Lettre de l’Assemblée des mouvements sociaux :Conférence mondiale des peuples sur le changement climatique Cochabamba - 21 avril 2010
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Nous évaluons que la question du changement climatique est importante et fait partie des manifestations de la crise systémique globale. Pour faire face véritablement à l'offensive impérialiste, nous devons freiner la militarisation de nos territoires et la criminalisation des mouvements sociaux. Tout l'agenda néocolonial contenu dans les traités de libre commerce, le pouvoir de transnationales et spécialement le modèle du commerce de l’agriculture et extractif encouragent la privatisation de la vie et de la nature.
Les résistances sont construites à partir de l’interrelation de diverses perspectives anticapitalistes, antipatriarcales, anticoloniales et antiracistes qui affirment que cette crise systémique ne sera pas payée par les peuples. En même temps, on avance dans les alternatives qui cherchent un autre paradigme centré sur l'égalité, une meilleure vie et la souveraineté des peuples.
Ce processus d'articulation, en construction permanente, est de caractère dynamique, vaste, populaire et décentralisé et il procure une plus grande concertation des mouvements sociaux afin de fortifier les mobilisations populaires.
Depuis l'Assemblée des mouvements sociaux, nous nous sommes engagés à étendre cette articulation en fortifiant les processus en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et en Europe.
Nous ratifions qu'un des principaux défis est de fortifier notre plate-forme des luttes et des alternatives communes dans un processus renforcé par les régions et qu'il faut répercuter au niveau global.
Ce processus de l'Assemblée des mouvements sociaux interagit dans un agenda qui est composé de beaucoup de moments clés entre lesquels le Sommet des peuples reliant des alternatives IV à Madrid (14 au 18 mai), le Forum social des États-Unis, le Forum Mesoamericano contre le commerce de l’agriculture à El Salvador (3 au 5 juin), le IV Forum social des Amériques (11 au 15 août), le 21 septembre comme jour mondial contre les plantations et le Jour d'action globale contre Monsanto (16 octobre), le IV Forum social mondial des migrations en Équateur (octobre), l'Acte de la troisième action internationale de la Marche mondiale des femmes au Congo (14 au 17 octobre) et le processus de mobilisation vers Cancun où il sera effectué la COP 16.
Dans ce processus, nous évaluons en outre effectuer dans ce mois d’octobre une semaine d'action directe globale par la justice climatique en unifiant les luttes comme il a été fait depuis que les mouvements résistent la privatisation et la marchandisation de l'eau dans le « Octobre Bleu ».
Nous nous engageons que l'Assemblée des mouvements sociaux continue à être un espace dynamique et articulateur de nos processus et de nos actions en agissant comme un autre outil pour coordonner nos luttes.
Nous espérons que les résultats de cette conférence en Cochabamba fortifient la mobilisation et la résistance, principalement le référendum mondial sur le changement climatique que nous devons promouvoir, propulser, débattre et articuler dans nos mouvements comme partie importante de ce processus de conscientisation vers Cancun, ainsi que le Tribunal des peuples sur la dette écologique et la justice climatique.
Nous appelons aux mouvements sociaux du continent et du monde à promouvoir une vaste mobilisation unitaire et populaire pour exiger des changements, en dénonçant les responsables qui font la promotion de fausses solutions à la crise systémique qui inclue la crise climatique.
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Last modified 2010-06-18 02:33 PM
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