Skip to content
Marche mondiale des femmes   Marche mondiale des femmes
Portal Languages

World March of Women

http://www.worldmarchofwomen.org/
Personal tools
You are here: Home » Publications » Women on the March, 2002 » avril 2002 - Des pas : Une marche... à suivre

avril 2002 - Des pas : Une marche... à suivre

■ ■ ■
Des pas : Une marche... à suivre

Sommaire
Préface
Du pain, des roses et des pas
Revendications
Actions pour révolutionner le monde
Expressions pour construire les solidarités
Portraits d'ici et d'ailleurs
Des pas : Une marche... à suivre
Sources

Le renforcement des liens de solidarité

« Les femmes ont pris conscience de leur rôle et de leur implication dans la société et surtout en matière de lutte contre la pauvreté et la violence sous toutes ses formes. Elles ont compris que les changements radicaux ne peuvent se faire sans elles », disent les Gabonaises.

De nombreuses coordinations disent comment la Marche a permis d'unifier des groupes qui, jusque là travaillaient isolément. Au Népal, elles ont surmonté les divisions politiques pour organiser la manifestation du 8 mars 2000. À la Barbade, des groupes « qui, auparavant, ne se seraient pas identifiés au mouvement des femmes se sont engagés sur des questions de pauvreté et de mondialisation ».

En Australie, la Marche a « élargi le cercle des organisations, les idées ont filtré », disent les intéressées, même si beaucoup de travail reste à faire en direction des femmes rurales. En Angola, les femmes considèrent « que la Marche a réussi à catalyser un mouvement fort et soudé entre les femmes de la société en général. Elle a permis à un grand nombre de groupes de femmes de se solidariser indépendamment de leur appartenance politique, de leurs croyances religieuses ou de leurs expériences ».

« La Marche a amplifié l'articulation des groupes de femmes du secteur populaire, syndical. Les femmes de la base se sont senties plus fortes de savoir que leurs actions locales s'inscrivaient dans un mouvement ayant une ampleur mondiale », note une membre de la coordination du Brésil. Dans ce pays, la Marche a su attirer de nombreuses jeunes femmes venues s'informer sur la façon de lutter contre les violences.

« Des mots comme féminisme ou patriarcat sont maintenant prononcés publiquement sans susciter les réactions négatives qui étaient entendues ces dernières années », constatent les Québécoises.

Dans certaines régions du monde, la Marche a revitalisé le mouvement féministe. Le 30 septembre 2000, quelque 4 000 femmes ont marché à Rome (Italie) sous une pluie battante. « Cela ne s'était plus vu depuis des années dans les rues de Rome : trois générations de femmes, italiennes et immigrées, lesbiennes et non, de différentes opinions politiques et de différents courants féministes, se sont unies à cette occasion », ont indiqué les Italiennes.

Des acquis concrets

Des gains concrets ont été faits, des gains parfois petits, mais c'est de petits ruisseaux que se nourrissent les grosses rivières.

Au Pérou, la Marche a rejoint la campagne qui réclame l'accès à des médicaments pour traiter le SIDA, la malaria et la tuberculose afin de « mettre les personnes avant les intérêts des puissantes compagnies pharmaceutiques ».

Au Nigeria, le gouvernement a répondu positivement à la revendication d'aider les femmes disposant de faibles revenus.

Au Togo, une cellule Genre et formation professionnelle a été créée dans chaque centre d'enseignement technique et de formation professionnelle ; pour la première fois, un chirurgien-gynécologue a été nommé au Centre hospitalier régional d'Atakpamé.

Beaucoup de groupes agissent pour obtenir des réformes légales. En Ouganda, les femmes font pression pour que le parlement change la loi pour mieux prendre en compte les votes des députées. Avec des mouvements du Burundi, du Kenya, de Tanzanie, elles agissent pour l'annulation de la dette des pays africains. Enfin, elles tentent de faire adopter la loi qui criminalise les violences au sein du couple, et la loi sur les chances égales (pour les femmes).

En Inde, elles réclament que le parlement vote le « Women's Reservation Bill », qui doit garantir une représentation minimale des femmes au parlement.

En Turquie, le mouvement des femmes a obtenu une réforme du Code civil qui place la femme a égalité avec l'homme dans le mariage. En Angola, vu la lenteur du processus législatif, le chef de l'État a suggéré que le gouvernement finance des projets concrets pour lutter contre la violence.

Au Japon, la loi sur la prévention de la violence conjugale et la protection des victimes et la loi punissant les actes reliés à la prostitution et la pornographie des enfants ont été appliquées en 2001. La loi qui exige des employeurs de prendre en considération la prévention du harcèlement sexuel a été révisée.

Au Panama, l'assemblée nationale a, malgré l'opposition des groupes catholiques, adopté, en mars 2001, le protocole facultatif à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Il a fallu toute l'énergie des mouvements de femmes pour qu'il passe.


page précédente page suivante
 

Femmes en marche
Regards sur les actions et revendications de la Marche mondiale des femmes
Avril 2002

 
Copyrights : CC by-nc-sa 2.0
Last modified 2006-03-23 03:09 PM
This item is available in
Français, English, Español