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Interview avec Tamara Columbié, MMF Cuba (continuation du bulletin n.03/2011)

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Afin d’arriver à une participation plus active des femmes, quelle stratégie avez-vous adopter? Comment avez-vous inclu le thème de la sécurité sociale?
Nous sommes parties du principe que la Révolution ne laissera personne sur le côté et le système d’attention social est en train de se réorganiser afin d’assurer le soutien différencié et rationnel de ceux qui en ont vraiment besoin’, comme l’a souligné le président Raúl Castro en avril 2011
Nous avons établi toute une gamme de métiers et de spécialisations. En option par exemple, on trouve le Décret de la loi 259, la remise de la terre en usufruit qui a déjà offert la possibilité à des milliers de femmes de posséder leur propre parcelle de terre. Il y a aussi l’accès au travail à son propre compte. En ce sens, le décret de la loi 278 du 30 septembre 2010, constitue un exemple puisqu’il régule le congé-maternité accordé aux femmes qui travaillent dans ce secteur (travailleuses autonomes). La protection assure aussi le droit à une permission spéciale à partir de six semaines avant l’accouchement jusqu’à douze semaines après la naissance.

Aussi, les femmes pourront choisir, une fois les douze semaines passés, de ne pas retourner au travail et ce, jusqu’à ce que l’enfant ait un an. Durant cette période, elle sera dispensée d’impôts et, afin d’assurer sa pension, sa période de congé sera considérée comme période de travail. Ainsi, les femmes seront protégées durant leur grossesse indépendamment du fait qu’elles travaillent pour l’Etat ou non.
Aussi, les femmes pourront choisir, une fois les douze semaines passés, de ne pas retourner au travail et ce, jusqu’à ce que l’enfant ait un an. Durant cette période, elle n’aura pas d’impôts et, afin d’assurer sa pension, elle restera considérée comme travailleuse. Ainsi, les femmes seront protégées durant leur grossesse indépendamment du fait qu’elles travaillent pour l’Etat ou non.

Nous avons la volonté de promouvoir les femmes dans tous les domaines, ce qui met en avant une augmentation jusqu’à près de 40% de femmes au Conseil d’Etat, 43,3% du Parlement et, pour la première fois, le pays a une vicepresidente. Le nombre de femmes ministres, viceministres, directrices augmente aussi. La promotion politique a aidé en ce sens puisque les femmes représentent aujourd’hui 40% du Comité Central du Parti.  

La Promotion de la Femme implique aussi l’obligation de pouvoir compter sur autant de femmes que d’hommes à des postes de direction. Le plan d’Action National de Suivi à la Conférence de Pékin possède d’ailleurs un paragraphe à ce sujet. De plus, il y a une réelle amélioration dans la réalisation d’études et de recherches sur les femmes à des postes de direction et les résultats de celle-ci sont déjà ressentis dans certains organismes.

Parmis les mécanismes pour encourager la participation des femmes dans des nouveaux domaines, il existe des plans et des programmes fruits d’échanges entre les  Ministères de l’agriculture, de l’industrie sucrière, alimentaire, de l’Association Nationale des Petits Agriculteurs et la FMC. Le réseau d’Organismes et d’Institutions de Soutien aux Femmes Rurales Cubaines, créé en 1992 s’est également maintenu, et les entités qui font partie de la Coordination Nationale de la MMF travaillent ensemble dans cette direction.

Dans la conjoncture actuelle, quel est le sens des liens entre les femmes cubaines et les mouvements féministes en Amérique Latine, dont beaucoup sont intégrés à la MMF?
Pour nous, la sinergie entre les organisations a toujours été un objectif important. En fait, quand nous avons célébré dans notre pays, la Première Recontre Régionale de la MMF, nous avons invité le Bureau Régional de la Fédération Démocratique Internationale des Femmes et CAFRA, une association féministe des Caraïbes. Nous sommes persuadées que le fait de nous unir un maximum nous rend plus fortes, nous devons nous soutenir dans nos luttes mondiales, regionales et nationales, et nous devons continuer à être actives dans les mouvements sociaux.

Nous, les femmes cubaines, nous reconnaissons notre révolution et nous suivons l’exemple de Vilma (Espín). Nous savons que nous nous en sortirons plus fortes si nous nous unissons à toutes celles qui luttent pour un monde meilleur, dans-lequel il nous faut imposer chaque jour d’avantage les demandes des femmes. Le monde meilleur vers-lequel nous allons doit être de plus en plus féministe.

C’est aux  Philippines que se déroulera la prochaine Rencontre Internationale de la MMF. Quelles sont les thématiques que la coordination nationale de l’organisation souhaite approfondir  afin de poursuivre l’émancipation de la femme?
Cette fois, nous serons plus nombreuses, la discussion en será d’autant plus intense. Nous, à la Coordination Nationale, nous travaillons sur quatre Champs d’Action adaptés à nos conditions et nos intérêts. Cette fois-ci, il y aura aussi une représentante de l’Association Cubaine de Production Animal qui travaille avec la femme rurale; le Groupe de Réflexion  Oscar Arnulfo Romero qui a beaucoup travaillé sur la Violence envers les Femmes à partir de la situation à Cuba. Bien sûr, les thèmes nationaux entreront en ligne de compte. Il y a beaucoup de tergiversations autour de la réalité de notre pays. Nous devrons expliquer comment il fonctionne, l’impact des femmes, la lutte contre le blocage, le démasquage de la politique anti-cubaine. Nous devons nous solidariser et entendre les luttes de nos soeurs. Offrir et recevoir de la solidarité.

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Last modified 2011-09-21 02:14 PM
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