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World March of Women

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La violence domestique envers les femmes et les nouvelles inégalités dans la Roumanie en transition (VII)

■ ■ ■
par Mihaela MIROIU

Le patriarcat et la politique

A part les aspects culturels (la socialisation de genre, l’idée que les hommes sont a priori supérieurs aux femmes, le traitement de la famille comme une sphère privée contrôlée par l’homme, le chef de famille) et les aspects économiques (la dépendance), la violence envers les femmes est également causée par les facteurs législatifs : le manque de mesures législatives adéquates pour sanctionner la violence dans le couple, la discrimination envers les femmes dans la société et l’absence d’implication de la police dans les cas de violence domestique. Il a fallu une période de 10 à 14 ans pour que les lois contre la discrimination, pour les chances égales et contre la violence domestique soient adoptées.

Même s’il y a des lois (comme la loi des chances égales, par exemple), ceux qui les transgressent sont considèrés comme des délinquants de droit civil et pas pénal. Ils sont sanctionnés à payer une somme d’argent plus petite qu’une amende pour dépasser la vitesse légale ou ignorer le feu rouge.

Mais la violence est toujours stimulée par des facteurs politiques explicites: la faible représentativité politique des femmes au parlement et les institutions publiques; l’absence ou l’ignorance des problèmes des femmes sur l’agenda politique; l’idée que la violence envers les femmes n’est pas un sujet assez intéressant au point de vue politique; la faible implication des femmes en politique.

Au point de vue politique, les femmes comme femmes se trouvent seules. Elles deviennent des actrices individuelles et pas collectifs. Et comme actrices individuelles, elles n’ont pas de stratégies d’émancipation, mais des stratégies de survie.

Quand elles entrent en politique (en dépit des campagnes électorales agressives, viriles) et même dans le gouvernement, la plupart adoptent une politique neutre par rapport au genre.

Une faute importante, qui a encouragé l’augmentation de la discrimination de genre, c’est qu’en Roumanie il n’y a pas de politiques publiques pour stimuler et encourager les femmes. Il y a seulement des politiques sociales et récemment on a adopté des lois visant les femmes victimes (très nécessaires pour combattre la violence, mais elles ne touchent pas profondément le problème: l’inégalité, qui est devenue dépendante dans la vie publique et privée des femmes). Il parait que les femmes sont plus tolérables comme victimes plutôt que comme compétitrices égales aux hommes. Mais quand elles ne sont pas compétitrices, le péril d’être victimes est plus élevé.

Copyrights : Etude traduite et reproduite avec la permission de l'auteur
Last modified 2005-09-22 11:54 AM