Base et de l’Alphabétisation (DREBA).

5 régions ont pu organiser le concours sur le plan régional : il s’agit de régions du Plateau Central, des Cascades, de la Boucle du Mouhoun, du Sud Ouest et des Hauts Bassins.

La programmation tardive des dates de concours et l’insuffisance des fonds alloués sont les principales raisons évoquées dans toutes les régions comme difficultés rencontrées empêchant la réalisation. Des procès verbaux qui nous sont parvenus, on note que 45 écoles et 2327 élèves des classes de CM1/CM2 ont effectivement pris part au concours.

Dans plusieurs régions nous n’avons pas pu voir les dessins non retenus en raison des présélections faites dans les provinces.

De l’organisation

La Marche mondiale des Femmes s’est entièrement fiée aux DREBA qui ont assuré la totalité de l’organisation en commençant par la mise en place d’un comité d’organisation composé des enseignants au niveau du chef lieu et des directions provinciales pour les régions ayant fait un concours régional.

Ces comités ont assuré la surveillance des concours, et les corrections en procédant à une présélection puis ont retenu les dessins à primer.

Dans certaines régions, des procès verbaux ont accompagné les résultats ; dans d’autres il n’a pas été possible par contre d’en disposer.

Sur les 70 œuvres retenues pour confectionner des tableaux géants, on note trois thèmes dominants :

-         l’aide à apporter aux personnes âgées (travaux des champs, nourriture, habillement) 28 %

Aider la personne âgée apparaît dans nos traditions comme un devoir

Ces personnes sont celles qui nous ont aidés à devenir ce que nous sommes au prix de leur force physique ; nous nous devons de leur en être reconnaissants.

Ces dessins interpellent tous ceux notamment africains qui ont tendance à tourner le dos à leurs vieux parents.

-         le soutien aux malades 21 %

Dans la plupart des dessins, ce sont les enfants et les femmes qui sont au chevet des malades.

Cela démontre le rôle de représentation  joué par les femmes au quotidien.

Que les enfants relèvent ce fait, nous paraît important à prendre en compte par les adultes, notamment les hommes.

-         le soutien en situation de calamités 15 %

Les situations mises en relief sont :

·        la famine (assez sévère cette année)

·        la noyade

·        les incendies

Certains des dessins sont un message

Exemple :

·        le travail des abeilles qui, en ordre et dans la discipline font un travail d’équipe remarquable 

·        les fourmis qui transportent un os

Là encore le contraste entre le poids de l’os et la taille des fourmis, font ressortir l’esprit de persévérance et de discipline nécessaire pour aboutir à des résultats probants.

·        la représentation de l’effort collectif pour porter le toit de chaume sur une case.

Toutes ces œuvres nous rappellent que les enfants sont de fins observateurs et que le monde des adultes a l’ultime devoir de refléter aux enfants dès leur bas âge, l’image d’un monde bon et solidaire.

Tout ceci conforte la MMF/ANBF dans sa vision d’investir davantage dans les jeunes et les enfants pour des changements durables de mentalités.

De l’attribution des prix aux lauréats

Le concours de dessin a connu une spécificité.

En effet, dans trois régions, les enfants ont traité plus de thème de « violences faites aux femmes » que de solidarité.

Dix prix d’excellence ont été attribués aux 10 meilleurs dessins de chaque région soit un total de 130 prix.

Sur les 45 écoles seulement 35 ont bénéficié des prix d’encouragements soit un total de 525 prix.

Compte tenu de l’insuffisance des fonds alloués, les prévisions de départ n’ont pu être totalement respectées. Par conséquent, seuls des dictionnaires et des livres (romans et œuvres poétiques) ont été offerts aux lauréats.

Les prix d’excellence étaient composés d’un dictionnaire pour les 2 premiers, du matériel de dessin, de recueils de poèmes ou de romans.

Les prix d’encouragement étaient composés de matériel de dessins et de cahiers.

IV. Impacts sur la population

Il est difficile, avant 12 mois de parler réellement d’impact ; néanmoins l’évaluation qui a été faite au niveau des caravaniers et de quelques membres à la base (les fiches d’évaluation n’ont pas été renvoyées), la réaction de la rue, des médias, des partenaires et des gouvernants, on peut noter les appréciations ci-après :

v     Sur le plan d’ensemble des activités de la Caravane

On peut dire que :

-         les actions de 2005 ne sont pas des actions de plus ;

-         elles ont été bien perçues par les populations ; en effet on peut certifier qu’elles les ont vues comme une suite logique des actions de l’an 2000 ;

-         les actions 2005 ont permis de noter de grandes avancées dans l’auto-analyse que les populations (femmes/hommes et enfants) font de la situation et des conditions de vie des femmes.

v     L’évaluation (environ 800 personnes)

Bien que peu exhaustive (les fiches laissées en province ne sont pas retournées au secrétariat), l’évaluation permet de disposer des données ci-après :

-         67 % des répondants sont satisfaits ;

-         15 % ne sont pas satisfaits ;

-         18 % n’ont pas bien répondu aux questions ou ont sauté des  questions.

En effet, les populations ont été très réceptives car la Caravane a servi de cadre pour : 

-         informer et sensibiliser les populations ;

-         conduire des échanges à cœur ouvert sur les thématiques encore tabous à bien des égards ;

-         faire connaître la MMF et ses idéaux ;

-         faire découvrir la différence entre « société civile et « Gouvernement » avec un accent sur la complémentarité ;

Ø      Au niveau des médias

Si nous nous referons aux médias, dans la grande majorité, ils ont apprécié positivement les activités.

Aujourd’hui, c’est eux qui viennent vers la MMF pour des activités d’information et des antennes sont même proposées aussi bien par les médias d’Etat que privés.

Ø      Au niveau des partenaires

-         La présence de nos partenaires traditionnels à nos côtés a été très encourageante. OXFAM/QUEBEC et l’Ambassade du Canada ont même effectué des déplacements sur le terrain pour soutenir les caravaniers

-         De nouveaux partenaires (Water aid, UNICEF, Plan Burkina) se sont impliqués pour soutenir l’atteinte des résultats visés

-         Des partenaires sont intervenus au cours de la Caravane pour apporter qui des encouragements, qui des appuis financiers ponctuels. C’est le cas de la FAO/Burkina

-         Des institutions étatiques, les partenaires des membres ont apporté des soutiens multiformes prouvant ainsi leur adhésion aux actions entreprises

Ø      Les réactions de la rue

Au secrétariat exécutif, de nombreuses lettres de félicitations continuent à nous parvenir, de même que des appels téléphoniques pour féliciter et/ou encourager.

Ø      Au niveau des décideurs

Même si certains départements ministériels ont été réfractaires aux actions de 2005, il est à reconnaître que la grande majorité des premiers responsables des différents départements se sont rendus disponibles soit pour donner des conseils et ou pour plaider.

Mention spéciale doit être faite aux gouverneurs de régions qui ont accueilli la caravane à l’entrée de leur région, ont participé personnellement aux activités programmées et ont arboré fièrement l’uniforme de la marche durant tout le séjour de la caravane.

V. Les difficultés rencontrées

Il va de soi que des activités préparées sur 12 mois et mises en œuvre par un grand groupe de personnes (entre 30 et 50 par axe) d’affilée sur trente jours calendaires, ne peuvent se réaliser sans frustrations et grincements de dents.

Ainsi plusieurs types de difficultés ont étayé le processus.

 

5.1. Les difficultés d’ordre organisationnel

La préparation de la Caravane a été faite à trois niveaux :

* le niveau national avec le Comité des Personnes Ressources ;

* le niveau provincial avec les comités provinciaux ;

* le niveau régional avec en principe un comité régional au niveau du Chef lieu de région ;

Les difficultés organisationnelles ont surtout été notées aux deux derniers niveaux. En raison de la jeunesse de certaines provinces, il a été noté une grande disparité dans la disponibilité des compétences

5.2. Les difficultés de mobilisation des ressources

Comme stipulé au chapitre II, la mobilisation des ressources financières et matérielles a été un grand handicap à l’organisation et à la conduite de la caravane, tant au niveau national qu’au niveau des provinces.

 

* Le budget prévu pour la caravane n’a pu être bouclé.

-         Certains partenaires se sont désengagés alors qu’il n’était plus possible de surchoir aux activités pour lesquelles ils s’étaient engagés

-         La capacité de mobilisation des fonds propres au niveau provincial a été en deçà des attentes

-         La vente du matériel promotionnel n’a pas  connu le succès escompté

-         L’Etat a apporté une contribution très minime à la réalisation des objectifs de la caravane

5.3. Les difficultés d’ordre psychologique

Tant au niveau des provinces qu’au niveau central, les organisateurs et organisatrices ont vécu de grosses frustrations liées aux nombreuses tentatives de blocage et de sabotage.

Quand ces actions destructives proviennent de femmes ou de groupes de femmes, la frustration mène souvent vers la révolte.

Ces difficultés ont été vécues à tous les niveaux :

-         au niveau des Gouvernants, certains blocages ont conduit plus d’une personne au découragement ;

-         au niveau des partenaires, les désengagements de dernière minute, n’ont pas facilité la tâche aux organisateurs/organisatrices, vu que les actions sont menées en synergie avec la base ;

-         au niveau des caravaniers, la fatigue aidant, des écarts de langage ont souvent failli rompre l’harmonie de groupe.

Conclusion

Malgré toutes les difficultés, on peut légitiment se féliciter du succès de la caravane qui a contribué :

-         non seulement à porter des informations multiformes aux populations à la base ;

-         mais aussi et surtout a permis deux jours durant de créer une ambiance festive dans les localités traversées ;

-         grâce aux activités de la caravane, la MMF a eu beaucoup de visibilité forgeant son ancrage dans le tissu associatif  burkinabé, avec une mention très honorable.


B/ BILAN DE L’ACCUEIL DE L’ANCRAGE FINAL DE LA MARCHE A RELAIS

I. Le cadre organisationnel

1.1. Les commissions et leurs attributions

Neuf commissions d’environ cent cinq personnes ont été constituées pour l’organisation de l’accueil de l’ancrage final du Relais.

Chaque commission avait un responsable et entre 4 et 25 membres.

Le contenu des tâches des différentes commissions a été validé par le Comité des Personnes Ressources avant les inscriptions.

Il est à noter que le Comité des Personnes Ressources n’est qu’un petit noyau qui a travaillé à coopter des bénévoles soit membres, soit sympathisants de la MMF.

1.2. Le rythme de travail

Si la Coordination avait une idée claire des activités à mener pour le 17 Octobre, les préparatifs n’ont vraiment commencé qu’au lendemain de la clôture de la Caravane, plus précisément à la mi-juillet.

Le rythme de travail est allé d’une réunion par semaine à deux, trois réunions dans la semaine.

A la fin septembre, certaines commissions se sont rencontrées quotidiennement.

Comme on a pu le constater, ces efforts soutenus ont porté des fruits inattendus tant la fête a été belle.

II. La mobilisation des ressources financières

2.1. La mobilisation à l’interne

Comme pour la Caravane, des gadgets ont été confectionnés et vendus (pagnes, tee-shirts, casquettes, cassettes audio et CD, brochures sur le forum débats, etc.).

La vente de ces gadgets a permis de faire face à certaines des contraintes liées à la difficile mobilisation des ressources.

2.2. La mobilisation à l’externe

Comme de coutume, des lettres de demande de sponsoring ont été ventilées auprès de nombreux opérateurs économiques.

Ceux sur qui l’on comptait le plus ne se sont pas manifestés à notre très grande déception.

Par contre des entrées inattendues de fonds ont été enregistrées, créant des bouffées d’oxygène dans le climat surchauffé des devis exorbitants et autres factures en attente.

Des projets élaborés ont également été soumis aux partenaires traditionnels avec pour la plupart des résultats positifs, même si par moment, il s’agissait plutôt de contributions partielles.

La difficile mobilisation des fonds auprès des opérateurs économiques notamment, est liée à la période électorale de la présidentielle au Burkina Faso.

La date de l’action du 17 Octobre ayant été fixée deux ans avant celle des élections présidentielles, il n’était possible ni de la changer, ni de changer de pays pour l’accueil du Relais.

Si ces dates sont apparues conflictuelles sur le plan de la mobilisation des ressources, il n’en a rien été sur celui des activités qui ont connu une très bonne visibilité tant au niveau national qu’international.

III. Les activités

3.1. La conférence de presse de la Coordination nationale

L’objectif premier de la conférence était de briefer les journalistes sur les activités prévues à l’occasion de l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais.

Elle a eu lieu le 10 Octobre au siège de la MMF.

Tous les journaux quotidiens, les radios privées, la radio nationale, la télévision nationale et la télévision privée « Canal Viim Koega » ont pris part à cette conférence de presse.

Les débats qui ont suivi la déclaration liminaire ont permis à la MMF de préciser certains points du programme de l’accueil de l’ancrage final du Relais Mondial et de solliciter leur contribution pour relever le défi de la visibilité de la tenue de l’action mondiale 2005 au Burkina Faso.

3.2. L’enregistrement de l’émission télévisuelle par le Comité International

Le but de cette émission était de démontrer l’unicité de la Marche Mondiale des Femmes.

Elle a été animée par les membres du Comité International parlant français à savoir les Coordinatrices du Brésil, de l’Italie, du Burkina et la Coordinatrice du secrétariat international.

Les échanges ont essentiellement porté sur la vie du mouvement, ses acquis et ses difficultés. Un accent particulier a été mis sur les actions de 2005 en général, les valeurs de la Charte Mondiale des Femmes pour l’humanité en particulier.

Cette émission a contribué à une plus grande crédibilisation de la Coordination du Burkina.

En effet, les téléspectateurs ont pu vérifier la fidélité des messages véhiculés par les femmes du Burkina Faso.

Ils ont également compris la justesse des luttes des femmes.

Enregistrée le 15 Octobre, l’émission a permis de donner le contenu du programme des 72 heures aux téléspectateurs.

Malheureusement, en raison du programme surchargé de la TNB (campagne pré-électorale) elle n’a été diffusée que le 02 novembre.

Cependant, ce différé n’a rien enlevé à la pertinence de l’émission, car elle a permis de vérifier l’atteinte des résultats prévus.

3.3. Le petit déjeuner de presse

Cette activité a été très matinale, car elle a précédé à l’accueil officiel du relais.

Elle a regroupé une quinzaine d’organes de presse aux côtés de l’ensemble des membres du Comité International.

L’intervention de la Coordinatrice du Secrétariat International a planté le décor en faisant un bilan sommaire des acquis de l’an 2000, et en motivant les actions de 2005.

Un tour de table a permis aux dix autres membres du Comité International de faire une synthèse des actions dans leurs pays respectifs.

Des débats très nourris à travers les nombreuses questions/réponses, ont permis à la MMF de partager sa vision du monde qu’elle souhaite être fait d’égalité, de liberté, de solidarité, de justice et de paix.

La conférence de presse a pris fin avec de nombreuses interview accordées par les membres du Comité International et certains des nombreux marcheurs et marcheuses.

3.4. L’accueil officiel du relais

La Coordination malienne de la MMF était le 52e point focal de la marche à relais.

Le 16 Octobre 2005, elle remettait officiellement le Relais à la Coordination du Burkina Faso en présence de 23 pays membres de la MMF.

La remise du relais a eu lieu devant l’entrée principale de la Caisse Générale de Péréquation (CGP) avec un cérémonial très émouvant.

En effet, la Coordination malienne est arrivée au lieu de l’évènement bien escortée :

cinquante enfants drapés dans l’uniforme de la MMF/ANBF ouvraient la marche, suivie d’une troupe féminine de danse ;

-         l’ambassadeur du Mali et son épouse ainsi que l’épouse du Secrétaire Exécutif de l’UEMOA et les premières responsables de la coordination malienne ouvraient la marche proprement dite, avec la Charte et la Courtepointe bien étendues ;

-         les marcheurs étaient encadrés par des amazones et des échassiers.

La rencontre Mali/Burkina, marquée par une longue étreinte des deux Coordinatrices était très riche en enseignements que la Coordinatrice du Mali et l’aînée de la Coordination du Burkina Faso, ne manqueront pas de faire ressortir avec force.

En effet, l’une comme l’autre ont parlé du passé commun entre le Burkina et le Mali.

Près de 50 % de la population burkinabé (Mossé et assimilés) ont la Princesse Yennega pour ancêtre à travers son fils OUEDRAOGO né de ses amours champêtres  avec un chasseur malien.

La Coordinatrice du Ghana a tenu à prendre la parole pour insister sur ces liens de sang (en effet les mossés ont également pour ancêtres les habitants de Gambaga situé au Ghana) qui devraient rapprocher davantage ces trois pays.

Ceci augure d’une prochaine coordination sous régionale si les moyens accompagnent cette volonté d’intégration.

Après les trois allocutions le relais a été remis en présence de la Secrétaire Générale du Ministère de la Promotion de la Femme, représentant  Mme le Ministre.

Dans son allocution, Mme la représentante du MPF a donné la disponibilité du Ministère et du Gouvernement à accompagner le processus de la MMF.

Des danses populaires ont ensuite occupé le temps jusqu’à 10h, heure du forum débats entre membres de la MMF.

3.5. Les forums débats

Cette activité a été réalisée dans la salle de Conférence de la CGP, en présence des déléguées internationales, des déléguées des 45 comités provinciaux et des Personnes ressources de la MMF/ANBF.

Environ 300 personnes ont participé aux débats basés sur le partage d’expériences sur les actions menées lors du passage du Relais dans les différents points focaux.

Des échanges, il est ressorti les idées forces ci-après :

-         l’accueil du Relais a été partout un moment de fortes émotions ;

-         la vue de la courtepointe a extirpé des larmes à plusieurs personnes dans tous les continents ;

-         la courtepointe est perçue par beaucoup comme le symbole de l’unicité des femmes de la Marche ;

-         presque partout les autorités se sont impliquées très positivement ;

-         les médias ont joué un rôle de premier plan. Pour preuve à l’accueil de l’ancrage final, 45 organes de presse du Burkina, du Mali, du Ghana, du Niger, de la Guinée Conakry, de la Suisse et un envoyé spécial de RFI ont fait le déplacement de Ouagadougou pour vivre de visu, ces évènements de l’année.

Cette forte mobilisation des médias a fait dire au Journal du Jeudi (JJ) du 20 Octobre 2005 que « la marche est une démarche largement médiatisée ».

3.6. Les visites aux groupes de base

Cette activité est entrée dans les mœurs de la MMF/Internationale.

En effet, toutes les fois que les femmes de la MMF se réunissent à l’International, des visites sont organisées auprès des groupes de femmes de la base pour échanger directement sur les problèmes vécus et les stratégies mises en œuvre pour les solutionner.

C’est un cadre favorable à l’écoute, au donner et au recevoir.

Au Rwanda en Décembre 2004, ces visites ont contribué à résorber les grandes divergences qui opposaient les femmes du Nord à certaines régions du Sud.

En Octobre, ces échanges ont eu lieu au site du SIAO où toutes les déléguées des provinces étaient hébergées.

Trois thèmes ont été abordés :

-         le mariage forcé et le mariage précoce ;

-         les femmes accusées de « mangeuses d’âmes » ;

-         les activités génératrices de revenus pour les femmes.

Des débats du groupe 2

Le groupe 2 était composé des femmes venues des provinces et des membres de la délégation internationale composés aussi bien d’africaines que des femmes du Nord.

Ce groupe a échangé autour du thème « femmes accusées d’être mangeuses d’âmes ».

Après s’être entendu sur le concept de « mangeur d’âmes », le groupe a eu des débats très nourris autour de l’existence ou non du phénomène.

Certains ont assimilé le phénomène à l’action de féticheurs qui existent effectivement ; d’autres croient fermement à l’existence de sorciers mangeurs d’âmes et un troisième groupe n’y croit pas du tout.

Les débats ont été très nourris et sans solution jusqu’à ce qu’ils soient focalisés sur le Centre Delwendé.

A ce niveau, le groupe était plus ou moins unanime pour dire que le Centre est une autre façon de marginaliser les femmes.

Il a été recommandé de trouver des stratégies idoines d’intégration de ces femmes dans leurs milieux d’origine.

Pour ce faire, il est proposé de les aider à lutter contre la pauvreté, cause essentielle de leur exclusion.

En effet, l’observateur extérieur est en droit de penser que le refus de prendre en charge une vieille femme désormais non productive peut motiver son exclusion.

3.7. La rue marchande

La rue marchande avait pour objectifs essentiels de :

-         faire connaître les produits du Burkina et d’ailleurs aux nombreux visiteurs durant 72 heures ;

-         faire de la sensibilisation sur les questions d’actualité.

Quarante huit (48) stands ont été confectionnés et loués aux exposants, composés essentiellement de nationaux (villes et campagnes)

Il y avait 3 types d’exposition :

-         l’exposition vente

On pouvait y noter des produits agro alimentaires, des tissages (tissus) des produits de la pharmacopée.

-         l’exposition/sensibilisation portait sur des thèmes comme VIH-SIDA, l’excision, le diabète, les maladies cardiaux -vasculaires, etc.).

A cela, il convient de citer le stand de la MMF dont l’objet premier était de faire connaître l’organisation à travers ses différentes réalisations (gadgets publicitaires, résumés d’études, affiches, brochures), etc.

      -     stands de restauration

La rue marchande offrait un cadre idéal pour le rafraîchissement et la restauration des marcheurs et  marcheuses.

C’était un lieu de  brassages de cultures et plusieurs groupes s’y sont donnés rendez vous à plusieurs reprises.

C’est en partie ce qui a motivé la prolongation de la rue marchande jusqu’au 18 Octobre après-midi.

L’animation a été assurée par le camion podium de SODIBO ce qui a assuré une ambiance de fête pendant les 72 heures.

 

 

3.8. La soirée culturelle

Compte tenu de l’intensité des activités intellectuelles prévues pour l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais, il a été organisé la nuit culturelle pour :

-         permettre à nos hôtes de découvrir la culture burkinabé ;

-     créer un cadre relaxe de divertissement.

La soirée a été agrémentée par la prestation de groupes des trois provinces sur les cinq attendues du Burkina et la représentation théâtrale « tourments de femmes ».

Le Ghana, le Bénin et le Mali ont donné une couleur africaine à la soirée par les chants et danses aux côtés des chants de la France, du Québec, de la Galice et du Pays Basque.

Riches en couleurs et en sons, la soirée a permis aux 600 spectateurs présents de repartir satisfaits de la découverte de cette diversité de cultures.

 3.9. La marche pour la paix

Pour commémorer la journée du 17 Octobre 2005, la marche, partie du siège de la Marche Mondiale des Femmes du Burkina Faso s’est achevée au lieu de la cérémonie qui sera baptisé « Place de la Femme pour la Paix ».

La marche était composée de délégations burkinabé et étrangères

a – Délégations burkinabè

- Les délégations provinciales : 220 personnes

- Les délégations régionales : 100 personnes composées essentiellement de troupes de danses

- La  délégation de la commune de Ouagadougou : 500 personnes

b- Délégations étrangères

Délégation africaine

-         Délégation malienne

-         Délégation béninoise

-         Délégation ghanéenne

-         Délégation Guinéenne

-         Délégation Sud africaine

-         Délégation burundaise

-         Délégation Brésilienne

-         Délégation nigérienne

Délégation européenne

-         Délégation Française

-         Délégation Suisse

-         Délégation Basque

 

 

Délégation américaine

      -    Délégation brésilienne

      -    Délégation québécoise

      -   Délégation haïtienne

Délégation asiatique

-         Délégation philippine

-         Délégation indienne

Tous ces marcheurs/marcheuses étaient subdivisés en 10 pelotons, le Burkina ouvrant et fermant la marche.

Chaque peloton a assuré l’animation de la marche sous la conduite de la fanfare municipale

Les pancartes confectionnées par le Burkina permettaient d’identifier la composition des différents pelotons.

Les banderoles aux milles couleurs, les affiches, les échassiers, les troupes de danses et les uniformes ont donné un éclat particulier à cette marche de deux heures qui séparait le siège de la MMF/ANBF de la toute nouvelle place désormais baptisée « Place de la Femme pour la paix ».

Environ deux mille (2000) personnes ont pris part à la marche.

3.10. La courtepointe de la solidarité

La courtepointe est l’une des stratégies retenues au niveau mondial pour traduire la solidarité féministe des femmes du monde durant la Marche à relais.

De ce fait, la courtepointe constituait la 2e partie du relais avec la Charte.

Elle est allée grandissante, au fur et à mesure de l’avancement de la marche à relais, chaque point focal étant tenu d’y ajouter son carré.

- Confection du Carré du Burkina Faso

Si chaque point focal est autonome dans la création, le carré devait néanmoins traduire une des 5 valeurs de la Charte mondiale des Femmes pour l’Humanité.

C’est ainsi que la Coordination du Burkina a porté son choix sur la valeur « Solidarité », en référence à l’adage populaire qui dit qu’ « une seule main ne peut ramasser la farine », symbolisant l’importance de la solidarité dans les sociétés africaines en général, celles du Burkina Faso en particulier.

C’est ainsi que le carré du Burkina est représenté par deux mains ramassant la farine.

Pour la confection du carré, il a été fait appel au savoir faire des élèves dans les centres de formation en Art Ménager, sous la forme d’un concours de broderie sur un carré de 50 cm/ 50cm. Le point de broderie retenu étant le « point de tamis ».

Au total onze élèves de 15 à 18 ans de la 3e année de formation (dernière année) ont pris part au concours. Elles ont travaillé d’arrache pied pendant les vacances scolaires (Août/Septembre) pour rendre le carré disponible en fin septembre.

Un jury de cinq personnes dont deux de la MMF, une économiste sociale et deux personnes ressources, a délibéré sur la base des critères de sélection élaborés.

 

Les notes allant de 78 à 99 points, toutes les œuvres ont été retenues et la meilleure a été portée sur la courtepointe.

Les autres auront une utilité certaine au niveau du Secrétariat Exécutif.

Toutes les lauréates ont été primées.

- La finalisation de la courtepointe mondiale

La finalisation de la courtepointe a été réalisée par les membres du « Comité courtepointe ».

Deux Françaises, en voyant les listes des commissions affichées se sont spontanément inscrites dans le Comité Courtepointe.

L’amour avec lequel l’équipe a travaillé à la finalisation de la courtepointe est le reflet du travail réalisé au niveau de tous les points focaux par lesquels le relais est passé.

En Afrique du Sud par exemple, une équipe de six(06) femmes ont travaillé d’arrache pied de 22h à 2h du matin pour assurer que la courtepointe quitte Capetown comme il faut avec les carrés des Grands Lacs, du Mozambique et de l’Afrique du Sud attachés.

Au Cameroun, deux imminentes personnalités (un homme et une femme) professeurs d’université ont joint le carré du Cameroun à la Courtepointe après avoir donné leur lecture respective des valeurs de la charte.

Au départ, le Comité International a eu beaucoup de difficultés à trouver un consensus autour de l’idée de la Courtepointe.

Pour certains pays européens, l’esprit de la courtepointe remontait trop loin dans le passé, car c’était une œuvre des bonnes grand-mères comme couverture aux petits enfants.

Pour l’Afrique, il ne semblait pas bienséant de « s’amuser » à assembler des morceaux de tissus quand s’habiller apparaît comme « porter la croix et la bannière » pour beaucoup de femmes.

Pour se convaincre du caractère solidaire de la courtepointe, un échantillon créé au « forceps » a été confectionné lors d’une des rencontres du Comité International : la vue de cet échantillon convaincra le groupe et la courtepointe fut définitivement baptisée « Courtepointe de la Solidarité ».

L’effet que la vue de la courtepointe a fait sur les populations, a été au-delà de toutes les attentes.

En effet, des témoignages reçus, l’émotion a fait couler des larmes à plus d’une femme, de voir la réalisation d’un tel chef d’œuvre, et mieux partager la traduction concrète que les femmes du monde font de leurs besoins quotidiens de solidarité, d’égalité, de liberté, de justice et de paix.

3.11. La célébration de l’heure de solidarité

A l’instar des autres coordinations nationales et groupes participants de la MMF, le Burkina Faso, renforcé de 25 autres pays, était sur le lieu prévu pour célébrer l’heure de la solidarité féministe, constituant au niveau planétaire, les 24 h de solidarité de 12h à 17h ce 17 Octobre.

Chaque pays étant autonome dans ses actions, le Burkina a retenu quatre activités pour meubler cette heure.

 

 

 

3.11.1. le baptême de la place et de l’avenue

En rappel, le Maire de la ville de Ouagadougou, Monsieur Simon COMPAORE a affecté une place fraîchement construite à la MMF pour agrémenter l’accueil de l’ancrage final de la marche à relais.

Il faut dire que cette place devait réellement être un lieu pour la paix, car alors qu’à la MMF, l’intitulé « Place de la Femme pour la Paix » était retenue pour soumission au Maire, le Conseil municipal s’accordait pour donner le nom de  place de la Paix au même carrefour.

Ainsi, c’est avec beaucoup d’émotions que le Maire a fait ce rappel avant de découvrir la maquette portant deux enfants, un garçon et une fille, symbolisant l’espoir pour une paix durable avec les générations montantes.

Cette découverte a été faite avec le concours des Coordinatrices du Secrétariat International et du Burkina, de Mme Bella KABORE, épouse du Président de l’Assemblée Nationale et de Mme le Ministre de la Promotion de la Femme.

Puis les plaques indicatrices portant le nom de la place et de l’avenue ont été découvertes à leur tour.

Désormais tout l’évènement se déroule à la « Place de la Femme pour la Paix » point de départ de « l’Avenue de la Paix ».

3.11.2. La contribution des enfants à la promotion de la paix

Dans le cadre de l’organisation de la cérémonie officielle du 17 octobre 2005, la MMF a mis à  contribution cinquante (50) élèves des écoles Patte d’oie A et B de Ouaga 10 pour interpréter l’Hymne à la Femme. Pour ce faire, un groupe de dix élèves avait, depuis la période des vacances, débuté les répétitions. Dès la rentrée des classes, quarante autres élèves étaient venus compléter le nombre à cinquante.

Pour leur encadrement pédagogique, deux autres enseignantes se sont jointes au groupe.

Habillés aux couleurs de la MMF, ces enfants ont participé à la cérémonie où ils ont effectivement interprété l’Hymne à la Femme.

Cette activité s’est déroulée sans difficulté majeure hormis le fait qu’il a fallu expliqué difficilement, parfois aux enseignants et aux parents d’élèves le sens de la participation de leurs enfants aux activités de la MMF.

En fin de compte, la réalisation de cette activité a permis aux 2l7 élèves de l’école, de sortir de leur milieu habituel pour découvrir d’autres horizons.

Cela leur à fait énormément plaisir car, ils se sont sentis valorisés ; en témoignent leurs commentaires fort intéressés au sein de l’école. On les y retrouvent entrain de se pavaner fièrement dans leur uniforme au point que d’autres parents d’élèves ont dû à s’en procurer pour leurs enfants très envieux.

A la suite de l’interprétation du chant, une représentante des enfants a livré leur message au Chef de l’Etat à travers le Ministre de la Promotion de la Femme, avant de lui demander de transmettre et le message et la Charte au Chef de l’Etat.

3.11.3. L’appel à la Paix

L’appel à la paix a été dirigé par la Coordinatrice du secrétariat International.

Il a été fait sous trois formes :

-         le message de la MMF, lue par la Coordinatrice ;

-         la lecture de quelques passages de la charte par une représentante de chaque région du monde ;

-         la remise de parties de la Charte à des personnes physiques et morales ayant travaillé pour la paix. On peut citer :

o       Pour la PAIX : le réseau des Femmes en noir

o       Pour la SOLIDARITE : Via Campesina

o       Pour la JUSTICE : les Grand’mères de la Place de Mai/Argentine

o       Pour L’EGALITE : Nawal EL Sadaawi

o       Pour la LIBERTE : Aung San Suu Kyi

3.11.4- Le lâcher de colombes

A la fin de l’appel à la paix et sous la direction de la Coordinatrice du Burkina, les 11 membres du Comité International, madame le Ministre, M. le Maire, Mme l’Epouse du Président de l’Assemblée et quelques autres autorités ont lâché 20 colombes blanches pour symboliser cette paix dont aspirent les femmes de la MMF pour l’ensemble des femmes du monde.

3.12. La capitalisation des acquis de la caravane

3.12.1. Les tableaux géants

Dans le cadre des activités de la Caravane nationale pour l’appropriation de la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité, la MMF a organisé un concours de dessins sur le thème de la solidarité, une des cinq valeurs de la Charte mondiale des Femmes pour l’Humanité.

Le concours a mis aux prises des élèves du primaire dans les 13 régions qu’a traversé la caravane pour peindre leur vision de la solidarité. Pour valoriser ces œuvres, la Coordination nationale a mis en place un comité de présélection des meilleurs dessins en vue de les afficher  sur des tableaux géants à l’occasion du 17 Octobre.

Le comité a  examiné environ 1300 dessins issus des 13 régions du Burkina.

Le critère de présélection des meilleurs dessins étaient de deux ordres.

Premièrement : Le dessin devait exprimer le thème du concours à savoir : la solidarité.

Deuxièmement : Le dessin devait être assez expressif, bien effectué en lui-même.

Soixante dix (70) œuvres ont été retenues et ont fait l’objet de nettoyage sur ordinateur et imprimées sur des feuilles de format A3. Elles ont ensuite été affichées sur trois tableaux chevalets munis d’un système de protection vitré à raison de 23 affiches par tableau.

Ces tableaux ont été exposés sur le lieu de la cérémonie de l’ancrage final de la marche à relais à l’attention des spectateurs.

Il ne fait aucun doute que le regard de l’enfant sur ce qui l’entoure et véhiculé par ces œuvres, est une interpellation de la conscience des adultes à plus de responsabilité et d’amour.

 

3.12.2. Le recueil de poèmes

Lors de la tournée  de la Caravane du 06 mai au 08 juin dans les chefs-lieux des régions du Burkina Faso, les élèves du secondaire ont pris part à la compétition en poésie sur le thème de la liberté pour apporter leur contribution aux différentes luttes menées par la femme.

Les idées contenues dans les différentes œuvres sont très riches en enseignements.

En effet, les enfants ont tantôt fait la complainte de la femme dans les chaînes, tantôt ils ont crié leur colère au vu de l’attentisme de la femme qui ne doit pas se complaire dans cette situation ; souvent ils ont fait des suggestions pour renforcer les luttes des femmes en mettant surtout l’accent sur l’urgence de la solidarité humaine.

Pour capitaliser cette contribution des enfants, la Coordination du Burkina a décidé de consigner les meilleures œuvres dans un recueil qui pourrait être retourné dans les régions ayant pris part à la compétition pour servir d’outils didactiques aux enseignants du primaire de ces régions.

Pour préparer le recueil, un comité « poésie » composé de trois enseignantes de Français du secondaire a été mis en place.

Une lecture systématique des 253 essais de poésie ramenés des 9 régions ayant participé au concours, a permis de faire un nettoyage de fond, par l’élimination des poèmes « hors sujet », des plagias et autres proses. Au total 50 poèmes ont été retenus.

Le comité a ensuite travaillé à la forme tout en veillant à en garder les idées.

A ces 50 poèmes, il a été rajouté les contributions de volontaires, reçues au cours de la Caravane et celles offertes par Madame Bernadette DAO, poète émérite très sensible au genre.

Le projet de recueil ainsi préparé a été soumis à Mme le Ministre de l’Enseignement de Base pour la préface.

3.12.3. La brochure sur les communications lors des forums débats

La richesse des communications due à la diversité de la pertinence des différentes lectures, a convaincu le Comité d’organisation d’en faire une brochure.

Cette brochure servirait de support aux facilitatrices provinciales pour la poursuite de la sensibilisation tel que suggérée dans les débats.

Elle permettra aussi à ceux et celles qui n’ont pas suivi la Caravane, de se faire une idée des valeurs tel que perçu par différents communicateurs.

Elle a été distribuée aux Comités provinciaux, aux Hauts Commissaires et aux Gouverneurs, aux communicateurs, aux partenaires techniques et financiers.

Elle est également en vente au Secrétariat de la MMF.

3.13. La contribution des médias

Contrairement aux autres, le comité « médias » n’a eu aucun répit après la fin de la caravane.

En effet, un plan médias a été immédiatement élaboré pour orienter la réalisation du programme prévu pour l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais et en assurer au maximum la visibilité.

C’est ainsi qu’un travail souterrain de construction des alliances a commencé, suivi de la confection des gadgets, puis de la publicité. Huit jours avant le 17 Octobre et quatre fois par  jour, médias d’état et médias privés ont rivalisé d’ardeur pour donner l’information et /ou rappeler l’évènement du 17 Octobre.

Au soir du 17 octobre, on dénombrait 45 organes de presse dont 17 de l’International présents au rendez-vous de Ouagadougou.

Des nombreuses interviews, aussi bien dans l’écrit, l’audio et le visuel, on peut assurer que la  satisfaction a été très manifeste.

C’est certainement le lieu de rendre hommage aux médias pour leur totale adhésion aux idéaux de la MMF et leur constante fidélité à répondre promptement quand on leur fait appel.

Nous nous devons de rendre cet hommage au comité « médias », qui, bien que réduit (3 personnes) a fait montre de compétences car, c’est une équipe de journalistes rompue aux techniques de visualisation d’évènements.

3.14. Le cocktail

L’étranger est toujours le bienvenu dans nos sociétés africaines.

Après l’avoir installé, l’hôte lui offre l’eau de bienvenue, toujours différente de la boisson quotidienne de la famille (exemple : en pays mossi au Burkina, elle s’appelle « Zoom koom » ou eau à base de farine de petit mil, en pays dagara, elle s’appelle « Saakouon » ou eau à base de tôt délayé, ailleurs, ce sera le dolo ou bière de mil, etc.)

Compte tenu des arrivées peu homogènes des délégations, la Coordination du Burkina a choisi le Cocktail à la fin de l’évènement pour dire « bienvenue et au revoir » aux déléguées.

Le cocktail était aussi pour le « comité en charge », l’occasion de faire connaître la cuisine burkinabé, le savoir faire des restauratrices du Burkina Faso.

En effet, la Coordination nationale a choisi de valoriser une céréale et le choix a porté sur le millet (petit mil).

Pour le choix des mets à présenter au cocktail, une dégustation a été organisée mettant en compétition cinq (05) restaurants de Ouagadougou.

La dégustation a eu lieu à l’occasion d’une des assemblées générales du Comité d’organisation.

L’évaluation a permis de retenir trois des cinq restaurants.

Les mets proposés au cocktail étaient composés de deux sortes d’entrée ; deux sortes de plats de résistance et deux  sortes de dessert.

La boisson était le traditionnel zoom koom.

La soirée a été très conviviale et les plats très appréciés par tous ceux et toutes celles qui ont pris part au cocktail.

3.15. Les visites touristiques

Pour agrémenter le séjour de leurs hôtes, la Coordination nationale a convenu de l’organisation de visite de sites touristiques.

Pour ce faire, des fiches d’inscription  à différents sites ont été soumises aux participantEs ayant confirmé leur arrivée au Burkina.

Le dépouillement de ces fiches a permis de retenir deux sites hors de Ouagadougou.

 

1.  Laongo,

Laongo est un site granitique où des sculpteurs des quatre coins du monde se retrouvent annuellement pour imprégner leur savoir faire sur ces pierres et ainsi leur donner vie.

2 - Absoua 

Situé à 35 km à l’Est de Ouagadougou,  Absoua, est le village de règne d’une femme, investie des pouvoirs de son défunt père.

En pays moaga, le trône ne doit jamais resté vide. Ainsi entre le décès et l’intronisation du prochain chef, la vacance est protégée par une intérimaire appelé KOURITA

Cet intérimaire ne sera jamais le chef du royaume dont il assure l’intérim, mais il règne dans une localité d’affectation jusqu’à sa mort. Aucun de ses enfants ne lui succède. La Kourita vit à Ziniaré et ne va à Absoua que pour les rites coutumiers.

L’intérêt du Comité d’organisation en retenant Absoua est de plusieurs ordres :

- les Kourita hommes, ont déçu dans la mesure où ils ont dérogé aux règles prescrites (tentative d’annexion de territoires, taxation des populations, etc.) ;

- Naaba Saaga, actuelle Kourita, a été désignée par son père avant son décès, bien qu’elle ne soit pas l’aînée des enfants de son père ;

- elle joue tellement bien son rôle de chef traditionnel qu’elle est à la fois respectée et aimée de ses sujets et très crainte de ses pairs qu’elle ne doit pas voir en face de son vivant.

- elle sait fort bien utiliser cette arme pour obtenir du roi de Ouagadougou, tout ce dont

        elle a besoin.

Cette femme fait la preuve que la femme a les capacités de gouverner même en milieu traditionnel. Il faut savoir lui faire confiance et mettre à sa disposition les moyens qu’il faut.

3 - Manéga

Situé à 45 km au Nord de Ouagadougou, Manéga est le village d’origine de l’illustre avocat Me PACERE Titinga Frédéric.

Homme de culture, Me PACERE est d’origine griot. Les griots en pays moaga sont eux qui détiennent toute l’historique de la lignée des différents chefs ayant régné dans un royaume, un village donné.

C’est ce savoir que Me PACERE a valorisé par la création d’un musée qui nous permet de vivre trois heures d’horloge l’histoire de cette partie du Burkina Faso.

Le site de Manéga fait partie des lieux touristiques à voir ou à revoir.

IV. Les difficultés rencontrées

4.1. Sur le plan politique

Les actions 2005 de la MMF ont eu une portée politique au délà des frontières nationales des 53 points focaux qui ont accueilli la marche à relais.

La Charte mondiale a été écrite avec la contribution de l’ensemble des femmes du monde, afin qu’elle soit une référence pour l’humanité.

Pour des politiciens « mal assis », les actions de 2005 dérangeaient.

C’est ainsi que la Coordination du Burkina a été confrontée à deux difficultés de taille :

- La non souscription officielle du Gouvernement aux actions.

Même si le programme a été tout de même réalisé, il reste que la non implication effective du Ministère de la Promotion de la Femme, laisse un arrière goût désagréable.

- La tentative de récupération par des partis politiques de l’opposition.

Au Burkina, le constat est amer de voir comment l’amalgame est vite fait entre actions de la politique politicienne et les actions de la société civile.

Ainsi, la MMF a d’abord été accusée d’être à la solde du pouvoir.

Ensuite, une tentative de démobilisation a été faite pour montrer qu’en fait, c’est l’opposition qui a toujours animé la vie de l’organisation.

A cet effet, des pétitions ont été écrites soit pour démoraliser les organisateurs, soit pour discrétiser la coordination du Burkina.

4.2. Sur le plan financier

La Coordination a rencontré d’énormes difficultés :

1) Le non respect des engagements pris

Pour éviter les surprises de l’an 2000, la Coordination a fait l’effort de mettre en oeuvre les recommandations sorties du bilan des actions de l’an 2000. Ainsi deux documents de base ont été élaborés en vue des actions de 2005 :

            -  le premier, la « fiche technique » de la Caravane Nationale pour l’appropriation de la Charte mondiale des Femmes pour l’Humanité a été présentée à une table ronde des partenaires techniques et financiers de la MMF.

Des engagements ont été pris qui ont conforté l’organisation. Avec l’appui d’OXFAM/QUEBEC, des contacts personnalisés ont été faits avec des partenaires hors d’Afrique qui ont fait des promesses fermes de soutien à certains des projets de la fiche technique.

Malheureusement, ni les lettres de rappel, ni les échanges téléphoniques ni même les contacts physiques n’ont fait bouger ces partenaires qui ont dit oui sans pouvoir dire  non et n’ont en définitive donné aucun  sou pour les activités.

Pour certains partenaires, des contraintes budgétaires, les ont ramené à réduire (souvent considérablement) les prévisions de départ.

- le deuxième document, relatif aux actions du 17 Octobre, a été soumis à des partenaires extérieurs, qui, fort heureusement, ont respecté les engagements pris.

2) La non contribution de l’Etat

Elle a été perçue par les organisateurs comme « une non assistance à personne en danger ».

En effet, bien que nous ayons crié haut et fort nos difficultés, les portes sont restées hermétiquement fermées.

3) La coïncidence des actions 2005 avec l’élection présidentielle

Cette situation n’a pas facilité la contribution des tiers, notamment des opérateurs économiques.

4.3. Sur le plan social

A la fin des actions de l’an 2000, beaucoup des organisateurs ont déchanté car, ils voyaient en la MMF, une source de résolutions de leurs problèmes financiers.

Aujourd’hui, malheureusement encore, ce type de personnes est compté parmi les organisateurs.

En effet, si certains se sont donnéEs à fond pour l’atteinte des résultats fixés de commun accord, d’autres ont attendu la phase finale pour rejoindre des comités créant la confusion dans les rangs et la frustration de ceux qui ont dû travailler à cheval sur plusieurs commissions pour éviter que les résultats soient hypothéqués.

Enfin il y a ceux qui, bien qu’informés des difficultés financières de la Coordination, exigent la réalisation de dépenses non prévues, comme source de motivation et d’encouragement.

Cela pose le problème de la compréhension du concept d’engagement que la MMF gagnerait à inscrire comme thème de formation de ses membres.

CONCLUSION GENERALE

L’an 2005 a été pour la MMF du Burkina, l’année de tous les défis.

En effet, si la Coordination a choisi d’accueillir l’ancrage final de la Marche à relais après l’avoir coordonnée, elle ne s’attendait pas aux attributions qui sont venues se greffer aux premières rendant l’action nationale encore plus lourde.

Cependant, la Coordination peut, sans fausse modestie se féliciter des résultats obtenus, malgré toutes les difficultés qui ont étayé son parcours.

Malgré ces grosses difficultés qui ont par moment conduits au découragement, la MMF/ANBF peut se réjouir d’avoir en son sein, les ressources stables qui savent relancer le groupe quand le thermomètre descend au plus bas.

A la marche Mondiale du Burkina et du monde, les femmes ont une vision : celle d’un monde sans violences et sans pauvreté. Cette vision est l’aimant qui les attire, les unit et les motive à aller toujours plus loin malgré les insuffisances, malgré les divergences, malgré les décalages qui donnent parfois envie de «  claquer la porte ».

Le succès de la caravane a certainement joué dans l’engouement des unEs et des autres à se lancer en « NON STOP » dans les préparatifs de l’accueil de l’ancrage final de la Marche à relais.

Tous et toutes ont été réconfortés par la reconnaissance aussi bien de la Société Civile que de l’Etat, de l’utilité des efforts consentis, et des impacts que les actions de 2005 auront sans nul doute sur les populations des villes et des campagnes du Burkina.

La Marche mondiale des Femmes est un mouvement irréversible : y croire c’est décider de se battre aux côtés des femmes pour l’avènement d’un monde plus égalitaire, plus libre, plus solidaire et juste afin que hommes et femmes, jeunes et vieux vivent en paix les uns avec les autres.

ANNEXES
  1. Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité et documents accompagnants
  2. Synthèse des deux consultations
  3. Programme de la Caravane
  4. Programme de l’accueil de l’ancrage final
  5. Synthèse des discours des Gouverneurs de région
  6. Liste des participants à la Caravane par axe
  7. Liste des membres de commissions de travail pour la caravane
  8. Liste des membres de commissions de travail pour l’accueil du relais
  9. Quelques vues
  10. Liste des partenaires ayant soutenu la Caravane
  11. Liste des partenaires ayant soutenu les actions du 17 Octobre 2005
  12. Liste du Comité d’organisation par commission
  13. Programme de la soirée culturelle
  14. Message des enfants au Chef de l’Etat
  15. Discours de la Coordinatrice du BF pour le 17 Octobre
  16. Document sur les communications lors de la caravane

 

 

 

 

 

 

 

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Last modified 2006-09-18 01:54 PM