24 heures de solidarité féministe, la force d’un mouvement en marche
Le relais de la Charte mondiale des femmes pour l'humanité est une preuve de la force de la Marche mondiale des femmes. Le 17 octobre, de 12h à 13h, les femmes de la Marche mondiale des femmes réaliseront 24 heures de solidarité féministe. À midi, chacune dans son pays, mènera une action d'une heure. Les actions se succèderont d'est en ouest, commençant en Nouvelle Calédonie, et finissant dans les Amériques.
Dénoncer la précarisation des conditions de vie
Durant ces 24 heures, les femmes mèneront des actions de sensibilisation sur les valeurs contenues dans la Charte mondiale des femmes. Elles informeront aussi sur la précarisation croissante des conditions de vie et de travail des femmes, particulièrement des jeunes femmes, des femmes rurales, autochtones, et sur la violence envers les femmes. Ainsi, au Népal, l'action se déroulera dans un village de montagne peuplé de femmes autochtones. À Otavalo, région autochtone de l'Équateur, auront lieu des protestations contre la privatisation de l'eau. Les Mexicaines aussi mettront l'accès contre les effets des accords de libre-échange.
Au Bangladesh, il y aura un rassemblement de 500 femmes qui discuteront des enjeux en matière de pauvreté et de violence envers les femmes. En Inde, les femmes marcheront contre la faim dans dix États. Elles feront un sit-in devant le bureau du ministre en chef. Payer les femmes un juste prix pour leur travail, tel est le message que les Pakistanaises de Hyderabad (État de Sindh) transmettront lors d'une action menée avec des femmes qui travaillent dans des usines de bracelets, de clochettes en métal, de casseroles.
Les Bulgares organiseront une action conjointe avec les femmes grecques à la frontière entre les deux pays contre la sur-exploitation en Bulgarie et dans les autres États des Balkans et contre le chômage en Grèce. À Athènes, le Forum Social prépare une activité pour le samedi 15 octobre contre la directive Bolkenstein (libéralisation du marché des services au sein de l'Union européenne) et les privatisations. En Italie, les femmes sensibiliseront les étudiantes sur la précarité et le démantèlement des services sociaux qui rendent de plus en plus difficiles pour les jeunes filles de mener une vie autonome, ainsi que sur la violence envers les femmes.
Les femmes mozambicaines organiseront dans plusieurs écoles de la ville de Maputo et à l'Université Eduardo Mondlane, des journées de réflexion sur les droits humains des femmes
En Belgique, les femmes se réuniront devant la Bourse sur le thème de l'«Argent face à la Pauvreté: Les femmes n'ont pas, trop peu, accès à l'argent». Au Niger, les habitantes de Niamey se rendront dans la région rurale de Dosso pour parler de la pauvreté, des violences envers les femmes et de la culture de la paix. Un geste de solidarité sera fait pour les enfants sous-alimentés de Dosso, suite à la crise alimentaire qui sévit au Niger. Au Brésil, le thème central des actions sera l'augmentation du salaire minimum.
Les femmes de Korogocho, un bidonville de Nairobi (Kenya) dénonceront la violence familiale et la violence envers les jeunes filles. Elles veulent également organiser une marche dans tout le bidonville.
La paix, second thème central des 24 heures
Le thème de la paix, déjà présent tout au long du relais, sera de nouveau à l'honneur, particulièrement au Japon, où les femmes mèneront une campagne de signatures et organiseront des marches dans plusieurs villes. À Tokyo, elles formeront une chaîne humaine devant la Diète réclamant notamment le retrait des troupes de l'Iraq. À Yokohama, capitale de la préfecture de Kanagawa, qui abrite les deuxièmes plus grandes bases militaires états-uniennes au Japon, les femmes manifesteront pour la paix et la justice le dimanche 16 octobre devant la gare de Yokohama. En Corée, tout comme durant le relais, les femmes de la Marche interpellent les partis politiques pour trouver une solution pacifiste aux conflits en Asie du nord-est. Les Ivoiriennes, les Ghanéennes exigeront le retour de la paix, l'éradication de la pauvreté et la fin des guerres en Afrique.
Autre thème : l'égalité des droits. Ainsi, à Djibouti, le Réseau pour le développement durable et l'Association pour l'éducation et la santé des femmes organiseront une marche de 3 kilomètres afin de montrer que les femmes veulent plus de droits, plus de libertés et l'égalité. Cent cinquante femmes de la région y participeront. À Kinshasa, en République démocratique du Congo, elles organiseront une conférence sur le respect des droits et apporteront leur solidarité aux jeunes filles de la rue, qui sont mères de famille et sans logis pour les encourager à se prendre en charge. Trois cents femmes sont attendues. Au Liban, il sera question de Sida et d'une action de solidarité avec les familles pauvres de Tripoli. En Bolivie, elles s'interrogeront « sur les avancements des femmes et les engagements pris en matière de programmes en faveur des femmes ». Au Québec, elles réclameront, comme elles le font depuis le début de l'année, la fin des disparité de traitement des travailleuses et travailleurs atypiques et une grande campagne de sensibilisation et d'éducation contre la violence envers les femmes.
Beaucoup de ces actions se feront en collaboration avec d'autres groupes, comme en Nouvelle Calédonie, où elles participeront à un Forum citoyen, organisé conjointement avec la Ligue des droits de l'homme. À Paris (France), les actions s'inscriront dans le cadre des manifestations organisées à l'occasion de la Journée du refus de la misère, tant devant l'Hôtel de ville que sur l'esplanade du Trocadéro. Aux Philippines, elles profiteront de Journée internationale de l'alimentation pour marquer leur solidarité avec les femmes pêcheurs, paysannes, autochtones qui se rassembleront dans la grande région de Manille.
Marche mondiale des femmes, 110 rue Ste-Thérèse, #203, Montréal, Québec (Canada) H2Y 1E6
Teléfono: 1-514-395-1196 Fax : 1-514-395-1224
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Last modified 2005-10-05 02:54 PM
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