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4e rencontre internationale - Cahier des propositions

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CAHIER DE PROPOSITIONS

Introduction

Du 18 au 22 mars prochain, à New Delhi en Inde, se tiendra la 4e rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes. Lors de cette rencontre, nous aurons comme priorité d’adopter un plan d’action stratégique nous menant à 2005 ainsi que la structure que nous souhaitons donner à notre réseau mondial d’actions féministes contre la pauvreté et la violence envers les femmes. Vous trouverez, dans les prochaines pages, les propositions qui seront soumises à l’ensemble des membres présentes lors de cette rencontre. Le Comité de suivis a formulé ces propositions suite à une compilation des commentaires et propositions émanant de 30 coordinations nationales ayant répondu à notre premier document préparatoire de juillet 2002 et lors de la dernière rencontre du comité qui a eu lieu du 2 au 6 décembre dernier à Montréal. Nous vous invitons à étudier ces propositions lors d’une deuxième rencontre de votre coordination et de donner à vos déléguées un mandat permettant d’arriver au plus large consensus possible en Inde. Nous vous rappelons qu’il est de prime importance que vous participiez à cette 4e rencontre internationale et que le délai pour inscrire vos déléguées et acquitter vos frais d’inscription est le 7 février. Chaque proposition (en italique dans le texte) est précédée d’éléments d’informations. Certains points à l’ordre du jour ne font pas l’objet de propositions en bonne et due forme mais nous vous transmettons ci-dessous les questions que nous aurons à débattre. Nous vous prions de nous indiquer avant le 10 mars quelles propositions, s’il y a lieu, vous posent le plus de problèmes afin de nous aider à finaliser l’ordre du jour. Bonne préparation et au plaisir de travailler avec vous à la rencontre de l’Inde.

I - Plan d’action stratégique

Nous considérons que le XXIe siècle a commencé avec deux événements importants de caractère mondial: la Marche mondiale des femmes et le Forum social mondial de Porto Alegre. En tant que citoyennes et citoyens du monde, nous sommes résolues à étendre au monde entier le plein exercice des droits de la personne, de l’égalité entre les femmes et les hommes, la reconnaissance de la diversité et de la pluralité des cultures et la préservation de l’environnement sur toute la planète. Bref, nous considérons qu’ensemble nous pourrons bâtir un autre monde...

Nous avons décidé en octobre 2001 d’organiser une autre action féministe mondiale en 2005. Nous l’avons fait parce que nous considérons qu’il est essentiel de remporter des victoires dans notre combat contre la pauvreté et la violence envers les femmes et d’exiger des résultats tangibles des gouvernements nationaux de nos pays et des responsables politiques et économiques internationaux en matière d’application des revendications nationales et mondiales de la Marche mondiale des femmes. Nous voulons aussi faire avancer, conjointement avec les autres mouvements sociaux, la construction du monde dans lequel « nous voulons vivre ».

Afin de nous mener vers 2005, nous devons élaborer un plan d’action stratégique de la Marche mondiale des femmes. Ce plan devrait nous permettre d’identifier notre vision commune, ce que nous voulons obtenir comme gains, à qui nous nous adressons, qui sont nos alliéEs et quelles actions nous souhaitons réaliser pour obtenir ce que nous voulons. L’ordre du jour de la 4e rencontre internationale est conçue pour nous amener à élaborer ce plan mais le Comité de suivis a identifié quelques questions préalables à discuter dans les coordinations nationales afin d’enrichir nos débats

Ce que nous voulons obtenir pour 2005

Il est évident que nous devons remporter quelques victoires concrètes. Mais, comment? À la lumière de notre analyse de la conjoncture, est-ce que nous devons travailler prioritairement sur une ou deux revendications mondiales, comme par exemple l’annulation de la dette des pays du Tiers Monde? Ou l’application effective du protocole de CEDAW? Ou l’application de la Convention internationale sur les mines anti-personnelles? Devons-nous déployer des actions mondiales annuelles d’ici 2005 selon des thèmes spécifiques? Devons-nous organiser des campagnes de dénonciations concrètes? Utiliser, de façon plus efficace, les médias? Devons-nous nous solidariser avec les femmes dans les zones de conflit ou de guerre et poser des gestes concrets? Devons-nous déléguer la responsabilité d’une action mondiale annuelle à un continent ou à une région à tour de rôle? Dans le contexte actuel et tenant compte de notre objectif d’interpeller les organisations militaires internationales, devons-nous développer une action spécifique de la Marche sur la guerre? Devons-nous interpeller l’OTAN, le gouvernement des États-Unis?

À qui nous nous adressons :

1) L’ONU, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, l’Organisation mondiale du commerce – OMC.

Nous devons faire un bilan et décider si:

    a) nous voulons demander une nouvelle rencontre et exiger des réponses directes aux revendications mondiales que la Marche a présenté en 2000 aux organisations multilatérales. Si c’est cette décision que nous prenons, quel type de réponse allons-nous exiger? Comment? Est-ce que nous devrions par exemple, mettre chaque organisation multilatérale en présence des effets concrets de leurs politiques économiques? Devrions-nous aussi avoir un entretien avec les responsables de l’OMC?

    b) nous ne voulons plus les rencontrer, car, en un certain sens, ils nous ont déjà répondu en maintenant les mêmes politiques. Si c’est cette approche que nous retenons, comment devons-nous alors continuer la lutte pour les revendications mondiales? Devons-nous réaliser une action de désobéissance civile devant leurs bureaux à Washington? Et à Genève si nous incluons l’OMC? Ou plutôt devant leurs succursales régionales? Ou ailleurs dans le monde?

En ce qui a trait à notre relation avec les Nations Unies:

Devons-nous adopter une stratégie différente de celle utilisée à l’égard des autres organisations multilatérales, dont l’OMC, en tenant compte que ces dernières ne jouissent pas de légitimité (puisqu’elles ne sont pas le résultat d’élections démocratiques) tandis que l’ONU est composée de gouvernements élus?

Comment et jusqu’à quel point voulons-nous interpeller cette organisation mondiale?

Quelle stratégie devons-nous adopter à l’égard de la Ve Conférence mondiale des femmes proposée pour 2005 (Beijing + 10) ? Devons-nous y participer? Quelle devrait-être notre stratégie envers une possible rencontre parallèle? Envers l’UNIFEM?

Voulons-nous soutenir la réalisation d’une rencontre mondiale féministe autonome comme le propose certains groupes tout en maintenant notre propre action en 2005?

2) Nos gouvernements nationaux respectifs en ce qui a trait aux 17 revendications mondiales de la MMF.

Chaque coordination nationale (CN) des pays participants et chaque région du monde a la responsabilité d’élaborer leur propre plan d’action stratégique à partir de leurs réalités politiques. Nous considérons toutefois important de mener à bien des actions stratégiques communes visant à faire avancer les revendications mondiales autour d’un plan d’action commun. Devons-nous proposer que chaque pays ou région réalise des actions en lien avec les revendications mondiales? (Exemple d’action possible : les CN des pays industrialisés, lors de la tenue d’une réunion de G8 ou de l’OCDE, pourraient rencontrer leurs gouvernements respectifs pour exiger l’annulation de la dette des pays du Tiers Monde ou la participation des femmes dans l’élaboration des politiques publiques).

Nos alliances

3) Réseaux féministes régionaux et internationaux qui luttent contre la mondialisation néolibérale et qui proposent des actions et/ou des paradigmes de rechange.

Il convient d’analyser et de décider comment nous allons travailler avec les réseaux alliés dans le but d’approfondir une vision féministe commune du monde et de la construire dans l’action, sur un pied d’égalité et dans le respect de l’autonomie de chaque organisation.

Nous devons décider, entres autres, s’il est pertinent et nécessaire de :

    participer à des rencontres, conférences, séminaires ou actions organisés par les réseaux féministes alliés ;

    proposer des rencontres conjointes autour des thèmes d’intérêt commun, par exemple: les stratégies à l’égard des différents intégrismes de droite, religieux, politiques, militaires; les alternatives économiques, l’impunité des agresseurs ou le trafic sexuel, etc.

    réaliser des actions conjointes ;

    étudier les possibles stratégies communes ou complémentaires (par exemple, la participation ou la non participation aux organismes multilatéraux, la réalisation d’actions de désobéissance civile, la participation ou non aux conférences onusiennes).

Nous devons échanger avec les réseaux féministes alliés sur la pertinence de participer à la Ve Conférence des Nations Unies en 2005.

4) Organisations alliées, régionales et internationales, en particulier le Forum Social Mondial, auquel la MMF participe activement depuis sa fondation, et les forums régionaux et thématiques.

Il convient d’analyser et de décider comment allons-nous travailler et entreprendre des actions conjointes avec ces réseaux alliés régionaux et internationaux, ce qui demande entre autres :

    d’analyser et d’établir notre participation à l’organisation des prochains forums sociaux mondiaux et régionaux;

    de faire valoir des thèmes alternatifs et féministes en vue d’un monde égalitaire et de voir à ce que ces réseaux alliés fassent siennes les demandes et les programmes des femmes et qu’ils les incorporent à leurs luttes;

    de décider quelles sont les organisations régionales et internationales avec lesquelles nous voulons établir des alliances.

II – Proposition d’action pour 2005

Considérant :

- l’urgence de proposer des alternatives économiques, politiques, sociales et culturelles afin de rendre un autre monde possible, fondé sur l’égalité entre les femmes et les hommes, entre tous les êtres humains et entre les peuples, dans le respect de notre environnement planétaire ;

- la nécessité de confronter nos visions de cet autre monde entre nous, femmes, et avec les organisations alliées, tant au niveau local, national, régional, qu’international ;

Le Comité de suivis propose pour 2005:

1) d’élaborer une Charte féministe pour l’humanité. C’est-à-dire que nous, les femmes, prenons l’initiative de proposer les grandes lignes d’une charte pour un autre monde possible avec des valeurs universelles et féministes. Ce document pourrait prendre racine dans les 17 revendications mondiales de la Marche pour formuler des propositions d’alternatives. Elle pourrait s’inspirer de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, mais en faisant un pas de plus pour le progrès de l’humanité. La rédaction de la Charte féministe pour l’humanité serait sous la responsabilité du Comité international de la Marche. Elle devrait être terminée en octobre 2004 et adoptée par l’ensemble des pays participants lors d’une rencontre internationale.

2) d’organiser une marche mondiale à relais, d’une région du monde à l’autre, d’un pays à un autre ou d’un village à un autre. Cette marche à relais permettrait une plus grande participation des femmes des différents pays. Le relais, l’objet à passer, serait la Charte. Les femmes qui participeraient à cette marche à relais pourraient organiser des événements pour faire connaître la Charte. Le départ de la marche à relais pourrait être le 8 mars 2005.

3) de réaliser une immense courtepointe. Lors de la marche à relais, les femmes seraient invitées à réaliser une illustration de la Charte, à travers leurs réalités, sur un bout de tissu. Ce bout de tissu accompagnerait la Charte, le relais. Les femmes des pays, villes ou villages recevraient des bouts de tissu de femmes d’autres régions du monde. Tous les bouts de tissus devraient être assemblés. Une immense courtepointe pourrait servir lors d’un rassemblement mondial en octobre 2005. Ce rassemblement pourrait être, par exemple, dans un des pays les plus pauvres de la planète.

Coordination de l'action :

Pour que cette action soit une action mondiale, elle s'organisera à trois niveaux.

1- Au niveau national. L’initiative de l’organisation reviendrait aux différentes coordinations nationales

2- Au niveau régional. Le point de départ, les différents relais et le point final seraient déterminés lors de la rencontre internationale en Inde au mois de mars 2003 suivant les critères qui seront définis au même moment.

3- Au niveau mondial. Deux scénarios sont possibles :

    - S’entendre sur un lieu de rencontre des différentes déléguées venues du monde entier après la fin des différentes marches à relais.

    - Une action simultanée au niveau régional qui clôturerait les différentes marches à relais.

III - Groupes de travail

Les groupes de travail (GTs) ont été créés avec l'objectif d’approfondir des réflexions et construire des instruments pour soutenir les coordinations nationales et le Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes. Trois groupes ont été créés depuis 2001 pour faire avancer et mettre à jour le débat sur notre plate-forme de revendications. Le GT sur les alternatives économiques féministes a pour objectif de pousser plus loin notre réflexion sur les causes de la pauvreté, l'invisibilité du travail et de la contribution des femmes à l'économie en lien avec nos revendications par rapport à la pauvreté. Le GT sur la violence envers les femmes veut enrichir nos revendications de l’an 2000 sur ce sujet. Ce groupe désire cibler leurs réflexions sur le rôle de la mondialisation néolibérale pour maintenir et même aggraver la violence envers les femmes. Le GT sur les droits des lesbiennes a été créé comme une solution de compromis devant l'impasse dans laquelle nous étions lors de la dernière rencontre internationale. Initialement, ce groupe a décidé de produire des instruments d'éducation populaire pour faciliter les discussions dans les coordinations nationales avec les groupes participants. À cette fin, le GT a envoyé aux coordinations un questionnaire et un processus pour faciliter la discussion. Les réponses reçues nous donnent une vision initiale de la situation du débat à travers le monde.

Le GT sur l’internet a été créé pour évaluer le potentiel des nouvelles technologies comme instrument de circulation d'information et de mobilisation entre autre en accord avec notre désir d’être un réseau d’alerte capable d’agir rapidement envers des situations extrêmes de violation des droits des femmes. Le GT a élaboré et synthétisé le questionnaire sur l'usage de l'internet envoyé aux coordinations nationales avec le premier document préparatoire à la 4e Rencontre Internationale.

Pour sa part, le travail du GT sur le réseau d’alerte s’est limité à lancer des appels à l’action sur notre liste de discussions. Comme il s’agit d’un de nos trois axes d’intervention, nous devrons revoir comment nous voulons faire ce travail.

Les deux autres axes d'action de la MMF: l’action conjointe avec le mouvement anti-mondialisation et la participation aux forums internationaux en particulier ceux organisés par l'ONU nous ont aussi amené à créer des groupes de travail qui organisent notre présence dans des événements spécifiques. Un GT a été créé pour la Conférence de l'ONU sur le financement du développement qui a eu lieu à Monterrey, Mexique, en mars 2002. Le GT a produit un document qui a été distribué au Forum parallèle où il a organisé des ateliers. Un GT a été créé pour préparer notre intervention dans le cadre du Forum Social Mondial. Ce GT a travaillé avec un grand nombre de participantes et il a préparé notre intervention lors du deuxième FSM qui a eu lieu en janvier 2002 à Porto Alegre, Brésil. Le Forum social mondial n’est plus uniquement un événement annuel. Au cours de l’année 2002, il s’est mondialisé (forums régionaux dans au moins 3 régions du monde et forums thématiques) pour devenir un processus. La Marche mondiale des femmes participe au Conseil international du FSM ainsi qu’à diverses organisations nationales ou régionales du Forum social comme au Brésil, en Inde et en Italie. La coordination européenne de la Marche a été le principal réseau féministe à construire le FSM européen. La dynamique intense du FSM a mené le GT à aller au-delà de leurs fonctions initialement définies et il s’est constitué, au fil des mois, comme un collectif qui a pris une série de décisions importantes.

Après plus d’une année de fonctionnement, une évaluation des groupes de travail nous amène à une série de considérations et définitions que nous souhaitons amener pour la Rencontre internationale en Inde. Le principal problème que nous avons détecté était la différence dans les rythmes. Quelques groupes n’ont pratiquement pas fonctionné en tant que groupe. Ils dépendaient entièrement de l'initiative du Secrétariat international. Le GT sur le FSM, au contraire, était très actif. Cependant il a pris une série de décisions qui auraient dû être prises plutôt par une instance de coordination de la MMF. C'est normal de vivre ce type de problèmes quand nous sommes en transition et définition de nos mécanismes de coordination. Le risque que nous devons éviter c’est que ces groupes fonctionnent coupés des coordinations nationales. Par exemple, si un GT a une telle dynamique qu’il mobilise une grande partie du temps et de l'investissement du Secrétariat, c’est comme si nous nous concentrions sur un seul sujet. Ainsi, il y a le risque de perdre quelques parties du monde où les femmes ne sont pas engagées dans ce GT ou qu’elles donnent la priorité à un autre sujet. Cependant comment garder les aspects positifs de cette dynamique et surtout continuer de poursuivre notre objectif de travail sur la mondialisation néolibérale et les alliances?

Nos propositions:

1. Travailler avec deux types de groupes (avec des fonctions et une composition distinctes) appelés groupes du travail (GT) et collectifs.

2. Les groupes du travail sont créés lors des Rencontres internationales ou par décision du Comité international. Ils s’occupent des thèmes et des discussions que nous voulons approfondir et ils assurent la diffusion de nos réflexions auprès des coordinations nationales via le Secrétariat.

2a. Leurs responsabilités:

    - identifier le contenu des thèmes à travailler, les personnes et réseaux qui y travaillent et avec lesquels nous pouvons accomplir des actions communes;

    - identifier des forums, des moments de débat sur le thème et organiser un agenda avec des priorités où on assurerait la présence des militantes de la MMF; - produire des textes d'information et débat et les diffuser à travers des courriers électroniques ou les inclure dans des publications de la Marche;

    - proposer et accomplir des activités de formation.

2b. Leur composition et le fonctionnement:

Une femme du Comité international sera responsable pour le GT, les autres membres seront invitées à participer au groupe selon leur intérêt vis-à-vis le thème ou la facilité du travail (par exemple travaillant avec une seule langue ou avec des membres d’une ou deux régions du monde). Le GT fait des rapports de leurs activités au Secrétariat et au Comité international.

2c. Nous proposons que les GTs suivants soient maintenus : les alternatives économiques féministes; la violence envers les femmes ; les droits des lesbiennes (des propositions de travail pour la prochaine année sont proposées ci-dessous).

3. Collectifs: ils sont créés uniquement lors des Rencontres internationales avec un mandat d’intervention dans certains processus comme renforcement du Comité international et du Secrétariat.

3a. Leurs responsabilités:

    - assurer la représentation de la Marche mondiale des femmes dans certains espaces;

    - contribuer à l'articulation, l'identification de personnes, groupes et réseaux qui agissent dans le même domaine;

    - produire du matériel d'information, des comptes-rendus de leurs activités et des débats politiques qui sont faits dans leur espace d’action;

    - promouvoir des séminaires, activités de la formation ou rencontres.

3b. Leur composition et le fonctionnement:

Les collectifs devraient être composés au moins d’une femme par région du monde qui a un intérêt et fait des actions sur ce sujet. La responsabilité du fonctionnement du collectif est partagée entre une femme du Comité international et une du Secrétariat. Les collectifs rendent compte de leurs activités au Secrétariat, au Comité international ainsi que lors des Rencontres internationales.

3c. Nous proposons que le groupe de travail sur le Forum social mondial devienne un collectif, qu’il change de nom pour refléter plus largement notre travail d’alliances avec les mouvements contre la mondialisation néo-libérale et que son mandat s’élargisse pour inclure également le Réseau mondial des mouvements sociaux. Nous proposons la formation de deux nouveaux collectifs soit un sur la communication (en remplacement du groupe de travail sur internet et celui sur le réseau d’alerte) et un sur la paix et les conflits armés.

4. Indications d'activités de GTs et collectifs pour la prochaine période:

a. Groupe de travail sur les alternatives économiques féministes: approfondir l'analyse féministe dans les alternatives économiques; publier les textes et débats du séminaire organisés durant le FSM 2003 ayant comme focus le rapport entre la production et la reproduction et la notion de la richesse; maintenir le dialogue avec des réseaux proches; mettre à jour notre plate-forme de revendications et faire des propositions pour la définition de nos actions en incorporant l’OMC, la ZLÉA, le NEPAD et d’autres accords régionaux basés sur la logique néolibérale.

b. Groupe de travail sur la violence envers les femmes: approfondir la discussion pour soutenir nos stratégies d'action qui font des liens entre les niveaux local et international et qui ciblent particulièrement les questions liées à la prévention de la violence et le soutien pour sortir des situations de violence ; cibler la réflexion dans le rapport entre la mondialisation néolibérale et la violence envers les femmes; publier les textes et débats découlant du séminaire organisé dans le cadre du FSM 2003 sur la marchandisation du corps et de la vie des femmes ; approfondir nos connaissances et proposer des actions sur la question du trafic sexuel.

c. Groupe de travail sur les droits des lesbiennes: réunir les informations et les rendre disponibles aux coordinations nationales; identifier des militantes de toutes les parties du monde et établir des liens avec la MMF; organiser un séminaire de formation sur le thème.

d. Collectif alliances et mondialisation: organiser notre participation dans les prochains Forums sociaux mondiaux y compris la mobilisation, la production de matériel d’information, l’organisation d'activités; participer au Conseil International; amener les coordinations nationales et régionales à s’engager dans les processus nationaux et régionaux du FSM; coordonner la présence de la Marche aux actions et assemblées du Réseau mondial des mouvements sociaux ; voir à l’évaluation et le suivi du processus du FSM et du Réseau mondial des mouvements sociaux.

e. Collectif sur les communications: assurer la circulation d'information entre le Secrétariat, le Comité international et les coordinations nationales; produire un bulletin de liaison international avec une division des responsabilités par région; évaluer et contribuer à l'amélioration de la communication avec les groupes participants ; voir à la mise à jour et la bonification de notre site web ; élaborer une politique d’action pour notre réseau d’alerte ; élaborer un plan de communications pour 2005.

f. Collectif sur la paix et les conflits armés: élaborer une politique d'intervention de MMF dans ce domaine ; assurer la participation de la MMF aux mobilisations contre la militarisation et les multiples conflits armés, etc. ; produire du matériel d’analyse et d’information sur ces questions.

IV – Groupe de travail sur les droits des lesbiennes

Lors de la dernière Rencontre internationale de la Marche mondiale, un débat a eu lieu sur la pertinence de retirer le processus d’adoption pays par pays des revendications V-10 et V-11 relatives aux droits des lesbiennes. La proposition suivante avait été adoptée à l’issue des discussions. «D'ici la prochaine rencontre de la Marche mondiale des femmes, toutes les coordinations nationales s'engagent à faire les efforts nécessaires pour consulter les groupes adhérant à la Marche mondiale dans leur pays sur le retrait de l'adhésion par pays aux revendications V-10 et V-11. La Marche s’engage à fournir les outils nécessaires pour supporter le débat.»

Certaines coordinations nationales ont demandé expressément que des outils soient mis à leur disposition pour amorcer la discussion sur ces revendications. Lors de la rencontre, il avait été décidé de former un groupe de travail qui serait chargé de mettre au point des outils qui permettraient de poursuivre la démarche d’éducation sur ce sujet ainsi que les discussions sur le processus d’adhésion pays par pays.

Le groupe de travail s’est rendu compte dès les premiers stades que c’était là une tâche difficile à accomplir, notamment parce qu’il n’est pas réaliste de penser qu’on peut adapter un seul outil d’éducation populaire à tous les contextes et à toutes les sociétés. De plus, les membres du groupe sont très sensibles aux différentes approches et aux difficultés que soulève la question de l’orientation sexuelle dans certaines parties du monde, tout en appréciant l’importance que ces revendications soient appuyées par la Marche mondiale dans son ensemble.

Par conséquent, le groupe de travail a décidé de faire parvenir aux coordinations nationales de la MMF le document d’information existant sur les droits des lesbiennes, accompagné d’un questionnaire destiné à guider les discussions à l’échelle nationale et à encourager un dialogue continu sur le sujet à tous les niveaux (national et international). Le groupe de travail a demandé que davantage de temps lui soit alloué pour faire des recherches approfondies et recueillir des données (tant sur les réalités que vivent les lesbiennes dans le monde que sur le contexte qui prévaut et les obstacles dans les pays où il s’agit d’un sujet délicat). L’objectif est de continuer à élaborer une analyse sur le sujet et de poursuivre le processus d’éducation au sein même de la Marche mondiale dans le but d’élaborer des ressources utiles à long terme.

1. Le Comité de suivis propose que la question du processus d’adhésion aux revendications V-10 et V-11 ne soit pas abordée à la Rencontre de l’Inde. Nous proposons que le Groupe de travail sur les droits des lesbiennes poursuive ses démarches en vue d’élaborer un plan d’action qui lui permettra de poursuivre ses recherches et de mettre au point un processus d’éducation et de dialogue sur cette question au sein de la Marche.

V - PROPOSITIONS SUR LA STRUCTURE DE LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES

La structure de la Marche mondiale des femmes qui a été adoptée en 2001 était temporaire. Vous vous souviendrez que nous avions quelques divergences sur la façon de voir le rôle des instances et également des craintes que notre structure ait un caractère formel et hiérarchique. La Marche mondiale des femmes est avant tout un mouvement qui par définition veut axer ses priorités sur les actions et laisser toute l’autonomie à ses membres. Nous agissons ensemble parce que cela nous permet de décupler notre impact et d’enrichir nos analyses. Nous voulons une structure de fonctionnement et de décision qui soit flexible, claire et efficace. Les propositions ci-dessous nous permettront d’organiser les actions de 2005 et de consolider notre travail ainsi que la Marche, comme entité, auprès de nos alliés, des bailleurs de fonds, etc. Il sera sage de revoir notre structure après 2005.

1) Rencontre internationale (tout ce qui est en italique fera l’objet d’une adoption)

1a) La Rencontre internationale sert comme assemblée générale et structure décisionnelle la plus large de la Marche mondiale des femmes. L’accès à la rencontre est par délégation de coordinations nationales et il y aura une rotation du lieu de la rencontre par grande région du monde.

1b) Il est proposé que la Rencontre internationale ait lieu au plus tard à tous les 2 ans, les dates seront déterminées selon le calendrier d’actions de la Marche.

Afin de s’assurer d’un équilibre entre chacun des pays/territoires participants :

1c) Il est proposé que le nombre de déléguées à la Rencontre internationale soit un maximum de 3 par coordination nationale. Les pays/territoires où il existe plus d’une coordination sont invités à respecter le maximum de trois représentantes. La coordination des femmes autochtones de la Marche constituera la seule exception en étant considérée comme une coordination nationale et sera également invitée à envoyer 3 déléguées à la Rencontre internationale. Les groupes participants sans coordination sont invités à créer une coordination pour pouvoir participer à la rencontre internationale.

1d) Lors des rencontres internationales, le quorum est composé des membres présentes avec un minimum de 20 pays/territoires et de trois régions du monde.

Les décisions seront prises par consensus. Dans le cas où un consensus ne pourrait être atteint sur un sujet :

1e) Il est proposé que chaque coordination nationale (ou pays/territoire lorsqu’il y a plus d’une coordination) ait droit à un vote. Pour être valide, une proposition doit recevoir l’appui d’au moins le deux tiers (2/3) des coordinations nationales présentes. En cas d’égalité des voix, ou s’il y a une importante disparité régionale dans le vote, le comité chargé du déroulement de la réunion sera invité à proposer une ou des solutions.

Afin de s’assurer que nous continuons à construire nos actions en collaboration avec d’autres réseaux féministes et d’autres mouvements sociaux à travers le monde :

1f) Il est proposé d’inviter des réseaux internationaux alliés à envoyer des observatrices à la Rencontre internationale (pour toute la réunion ou à certaines parties de la rencontre, selon le cas). De plus, les observatrices du mouvement des femmes du pays hôte de la rencontre sont invitées à assister comme observatrices. Le nombre d’observatrices est à déterminer par le Comité international.

1g) La Rencontre internationale est le lieu où nous déterminons nos orientations générales. L’assemblée des membres a, entre autres, les responsabilités suivantes :

    - adopter des changements à la plate-forme mondiale

    - choisir les actions mondiales (avec un processus de consultation auparavant)

    - évaluer notre structure et le fonctionnement général du Comité international

    - élire le Comité international

    - adopter les états financiers

    - choisir le lieu du Secrétariat

    - créer les collectifs selon les besoins liés à notre plan d’action

    - créer les groupes de travail (avec le Comité international)

    - prendre des positions publiques sur des sujets politiques (avec le Comité international ou les coordinations nationales, dépendamment si le sujet est national ou international)

2) Les coordinations nationales

2a) La création et le maintien des coordinations nationales, regroupant les divers groupes participants de la Marche dans un pays/territoire donné, sont encouragés. Les coordinations nationales constituent notre base d’organisation et elles sont autonomes dans leur fonctionnement et leurs orientations et actions nationales. Cependant, comme toutes les instances de la Marche mondiale des femmes, les coordinations nationales doivent adhérer aux principes et valeurs de la Marche mondiale des femmes. Le Comité international et le Secrétariat pourraient intervenir seulement s’il y a un manquement grave aux principes et valeurs portés par la Marche mondiale des femmes ou à la demande de groupes participants de ce pays/territoire.

2b) Les coordinations nationales ont, en plus de leur travail national, les responsabilités suivantes :

    - effectuer, au plan national, le travail d’éducation populaire, de mobilisation et de réalisation des actions adoptées lors des rencontres internationales de la Marche;

    - la prise de position publique sur des sujets politiques;

    - la communication entre les groupes participants (en coordination avec le Secrétariat);

    - exécution des orientations et décisions prises lors des rencontres internationales (avec le Secrétariat et le Comité international);

    - participer aux groupes de travail et collectifs créés au niveau international.

3) Les groupes participants

3a) Les groupes participants doivent adhérer aux principes et valeurs de la Marche mondiale des femmes. Peuvent participer à la Marche mondiale des femmes : les groupes de femmes et les comités de femmes à l'intérieur des groupes mixtes. Les organismes mixtes qui n’ont pas de comité de condition féminine mais à l'intérieur desquels les femmes assument le leadership du projet de la Marche peuvent également participer à la Marche mondiale en tant que groupe participant. La Marche cherche à rejoindre particulièrement les femmes des organisations de la base. Les partis politiques tout comme les instances gouvernementales ne peuvent faire partie de la Marche mondiale des femmes. L’accès des groupes participants à la structure internationale se fait par le biais des coordinations nationales. Les groupes participants qui, pour une raison ou une autre, ne font pas partie de leur coordination nationale sont fortement encouragés à s’engager dans celle-ci.

Bien que la gestion de plusieurs listes d’adhésion puisse parfois être compliquée, le fait que plusieurs coordinations n’aient pas les moyens de s’assurer d’un contact régulier avec les groupes participants nous amène à faire la proposition suivante.

3b) Il est proposé de continuer à recevoir des adhésions par le biais à la fois des coordinations nationales et directement auprès du Secrétariat international. Ces deux instances s’assureront de faire circuler l’information et les documents de la Marche.

La communication entre ces deux instances est importante afin de s’assurer que toutes les listes soient à jour afin de permettre la meilleure circulation de l’information.

4) Les coordinations régionales

Certaines régions du monde ou sous-régions ont décidé de se regrouper afin de réaliser des actions à l’échelle régionale ou thématique. Nous encourageons la création de ce type de coordinations afin de donner encore plus d’ampleur à notre action et de refléter les diverses réalités politiques. Selon les choix d’actions que nous ferons lors de notre rencontre en Inde, nous travaillerons à faciliter la création d’autres coordinations régionales.

5) Le Comité international

Le Comité international sera composé de représentantes élues en provenance des différentes régions du monde. Ce comité se réunira deux fois par année et aura un fonctionnement collégial. Les membres du comité partageront des tâches entre elles. Elles ont un rôle non seulement de représentativité régionale, mais aussi de défense des intérêts de la Marche dans son ensemble.

COMPOSITION

5a) Il est proposé que le Comité soit composé de 11 membres. Les membres du Comité seront choisies selon la répartition régionale suivante :

  • Afrique (2)
  • Amériques/Caraïbes (2)
  • Asie/Océanie (2)
  • Europe (2)
  • Moyen-Orient/Monde Arabe (1)
  • Réseau des femmes autochtones (1)
  • et une représentante du Secrétariat de la Marche siégera d’office au Comité international.

ÉLECTIONS

La continuité au sein du Comité est une préoccupation pour plusieurs ainsi que le fait que bien que l’on doive s’assurer d’une représentation géographique au sein du comité, les membres du comité représentent la Marche dans son ensemble. Afin de permettre à un maximum de femmes provenant des coordinations nationales de manifester leur désir de représenter leur région et pour tenir compte qu’il n’y a pas de coordination régionale dans chaque région :

5b) Il est proposé que les candidates aux élections soient d’abord proposées par leur coordination nationale, là où c’est possible, et soumises aux régions respectives. Les régions sont invitées à soumettre plus de candidatures que de postes disponibles. Toutes les déléguées à la Rencontre internationale voteront par la suite pour l’ensemble des membres du Comité. Le vote se fera par scrutin secret.

MANDAT

5c) Il est proposé que le mandat soit un mandat individuel et qu’il dure d’une réunion internationale à l’autre, soit un maximum de 2 ans. Les mandats seront renouvelables deux fois pour un total de 6 ans. Les candidates peuvent se présenter de nouveau après un délai de 2 ans.

CRITÈRES DE SÉLECTION

5d) Les militantes proposées pour être sur le Comité international doivent remplir les critères généraux suivants :

  • - engagement dans la défense des intérêts et positions de la Marche mondiale des femmes;
  • - engagement dans la défense des positions féministes;
  • - volonté de respecter les décisions prises même si cela peut contrevenir à ses positions personnelles

Le Comité international a, entre autres, les responsabilités suivantes :

5e)- l’exécution des orientations et décisions prises lors de Rencontres internationales et faire rapport à cette instance (avec le Secrétariat et les coordinations nationales);

  • - la prise de décisions entre les Rencontres internationales, en accord avec les principes, valeurs de la Marche ainsi que la plate-forme mondiale;
  • - assurer le suivi des revendications mondiales de la Marche;
  • - jouer un rôle de liaison, circulation de l’information, stimulation de la Marche dans les différentes régions du monde;
  • - planifier et convoquer les Rencontres internationales;
  • - assurer la représentation, la forme et le contenu de la participation de la Marche mondiale des femmes à un événement / une action (avec le Secrétariat et les collectifs);
  • - la création et le fonctionnement des groupes de travail et le fonctionnement des collectifs (avec la Rencontre internationale et le Secrétariat);
  • - la prise de position publique sur des sujets politiques (avec la Rencontre internationale ou les coordinations nationales, dépendamment si le sujet est national ou international);
  • - faire connaître la Marche, ses analyses, ses prises de position auprès des médias et via le site web (avec les coordinations nationales et le Secrétariat);
  • - le fonctionnement et le soutien du Secrétariat;
  • - l’embauche des employées;
  • - la recherche de fonds (avec le Secrétariat);
  • - adoption des rapports annuels, des états financiers et des prévisions budgétaires;
  • - réception et analyse des propositions des pays/territoires hôtes du Secrétariat international.

6) Le Secrétariat

Les réponses au questionnaire concernant le Secrétariat étaient partagées. Concernant le fonctionnement du Secrétariat il y a consensus que la gestion devrait être collective et participative. Par contre, concernant la rotation ou non du Secrétariat les résultats ne sont pas concluants.

Une majorité (58%) des répondantes souhaitent que le Secrétariat soit par rotation. La moitié d’entre elles nomment le fait que la rotation ne devrait commencer qu’après les actions mondiales de 2005 et l’autre moitié souhaitent que la rotation commence après la rencontre en Inde (avec une période de transition). Celles qui souhaitent une rotation reconnaissent des problèmes logistiques et administratifs liés à une rotation. De plus, il est mentionné que le nouveau pays qui accueille le Secrétariat devrait avoir des conditions optimales pour pouvoir le recevoir et le soutenir.

Celles qui souhaitent que le Secrétariat demeure au Québec (42% des répondantes du questionnaire) nomment comme principales raisons la stabilité, la mémoire institutionnelle et le maintien et la reconnaissance de l’initiative du Québec. Certaines mentionnent l’idée de créer des bureaux régionaux ou des coordinations régionales de la Marche dans toutes les régions pour organiser les actions et appuyer le Secrétariat international.

Tout en reconnaissant l’importance de la rotation mais tenant compte de l’impact que pourrait avoir un changement de lieu du Secrétariat avant les actions de 2005, il est proposé que :

6a) Le Secrétariat international de la Marche mondiale des femmes demeure au Québec jusqu’après les actions de 2005.

6b) À la Rencontre internationale suivant les actions de 2005, nous choisirons le lieu du prochain Secrétariat après avoir fait une évaluation d’impact de la rotation et avoir évalué les propositions de pays hôtes.

Pour le fonctionnement du Secrétariat international, nous proposons les principes généraux suivants :

6c) Le Secrétariat international sera situé dans le ou les pays désignés par la Rencontre internationale. Cependant, les coordinations prêtes à accueillir le Secrétariat international doivent se manifester le plus rapidement possible auprès du Comité international. Cette question doit faire l’objet de discussions à chaque Rencontre internationale avec un bilan précis du travail réalisé et une analyse d’impact.

6d) Les critères pour qu’un pays puisse accueillir le Secrétariat international sont :

  • - avoir une coordination nationale fonctionnelle qui a participé aux actions mondiales, est enracinée et a un rayonnement large dans le mouvement des femmes de son pays.
  • - avoir la capacité de mobiliser des fonds pour maintenir le Secrétariat en place
  • - avoir une organisation disposée à prêter son statut légal au Secrétariat international

6e) Le Secrétariat est composé au minimum de quatre employées. Les descriptions de tâches de chacune et les plans de travail annuels sont élaborés avec le Comité international.

6f) Le Secrétariat international fonctionne de façon collégiale et doit s’appuyer sur les membres du Comité international pour réaliser son travail.

6g)Le Secrétariat international a, entre autres, les responsabilités suivantes :

  • - la coordination et l’exécution des orientations et décisions prises lors de Rencontres internationales (avec les coordinations nationales et le Comité international);
  • - la liaison avec les coordinations nationales;
  • - la communication avec les groupes participants (avec les coordinations nationales);
  • - faire connaître la Marche, ses analyses, ses prises de position auprès des médias et via le site web (avec les coordinations nationales et le Comité international);
  • - faire la recherche de fonds pour la Marche sur le plan international (avec le Comité international);
  • - assurer la représentation, la forme et le contenu de la participation de la Marche mondiale des femmes à un événement / une action (avec le Comité international et les collectifs);
  • - la préparation des rencontres du Comité international, des rencontres internationales (avec le Comité organisateur national) et des documents administratifs (prévisions budgétaires, rapports d’activités, etc.).

6h) La coordonnatrice a un rôle d’office de porte-parole et de représentation de la Marche mondiale des femmes mais elle partage cette responsabilité avec les autres membres de l’équipe de travail, le Comité international et les collectifs.

6i) La coordonnatrice est embauchée par le Comité international et son mandat est de quatre (4) ans renouvelable.

7) Le financement de la Marche mondiale des femmes

Le financement de nos actions et de notre fonctionnement demeure toujours un enjeu majeur pour la consolidation de la Marche mondiale des femmes. Nous vous présenterons des prévisions budgétaires lors de la rencontre de l’Inde et un plan de financement sera à réaliser suite à la rencontre. Cependant, nous croyons que les coordinations nationales doivent contribuer à la stabilité financière de notre fonctionnement. C’est pourquoi le Comité de suivis propose :

7a) que les coordinations nationales contribuent financièrement au travail fait au niveau international en donnant au Secrétariat international l’équivalent de 5% de leur budget national.

VI - LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES DÉCLARATION SUR NOS VALEURS

Janvier 2003 (Document de travail)

Le XXIième siècle a commencé avec deux événements importants de caractère mondial : la Marche mondiale des femmes et le Forum Social Mondial. Ces deux actions se sont rapidement transformées en processus dépassant l’événement et menant à une transformation en profondeur de nos sociétés, s’objectant à une mondialisation néolibérale qui reproduit les inégalités de genre; accentue les écarts entre les pauvres et les riches et qui engendre de plus en plus d’exclusion, de haine et d’intolérance.

La Marche mondiale des femmes en luttant contre la pauvreté et la violence envers les femmes clame qu’en tant que citoyennes du monde nous sommes résolues à étendre au monde entier le plein exercice des droits de la personne, de l’égalité entre les femmes et les hommes, la reconnaissance véritable du travail des femmes et du rôle que nous jouons dans les sociétés, le respect de la diversité et de la pluralité des cultures, la préservation de l’environnement sur toute la planète et la construction de la paix. Bref, nous considérons qu’ensemble nous pouvons et devons bâtir un autre monde…

Nous considérons qu’il est urgent, comme féministes, de proposer des alternatives économiques, politiques, sociales et culturelles afin de rendre cet autre monde possible. Nous considérons qu’il est nécessaire de confronter nos visions de cet autre monde entre nous, femmes, et avec les organisations alliées, tant au niveau local, national, régional qu’international. C’est pourquoi nous croyons à l’importance de travailler en alliance avec d’autres mouvements sociaux.

Nous réitérons l’importance d’avoir un mouvement des femmes autonome et fort. Nous reconnaissons et respectons la diversité de ce mouvement. Nous valorisons le leadership des femmes, particulièrement celui de celles d’entre nous qui vivent une double discrimination, comme stratégie nécessaire pour atteindre une réelle transformation sociale.

La Marche mondiale des femmes croit en la force de la solidarité. Nous sommes des millions de femmes qui luttent au quotidien pour assurer notre survie et celle de notre communauté rurale ou urbaine ; nous sommes des femmes autochtones confrontées à une oppression séculaire et une discrimination économique, politique et sociale ; des survivantes de viol, d’inceste, d’exploitation sexuelle, de violence domestique, de la haine ; nous luttons contre l’impunité des agresseurs ; nous sommes des lesbiennes privées de droits humains fondamentaux et luttant contre la persécution ; des femmes vivant dans des situations de conflits armés ; nous sommes des femmes résistant à des régimes d’apartheid ; des femmes vivant sous occupation militaire et victimes d’embargo ; des femmes travaillant à construire la paix et la démocratie dans l’adversité et réclamant leur inclusion dans les processus de prévention et de négociation de paix. Nous sommes diverses et nous travaillons ensemble pour bâtir un autre monde.

La Marche mondiale des femmes invite les femmes à s’engager à poursuivre ces luttes, dans chacun de nos pays, nos régions et sur la scène internationale afin de rompre le silence et ainsi accélérer la longue marche vers l’auto-détermination, la paix, la justice, la démocratie et l’égalité.


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Last modified 2006-03-23 03:07 PM
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