Rapport (in extenso)
CONCERTATION DES COLLECTIFS DES ASSOCIATIONS FEMININES / GRANDS LACS
COCAFEM/GL
Septembre 2004.
PLAN DU RAPPORT
Introduction
Déroulement du travail
I. Comprendre la paix
II. Etats des lieux des pays
Burundi
Rwanda
Nord & Sud-Kivu en République Démocratique du Congo
Suède
Suisse
Israël
Soudan
Belgrade
Philippines
Birmanie
El Salvador
Serbie Monténégro
III. Témoignages sur les violences sexuelles
En R.D.C
Au Burundi
Au Rwanda
IV. Stratégies et campagnes des réseaux
Femmes en noir
WILPF 1325 et International Alert
ISIS/WICCE et mouvement panafricaniste
COCAFEM/GL
V. Plan d'action du Collectif Paix et Démilitarisation (2004 - 2005)
VI Travail en alliance
Conclusion
Annexes :
Annexe 1 : Invitation & programme du séminaire
Annexe 2 : Mot d'ouverture du Gouverneur de la Province
du Nord-Kivu
Annexe 3 : Mot de remerciement de CAFED
Annexe 4 : Mot de la COCAFEM/GL
Annexe 5 : Mot du secrétariat international de la Marche
Mondiale de la Femme
Annexe 6 : Mot de clôture du Gouverneur de province
Annexe 7 : Liste des participantes
INTRODUCTION
Du 26 au 30 septembre 2004 s'est tenue en République Démocratique du Congo, à l'hôtel La Frontière un séminaire International sur la Paix et la Militarisation.
Ce séminaire a été organisé par le Collectif Paix et Démilitarisation à l'intention de ses membres et cela par le biais de la Concertation des Collectifs d'associations œuvrant pour la promotion de la femme dans la sous-région des grands lacs africains (COCAFEM/GL).
Les femmes en provenance de quatre coins du monde, à savoir : Belgrade, Serbie Monténégro, Birmanie, Burundi, Canada, El Salvador, Israël, Philippines, Suisse, Suède, Mouvement Panafricain/ISSI-WICCE, Rwanda, Nord et Sud-Kivu en République Démocratique du Congo y ont participé.
Les cérémonies officielles d'ouverture et de fermeture ont connu la présence du Gouverneur de la Province du Nord-Kivu, Monsieur Eugène Serufuli NGAYABASEKA.
La modération des assises était, à tour de rôle, à la charge du Secrétariat International de la Marche Mondiale des Femme (M.M.F) et celle de la COCAFEM/GL.
L'organisation matérielle était assurée par le Collectif des Associations Féminines pour le Développement « CAFED » en sigle qui a accueilli les hôtes en R.D. Congo.
Grâce à l'appui financier de CECI/ACIPA, MAECI, ACDI, Institut de Sécurité Humaine, ce séminaire qui prépare la cinquième rencontre de suivi des revendications de la Marche Mondiale des Femmes qui se tiendra en décembre à Kigali poursuit les objectifs ci-après :
Faire un état des lieux : donner les expériences de lutte pour la paix et contre la militarisation par les femmes dans les différentes régions du monde.
Développer une analyse commune sur la paix et militarisation dans un contexte de mondialisation.
Déterminer les campagnes internationales auxquelles la M.M.F devrait se joindre et identifier des alliances à développer.
Planifier des actions de la M.M.F pour l'année à venir en lien avec la thématique.
Finaliser le plan de travail du collectif pour l'année 2004 - 2005.
Pour maximiser les chances d'atteindre les objectifs, l'équipe pédagogique a opté pour une méthode participative qui consistait à la présentation des exposés suivie des échanges et des travaux en groupes pour une bonne compréhension du thème PAIX.
Le séminaire international sur la Paix et la Militarisation a officiellement été ouvert par le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu Monsieur Eugène Serufuli NGAYABASEKA le dimanche 26 septembre 2004 à 16 heures et clôturé par la même personnalité le mercredi 29 septembre 2004 à 17 heures. Les travaux proprement dits ont débuté le lundi et continué en groupe restreint le jeudi 30 septembre 2004.
Concernant les attentes et les craintes des participantes, elles ont été exprimées sur papier sans autre commentaire.
Avant d'entamer l'ordre du jour, la modératrice de la journée, Mme DIANE a brossé une description du Collectif « Paix et Démilitarisation ».
Ce Collectif fait partie d'autres qui ont été mis sur pied dans le cadre de la Marche Mondiale pour les Femmes (M.M.F).
Son but est :
d'agir ensemble pour la paix ;
d'approfondir les alliances et les actions avec d'autres réseaux des femmes de par le monde.
La COCAFEM/GL est le premier à tenir un séminaire avec ce Collectif dont le rapport s'articule sur deux préoccupations majeures des femmes, à savoir : la situation de la paix et l'analyse des Etats de lieux dans les pays de provenance des participantes.
I. COMPRENDRE LA PAIX
Le Thème Paix peut être défini différemment selon le contexte et selon les pays. Une même compréhension de la paix par toutes les séminaristes s'est avérée nécessaire.
Mme Yvonne DEUTSCH d'Israël, pays privilégié qui agresse un autre, a présenté la définition de Mme Brigitte, tiré du livre Eduquer pour la paix. Selon cet auteur, par la paix, nous entendons « l'absence de violence dans toute société au niveau interne et externe, direct et indirect. Nous entendons également les résultats non violents de l'égalité des droits permettant à chaque membre d'une société de participer également de façon non violente à régler le pouvoir décisionnel qui gère nos sociétés et la distribution des ressources et arrive à l'égalité des droits pour tous les membres de la société ».
L'on parle de direct quand il y a l'utilisation des armes et indirect en cas d'absence des droits.
L'intervenante était impressionnée d'entendre les diverses conceptions de la paix exprimées par les participantes. Malgré les divergences culturelles, elle pense qu'en tant que femmes, nous devons avoir une culture de paix. Elle croit qu'il existe une culture des femmes.
Avec ses collègues, elles offrent de la résistance en Israël. Elle est écœurée de constater la division faite sur la question de paix et de la justice sociale. Très souvent, le travail qu'on réalise dans la justice sociale, l'on oublie l'inverse, c'est-à-dire placer ce travail dans un contexte de culture de la paix. Situer cette justice sociale dans la construction de la paix. Par exemple, en Israël, le Ministre de l'Education est une femme. Elle se dit féministe mais ne se préoccupe pas de l'occupation de la Palestine par l'Israël, son pays. Faisant partie de l'Extrême droite au pouvoir, elle agresse directement ou indirectement la Palestine.
Il s'avère aussi important de bien définir le féminisme.
Lors des échanges, l'exposé sur la définition de la paix a été enrichi par d'autres. Il a été constaté que la définition de la paix dans le livre Eduquer pour la paix ne diffère pas de la conception de la paix au Rwanda.
Au Rwanda, la paix est l'absence de l'équilibre de la personne humaine dans tous les domaines qui permettraient d'arriver à un développement harmonieux dans la société. La paix est le résultat de la façon dont la femme est traitée après le génocide.
Deux groupes de travail ont donné des définitions de la paix en français et en anglais. Ils se sont inspirés de la définition de Mme Brigitte que la participante d'Israël a présenté.
La paix est le bien-être intégral des femmes et des hommes en l'absence de violence dans toutes les sociétés, et ce, tant au niveau interne qu'externe, et au niveau direct et indirect.
La paix est également le résultat non violent de l'égalité des droits permettant à chaque membre de la société de participer, de façon non violente, de manière égale au pouvoir décisionnel qui la régit de même qu'à la juste distribution des ressources qui la soutienne.
Dans cette option de la définition de la paix, l'équipe a proposé que le non du Collectif « PAIX et MILITARISATION » soit changé en « PAIX ET DEMILITARISATION » pour des raisons ci-après :
quand on parle de démilitarisation, on sort de ce concept que le militaire c'est une chose, d'où individu et la militarisation, c'est une autre chose au niveau de la société.
En outre, si les valeurs de militaire deviennent les valeurs de la société civile, on dit qu'il y a militarisation.
C'est pour cela que le groupe propose que l'appellation du Collectif soit « PAIX ET DEMILITARISATION » parce qu'on voit que la société civile n'est pas militarisée et jusqu'au jour qu'on n'aura plus besoin des militaires.
Pour les Anglophones, « Peace is absence of war, life without fear from violence, and freedom from any oppression. Peace is security of shelter, food, education and choice. Peace is seach for transforming violent behaviour and attitudes in opportunities for dialogue and mutual understanding and responsabilities. Peace is the process of systemic change of power structures”.
Une participante a émis le souhait qu'une relation entre paix et féminisme soit établie. Car, théoriquement, l'homme est orienté vers la violence tandis que la femme est orientée vers la paix.
Cette théorie n'est pas évidente. Que ce soit les hommes ou les femmes, peut être dans des proportions différentes, ils peuvent être acteurs de paix ou de violences.
D'autres interventions dans les échanges ont tourné autour de la définition de la paix.
La paix, c'est éviter tous les troubles qu'il y a à l'intérieur de soi. Essayer de mettre la paix en soi pour la transmettre dans votre maison, dans votre milieu, dans votre pays et même dans la région des Grands Lacs. C'est la cohésion, l'absence de toutes les discriminations.
La paix est l'absence de fusil. C'est la satisfaction des besoins primaires de la personne humaine. Il faut considérer aussi les valeurs humaines. La paix est la jouissance des droits humains. C'est le respect des droits de la femme et de l'enfant.
Un schéma de paix a été proposé par une participante représenté par cinq cercles.
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4
3
2
1
La paix est un cheminement des guérisons, un processus de gestion des relations.
Signifie être en bon terme avec soi-même
Signifie être en bon terme avec les membres de sa famille
Signifie être en bon terne avec ses proches en commençant par les plus petits.
Etre en bonnes relations avec la flore, la faune.
Savoir gérer les événements de sorte qu'on ne puisse pas se créer des conflits.
Tous ces domaines lorsqu'ils sont bien gérés procurent la paix.
I. GENESE ET DEFINITION DE LA COCAFEM/GL
La COCAFEM est constituée de quatre collectifs qui se sont mis ensemble pour traiter des questions de la pauvreté et des violences faites aux femmes.
En R.D.C, il était impossible d'évoluer avec les collectifs nationaux à cause de la partition du pays à cette époque (2000). De ce fait, deux Collectifs du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, à savoir CAFED et COFAS sont membres.
En résumé, la définition de la paix renferme les éléments ci-après :
absence de la guerre, la cohésion ;
la non discrimination
le respect des droits et des devoirs des personnes et des Etats ;
présence de la culture de la paix ;
savoir vivre dans les diversités ;
offrir à tous l'égalité des chances et d'accès à la liberté et à la dignité ;
développer les droits économiques ;
éviter le nationalisme qui est ennemi de la paix ;
favoriser l'autodétermination des individus en particulier des femmes ;
penser aux autres ;
assurer une liberté d'expression, d'être écouté ;
un monde sans conflit qui nous aide à grandir ;
responsabilité de tout un chacun d'établir le dialogue ;
bonne affectation des ressources ;
vivre sans protection ;
pas d'agression.
II. ETAT DES LIEUX
Cette partie a commencé par une brève présentation de la genèse de la Concertation des Collectifs des Associations Féminines dans les Grands Lacs (COCAFEM/GL).
La COCAFEM est constituée de quatre Collectifs du Rwanda, du Burundi, du Nord et Sud-Kivu en R.D.C qui se sont mis ensemble pour traiter les questions de la pauvreté et des violences faites aux femmes. Elle a été créée pour assurer le suivi de la Marche Mondiale des Femme. Sa mission : « AGIR ENSEMBLE POUR LA PAIX ».
A son temps, il était impossible d'évoluer avec les Collectifs nationaux en R.D. Congo à cause de la partition du pays. De ce fait, le Collectif des Associations Féminines pour le Développement (CAFED) et COFAS respectivement du Nord et du Sud-Kivu sont membres à côté de PROFEMMES du Rwanda et CAFOB du Burundi.
Structure de la COCAFEM/GL
Assemblée générale ;
Conseil d'Administration composé de 4 point focaux
Secrétariat exécutif.
Difficulté
Les difficultés du Nord et du Sud-Kivu sont provinciales et non nationales.
Activités réalisées
rencontre tous les 2 mois
élaboration d'un plan d'action à partir des plans d'action des collectifs
actions de solidarité :
envers le CAFED lors de l'éruption volcanique
envers le CAFOB pour la déclaration sur la résolution 1325
participation à une formation sur la gestion des conflits par les femmes de la région des Grands Lacs à Kigali, organisée par le Département pour l'avancement de la femme des Nations Unies. Cette formation était faite à l'intention des femmes de la sous région, de l'Ouganda, de la Tanzanie. C'est à cette occasion qu'elles ont été informées de la préparation de la Conférence Internationale sur la paix, la sécurité et le développement dans la région des Grands Lacs.
COCAFEM/GL a comme stratégie :
Agir localement ;
Renforcer les capacités en leadership féminin et en communication ;
Plaidoyer ;
Mener des actions de solidarité ;
Participer aux conférences internationales.
1. BURUNDI
La situation sécuritaire est bonne au Burundi sauf à Bujumbura rural où on enregistre des embuscades, les violences faites aux femmes.
veuves et divorcées maltraitées et non protégées ;
fille, vieilles et même les hommes sont violés ;
viol des hommes est décrié par les autorités et les hommes.
Le viol des femmes est considéré comme une situation normale par les hommes. Cependant, il y a des réactions très timides. Concernant les viols des filles, les victimes sont soignées par M.S.F/Belgique
Harcèlement sexuel au lieu de travail, dans les écoles primaires et secondaires. Lynchage par exemple. Les femmes dans les camps des réfugiés vivent dans la promiscuité. Au sein des familles, on constate des viols conjugaux.
Pillage des bétails.
Aléas climatiques : majorité de la population du Nord et du Sud n'ont pas de bonne récolte.
Techniques agricoles archaïques.
Les femmes font les travaux de champ (90% de la population exerce l'agriculture au Burundi).
La détérioration économique touche surtout la femme qui ne gère pas le salaire, n'a pas de terre.
Injustice et inégalité.
Au niveau de la capitale, ce sont plus les filles qui vont à l'école que les garçons. A l'intérieur c'est le contraire. Les femmes mariées ne jouissent pas de droit de succession. Elles n'ont pas le droit à la terre. La discrimination de la femme à participer à la prise de décision se présente comme suit :
20% au gouvernement
11% au parlement.
Pas de gouverneur femme, pas d'administrateur.
2. RWANDA
Origine des conflits
La colonisation a divisé les gens pour mieux régner.
Les mauvaises gouvernances caractérisées par l'exclusion qui a abouti au génocide en 1994. Aujourd'hui on assiste aux infiltrations de l'ancienne armée qui sème le désordre avec l'aide des milices des pays d'accueil.
Les violences au Rwanda s'exacerbe par :
le mariage précoce
le viol et traumatisme causés par le VIH/SIDA
la pauvreté est caractérisée
le viol des petites filles ;
la dimension des familles ;
l'étroitesse des terres et pauvreté car une personne travaille pour nourrir 1 personne en général les orphelins et les handicapés ;
la population valide (+ 100.000 personnes) détenue en prison ;
le manque de professionnalisation de la femme ;
l'injustice et l'inégalité à l'égard de la fille et de la femme;
les femmes battues ;
le déséquilibre du tribunal d'Arusha qui traite les bourreaux avec complaisance et négligent les femmes victimes de génocide et atteintes de VIH/SIDA.
Stratégies :
Sensibilisation avec d'autres organisations de la société civile
Octroi des micro finances
Sensibilisation à l'éducation de la fille en priorité dans le pays pour faciliter l'introduction dans la vie active et aux techniques agricole
Inégalité, il y a beaucoup de progrès à faire dans ce domaine
En conclusion : les femmes participent aux institutions de prise de décision.
3. REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
En République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire reste alarmante. Les causes sont multiples : causes internes et externes.
Causes internes :
1990 : début de la démocratisation ;
les rébellions à l'Est qui visaient la partition du pays ;
la présence massive des étrangers : réfugiés, militaires et les bandes armées.
Causes externes :
poursuite des Interahamwe en R.D.C par le Rwanda
rébellions à l'Est. ⇒ partition du pays.
ETAT DES LIEUX
Au point de vue sécurité :
insécurité à l'Est où persiste des forces du Rwanda, Burundi, Ouganda
armée congolaise fait face aux FGL, aux bandes armées
persistance des combats entre les FARDC et les forces en présence en R.D.C (Rwanda, Burundi, Ouganda).
Conséquences :
insécurité dans les milieux ruraux de l'Est
massacre de la population
tuerie
viols de petites filles, fillettes, femmes et vielles femmes
insurrection (militaires au sein de FARDC
viols : * avec des objets tranchants
* femmes violées tuées, femmes violées et brûlées.
La question qui se pose : esclavage sexuel : prise en charge des enfants issus des viols.
Au point de vue pauvreté
Stratégies :
Augmentation des actions de sensibilisation des femmes elles-mêmes
Augmentation de notre capacité de travail en synergie
⇒ réussir le travail
manque des moyens surtout par l'absence des bailleurs de fonds dans les provinces et basés dans la capitale
la concertation est un atout.
4. SUEDE
Pendant cent ans ce pays n'a pas connu de guerre.
50% des femmes sont au gouvernement et au parlement
Il y a une recrudescence de violence au niveau de famille, dans les écoles, les milieux publics.
Il n'y a pas de paix quand il y a un problème de sécurité.
Il y avait un vice-Ministre, féministe nommée ambassadeur par le Premier Ministre qui se dit féministe.
Il y a la longue tradition féministe en Suède.
Le mouvement
L'ONG qu'elle représente travaille dans la gestion des conflits.
Les jeunes gens et les adultes ont tendance à résoudre les problèmes par les violences.
En Suède, question de la défense commune …
En Europe, il n'y a pas de crainte à avoir la sécurité
Au niveau de l'U.E, il y a l'académie militaire
Elle se bat pour la recherche de la paix. Cette académie de la paix peut donner des stratégies. Son organisation travaille dans le domaine des conflits, fait les recherches et informe la population à partir des rapports et des conférences. A son retour, elle fera des conférences en Suède pour informer la population sur le travail qui se réalise dans la région des Grands Lacs.
5. SUISSE (Bianca)
BIANCA travaille à la radio communautaire.
Féministe (Peace organisation) son ONG travaille sur la paix pour que les personnes vivent sans violences.
Dans les années 80, en Suisse, le slogan dans le mouvement féministe était la Paix, dans le cadre du patriarcat, c'est la guerre contre les femmes.
Par exemple, en Suisse, il y a beaucoup d'harcèlement sexuel.
Il y avait un referendum sur le congé de maternité. La Suisse est le pays le plus riche qui pourrait donner de l'argent aux femmes qui mettent au monde un enfant. Par contre, elle utilise l'argent pour appuyer des armées. L'armée est utilisée à l'intérieur pour lutter contre les immigrations clandestines, les insurrections.
Cette organisation fait des lobbying, des campagnes contres la vente d'armes surtout en Afrique. Elle produit un bulletin sur la paix. L'une de parution est sur la résolution 1325 des Nations Unies.
6. ISRAËL (Présenté par Yvonne DEUTCH)
C'est un pays du Moyen Orient qui occupe une partie de la Palestine. En Israël, il existe un mouvement politique complexe appelé SIONISME. Il s'agit du mouvement de libération des Juifs avec l'idée du colonialisme. Il a débuté au moment où le racisme a commencé dans certains pays d'Europe. Ce mouvement est né d'un peuple sans pays ou d'un peuple sans nation.
L'histoire de cette partie du monde est une tragédie de guerre qui a poussé les Palestiniens à fuir et les Juifs à trouver une terre d'asile. Les Palestiniens n'existaient pas comme pays mais comme un peuple. On peut voir les résultats de ce qui se passe aujourd'hui d'une pensée colonialiste.
Depuis 1948, en Israël, Palestiniens et Israéliens ont l'identité israélienne. Lors de la guerre de 6 jours occasionnant l'occupation de la bande de Gaza, certains habitants y résidant ont de statut et d'autres n'en ont pas. La guerre entre Israël et Palestine n'est pas une guerre entre deux Etats.
En tant qu'Israélienne, Juive, pacifiste et féministe, Yvonne constate que le peuple israélien est devenu très agressif et l'armée israélienne, une institution centrale, une fierté nationale. Les soldats sont considérés comme des héros, symboles de la nation et des Juifs.
Dans ce contexte, les femmes sont doublement marginalisées. Toute femme qui cherche à défendre la situation d'occupation est marginalisée. Le fait de vivre dans un Etat en perpétuel état de guerre, les questions liées aux femmes sont très marginalisées.
Cet état des choses a incité le mouvement féministe initié par les femmes juives en provenance des Etats-Unis qui sont venues s'installer en Israël vers les années 90. Elles travaillent beaucoup sur les violations de droits des femmes et ont obtenu à faire élaborer des lois progressistes qui, malheureusement ne sont pas mises en application. Elles organisent plusieurs manifestations et des actions de sensibilisation.
Malgré le processus de paix amorcé en 1993 avec les accords d'Oslo, la situation dans le territoire occupé s'aggrave. Des actions de protestation ou de résistance quant à l'occupation de la Palestine sont manifestes en Israël. Presque toutes les semaines, les femmes en Noir organisent des vigiles silencieux sur des places publiques. Au début, trente et un groupes se rassemblaient silencieusement dans des endroits publics.
Les destructions méchantes des maisons privées, des places publiques et des barrières érigées s'observent dans le territoire occupé. Pour franchir ces barrières, les Palestiniens doivent brandir leurs identités. Les visites familiales sont difficiles à réaliser. Les femmes ont des difficultés à se rendre même aux hôpitaux.
Pour protester contre cette situation, les Israéliennes se rendent régulièrement à ces barrières soit pour faciliter la traversée aux femmes, soit pour recueillir des informations à transmettre aux autres membres du mouvement. Un groupe de femmes israéliennes et palestiniennes travaillent sur la résolution 1325 pour installer un mouvement féministe international pour la Palestine.
Un autre travail se réalise particulièrement avec les communautés israéliennes et palestiniennes sur la démilitarisation dans les écoles, dans les communautés afin de libérer les jeunes gens de cet esprit militaire qui leur est inculqué.
Le bien-être de la population en Israël se détériore à cause d'une mauvaise répartition du budget. Le budget alloué à l'armée est très exorbitant par rapport aux budgets d'autres domaines. La pauvreté s'accentue. Le racisme et le nationalisme s'accroissent.
7. SOUDAN (Présenté par MAHA ZIENELABDIN)
Pays immense de 2 millions de km², frontalier à 9 pays, le Soudan compte trente millions d'habitants d'origine diverses avec une diversité religieuse. Il a connu la plus longue guerre civile au monde. Ancienne colonie britannique, il a eu son indépendance en 1959.
Sur le plan social, la sécurité n'est pas assurée au Soudan. La discrimination des femmes a une ampleur inquiétante. Peu de femmes circulent dans le pays. Pour sortir à l'extérieur, les femmes doivent posséder une autorisation signée soit par le mari, soit par la famille de la concernée.
Cette discrimination de la femme soudanaise a été illustrée par le traitement dont a été victime MAHA en venant en R.D.C. Le service de sécurité à l'aéroport de Khartoum a saisi tous les documents à sa possession en l'occurrence l'exposé préparé pour ces assises.
Au Nord de Darfour, 481697 personnes sont affectées par les conflits et en subissent les conséquences. 113910 personnes se trouvent à Kabkbiya et 122517 à Khartoum.
North Darfur region faces sere and complet emergency situation. The impact of conflict on the region has not been uniforme. The main issues in Kabkabiya were shetter/housing, supply of basic drugs, clean water & schooling. In Kutum, the pressing issues were security and protection, housing/shelter, return, schooling & sanitation.
People had been displaced by conflict
Armed raid were the main cause of conflict
Children and women were the more affected.
Cases of rape and sexual violence and associated trauma were recorded (2 cases of testemoni)
UN organization and international NGOs were the main bodies delivering humanitarian assistance.
Sur le plan économique, les femmes de l'Ouest travaillent dans les champs de caoutchouc. Le caoutchouc constitue la base de la production nationale même si le pays exporte aussi le pétrole.
La situation au Soudan a motivé l'organisation Sudanese Women for empownerment (SUWEP) a développé un agenda d'activités pour la paix. SUWEP travaille sur :
la mobilité des femmes à l'intérieur du pays ;
le recrutement des enfants dans l'armée.
Toutefois, ces enfants peuvent être utilisés dans la défense populaire. Les femmes travaillent également pour lutter contre les viols, les enlèvements des femmes et de petites filles. Avec les femmes prisonnières (en prison), elles insistent sur la connaissance de leurs droits. Une mission d'évaluation constituée des femmes noires, des femmes arabes et des ONG internationales identifie les besoins des victimes sur terrain et examine la réparation.
Au Soudan, la population assiste aux viols de femmes. Deux cas de viol de petites filles par les milices en plein ramassage du bois ont illustré cette assertion. L'un des cas a été témoigné par un petit garçon dont la sœur a été agressée et violée le 15 juillet 2003 et par la suite la victime est morte par manque de traitement.
8. BELGRADE (Présenté par SLAVICA)
Belgrade, ex. Yougoslavie est devenu un Etat destructeur. Il comporte six Républiques avec une forte armée. Le service militaire est obligatoire. Les soldats se montrent gentils envers la population.
L'expérience de l'ex. Yougoslavie ressemble à celle du Rwanda, du Burundi et de la République Démocratique du Congo. L'on se croyait en paix pendant que le pays exportait des armes. Les racines du patriarcat y sont très profondes. Comme en Israël, les Yougoslaves se croyaient victimes mais sont devenus des agresseurs.
Une dame MEDA qui faisait partie de l'armée yougoslave pendant la deuxième guerre mondiale au titre de Major a décidé d'amener les femmes pacifistes devant le siège de l'armée pour protester devant un général et l'amener à déposer les armes.
Pendant la guerre, elle a changé de camps et a réussi à convaincre son général à retirer ses soldats de la Hongrie et a organisé les militaires qui ne voulaient plus de la guerre. Après 13 ans de guerre, la société en ex. Yougoslavie est devenue traditionnelle, pauvre, isolée et a développé l'intégrisme religieux. Deux questions se posent :
quel rôle joue l'église en situation de guerre ?
Pourquoi utiliser la pauvreté pour poser les gestes de guerre ?
Pendant la guerre, MEDA pouvait sortir avec d'autres femmes qui partageaient les expériences de guerre avec elles. C'est le réseau de femmes en noir, anti-nationaliste.
N.B. : Le nationalisme est l'esprit de supériorité d'une nation par rapport
à une autre et qui la pousse à exterminer d'autres peuples.
Les femmes en noir ont pour slogan : « Ne vous laissez pas tromper par les gens de votre communauté ».
9. PHILIPPINES (Par ELEANOR JOSE)
Le Philippines est un pays dirigé par une femme qui commet des graves violations à l'égard des femmes et des enfants. A l'arrivée au pouvoir, 75% des fonctionnaires étaient des femmes. L'année passée, après les élections, 25% des membres du parlement et du sénat sont des femmes.
Dans les grandes villes, les problèmes de chômage et de pauvreté se posent. Cette situation pousse les gens à quitter le pays pour aller travailler ailleurs. Les harcèlements sexuels sont commis aux Philippines. Il existe une loi écrite en 1997 créa un comité établi pour aider les victimes. Le trafic humain y bat le record.
10. BIRMANIE (Par THIN THIN)
Ce pays au régime militaire connaît le problème de démocratisation et un mouvement pour l'autodétermination.
Plusieurs ethnies y vivent mais dans l'inégalité. L'indépendance de ce pays a été suivie des guerres civiles et des soulèvements des étudiants.
En 1988, des milliers de personnes sont parties en exil. Lors des élections, la femme qui avait posé sa candidature avait obtenu 80% des voix. Elle fut arrêtée.
En 1991, elle a eu le prix Nobel de la pauvreté. Elle a été assignée trois fois en résidence surveillée. Le régime à Birmanie construit les grandes villes mais les milieux ruraux sont abandonnés à eux-mêmes.
Les accords de cessez-le-feu signés dans ce pays avaient écartés les femmes. Les problèmes majeurs de ce pays sont :
le travail forcé sans paiement ;
le viol des femmes ;
le trafic de drogue vers la Chine et la Thaïlande ;
les violations des droits de l'homme.
Les officiers de l'armée s'impliquent dans le trafic des drogues pour acheter les armes. La Birmanie est le deuxième producteur d'opium au monde.
En 1997, il a adhéré au groupe des pays asiatiques afin de résoudre le problème économique.
En 1989, les femmes ont commencé la lutte pour la démocratie et contre les violences sexuelles. Parmi les actions menées, citons :
Production du rapport sur le système d'impunité
La campagne d'interpellation de la communauté internationale.
11. EL SALVADOR
Le plus petit pays de l'Amérique latine ayant l'ouverture à l'océan Pacifique s'étend sur 21000 km² avec 6500000 d'habitants. La majorité vit à l'extérieur du pays entre autres aux Etats-Unis.
Selon les universités indépendantes, le taux de la misère à El Salvador s'élève à 53,3%. 510358 ménages soit 33% de la population sont dirigés par les femmes.
Ancienne colonie espagnole, El Salvador produit principalement l'INDIGO. Depuis la guerre de l'indépendance, l'on constat régulièrement la lutte au pouvoir. Dans la partie Occidentale du pays, la population autochtone a été éliminée en faveur des métis créoles.
Après la guerre de 1932 dont la cause était le cours du café qui a entraîné le chômage de sorte que la population ne pouvait plus résoudre ses problèmes fondamentaux. Le dictateur au pouvoir à cette époque tuait les opposants au point où la population semblait ne pas voir la nécessité des élections. L'on rassemblait des gens dans certains endroits du pays sous prétexte d'aller les assister en vivre. Une fois rassemblés, ils étaient tués.
Sur le plan social, la vie en campagne était devenue difficile. Des tueries et massacres des populations étaient enregistrées. Les protagonistes internes de la guerre civile étaient la classe politique appuyée par les Etats-Unis. Il s'agissait plutôt d'une guerre économique. Vers les années 80, les femmes ont pris les armes pour la résistance et ont combattu à côté des hommes. C'était le début du mouvement des femmes.
En 1981, le Front de Libération Nationale s'est transformé en parti politique pour se préparer aux élections. A partir de 1994, les mouvements de féministe ont commencé à s'impliquer dans la politique pour expliquer le rôle que doit jouer les femmes. Ils ont formé une plate-forme politique en prévision des élections présidentielles de mars 1994.
2003 - 2004 : les femmes ont élaboré un programme pour 2004 - 2009 afin de s'impliquer davantage dans la politique du pays. Elles ont commencé à revendiquer l'amélioration des conditions de femme salvadorienne. Ces revendications sont restées lettre morte sauf quelques amendements dans le code de la famille ont été acquis.
En 1994 : publication du code de la famille dont cent articles ont influencé la loi à l'époque.
L'article 2 de ce code stipule que le couple qui reste ensemble quelque temps peut être reconnu coépoux.
Les articles 4 et 6 stipulent les droits égaux pour les enfants.
L'article 16 : âge du mariage est fixé à 18 ans pour l'homme et à 16 ans pour la fille.
Article 21 : Les femmes doivent choisir si elles veulent garder les noms de famille ou non après le mariage.
Article 24 : La valeur des travaux de femme doit être monnayée. Mais comment monnaye-t-elle les travaux à la maison et au bureau ?
En 1998 : réforme pénale et judiciaire sur les violences sexuelles et les violences conjugales. On reconnaît le viol de prostituée et la loi condamne l'enlèvement et l'adultère.
Concernant la participation des femmes aux institutions :
84 députés dont 9 femmes.
Il existe une commission parlementaire avec 11 membres dont 27 au Conseil de Ministres.
262 Maires dont 17 femmes
Par la suite, une déclaration des femmes de l'Amérique centrale a été lue, adoptée le 16 juillet 2004.
Actuellement, la situation est caractérisée par :
privatisation des biens publics ;
destruction de l'unité familiale à cause de l'émigration
III. TEMOIGNAGES
1. EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Deux femmes violées par les bandes armées rwandaises présentes sur le sol congolais ont raconté leurs situations macabres. Pour le moment, elles sont hospitalisées à la polyclinique GESOM où elles ont été amenées par la Synergie des femmes pour les victimes de violences sexuelles.
L'une de ces femmes a été répudiée par son mari. Suite à leur état de santé, elle s ne peuvent pas se mettre assises pendant longtemps. Elles souffrent atrocement des traumatismes..
2. AU BURUNDI
Les violences faites aux femmes au Burundi se font à une grande échelle. D'après le rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.), toutes les cinq minutes, les femmes sont violées dans ce pays.
Ces violences se réalisent dans le contexte particulier. Le grand pourcentage des cas est lié à la guerre qui se vit depuis quarante ans.
Celle de 1993 est la plus meurtrière.
En 2003, une association qui s'occupe des filles et femmes violées a présenté 273 cas répartis dans différents coins du pays.
La Ligue ITEKA a enregistré au courant de la même année 982 cas.
Quelques cas de viols cités :
une dame violée par quatre rebelles de Front pour la Défense de la Démocratie (F.D.D)
une vieille femme de 60 ans violée par un groupe de rebelles. Un homme qui venait la secourir a été tué.
Une femme a été battue par son mari avec un fer à béton
Une fillette de 14 ans a été violée par les rebelles et la mort s'en est suivie.
3. AU RWANDA
L'intervenante a présente la situation des femmes à partir du génocide. Beaucoup de femmes sont devenues des veuves et elles ont en charge des orphelins qu'elles ne savaient pas protéger à cause de la pauvreté. Certaines ont été affectées par le VIH/SIDA.
Heureusement des organisations locales ont été créées pour aider ces victimes, en l'occurrence AVEGA (Association des Veuves du Génocide). Le viol des femmes et de petites filles s'est observé également.
IV. STRATEGIES ET CAMPAGNES
A. FEMMES EN NOIR
C'est un réseau international. Dans 285 places au monde se trouvent les femmes en noir, constat de la rencontre de l'Italie. Ce n'est pas une organisation mais plutôt un réseau de solidarité. Il n'a pas d'organes. Il fonctionne de conférence en conférence. La 1ère a eu lieu à Bulgarie et la 2ème en Italie. Chaque rencontre réunit 200 femmes.
Il offre la possibilité qu'un groupe de femme d'un autre pays travaille avec d'autres femmes qui luttent contre la guerre.
Ces femmes partagent les valeurs centrales, c'est ce qui les unit. Des femmes qui veulent transformer leur colère en action de femmes qui refusent que d'autres parlent à leurs noms.
Comment des femmes autour des tables peuvent travailler de façon concertée. On peut faire des actions communes aux dates internationales du 8 mars et du 25 novembre. Il faut définir les alliances pour travailler ensemble.
Qu'est-ce que le VIGILE ?
C'est comme une cérémonie organisée par des groupes de femmes qui choisissent chacun son thème.
C'est aussi une action d'éducation. Par exemple à Bulgarie, les groupes circulent avec des pancartes sur lesquelles des messages sont écrits, ils distribuent des feuillets. Il est important que ça soit un vigile non violent.
B. Le Mouvement Panafricain et ISSIS/WICCE
Le mouvement panafricain a été donné par une femme sud africaine Mrs E.D. KILROY, mariée à un Ecossais. Sensible aux problèmes des Africains, elle a aidé à organiser le 1er Congrès du panafricanisme à Londres et qui a interpellé beaucoup de gens. Selon l'histoire, le 1er Congrès panafricain a eu lieu en 1919.
1900 : Conférence panafricaine organisée à Londres
1919 : 1er congrès panafricain
1947 : 6ème congrès dirigé par Dr Du Bois qui voulait que le monde entier comprenne …..
1962 : Les femmes africaines s'étaient réunies en Tanzanie et ont créé le mouvement de femmes africaines plus vieux que l'OUA et avait son siège à Alger.
1975 : Le siège a été déplacé à Luanda en Angola.
Le 6ème congrès s'était tenu à Dar es Salam après le coup d'Etat organisé au Portugal lequel est le résultat des révoltes dans les colonies portugaises. Ces dernières ont fragilisé le régime en place au Portugal et ont vu l'arrivée des généraux au pouvoir.
Les femmes se sont rendues compte qu'elles ont besoin de leur propre mouvement.
ISIS/WICE a été organisé en 1964 avec siège à Rome, puis à Genève et il avait pour objectif :
faire le plaidoyer
faire la documentation sur les femmes (films et formation) ;
renforcement des capacités.
1994 : Tenu du 7ème congrès après la guerre froide. La Libye a organisé une réunion et les Africains de la diaspora se sont réunis en marge de ce congrès pour relancer le mouvement panafricaniste. Les femmes ont créé leur propre association partout au monde. Les femmes africaines ont fait pression pour déplacer le siège vers Kampala quand la vice-présidence était occupée par une femme.
La résolution 1325 a été adoptée au Conseil de sécurité en 2000 alors qu'à Zanzibar en 1964 les femmes africaines avait déjà élaboré cette déclaration. Et c'est ce qu'on appelle (google : Zanzibar déclaration).
ISIS regroupe les pays en conflits. Le mouvement a ses branches en Asie (Manille), en Amérique latine (Santiago).
Elle a été adoptée le 31 octobre 2002 par le Conseil de sécurité de l'ONU, elle se présente comme une stratégie du Conseil de sécurité et met un accent particulier sur la promotion de la femme.
C.WILPE 1325 ET INTERNATIONAL ALERT
La résolution 1325 est une des stratégies pour la recherche et le rétablissement de la paix et la promotion de la femme qui a été adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le31 octobre 2000 lors de sa 4213ème séance.
Le Conseil de sécurité s'est basé sur plusieurs textes, à savoir :
D'autres résolutions antérieures ;
Déclaration du 8 mars 2000 du Président du Conseil de sécurité ;
La déclaration de Beijing ;
La charte des Nations Unies.
Il s'est également basé sur le respect du genre, du droit international humanitaire et des instruments y relatifs qui protègent spécialement les femmes et les petites filles.
Il a également mis en un accent particulier sur l'intérêt particulier qui doit être attaché à la femme et à la petite fille. Quant au sujet de leurs besoins particuliers et des droits fondamentaux des femmes et des enfants surtout dans les situations de conflits.
Dans cette déclaration, le Conseil de sécurité a sorti des recommandations à l'endroit de tous les acteurs :
Aux Etats membres
Au Secrétaire Général
Aux parties en conflits armés
A la communauté internationale et à tous les Etats.
Pour que les femmes soient représentées à tous les niveaux de prise de décision tant au niveau national, régional qu'au niveau international ; au niveau du règlement des conflits du processus de paix.
Pour qu'on tienne compte du genre dans toutes les opérations de maintien de paix.
Pour attacher un intérêt particulier à la protection des femmes et des petites filles en cas de conflits armés.
Pour mettre fin à l'impunité et poursuivre en justice ceux qui commettent des crimes surtout les violences sexuelles faites aux femmes et aux petites filles.
Pour tenir compte des besoins de femmes et de petites filles lors de l'installation des camps.
Le Conseil de sécurité, dans cette déclaration a enfin invité le Secrétaire Général à étudier :
les effets des conflits armés sur les femmes et les petites filles ;
le rôle de la femme dans la consolidation de la paix et au règlement de différends et soumettre les résultats de cette étude à tous les Etats membres de l'organisation des Nations Unies ;
de sortir dans son rapport les informations sur l'intégration des questions de parité entre les sexes dans toutes les missions de maintien de la paix, surtout ceux qui concernent les femmes et les petites filles.
Au Burundi, la plupart des organisations féminines essaient d'adopter certaines stratégies pour aboutir à la mise en application des recommandations issues de cette déclaration.
Résumé sur les stratégies
Solidarité
Désobéissance à des choses imposées, guerre et militarisation ;
visibilité des actions pour montrer des changements et actions visibles
échange d'informations
dialogue avec le pouvoir (gouvernement depuis la base)
Du côté de l'organisation : le « WILPF », ses membres font partie d'une délégation de femmes qui sont allées faire le plaidoyer auprès des hautes autorités burundaises, pour négocier plus de quota de femmes dans les instances de prise de décision (auprès du parlement, du sénat,…). C'est donc grâce à ce plaidoyer que la participation de la femme burundaise à 30% a été intégrée dans la constitution post-transition grâce à (CAFOB - Réseaux femme et paix - DUSHI & ehamwe).
Néanmoins, le lobbying de ces femmes continue pour qu'on puisse arriver à sa mise en application.
Concernant la recherche et le rétablissement de la paix, le WILPF fait partie d'un comité de suivi de l'initiative de plaidoyer régional pour la paix dans les régions des grands lacs qui a été mis en place en octobre 2003 à l'issue d'une rencontre régionale des partenaires ACIPA. Ce comité d'initiative de plaidoyer organise des journées de réflexion avec d'autres organisations féminines sur les propositions du contenu de la conférence par rapport aux quatre thèmes de la C.I.R.G.L (Conférence Internationale pour la Région des Grands Lacs).
Ce comité fait aussi un plaidoyer auprès des organismes internationaux, du gouvernement, des bailleurs de fonds pour une participation de la part de la société civile à cette conférence.
Le WILPF fait également partie d'un comité de femmes qui organisent des journées de réflexion sur les 4 grands thèmes de la conférence :
Paix et Sécurité
Démocratie et bonne gouvernance
Questions sociales et humanitaires
Développement économique, coopération intégrale et régionale.
Au sujet des droits de la femme et de la petite fille, le WILPF a pris la stratégie de sensibiliser les femmes à leurs droits fondamentaux. Le WILPF parvient à accomplir cette activité grâce aux formations humanitaires que ses membres reçoivent au sein du cadre de concertation et de formation créé par le HCDHB.
Le WILPF sensibilise également les femmes sur les viols et violences pour qu'elles soient d'abord conscientes du danger et des mauvaises conséquences qui en découlent : stérilité, mort, maladies sexuellement transmissibles, VIH/IST.
A partir de ces sensibilisations, nous amenons ainsi les femmes à briser le silence et à être beaucoup plus solidaires et pour pouvoir dénoncer les auteurs de ces viols pour que justice soit faite.
Célébration annuelle de la journée internationale de droits de l'homme.
N.B : Le Burundi a souscrit à cette déclaration depuis 1962).
Grâce à l'expérience de WILPF-Canada, le WILPF-Burundi interpelle les femmes battues ou maltraitées par leurs maris pour qu'elles viennent faire des témoignages sur leurs mauvaises expériences et recevoir les conseils quant à l'attitude à prendre dans l'avenir.
Le WILPF se joint aux autres femmes du monde entier pour célébrer les journées internationales de la femme et de la paix et les membres en profitent pour faire connaître leurs aspirations.
En conclusion, le WILPF-Burundi base ses actions de plaidoyer - de lobbying et de sensibilisation sur la résolution 1325 dans la recherche et les relations de la paix en insistant aussi sur le droit de la femme.
CONCLUSION
Le séminaire international sur la « Paix et la Militarisation » qu a réuni les femmes du Collectif Paix et Démilitarisation venues des quatre coins du monde, à savoir :
Le Canada
El Salvador
Philippines
Birmanie
Serbie Monténégro
Israël
Suisse
Suède
Belgrade
Soudan
Mouvement Panafrican/ISIS/WICCE
République Démocratique du Congo
Rwanda
Burundi
En séminaire à Goma sur le thème « Paix et Militarisation » à l'hôtel La Frontière du 26 au 29 septembre 2004, se sont penchées tout au long des travaux sur l'analyse de l'état des lieux et de la situation de la paix dans les pays ici représentés.
A l'issue de ce séminaire, il s'est dégagé les constats suivants :
L'insécurité marquée par :
La circulation incontrôlée des armes ;
La violation grave des droits de la personne humaine et des droits spécifiques des femmes résultant des régimes de patriarcat qui régissent le monde depuis la structure familiale jusqu'au gouvernement et les textes de lois se référant à ces régimes.
Le viol et les violences faites aux femmes même dans les pays les plus développés. Ces violences sont renforcées en grande partie par les conflits internes et externes.
L'enrôlement des enfants dans les groupes armés qui constitue une entrave au développement socio-économique.
L'impunité, un des facteurs qui perpétue l'insécurité.
Beaucoup de femmes ignorent leurs droits et leurs devoirs.
La sexospécificité qui n'est pas prise en considération dans la promotion aux instances de prise de décision, par conséquent, la femme accède difficilement aux ressources économiques tels que les capitaux, l'inaccessibilité à la terre et à l'emploi.
La féminisation de la pauvreté rencontrée dans les pays en voie de développement.
Le génocide perpétré au Rwanda et d'autres coins du monde.
Après l'analyse des états des lieux, les femmes du Collectif « Paix et Démilitarisation » ont eu à partager les expériences de :
Femmes en noir établies dans plusieurs pays tels qu'en Israël, à Belgrade, en Italie…
L'association féministe internationale ISIS WICCE qui s'atèle surtout sur la documentation et le renforcement des femmes.
La COCAFEM/GL qui a pris l'option d'amener les femmes à agir pour la paix dans la sous-région.
Women International Leagues for Peace and Freedom « WILPF » en sigle sur la résolution 1325, complétée par l'expertise de International Alert.
La 2ème ébauche de la Charte Mondiale des Femmes pour l'humanité a retenu l'attention des séminaristes. Son adoption aura lieu à la 5ème rencontre du suivi de la Marche Mondiale prévue à Kigali à partir du 10 décembre 2004.
Les échanges effectués ont permis de dégager des stratégies à mettre en œuvre pour la recherche de la paix et du développement socio-économique. C'est essentiellement :
La solidarité ;
La revendication pacifique
La visibilité ;
L'échange d'informations ;
Le dialogue avec le pouvoir en place.
Des actions concrètes 2004-2005 ont été portées à la connaissance de toutes les participantes et discutées en plénière.
Le 10 décembre 2004, c'est l'adoption de la Charte Mondiale des Femmes pour l'humanité, suite au processus de consultation mondial. Elle aura lieu à Kigali.
Le 8 mars 2005, lancement mondial de la Charte Mondiale des Femmes.
Du 8 mars au 17 octobre 2005, relais mondial de la Charte et Assemblée progressif de la courtepointe de la solidarité mondiale, relais s'arrêtant dans 50 pays.
Le 17 octobre 2005 à 12 heures : les 24 heures de solidarité féministe mondiale débutant en Océanie de l'Est à l'Ouest.
Le 17 octobre 2005, arrivée de la Charte Mondiale des Femmes pour l'humanité et de la courtepointe de la Solidarité (fin du relais mondial).
Il a été demandé aux participantes via leurs collectifs de visualiser les événements suivants :
Le 21 septembre : journée internationale pour la paix.
Le 25 novembre : Journée Internationale contre la Violence
sexuelle faite aux femmes.
Le 24 mai : Journée Internationale pour le désarmement.
Les participantes à ce séminaire s'engagent à mener une campagne de sensibilisation contre les violences sexuelles.
Elles s'engagent en outre, à déterminer chaque année un thème sur lequel elles vont mener une campagne de sensibilisation.
Les participantes à ce séminaire recommandent ce qui suit :
La vulgarisation de la résolution 1325 afin que toutes les femmes maîtrisent de la même manière, le contenu de ce document combien riche.
La réduction du taux de production d'armes et l'accélération des actions de désarmement, de démobilisation et de rapatriement des groupes armés disséminés dans différents pays.
La prise en considération de la sexospécificité dans la promotion aux postes de prise de décision. Ainsi, elles pourraient défendre leurs droits.
La nécessité d'appuyer les programmes des femmes dans les domaines politiques, social, économique et humanitaire.
Le renforcement des capacités des femmes pour l'émergence du leadership féminin et de la pleine participation des femmes dans le processus de développement.
La promotion des mécanismes de réconciliation à l'intérieur des pays notamment dans la sous-région.
JOURNEE DU 30/09/2004
Animatrice : Louisa
ORDRE DU JOUR :
Identification des activitės
Calendrier
Responsabilisation
ACTIVITE
La campagne Internationale sur les violences sexuelles sera lancėe le 25 novembre 2004 est retenue dans les activitės prioritaires.
Dėclaration dont celle ėlaborėe par THIN-THIN au terme du sėminaire ;
Dėsignation des coordinations bilingues ou trilingues :
- Sous-rėgion des Grands Lacs : Nathalie Gahunga
- Afrique : COCAFEM/GL
- Asie : THIN-THIN
- Au niveau international : Louisa et Kerstin
Reactions :
Pour l'Europe, la campagne a dėjà dėbutė avec d'autres thèmes d'ou l'impossibilite d'ajouter de nouveaux themes.
En Amėrique latine, il est nėcessaire de chercher un anglophone ou francophone.
Identifier à Montrėal un volontaire membre du secrėtariat international de la M.M.F. pour la traduction.
Marche
Emissions radiodiffusėes en langues locales
Bulletin de liaison de la M.M.F
Le premier numero ramassera les rėsolutions du sėminaire en vue d'informer le lancement de la campagne. Il faudra l'orienter vers une vision mondiale.
N.B :
- Pour le coup d'envoi, tous les groupes du Collectif sont appelės à rėlever les statistiaues des femmes pendant une pėriode donnėe.
- Nathalie rėdige le premier article a partir du rapport de ce sėminaire et l'envoie au secrėtariat international qui va l'envoyer aux membres du Collectif.
Communiquė de presse pour la campagne internationale par Nathalie vers fin octobre en vue de le faire circuler dans tous les rėseaux membres du collectif.
Du 25/11/04 - 25/04/05 :
relever les statistiques des femmes violėes
sensibiliser le monde et après 6 mois faire le point et monter a l'humnite entière la pertinence de continuer le viol ou de le stopper.
EVALUATION DU SEMINAIRE
A l'avenir, pour de telles rencontres, il s'avère important de prėvoir une journėe de prėparation avec le secrėtariat de la M.M.F et contacter des interprètes professionnelles telle aue FATUMATA qui, du reste, retenue pour la rencontre de Kigali en dėcembre 2004.
D'une facon, cette rencontre a permis aux participants d'ėchanger leurs expėriences et de nouer de nouvelles alliances.
Fait a Goma, le 30/09/2004.
ANNEXE 1
PROGRAMME DE LA JOURNEE DU 27 SEPTEMBRE 2004
09h50' - 10h00' : Adoption de l'ordre du jour.
10h00' - 10h05' : Rappel des objectifs et attentes du séminaire
10h05' - 11h00' : La définition de la paix.
11h00' - 11h15' : Pause-café
11h15' - 11h30' : Echange sur la définition de la paix
11h30' - 13h00' : Etat des lieux
13h00' - 14h00' : Repas
14h00' - 17h30' : Violence
ANNEXE
PROGRAMME DE LA JOURNEE DU 28 SEPTEMBRE 2004
08h30' - 08h40' : Lecture et adoption de l'ordre du jour
08h40' - 08h50' : Rapport synthèse
08h50' - 11h00' : Etat des lieux
11h00' - 11h15' : Pause
11h15' - 13h00' : - Témoignages du Burundi et du Rwanda
- Discussion
13h00' - 14h00' : Pause déjeuner
14h00' - 14h30' : - Groupes de travail
- Présentation et formation des groupes (travail sur la
définition de la paix)
14h30' - 16h00' : - Stratégies et campagnes
- Femmes en Noir
- WILPF 1325 et International Alerte
- COCAFEM
16h00' - 16h15' : Pause
16h15' - 17h15' : La Charte
Animatrice de la journée :
ANNEXE
PROGRAMME DE LA 2ème JOURNEE DU 29 SEPTEMBRE 2004
08h30' - 08h45' : Lecture du rapport synthèse
08h40' - 11h00' : Action de la Marche Mondiale des Femmes
11h00' - 11h15' : Pause café
11h15' - 13h00' : Discussion sur les défis : travail et alliance
13h00' - 14h00' : Pause déjeuner
14h00' - 15h00' : Restitution des définitions sur la paix
15h00' - 18h00' : Libre
18h00' : Clôture officielle
ANNEXE
MOT D'OUVERTURE DE LA CONCERTATION DES COLLECTIFS
D'ASSOCIATIONS ŒUVRANT POUR LA PROMOTION DE LA FEMME
DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS-LACS
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province ;
Mesdames les représentantes de la délégation du Collectif, Paix et Militarisation ;
Messieurs les représentants des agences onusiennes et des ONGs internationales ;
Messieurs les représentants des associations et ONG locales ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués invités ;
C'est avec beaucoup de joie que le Collectif des associations féminines pour le Développement « CAFED » en sigle salue votre présence aujourd'hui à ces assises dans ce beau cadre hospitalier nous offert par l'hôtel « La Frontière ».
C'est aussi l'occasion pour le Collectif œuvrant pour la promotion des femmes dans les Grands Lacs « COCAFEM/GL » en sigle d'exprimer le réel plaisir de vous savoir nombreux aux assises de ce séminaire sur la Paix et la Militarisation. COCAFEM/GL est une concertation des collectifs des associations de femmes pour la Paix dans la sous-région des Grands Lacs, à savoir Profemme Twese Hamwe (Rwanda), CAFED du Nord-Kivu, CAFOB du Burundi et COFAS du Sud-Kivu.
Mesdames, Messieurs,
Distingués invités,
Ayant constaté avec amertume que les femmes continuent à subir injustement les retombés des violences et la pauvreté, les collectifs des associations des femmes dans la sous-région des Grands Lacs se sont organisés en concertation pour se joindre à la Marche Mondiale des Femmes conformément aux recommandations de la Conférence de Beijing pour que cette marche constitue un élan de solidarité entre les femmes du monde contre la pauvreté et les violences faites aux femmes.
Le bien fondé du présent séminaire est donc focalisé sur la préparation de la 5ème rencontre de suivi des revendications de la Marche Mondiale des femmes qui aura lieu en décembre 2004 à Kigali.
Appelé « Séminaire sur la Paix et la Militarisation », cette rencontre devra permettre le rapprochement entre les femmes de la sous-région et les autres femmes du monde, de baser des stratégies pour un plaidoyer en faveur de la paix et contre la militarisation excessive dans les Grands Lacs.
Sur ces entrefaites, il sied de mentionner que le thème « Paix et Militarisation » n'est pas pris au hasard.
Tout d'abord, il convient de faire remarquer que rien n'est aussi recherchée que la paix à la suite des conflits armés qui durent des années dans la sous-région.
Ensuite, il sied de savoir que la femme aura été la victime privilégiée de la militarisation dans le contexte de la guerre. Combien parlera-t-on des violences faites aux femmes pendant la guerre, des viols, des violations et de tous les traumatismes que subissent les femmes et leurs familles aujourd'hui et par quelle voie la femme pourra-t-elle obtenir la réparation et recouvrer la paix ?
Compte tenu des enjeux et des formes que prend l'évolution du contexte actuel, nous pensons que seule une forte coalition des femmes au niveau national, régional et mondial pourrait permettre aux femmes de dire tout haut leurs revendications et espérer de se faire entendre.
Ainsi dit, le présent séminaire qui nous retiendra pendant 4 jours à l'hôtel La Frontière devra déboucher sur un carnet des revendications et de recommandations en faveur de la Paix et l'épanouissement de la femme dans la sous-région des Grands Lacs.
Une fois de plus, soyez remercié pour votre sollicitude aux problèmes que connaissent les femmes dans la sous-région des Grands Lacs.
Vive les pays des Grands Lacs
Vive la Concertation des Collectifs des femmes
Vive la paix.
Je vous remercie.
ANNEXE
MOT DE LA COCAFEM/GL A LA CLOTURE DU SEMINAIRE
SUR LA PAIX ET LA MILITARISATION
Goma, le 29 septembre 2004
Monsieur le Gouverneur de Province,
Messieurs, Mesdames les représentants des organisations internationales et agences onusiennes
Mesdames les participantes
Mesdames, Messieurs,
Au terme de ce séminaire international sur la paix et la militarisation qui a permis aux femmes œuvrant pour la paix venues de 13 pays de tous les coins du monde, j'ai l'agréable tâche de remercier tout un chacun qui a contribué pour sa réalisation.
Au nom de la Coordination de la COCAFEM/GL, je tiens à remercier sincèrement le gouvernement congolais à travers son Excellence le Gouverneur de Province du Nord Kivu pour l'hospitalité et l'accueil combien chaleureux qu'il a bien voulu réserver aux femmes du Collectif Paix et Démilitarisation.
Mes remerciements vont particulièrement à votre Excellence Monsieur le Gouverneur de province pour votre disponibilité dans les cérémonies d'ouverture et de clôture de nos travaux, malgré vos nombreuses sollicitations. Cela témoigne de l'intérêt que vous portez aux initiatives des femmes.
Qu'il me soit permis d'adresser également mes remerciements au secrétariat international de la Marche Mondiale qui a facilité l'organisation de cette 1ère rencontre du Collectif « Paix et Démilitarisation ».
Mes remerciements vont aussi à l'endroit de toutes les participantes réunies en réseaux régionaux et internationaux de défense des droits et de la promotion de la femme pour leur participation active, parleur contribution combien riche et pour leur assiduité. Sans votre apport, on ne serait pas arrivé aux résultats attendus.
Nous venons en effet de mettre en place notre plan d'actions 2004 - 2005, les stratégies communes pour renforcer nos actions ont été développés et un déclaration contre les violences faites aux femmes est sortie et nous avons la conviction qu'à la fin de ce séminaire nous aurons établi des liens de solidarité.
Il serait ingrat de ne pas souligner le rôle très important qu'ont joué le collectif des Associations féminines pour le Développement « CAFED » en sigle et le Secrétaire exécutive de la COCEFEM/GL dans l'organisation de ce séminaire, nous leur disons merci.
Mes remerciements s'adressent aussi au CECI/ACIPA et à MAECI par l'appui financier qu'ils ne cessent d'accorder aux activités de la COCAFEM/GL
Je ne saurais pas terminer ce propos sans remercier personnellement et au nom de toutes les participantes, le patron de l'hôtel La Frontière pour tout le service nous rendu. Le vif souhait de la COCAFEM/GL est de voir mises en application toutes les recommandations issues de ce séminaire.
Vive le Collectif Paix et Démilitarisation
Vive la COCAFEM/GL
Vive la M.M.F
Je vous remercie
ANNEXE
CEREMONIE DE CLOTURE DU SEMINAIRE PAIX ET MILITARISATION
Son Excellence Monsieur le Gouverneur de Province,
Mesdames et Messieurs les représentantes des ONGs internationales et agences onusiennes
Mesdames et Messieurs des ONGs de la Société Civile,
Le Collectif des Associations féminines pour le Développement « CAFED » membre de la COCAFEM/GL tient à remercier l'autorité provinciale pour avoir autorisé la tenue de ce séminaire à Goma dans la Province du Nord-Kivu.
La République Démocratique du Congo reconnaît être honorée par la présence des membres du Collectif Paix et Démilitarisation. L'organisation des assises témoigne le signe de solidarité rassurant les femmes, l'élan marqué vers une paix durable dans le monde et particulièrement dans la sous-région des grands lacs perturbée par les conflits.
Nos remerciements s'adressent aussi à toutes les organisations qui ont appuyé la tenue de ce séminaire, nous citons : MAECI, CECI/ACIPA, Institut de sécurité humaine, ACDI sans passer sous silence les ressources humaines disponibilisées pour cette cause.
Les actions des femmes dans la recherche de la paix sont énormes malheureusement méconnues par la société. C'est dans ce cadre que nous soutenons la solidarité entre toutes les femmes du monde pour notre cause commune.
Nous espérons que toutes les résolutions prises au cours de ce séminaire, ne resterons pas lettre morte et que ce n'est pas la dernière fois que le collectif « Paix et Militarisation » tient sa réunion en R.D.C.
Au nom de la COCAFEM/GL, le CAFED vous souhaite bon retour chez vous et entend vous revoir à Goma ou ailleurs au Congo.
Vive le Collectif Paix et Démilitarisation
Vive la R.D.C
Vive la région des Grands Lacs
Vive la COCAFEL/GL
SEMINAIRE PAIX ET MILITARISATION
Goma, le ………/09/2004
N° |
NOM & POST-NOM |
ORGANISATION |
QUALITE |
PAYS |
01 |
KAYAWA VERONIQUE |
COFAS/COCAFEM/GL |
PARTICIPANTE |
R.D.C |
02 |
FATOUMATA TOURE |
PAN AFRICAN WOMEN/ISIS |
PARTICIPANTE |
Mu PANAFRICAIN |
03 |
EMMA SOFIS HERNANDEZ |
CIVDADANIA Y DESAMO ILO Y MMM |
PARTICIPANTE |
EL SALVADOR |
04 |
THIN THIN AUNG |
WOMEN'S LEAGUE OF BURMA |
PARTICIPANTE |
BURMA |
05 |
ELEANOR P. JOSE |
ACT - PHILES |
PARTICIPANTE |
PHILIPPINES |
06 |
SLAVILA STOJ'ANOVIC' |
WPMEN IN BLACK BELGRADE |
PARTICIPANTE |
SERBIA & M |
07 |
MAHAZEINELABDIN |
TYBA CENTRE FOR HUMAN DEV |
PARTICIPANTE |
SOUDAN |
08 |
YVONNE DEUTSCH |
WOMEN IN BLACK / WOMEN'S VOICE |
PARTICIPANTE |
ISRAEL |
09 |
JOSEE KUSINZA |
COCAFEM/GL/RDC |
PARTICIPANTE |
R.D.C |
10 |
MADELEINE BWENGE |
COCAFEM/GL/RDC |
PARTICIPANTE |
R.D.C |
11 |
NTAKARUTIMANA Médiatrice |
COCAFEM/GL/CAFOS |
PARTICIPANTE |
BURUNDI |
12 |
MARIE MWIRA |
UWAKI/N.K |
PARTICIPANTE |
R.D.C |
13 |
PAULINE UWAMARIYA |
BAIFE/N.K |
OBSERVATRICE |
R.D.C |
SEMINAIRE PAIX ET MILITARISATION
Goma, le ………/09/2004
N° |
NOM & POST-NOM |
ORGANISATION |
QUALITE |
PAYS |
14 |
MUKASARASI GODELIVE |
COCAFEM/GL/P.F/TH |
PARTICIPANTE |
RWANDA |
15 |
EDOS NZIAVAKE |
COCAFEM/GL/RDC |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
16 |
JOSEE KUSINZA |
COCAFEM/GL/RDC |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
17 |
BIANCA MIGLIORETTO |
Cfd - Bureau d'action féministe de Paix |
PARTICIPANTE |
SUISSE |
18 |
ODETTE KABAYA |
COCAFEM/RWANDA |
PARTICIPANTE |
RWANDA |
19 |
KESRIN SCHULTZ |
TFF, SKV, SWEDEN |
PARTICIPANTE |
SUEDE |
20 |
HERMELINE KAHAMBU |
APREDECI |
OBSERVATRICE |
R.D.CONGO |
21 |
LEA KOMPANYI |
BAIFE/N.K |
OBSERVATRICE |
R.D.CONGO |
22 |
CLAUDINE KAFIRONGO |
COCAFEM/GL |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
23 |
EMMANUELLA MUMBERE |
COCAFEM/GL |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
24 |
PAULINE KAOMBA |
T.P.D |
OBSERVATRICE |
R.D.CONGO |
25 |
IMMACULEE BIRAHEKA |
ESSAIM/PAIF |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
26 |
YVETTE MUFUNGIZI |
COFAS/COCAFEM/GL |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
SEMINAIRE PAIX ET MILITARISATION
Goma, le ………/09/2004
N° |
NOM & POST-NOM |
ORGANISATION |
QUALITE |
PAYS |
27 |
MATHILDE KAYITESI |
COCAFEM/GL - PF/T |
PARTICIPANTE |
RWANDA |
28 |
SINDAKIRA BERNADINE |
COCAFEM/GL/CAFOB |
PARTICIPANTE |
BURUNDI |
29 |
LILIANE KABUNGA |
COCAFEM/CAFED/RDC |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
30 |
GLORIOSA BAZIGAGA |
INTERNATIONAL ALERT |
PARTICIPANTE |
RWANDA |
31 |
GENEROSE MUKERABIRORI |
COCAFEM/GL |
PARTICIPANTE |
BURUNDI |
32 |
PAULINE BAKWAMENE |
CRONGD/N-K |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
33 |
DELPHINE ITONGWA |
GEAD |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
34 |
NYABENDA ALBERTINE |
WILPF |
PARTICIPANTE |
BURUNDI |
35 |
FREDEIQUE NTEZAHORIGWA |
COCAFEM/GL - CAFOB |
PARTICIPANTE |
BURUNDI |
36 |
KANAKUZE JEANNE D'ARC |
COCAFEM/GL-PROF TWESE |
PARTICIPANTE |
RWANDA |
37 |
ODETTE BUDARI K. |
SIFRENA |
PARTICIPANTE |
R.D.CONGO |
38 |
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39 |
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|
2
11
1 = Esprit - âme = être en bon terme avec soi
2 = Famille= être en bon terme avec sa famille
3 = Communauté
4 = Environnement
5 = Evénements
RAPPORT DU SEMINAIRE INTERNATIONAL SUR LA PAIX ET
LA MILITARISATION
Tenu à Goma du 26 au 29 / 09 / 2004.
Last modified 2006-02-24 10:39 AM