Solidarité avec les femmes tunisiennes qui se battent pour garantir leur droits

Même si l’étincelle de la révolution tunisienne est partie d’une révolte sociale, les élites intellectuelles et la société civile, essentiellement représentées par la centrale syndicale, se sont rapidement ralliées pour la transformer en une authentique révolte pour la dignité et les libertés. Deux notions fondamentales à la base de la pensée démocratique seule apte à mener vers l’égalité des chances pour tous. Fallait il souligné que  cette révolte a été une révolte populaire spontanée, dont aucun parti ne peut s’attribuer le leadership.

La Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution a été convenu entre les différentes forces politiques et civiles, d’organiser des élections pour une Assemblée Nationale Constituante qui se chargerait d’élaborer une nouvelle constitution dans un délai d’une année, et  c’est ainsi que les démocrates  ont évolué vers ces élections très confiants.

Les résultats des élections ont été d’une très grande surprise. Ils ont démontré une erreur d’appréciation de la part des élites dirigeantes et une totale méconnaissance de la réalité tunisienne. En effet, les démocrates tous réunis n’ont pu assurer que 14% des voix contre 18% pour les intégristes islamistes, autant de voix perdues à travers la multitude de listes indépendantes et environ 50% de Tunisiens qui n’ont carrément pas voté du tout.

En effet, rappelons la décision historique prise par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) d’imposer la parité des sexes en alternance sur toutes les listes électorales. Non seulement cette décision s’est-elle appliquée immédiatement à l’échelle du pays, mais elle a également été acceptée par tous les partis sans qu’aucune contestation n’ait lieu.

Cela a fait en sorte qu’un nombre de 49 (sur 217 siéges ) femmes a été élu lors du vote , soit  22,6% des sièges de l’Assemblée constituante  qui ont été remportés par des candidates féminines. D’autre part il est à souligné que 42 siéges féminines sur 49 sont occupés par des femmes représentantes du parti intégriste islamiste.

De part leur referant idéologique  on se demande si ces femmes vont pouvoir  garantir les droits des femmes , tout en préservant les droits déjà acquis. Peuvent elles  contribuer activement à la société et d'interagir avec les associations connues pour la défense des droits de l'homme - et plus particulièrement les droits des femmes !

La crainte qu’un recul de leurs droits apparaissent avec la nouvelle Constitution est palpable au sein du peuple tunisien, et inquiète spécialement les femmes.

Il est à rappelé que la Tunisie est le seul pays du monde arabe où La femme tunisienne bénéficie d’un arsenal juridique favorable et égalitaire, aussi bien dans l’espace privé que public, grâce à la promulgation du Code du statut personnel dès 1956 et à la Constitution de 1959 qui établit l’égalité comme fondement de la législation. Les droits acquis par la femme dans les sphères économiques, politiques et culturelles sont renforcés par des acquis sociaux ayant permis à la femme de disposer de son corps, de décider du nombre de naissances désirées, d’être éduquée, de contribuer au développement en accédant très tôt au marché du travail et de participer à la prise de décision, y compris politique.
 
La situation de femme Tunisienne est préoccupante, une crainte qu’un recul de leurs droits apparaissent avec la nouvelle Constitution est palpable au sein du peuple tunisien, et inquiète spécialement les femmes. est aussi la menace venant des secteurs islamiques conservateurs, qui désirent instituer la sharia comme source de la nouvelle constitution.

Le 8 mars, plus de 5’000 personnes, en majorité des femmes, se sont rassemblés devant le palais du Bardo à Tunis, siège de l'Assemblée Constituante, afin de constitutionaliser les droits de la femmes .
La violente répression envers les manifestations continue à augmenter, la mobilisation continue et implique autant les hommes que les femmes, les étudiants, les chômeurs, mais également des travailleurs de différents secteurs.  


Ci-dessous le texte final de la constitutionalisation des droits humains des femmes élaboré le cadre de l'assemblée fictive organisée par l'ATFD les 4 et 5 février 2012 au Palais des congrès à Tunis.
Merci de signer cette pétition afin de promouvoir le respect des droits des femmes dans la nouvelle Constitution de la république tunisienne.

On vous prie de la signer  en tant qu'individu-e-s ou au nom de votre organisation,  institution ou au nom de votre parti politique.
http://www.petitions24.net/la_consitutionnalisation_des_droits_humains_des_femmes