Skip to content
Marche mondiale des femmes   Marche mondiale des femmes
Portal Languages

World March of Women

http://www.worldmarchofwomen.org/
Personal tools
You are here: Home » Structure: IC, Countries and Participating bodies, International meetings » 8th International Meeting, Quezon City, 2011 » Communication: un débat stratégique pour les femmes

Communication: un débat stratégique pour les femmes

■ ■ ■
Les moyens de communication de masse (radio, télévision et journaux à grande diffusion) occupent une place de plus en plus importante et jouent un rôle décisif pour l’opinion publique et dans la diffusion d’idées et de valeurs. Souvent, ils ont leurs propres intérêts et ils cherchent à présenter une certaine idéologie allant ainsi à l’encontre de leur supposée « neutralité » et « objectivité ». En même temps, ils sont aux mains de grandes corporations ou de certaines familles puissantes, et ne représentent donc pas la diversité de notre société. Dans ce scénario, ceux et celles qui souhaitent débattre (via les radios communitaires ou les blogs alternatifs) sont réprimés ou sont confrontés à des obstacles économiques pour produire d’autres moyens de communication au niveau national.. Les obstacles économiques rendent également difficile la production d’autres moyens de communication au niveau national. C’est sur base de ce constat que le Comité International de la Marche Mondiale des Femmes (MMF), avec la participation de Bia Barbosa, militante de la MMF et aussi du Collectif « Intervozes » (mouvement qui lutte pour la démocratisation des moyens de communication) a discuté la communication de façon stratégique lors de la réunion du 25 au 29 mars.
Bia nous a apporté des informations précieuses au sujet des médias actuels, caractérisés par la marchandisation de l’information : ceux-ci sont aujourd’hui quasi tous identiques, présentant un discours unique, et ce même s’ils présentent une apparente pluralité de moyens. Du coup, ces moyens de communiction qui devaient à la base être un espace démocratique d’expression de la société sont devenus une zone autoritaire de légitimation et de diffusion de préjugés, de stéréotypes et d’inégalités sociales. En ce qui nous concerne, lorsque les médias ne renforcent pas l’idée d’un lieu et d’un rôle prédéfini pour la femme, ils la légitiment.
Ce discours unique est renforcé par une autre caractéristique intrinsèque au capitalisme : la concentration des moyens de communication au niveau mondial. Il y a dix ans, il y avait dix grandes entreprises de communication ; elles ne sont plus que cinq aujourd’hui ce qui rend leur discours plus international et commun, transmis par des agences d’informations qui alimentent les médias nationaux, comme la CNN.
Cette concentration implique aussi un changement dans le processus de production de l’information puisqu’un seul et unique matériel est utilisé pour différents médias (presse, télévision, radio, Internet), ce qui a également entraîné la réduction du nombre de travailleurs/euses dans le secteur, l’exploitation de ceux qui y restent et un contrôle toujours plus important de ce qui est publié. Cependant, aujourd’hui nous voyons surgir des voix alternatives, telles que le réseau arabe Al Jazeera, qui encourage un discours different de celui des grands médias.
La présence des femmes dans les nouvelles
Dans ce contexte de concentration des moyens de communication et de marchandisation de l’information, la presse continue à nous présenter un monde où les hommes forment la majorité dans toutes les activités humaines, même si cela ne correspond pas à la réalité. L’étude appelée Qui figure dans les nouvelles?[1], publiée en 2010, montre que si la tendance actuelle se poursuit, il faudra encore attendre 40 ans avant d’atteindre un équilibre hommes-femmes. Cette étude, qui a lieu tous les cinq ans, a analysé la représentation hommes-femmes dans la presse de 108 pays.
L’étude nous montre ainsi que, dans la presse écrite, 24% seulement des intervenants sont des femmes. Entre 2005 et 2010, la présence des femmes a augmenté mais uniquement dans certains domaines, tels que sciences et santé (passant de 22 à 32%), ce qui représente en fait un pourcentage bien faible de l’information totale. En général, un tiers des informations traitent de politique et de gouvernance, et dans ces domaines, la présence des femmes ne représentent que 14% des articles. Et même là où elles constituent la majorité, comme dans l’éducation par exemple, les hommes sont plus représentés: 70% des personnes interrogées étaient des professeurs masculins. On parvient aux mêmes conclusions en analysant les personnes interviewées dans les domaines de la santé (69%), le droit (83%) et la recherche scentifique (90%). Les femmes ne sont majoritaires que dans deux cas : l’entretien de la maison (dans ce cas, 72% des personnes interrogées sont des femmes) et les enquêtes estudiantiles (54% de femmes).
L’étude montre aussi que lorsque la personne interrogée est une femme, il y a deux fois plus de chances pour que son âge soit mentionné et quatre fois plus de chances pour que sa relation familiale soit mentionnée. L’image de la femme est aussi plus importante  que  celle  des  hommes :  dans  un  tiers des cas, pour toutes les personnes interrogées, la photo de la  femme  domine,  face  à  un  faible  15%  pour  les hommes. En général, dans 16% des cas, les femmes sont présentées comme des victimes alors que les hommes victimes ne représentent que 5%.
Le problème des inégalités de genre est un thème qui n’apparaît que dans 6% des informations : en Amérique Latine, on en parle plus que dans d’autres parties du monde (avec une multiplication par trois de ces informations entre 2005 et 2010). Dans l’ensemble, 46% des articles ne font que renforcer les stéréotypes sur les femmes au lieu de les remettre en question. La situation n’est différente que si ce sont des journalistes féminines qui écrivent : dans ce cas-là, il y a de plus grandes chances d’avoir un point de vue féminin et une réelle remise en question des préjugés.
Dans le débat suivant la présentation de Bia, il a été soutenu que la femme est aujourd’hui plus présente dans la presse mais comme image et non comme protagoniste active de l’information. Ainsi, au Mexique par exemple, les femmes sont commentatrices de spectacles, de journaux... mais toujours en compagnie d’un homme et toujours dans le cadre de nouvelles qui expliquent les comportement violents envers les femmes comme étant des dommages collatéraux. Le language non-sexiste est également absent. Toutes ces données nous mènent à la conclusion que les moyens de communication de masse renforcent la vision patriarcale envers les femmes en minimisant leur travail et en renforçant la division sexuelle du travail, essentielle au capitalisme.
Démocratiser la communication
L’augmentation de la méfiance et le développement d’une vision critique envers les moyens de communication de masse sont des phénomènes récents partout. Dans les mouvements, il y a une réelle prise de conscience (bien que lente) du rôle négatif que jouent les médias dans la lutte des femmes et des peuples et de la nécessité de lutter pour leur démocratisation afin de parvenir à une plus grande diversité d’opinions, venant de tous les segments de la société (noires, indigènes, de différentes orientations sexuelles, de personnes handicapées, de secteurs de gauche...). L’augmentation des moyens « alternatifs », comme les radios communautaires et les possibilités communicatives d’Internet ont largement contribué à la diffusion d’idées pour que notre message puisse parvenir à l’ensemble de la société.
Face à l’industrie culturelle et à la concentration des moyens de communication de masse, notre lutte, conjointement à la lutte pour la liberté d’expression, gagne chaque jour un peu plus de terrain. Il n’est pas suffisant de défendre publiquement nos points de vues et nos revendications si la liberté de notre discours n’est pas totalement garantie dans les moyens de communication.
Le droit à la communication en comprend trois autres : le droit à la connaissance, à la discussion et à la communication de contenus (non seulement d’informations journalistiques mais aussi de fictions et de publicités). Depuis toujours, les mouvements s’organisent afin d’informer de leurs luttes mais ce genre d’informations n’est souvent diffusé qu’au sein même du mouvement ou au sein de la société civile organisée. Dans la plupart des pays, le droit de diffuser des contenus via les moyens de communication de masse n’est pas garanti. Ceux-ci sont encore et toujours les plus influents en terme de formation de l’opinion publique, les valeurs et la culture des peuples. Au Mali par exemple, en plus de devoir payer pour que les moyens de communication (privés ou étatiques) couvrent telle ou telle activité du mouvement, il faut aussi assurer l’alimentation et le transport des professionnels de la presse. C’est la raison pour-laquelle, il est essentiel de lutter pour le droit à la communication ce qui implique, dans certains pays, que l’État garantise des politiques d’accès, de production et de diffusion alors qu’ailleurs, il faudra faire face à la censure étatique.
En Amérique Latine par exemple, on lutte fortement pour transformer les lois qui régulent le secteur de la communication. Le progrès le plus récent a eu lieu en Argentine, où la Loi de l’Audiovisuel garantit aujourd’hui qu’un tiers de l’espace occupé par les médias doit être réservé à la communication communautaire, ce qui va permettre aux mouvements sociaux de diffuser leurs calendriers et leurs luttes. Dans de nombreux pays européens et nord-américains, où le droit de diffuser l’information existe déjà, cela veut aussi dire lutter pour ne pas reculer et pour qu’on aille encore plus loin en ce sens. Dans des pays comme la France, l’Angleterre, le Québec ou la Suisse, l’Etat finance de moins en moins la communication publique et laisse au marché le devoir d’informer et d’assurer la liberté d’expression.
Durant le débat, il a également été expliqué comment le mouvement investit temps et énergie afin de sensibiliser les journalistes (via des communiqués, conférences de presse, bureaux de communication, publication d’études...). Et même comme ça, les luttes d’intérêt public font face à la résistence des propriétaires des médias qui empêchent la diffusion de ces calendriers, afin de préserver leurs affaires privées ou ne pas entrer en conflit avec d’autres puissants groupes, parmis-lesquels groupes religieux, co-propriétaires du média. Ce fut le cas au Pakistan par exemple, où les efforts pour montrer dans les médias les différents aspects de la violence envers les femmes (harcèlement sexuel, inégalités salariales...) ont donné lieu à une émission à scandale qui confrontait violeur et violée. C’est aussi au Pakistan que des organisations de droits humains ont organisé une conférence de presse pour présenter un rapport de 7.000 disparus (enfants et adultes) avec le témoignage de 200 femmes. Une centaine de journalistes étaient présents ainsi que de nombreux moyens de communication, mais par la suite, rien ne fut publié : le sujet avait été censuré par la direction des médias.
Il y a des exceptions, les Philippines par exemple, où les journalistes critiques peuvent encore publier des articles d’intérêt public dans les grands médias.
Au Brésil, on aborde différemment et de façon plus positive les moyens locaux de communication de masse, qui tendent à être plus proches des femmes que nous souhaitons toucher, en opposition à la couverture médiatique nationale.
Les médias dans la criminalisation des mouvements.
Lors des différentes interventions du CI, les moyens de communication de masse ont toujours jouer un rôle important dans la diffusion de préjugés et la criminalisation des luttes menées par les mouvements sociaux. Au Québec, on voit de plus en plus apparaître les « radios poubelles», capables de réunir 50 000 personnes pour exiger la construction d’un centre sportif mais sur base d’intérêts et d’actions en faveur de la privatisation des services publics et critiquant les mouvements qui réclament un meilleur salaire ainsi qu’une éducation et des soins de santé plus accessibles. Ils mettent en avant, par exemple,  les « masculinismes » en créant des informations sur des hommes victimes de violence de la part de leur épouse. De plus, il y a une limitation de l’action des professionnels les plus critiques : leurs émissions sont censurées quand elles vont à l’encontre des intérêts des plus puissants et les journalistes sont encouragés à démissionner s’ils ne traitent pas des sujets demandés par le média.
Les radios publiques n’échappent pas à cette influence selon la priorité et l’orientation des partis politiques. Les gouvernements conservateurs ont tendance à diminuer l’aide attribuée aux programmes qui encouragent l’analyse et la réflexion, pour maintenir les programmes de distraction. Un autre élément commun aux médias, est l’exploitation de façon négative des priorités des mouvements. Au Québec par exemple, on peut voir la ministre de la condition féminine (du parti conservateur) affirmer que la MMF n’est pas représentative des femmes car, selon elle, elle ne traite que de la realité des femmes le plus pauvres et non des professionnelles.
Défis des féministes
Réfléchir à l’image que nous voulons donner aux médias est un défi. Nous pouvons diffuser un message mais nous n’avons aucune idée de la façon dont celui-ci sera reçu et transformé. En général, les grands moyens de communication font appel à des personnalités, des experts, des célébrités et cela va à l’encontre des principes du féminisme et de nombreux autres mouvements, qui souhaitent mettre en avant l’horizontalité, l’égalité et le collectivisme ; et où les problèmes sont sociaux et non individuels. Cette stratégie des grands médias finit donc par exclure les féministes de ces canaux.
Les inégalités de genre sont également fort présentes dans les médias de communication alternatifs et publics qui fonctionnent souvent de façon non-démocratique et où contenus et participation des femmes ne valent pas mieux que dans les moyens commerciaux. À ceci s’ajoute le manque de moyens financiers : en général, la majeure partie du travail de ces médias est volontaire, sur base de peu de ressources matérielles et humaines et il est donc difficile de maintenir une programmation permanente, avec une production d’information régulière et des formats accessibles à l’audience, en mesure de concurrencer les moyens de communication de masse.
Un autre de nos défis est de faire pression sur les différents médias afin que ceux-ci utilisent un langage non-sexiste avec une perspective de genre et interprètent le monde d’une autre façon. À tout ceci s’ajoutent les initiatives de monitoring sur la façon dont les moyens de communication traitent les femmes, et les intiatives d’analyse des programmes afin de voir si on y retrouve notre vision du monde.
Mais on ne peut négliger le fait qu’en Amérique Latine, et principalement dans les années 80, c’est en travaillant avec les médias et la communication en général qu’une partie des féministes s’est institutionnalisée (grâce au soutien de fondations nord-américaines) afin d’utiliser un outil soi-disant « plus efficace » que le travail direct avec les femmes. Il y a eu une réorientation à partir des intérêts des agences envers cette « efficacité ». Et c’est ce que la MMM a changé, en mettant en avant la subversion de cette situation et en utilisant directement la mobilisation des femmes (bien que, comme nous l’avons mentionné, les moyens de communication ne transmettent pas l’impact réel de ces actions)
“Mets-le sur ton mur, pas sur Facebook!”
Un autre défi auquel doivent faire face les mouvements est celui d’accroître l’utilistion des moyens digitaux disponibles sur Internet (emails, listes, blogs, skype...) Il existe une division digitale qui est réelle en Afrique mais aussi en Europe et en Amérique du Nord. Certaines féministes refusent d’utiliser d’autres outils que l’email.
La critique qui existe est basée sur le sentiment de plus en plus courant que ces outils, tels que les réseaux sociaux (Twitter, Facebook), nous immobilisent et prennent la place de nos actions dans la rue. Et on ne dit rien chaque fois qu’un appel à la mobilisation organisé via les réseaux sociaux échoue. Les révolutions en Tunisie et en Egypte nous montrent que ces moyens de communication n’organisent pas les luttes en elles-mêmes mais aident plutôt à amplifier et organiser un travail préexistant. Par contre, occuper l’espace public par des manifestations, des grafitis, des banderoles, des « batucadas » sans en demander l’autorisation, nous permet d’être visibles d’une façon bien plus efficace. Ainsi, nous acceptons que c’est un défi d’utiliser les réseaux sociaux, mais de façon critique, en gardant à l’esprit leurs limites et leurs risques.
Que faire?
Quand nous pensons à la communication, la première chose à-laquelle il faut penser est à son amplification et à l’organisation de notre mouvement. Il nous faut unir nos forces et poursuivre les actions qui soutiennent notre lutte. En ce sens, la communication est un élément essentiel à notre organisation, elle nous permet d’échanger nos idées entre nous mais aussi avec la société, sans devoir dépendre des moyens de communication de masse.
Nous devons continuer à produire nos discours et à communiquer via nos propres moyens (bulletins, sites WEB, listes d’intercommunication, moyens audiovisuels...) que l’on considère comme « moyens alternatifs ». C’est la raison pour-laquelle il est également important de développer de nouvelles possibilités pour que les femmes puissent également produire, sous le format qu’elles désirent, des textes ou contenus, aidées par des organisations qui font déjà ce type de travail. En même temps, il nous faut aussi penser à comment organiser notre discours, décider des contenus, du format... afin d’encourager la discussion avec la société. Cela veut dire qu’on ne peut pas simplement décider de se passer des moyens de communication de masse, mais il faut réfléchir à quand et comment agir avec eux afin d’éviter des pertes de temps, d’argent et d’énergie.
Dans les efforts de communication, nous devons penser avant tout au public que nous voulons viser par nos actions car nous pourrons ainsi déterminer des stratégies d’action différenciées quel que soit le moment ou le type de canal utilisé (Internet, radio, presse écrite, télévision, etc.). Dans le cas de réseaux sociaux, étant donné qu’il s’agit de réseaux construits sur base d’une logique individuelle, nous devons réfléchir de façon collective aux stratégies à adopter afin de pouvoir mettre l’accent sur celles-ci.
Marcher au rythme du plus lent est un principe de base pour le travail de communication interne de la MMF. On ne peut pas s’enfermer dans une structure virtuelle trop compliquée, qui demanderait un accès à Internet 24h/24 alors que beaucoup de femmes de la MMM n’ont pas d’accès continu. L’évènement de clotûre de la Troisième Action Internationale en République Démocratique du Congo nous a appris beaucoup de choses à ce sujet, alors que nous étions confrontées aux difficultés que rencontrent les femmes africaines pour communiquer entre elles et avec le reste du monde. Tout ceci a des répercussions concrètes, comme le fait que pour nous, il ne suffit pas d’envoyer un email et attendre une réponse. Il faut appeler par télephone, prévenir de l’importance du message, etc.
Pour l’ensemble des mouvements sociaux, il nous faut aussi assumer la lutte pour la démocratisation des moyens de communication afin que ceux-ci ne restent pas aux mains des professionnels et des spécialistes. Cette lutte signifier déprivatiser l’espace médiatique afin de le rendre public pour que les droits de chacun et chacune soient visibles et soient ainsi plus facilement assurés. Durant l’assemblée du le Droit à la Communication, qui a eu lieu lors du Forum Social Mondial de Dakar, des mouvements du monde entier ont réaffirmé leur plan d’action et leurs engagements communs dans cette lutte. Pour lire la déclaration de cette assemblée, cliquez sur :
http://www.ciranda.net/fsm-dacar-2011/article/el-derecho-de-informar-y-ser
Et finalement, à l’interne, il nous faut aussi élargir notre vision critique envers les moyens de communication et leur démocratisation afin de préparer et de motiver les Coordinations Nationales à réfléchir sur base des données et informations présentées mais aussi sur base de leurs expériences concrètes. Beaucoup de militantes de la MMF ne se méfient pas encore assez des moyens de communication. Ce fut le cas lorsque celles-ci prirent pour argent comptant la version de la chaîne britannique BBC, qui attestait que l’action partait  d’une iniciative de Olive Kabenge Kabila, épouse du président de la RDC, et non d’une iniciative de notre organisation.
--------------------------------------------------
[1] Disponible en castillan, anglais, français et arabe sur le site web : www.whomakesthenews.org
Copyrights : CC by-nc-sa 2.0
Last modified 2011-10-31 10:09 PM
This item is available in
English, Español, Français