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Bulletin de liaison Avril 2000

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Bulletin de liaison, Avril 2000
Vol. 3, Numéro 2,
Spécial 8 mars


  • Présentation
    Activités de lancement de la marche mondiale :
  • Afrique
  • Les Amériques et les Caraïbes
  • Asie/Océanie
  • Europe
  • Moyen Orient/Monde Arabe

    kodackPhotographies


  • Présentation

    Le 8 mars 2000, journée internationale des femmes, marquera l'histoire du mouvement des femmes à l'échelle mondiale. Partout dans le monde, des événements ont été organisés pour lancer officiellement la Marche mondiale des femmes. Les femmes ont commencé à exposer leurs deux milles bonnes raisons de marcher – et elles ont démontré qu’il y a même 2000 façons de marcher et de revendiquer des changements. Certaines ont marché, d'autres ont fêté, manifesté ou tenu des rassemblements, d'autres encore ont rencontré leur gouvernement… Sous diverses formes, elles portaient toutes le même message : NOUS VOULONS METTRE FIN À LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES ET À LA PAUVRETÉ DANS LE MONDE.

    Les médias ont accordé une place importante à ce vaste mouvement planétaire, ce qui nous permet d'espérer que l'opinion publique internationale continuera à avoir les yeux rivés sur nous toutes, femmes du monde, solidaires dans nos luttes. Nous tenons ici à souligner l'immense travail de mobilisation et de coordination accompli par les coordinations nationales (dans 89 pays à ce jour) qui organisent la Marche mondiale des femmes aux quatre coins de la planète.

    Cette journée mémorable a aussi marqué le début de la campagne de signatures en appui aux revendications mondiales de la Marche. L'objectif est de recueillir un minimum de dix millions de signatures qui seront remises aux Nations Unis le 17 octobre prochain à New York. Pour ce faire, nous comptons sur l'appui des 4190 groupes provenant de 153 pays qui participent présentement à la Marche mondiale.

    Le présent bulletin électronique se veut un portrait des activités entourant le lancement de la Marche. Nous vous présentons donc un résumé des actions nationales qui ont eu lieu, à partir des rapports que nous avons reçu des différents pays. Nous tenons à souligner que des actions ainsi que des activités d'éducation et de sensibilisation sont organisées tous les jours, partout dans le monde, afin de mobiliser la population face à la pauvreté et à la violence faite aux femmes. C'est là l'essence de cette campagne d’action et d'éducation populaire mondiale.

    Bravo à nous toutes, femmes du monde, pour les pas que nous faisons, que ce soit à l'échelle locale, nationale, régionale ou mondiale. Ces pas nous font avancer vers ce but auquel nous aspirons toutes: transformer le monde et le rendre plus juste. Et… c'est en s'unissant que nous y parviendrons.

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    ACTIVITÉS DE LANCEMENT DE LA MARCHE MONDIALE


    Bulletin de liaison, Avril 2000, Vol. 3, Numéro 2, Spécial 8 mars

    AFRIQUE

    Burundi : Lancement de la Marche le 8 mars, précédé par des sessions de sensibilisation sur les objectifs de la Marche et un atelier à l’intention des médias de la presse écrite et orale. Cet événement était en lien avec la Concertation régionale pour la Marche mondiale de la sous-région des Grands Lacs (Burundi, Rwanda et le Nord Kivu de la République démocratique du Congo).

    Cameroun : Lancement de la Marche mondiale lors du Colloque international organisé à Yaoundé les 14 et 15 février. Le 8 mars: participation du Comité de pilotage pour la Marche mondiale aux défilés et tables rondes qui ont eu lieu pour célébrer la Journée internationale des femmes. Lancement de la campagne de signatures.

    Congo Brazzaville : Lancement de la Marche le 8 mars au Palais du Parlement (en présence de certains ministres et représentants de l’UNESCO et du PNUD). Entrevues à la radio et dans la presse écrite, causeries-débats, tribunes radiodiffusées et télévisées, signatures de cartes d’appui. Deux milles femmes sont présentes.

    Ghana : Le lancement de la Marche mondiale des femmes a lieu le 8 mars, au Centre culturel Kumasi. À cette occasion, une marche se déroule sous le thème : " Femmes unies pour la paix et contre le VIH-sida ". Cet événement permet de faire connaître la Marche mondiale des femmes et de renforcer la solidarité entre les divers groupes de femmes luttant pour mettre fin à la violence. Également au programme : lancement de la campagne de signatures de cartes d’appui, rassemblement, spectacles de musique et pièce de théâtre sur le VIH-sida. De plus, un représentant régional du gouvernement fait un discours insistant sur la nécessité, pour les femmes, de s’unir afin de trouver des stratégies pour mettre fin à toute forme de violence à leur endroit. L’événement est largement couvert par les médias, ce qui permet faire connaître la participation du Ghana à la Marche mondiale des femmes.

    Guinée : Lancement de la campagne de signatures à l’Université, réunion au Palais du peuple, gala pour soutenir les actions de la Marche, conférence de presse pour clôturer les activités du 8 mars.

    Mali : Rassemblement le 8 mars au Palais des congrès avec récolte de signatures sur une banderole géante et signature de cartes d’appui collectives et individuelles. Messages télévisé et radiodiffusé sur la Marche. Manifestation folklorique, marche de 12 km à Bankass et conférence de presse suivie d’animation à Koulikoro.

    Mozambique : Une conférence de presse a lieu le 7 mars, et la Marche est officiellement lancée dans six provinces. Trois cents femmes marchent dans les rues de Maputo. Une campagne de défense des droits des femmes est lancée au cinéma Ciné-Africa, en présence de la ministre de la condition féminine (Ministra das Mulheres), qui reçoit publiquement les revendications des femmes en matière d’égalité dans la Loi sur la famille (qui fait présentement l’objet d’une révision par le gouvernement) et de criminalisation de la violence domestique. Cinq mille pétitions sont imprimées et environ 500 signatures sont recueillies au cours des lancements. Dans tout le Mozambique, et malgré les inondations, environ 3 000 femmes participent aux diverses activités entourant le lancement de la Marche.

    Nigeria : La WILDAF (Women in Law and Development in Africa), en collaboration avec une coalition d’ONG, procède au lancement de la Marche mondiale des femmes le 8 mars. Ce lancement est précédé, le 6 mars, d’une conférence de presse nationale qui attire un grand nombre de personnes. Un rassemblement est organisé, auquel participent environ 2 000 femmes de différents groupes; le cortège se rend devant l’Assemblée nationale de Lagos, où une représentante du gouvernement s’adresse aux participantes. Celles-ci, vêtues du t-shirt de la Marche mondiale, portent des pancartes où on peut lire des slogans exprimant les revendications des femmes. Lors de la cérémonie de présentation, les revendications, inscrites sur une banderole, sont présentées aux représentants gouvernementaux. Dans l’est, le gouverneur allume une torche et déclare son soutien à la Marche. Il passe ensuite la torche à un membre de l’Assemblée nationale, qui en l’acceptant promet de travailler de concert avec les femmes à la réalisation de leurs objectifs.

    République démocratique du Congo : La journée internationale des femmes est commémorée sous le signe du deuil et de la méditation – le 8 mars 2000 est décrété " journée sans femmes ". Celles-ci restent à la maison pour pleurer leurs sœurs, frères, maris et enfants morts pendant les guerres ainsi que leurs droits bafoués. Les 9, 10 et 11 mars, les femmes observent le deuil tout en vaquant à leurs occupations quotidiennes. Leur objectif : mettre un terme à la pauvreté et à la violence. À Goma, la Marche est lancée officiellement le 28 janvier. Plus de 450 personnes participent à la cérémonie. Dans le cadre de la campagne de sensibilisation, deux pièces de théâtre sont produites illustrant les thèmes de la violence et de la pauvreté des femmes dans la région du Nord Kivu.

    Rwanda : Des ateliers de sensibilisation sur la Marche, à l’intention des autorités préfectorales, communales, professionnelles et religieuses ont lieu dans tout le pays. Ces rencontres sont précédées par une réunion à l’intention des membres du ministère de la Condition féminine et de la Promotion des droits des femmes, du Forum des femmes parlementaires ainsi que des associations de défense des droits humains et de développement dans la capitale rwandaise.

    Sénégal : Le lancement de la Marche mondiale a lieu lors d’une conférence de presse, en présence de plus de 100 personnes (journalistes, femmes, hommes, jeunes, associations et groupes de femmes). La conférence est suivie d’une réunion de travail entre le comité national, les groupes participants et les points focaux.

    Tanzanie : Lancement dans la municipalité de Mwanza organisé par WILDAF-Tanzanie. Marche de Gandhi Hall à Nyamagana Ground, où les marcheuses sont accueillies par le comité national de coordination de la Marche. Cette marche est suivie d’ateliers sur la violence faite aux femmes, avec un accent sur la problématique des mutilations génitales.

    Togo : Le 8 mars 2000, journée placée sous le signe de l’unité entre toutes les femmes togolaises et la paix dans le monde, est célébré dans huit villes différentes. À Lomé, plus de 2 000 personnes se réunissent : femmes et hommes de tous les milieux socioprofessionnels, de tous les syndicats et de toutes les églises, représentants des ambassades, des coopérations bilatérales et des organismes internationaux ainsi que responsables des ONG. On aperçoit même des vendeuses de rue, leurs marchandises sur la tête, et des filles portefaix. Chants, danses et sketches sont de la partie. Tous les messages des femmes sont transcrits sur des panneaux, et les cartes sont rassemblées dans deux paniers portant les inscriptions " nous luttons contre la pauvreté " et " non à la violence ". Une marche des femmes togolaises a lieu au terme de laquelle les doléances nationales sont portées à la Ministre des Affaires Sociales et de la Promotion de la Femme. La fin de la manifestation publique est consacrée au recueil des premières signatures en appui aux revendications de la Marche mondiale.

    Zambie : Le comité de coordination des ONG donne une conférence de presse le 8 février, associant la Marche mondiale à une démonstration pacifique visant à protester contre le viol et l’assassinat de jeunes filles. Le 8 mars, une marche d’envergure nationale est organisée. Diverses activités ont lieu du 1er au 8 mars, dont le lancement de la Marche mondiale en l’an 2000 à Senanga ainsi qu’une célébration de la Journée internationale des femmes dans la région rurale de Moono, organisée par WILDAF et Women for Change. De plus, des services de santé sont offerts gratuitement aux femmes par la clinique Well Women du CCONG.

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    Bulletin de liaison, Avril 2000, Vol. 3, Numéro 2, Spécial 8 mars

    LES AMÉRIQUES ET LES CARAÏBES

    Argentine : Les événements entourant le lancement de la Marche comprennent une manifestation à Buenos Aires le 8 mars et une conférence de presse le 14 mars. La Marche mondiale est déclarée événement d’intérêt municipal dans la province de Corriente.

    Brésil : Des activités visant à célébrer le lancement de la Marche se dérouent du 8 au 16 mars dans 21 villes brésiliennes. La couverture médiatique est bonne. À Sao Paulo, une manifestation a lieu devant la Bourse pour dénoncer la pauvreté et la violence, les inégalités et les exclusions créées par le modèle de développement actuel. Les femmes portent des banderoles et des ballons de couleur lilas et frappent sur des casseroles. Une manifestation de femmes avec banderoles, casseroles et courtepointes a également eu lieu à Vitória. Les manifestantes transportent 82 croix portant le nom des femmes assassinées au cours du premier semestre de 1999. À Porto Alegre, les travailleuses rurales organisent un rassemblement auquel 20 000 femmes participent. À Rio de Janeiro, des kiosques sont installés dans le but de recueillir des signatures, dans le cadre du lancement de la Marche. Dans plusieurs villes, les festivités marquant le lancement de la Marche se poursuivent jusqu’au 26 mars.

    Bolivie : La Marche est lancée le 8 mars en face du Palais du Gouvernement Bolivien, bannières et affiches sur la Marche mondiale colorent le rassemblement. Une conférence de presse est également tenue. Des représentantes d’une vingtaine de centres, d’institutions et de groupes de femmes de la base y participent. Simultanément, pendant la carnaval de Copacabana, des femmes, filles, garçons et quelques hommes font leur entrée dans cette activité culturelle traditionnelle en portant des pancartes de la Marche mondiale.

    Canada : De nombreux événements ont lieu partout au Canada à l’occasion du lancement de la Marche mondiale : conférences de presse, manifestations, création d’un arbre de l’espoir orné de rubans blancs et de lumières (symbole d’espoir et des changements à venir), rassemblements avec oratrices, confection de bannières et de courtepointes, activités pour les enfants, spectacles de musique, de poésie et en hommage à des femmes artistes, concours d’affiches, déjeuners et repas communautaires. On organise également une manifestation où 2 000 femmes encerclent un édifice gouvernemental. Ailleurs d’autres placent des extraits du cahier des revendications mondiales dans des bouteilles qu’elles jettent par la suite dans l’océan Atlantique afin de disséminer le message de la Marche.

    Chili : Le 8 mars 6000 femmes participent au lancement de la Marche. Elles marchent en portant des slogans tels "L’avortement est un problème de santé public", "Salaire égale pour travail égal", "La pauvreté est une forme de violence", "Nous en avons assez de la discrimination et de la violence sexuelle au travail" et "Pinochet au banc des accusés". Des danseuses d’une école de samba sont à la tête de cette marche où trois chars allégoriques ont pour thèmes la violence, la pauvreté et la citoyenneté. Chaque char allégorique est couvert d’enseignes et d’affiches et entouré des femmes scandant des slogans de la Marche. Elle se termine au Parc Bustamante avec un événement culturel et politique soulignant les luttes des femmes chiliennes durant le vingtième siècle, particulièrement sous la dictature de Pinochet. L’événement présente également les revendications actuelles des femmes sur la pauvreté et la violence. De plus, dans des villes de Arica, Valparaíso, Limache, Talca et Temuco des groupes de femmes organisent de nombreuses activités de lancement de la Marche. Dans la capitale et dans les régions, on souligne le début de la campagne de signatures et la nécessité de gagner les revendications des femmes pour éradiquer la pauvreté et la violence faite aux femmes.

    Colombie : Lancements à Bogota, à Medellin, à Cali, à Cucuta, à Pasto et ailleurs. Dans plusieurs régions, les femmes marchent pour la première fois. Conférence de presse à Medellin et exposition permanente dans une station centrale de métro. À Bogota, envoi d’un dépliant comprenant les revendications des femmes au président de la république. À la Plaza de Bolivar, 600 femmes marchent et exécutent une cérémonie sur le thème du pain et des roses, pancartes à la main. Des affiches sont placardées dans toute la ville, et des actions se déroulent dans les universités.

    El Salvador : Une marche a lieu le 8 mars à San Salvador, à laquelle participent 4 000 femmes de la campagne et de la ville. Des chandails et des affiches de la Marche sont offerts, et le tout se déroule en musique. Les médias télévisés font état de façon satisfaisante des revendications de la Marche.

    États-Unis d’Amérique : Le lancement pour la Marche mondiale se déroule au " Capitol Grounds " à Washington le 8 mars. Suite à une conférence de presse annonçant les activités prévues dans le cadre de la Marche, des militantes manifestent devant le bureau d’un sénateur qui empêche la ratification de la Convention de l’ONU sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Plusieurs autres événements sont organisés dont une marche dans la Vallée du Rio Grande et l’émission d’un communiqué de presse envoyée par la Coalition New Yorkaise pour la Marche.

    Femmes autochtones des Amériques : Les femmes autochtones procèdent au lancement la Marche mondiale lors de la troisième Rencontre des premières nations de Abya Yala, tenue à Panama du 4 au 8 mars 2000. Les femmes autochtones du Réseau continental adoptent une déclaration afin de faire entendre leur voix dans le cadre de la Marche mondiale et de ratifier l’engagement qu’elles avaient déjà pris, à savoir de participer dans le but de faire connaître leurs problèmes et demandes spécifiques de même que les solutions qu’elles proposent.

    Haïti : Une conférence a lieu le 3 mars. Le groupe musical " Chandel " participe au Carnaval des 5, 6 et 7 mars, et intègre les revendications de la Marche à ses rythmes de merengue. Le 9 mars, le lancement de la Marche est marqué par la présentation, à la presse, d’une lettre-pétition dans le cadre de la campagne de signatures. Cette pétition est conçue sur un carton de 15x26 pouces pour symboliser le carton qui est utilisé dans les bidonvilles pour construire des maisonnettes et qui sert aussi de lit aux pauvres des milieux urbains et ruraux.

    Mexique : Le 8 mars, des conférences de presse ont lieu dans 27 États du Mexique. À cette occasion, les résultats préliminaires d’une consultation nationale pour les droits des femmes (tenue le 5 mars) sont dévoilés. Une marche se déroule dans la capitale de Veracruz. Près de 300 000 signatures sont recueillies lors du lancement de la campagne. Le 13 mars, les femmes mexicaines présentent leurs revendications aux candidats à la présidence.

    Nicaragua : Vingt trois organismes de femmes du Nicaragua se mobilisent pour une manifestation qui dure toute la journée. Quatre mille cinq cents femmes de toutes les régions du pays y participent et y présentent l’agenda et les revendications des femmes nicaraguayennes. Elles les déposent au Parlement nicaraguayen.

    Pérou : Deux mille femmes marchent dans les rues de Lima jusqu’à la plaza Mayor. Elles portent des banderoles où on peut lire des noms et des slogans. Le lancement fait la une du journal Comercio et a droit à deux pleines pages dans le journal La República.

    Québec : Le 8 mars, une conférence de presse a lieu à Montréal pour lancer officiellement les activités de la Marche mondiale. À cette occasion, on présente des messages de soutien provenant de plusieurs personnes, dont un message vidéo de Daw Aung San Suu Kyi (leader de la Ligue nationale pour la démocratie de Birmanie et prix Nobel de la paix). De plus, une chorale multiculturelle interprète le thème musical de la Marche et on donne le coup d’envoi à la campagne de signatures en appui aux revendications mondiales. Des femmes engagées dans la Marche mondiale au Canada, en Corée, en France, en Jordanie, au Pérou, en Roumanie, au Mozambique et en Zambie prennent la parole (de la salle et par lien satellite avec New York et Genève) afin de présenter les actions, objectifs et revendications de la Marche. Pour voir des photos de ce lancement : http://www.ffq.qc.ca/marche2000/fr/babi_01.html De plus, diverses activités locales (marches, défilés, conférences de presse, ateliers, fêtes, conférences, pièces de théâtre, gestes symboliques et divers événements de solidarité internationale) se déroulent dans toutes les régions du Québec à l’occasion du lancement de la Marche.

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    Bulletin de liaison, Avril 2000, Vol. 3, Numéro 2, Spécial 8 mars

    ASIE/OCÉANIE

    Australie : Environ vingt lancements ont lieu dans tout le pays entre le 8 et le 11 mars. Soixante mille cartes d’appui sont imprimées et distribuées sur une large échelle. Plusieurs entrevues sont diffusées sur les ondes des médias, et un communiqué de presse est émis pour souligner la Journée internationale des femmes.

    Bangladesh : Le 8 mars, une marche se rend du " Language Martyrs’ Monument " jusqu’au " National Press Club ", où des revendications sont lues devant le public et les médias. On demande au gouvernement et aux dirigeants d’assurer une société sans discrimination ni répression contre les femmes et de faire en sorte que celles-ci reçoivent un salaire décent. Les femmes entonnent des chants qu’elles ont composés pour l’occasion. Une procession silencieuse de travailleuses domestiques masquées portant des drapeaux noirs a également lieu.

    Corée du Sud : Le 6 mars, la Korean Women’s Associations United donne une conférence de presse pour souligner le lancement de la Marche, et distribue des macarons. Le lancement de la campagne de signatures a eu lieu le 12 mars. Ce même jour, une marche et un rassemblement ont eu lieu à Yuido, réunissant 1 000 femmes.

    Hong Kong : Le lancement de la Marche, organisé par UNIFIL-HK, a lieu le 5 mars, conjointement à celui de la campagne " Purple Rose " (contre le trafic sexuel). Au programme : discours, spectacle intitulé " Women’s Passion Show " sur l’histoire de l’oppression et des luttes des femmes, pièce de théâtre, témoignages de femmes du réconfort et de femmes des Philippines. Cinq cents femmes migrantes sont présentes.

    Inde : La National Alliance of Women’s Organizations coordonne le lancement de la Marche dans quinze États du pays. Aujourd’hui, deux cents groupes de femmes participent activement à l’organisation de la Marche. Le lancement marque également le début de la campagne de signatures. La lumière étant choisie comme symbole des luttes des femmes contre la violence et la pauvreté, des milliers de femmes allument une bougie, s’engageant par ce geste à travailler à la création d’une société exempte de violence où les ressources seraient distribuées équitablement. À Gujarat, des femmes traversent un pont à pied, bougies à la main, geste qui symbolise le rôle de constructrices de ponts qu’elles assument souvent dans la société d’aujourd’hui, très polarisée. Des enfants ouvriers sont également présents. Au Bengale occidental, sept importants groupes de femmes et environ 40 ONG joignent leurs forces pour lancer la Marche mondiale. À Bhopal, capitale de Madhya Pradesh, 21 groupes de femmes collaborent pour la première fois, et plus de deux mille femmes font don de riz et d’argent afin d’offrir un repas aux femmes en provenance des autres districts de l’État. À Bihar, les femmes autochtones lancent la Marche dans la capitale de même que dans différents districts. À Calcutta une coalition de plus de 40 organisations réussissent, en travaillant ensemble, à mobiliser 50 000 femmes pour le lancement de la Marche mondiale.

    D’autres actions importantes ont lieu en Inde, sous la coordination d’une coalition de six groupes de femmes d’envergure nationale : la All India Democratic Women's Association, le Centre for Women's Development Studies, le Joint Women's Programme, la National Federation of Indian Women, la All India Women's Conference et le YWCA de l’Inde. Le 8 mars, plus de 150 000 femmes de toutes les couches de la société marchent partout au pays, notamment dans toutes les capitales, sous la bannière de la Marche des femmes en l’an 2000 contre la pauvreté et la violence. Plus de 200 organisations et groupes de femmes représentant différentes tendances du mouvement participent, ce qui ne s’était jamais vu en Inde. Les activités organisées par six organisations nationales de femmes comprennent notamment le lancement de la campagne entourant la Marche mondiale, le 7 mars, conjointement avec celui d’un livre expliquant l’impact de la mondialisation sur les femmes, intitulé Womenspeak: United Voices against Globalisation, poverty and violence. À cette occasion, des représentantes des femmes rencontrent le premier ministre pour lui remettre une charte nationale comprenant les revendications des femmes. Le président le l’Inde, qui a pris une position ferme contre la mondialisation, préside au lancement du livre. L’événement est largement couvert par les médias écrits et électroniques.

    Japon : Le 8 mars, 800 femmes se réunissent dans un district de Tokyo. Elles marchent pour souligner le lancement de la Marche mondiale, munies de pancartes et de bannières où on peut lire plusieurs slogans : " Protégeons l’Article 9 de la Constitution japonaise ", " Nous voulons des emplois " et " Protégeons l’agriculture japonaise". Plus de 47 organisations de femmes participent à l’événement.

    Népal : Le 8 mars dernier, environ 3 000 femmes et quelques hommes marchent dans la principale ville du Népal. Elles et ils portent des pancartes dénonçant la violence et la pauvreté et exigeant le respect des droits ainsi que la mise en place de politiques adéquates pour mettre un terme à la violence exercée contre les femmes. La marche est coordonnée par dix organisations membres du comité de travail, dont le secrétariat est assumé par Saathi. Outre ces organisations, environ 70 groupes de femmes jouent un rôle de leadership dans la préparation de la campagne. La campagne de signatures démarre le même jour. Des marches similaires ont également lieu dans différents districts à l’extérieur de la capitale, organisées par des groupes communautaires.

    Philippines : Kilos Kabaro!, coalition nationale de groupes travaillant à la préparation de la Marche mondiale, organise une manifestation le 7 mars. Huit cents femmes en noir marchent dans les rues pour protester contre la mort de milliers de femmes philippines victimes de violence. Elles mettent en lumière les différentes formes de violences faites aux femmes, incluant la pauvreté. Après la marche, un rassemblement de solidarité a lieu avec discours, danses, chants et poésie. À la fin de la soirée, les participantes allument des bougies et réitèrent leurs revendications pour un pays sans pauvreté et sans violence. L’événement est bien couvert par les médias.

    Le 3 mars, la Gabriela National Alliance of Women's Organization organise un défilé de mode alternatif, dans le but de décrire de façon frappante la situation des femmes des Philippines. On y présente 27 tenues vestimentaires illustrant les tendances économiques, politiques et socioculturelles caractéristiques des Philippines. Les vêtements portent des noms tels que la généralisation du travail contractuel, la féminisation de la migration, le trio privatisation-déréglementation-libéralisation, le leadership machiste, la corruption, les crimes à caractère sexiste, la violence contre les femmes, la prostitution, le trafic sexuel et la militarisation. Le 8 mars, 15 000 femmes participent à des manifestations de protestation – un total de 20 rassemblements de protestation distincts ont eu lieu dans tout le pays. À Manille, 6 000 femmes se réunissent devant le palais Malacacang en portant des bannières au nom de leurs groupes respectifs et à celui de la Marche mondiale.

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    Bulletin de liaison, Avril 2000, Vol. 3, Numéro 2, Spécial 8 mars

    EUROPE

    Lancement européen à Genève le 8 mars : Cérémonie d’ouverture avec plus de 200 personnes et représentantes de 20 pays d’Europe (Albanie, Allemagne, Azerbaïdjan, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Estonie, France, Hongrie, Italie, Lituanie, Macédoine, Moldavie, Portugal, Roumanie, Russie, Suède, Suisse, Ukraine). La cérémonie commence par un film de Carole Roussopoulos présentant des témoignages de femmes vivant dans la pauvreté et la violence (ce film est le fruit d’une collaboration entre les différentes coordinations nationales). Par la suite, Susan George s’adresse à l’assistance, une pièce de théâtre est présentée et une chorale interprète la chanson de la Marche. L'après-midi, une délégation de la marche est invitée par l'ONU dans le cadre de la journée internationale des femmes. Un rassemblement à la Place des Nations et une marche dans les rues de Genève couronnent le tout. Cinq mille personnes sont présentes. Des femmes de tous les pays de l’Europe portant des pancartes où on peut lire des slogans écrits dans leur langue ouvrent la marche. Le cortège s’arrête devant le Haut Commissariat pour les Réfugiés, afin de revendiquer le droit d’asile pour les femmes victimes de viol, de violence et de persécution et devant l’OMC, symbolisée par un énorme vampire. Une pancarte portant l’inscription " Ordre Mondial Criminel, Stop " est colorée par les empreintes de mains des manifestantes trempées dans de la peinture aux couleurs de la Marche. Les marcheuses rebaptisent ensuite la Place des Droits de l’Homme " Place des Droits de l’Homme et des Femmes ". Devant le monument de la Combourgeoisie, les femmes revendiquent le respect pour les lesbiennes. La marche se termine en plein centre-ville avec des discours.

    Belgique : Le 8 mars à Bruxelles, plus de 200 personnes assistent à la Conférence de presse soulignant le lancement de la marche nationale. La radio a fait largement état de l’événement. De plus, un spectacle mettant en vedette les Callas’roles, chorale multiculturelle de 20 femmes, est présenté.

    Chypre : La campagne de signatures est lancée officiellement le 8 mars, le Président de la République étant le premier signataire. Une rencontre d’organisations pan-chypriotes de femmes a lieu sur le thème de la Marche mondiale afin d’identifier les revendications nationales qui traitent de l’élimination de la pauvreté et de la violence, de l’établissement de la paix et de l’observation des obligations de l’État en rapport avec la Plate-forme d’action de Beijing.

    Croatie : Le 6 mars, une conférence de presse sur le thème de la lutte à la pauvreté a lieu, et la campagne de signatures est lancée.

    Espagne : Les principaux journaux de Barcelone publient des articles concernant le lancement de la Marche mondiale, le 7 mars, en face du monument de Christophe Colomb où a lieu la lecture d'un manifeste de l'écrivaine Rosa Regás. Les femmes marchent ensuite portant une affiche de 12 mètres. Le 8 mars, la violence faite aux femmes et la pauvreté sont les thèmes centraux de des manifestations annuelles. La télévision de Cataluña présente des images de ces manifestations. Valencia est également animée par une manifestation le 8 mars. Un cycle de conférences sur la violence faite aux femmes et sur la pauvreté est organisé à Tarrasa. Dans six écoles, les enfants fabriquent des affiches qu'ils présentent le 8 mars. Ces enfants élaborent aussi des cartes postales portant leurs propres revendications.

    France : Des conférences de presse ont lieu dans de nombreuses villes à l’occasion du lancement de la Marche. Des manifestations diverses (marches, débats, forums, films, pièces de théâtre, rues débaptisées, expositions, paroles de femmes, etc.) se déroulent dans un grand nombre de villes. La participation aux manifestations de ce 8 mars est sans commune mesure avec celle des dernières années, et la couverture médiatique est satisfaisante. Le 8 mars, Paris est le théâtre d’une intervention prise en charge par la commission jeune de la Coordination au Panthéon (sur le fronton duquel figure l’inscription " Aux grands hommes, la patrie reconnaissante "; une seule femme y est enterrée). Une immense banderole est affichée sur le monument, signée Marche mondiale des Femmes, sur laquelle on peut lire : " Une place dans la ville, une place dans la société : l'égalité hommes-femmes, c'est toute l'année ". Le soir même, une manifestation rassemblant 1 500 personnes a lieu; elle commence par le dépôt d'une gerbe à la " femme du soldat inconnu ", puis les marcheuses, munies de lampions et de lumières et scandant leurs revendications, se rendent jusqu'à la Place des Droits de l'Homme, qu’elles rebaptisent " Place des droits des Femmes et des Hommes ". Le tout se termine par une petite fête dansante.

    Irlande du Nord : Le lancement de la Marche mondiale se déroule dans le cadre des célébrations de la Journée internationale des femmes, à Belfast, auxquelles participent des oratrices locales et en provenance de l’étranger (Cuba, Lithuanie et États-Unis). Un rassemblement pour l’élimination de la pauvreté et de la violence a également lieu.

    Italie : Conférence de presse le 7 mars à Rome et diffusion des cartes d'appui dans une quinzaine de villes italiennes.

    Pays-Bas : Plusieurs activités ont lieu les 7 et 8 mars, dont un " talk-show " à la télévision nationale, un atelier d'autodéfense pour femmes, des forums, des groupes de discussion et un défilé de mode présentant des vêtements provenant de plusieurs parties du monde.

    Portugal : Le 8 mars, une marche à destination du " Portuguese Equality Ministry " a lieu. Les femmes remettent aux représentants du ministère et des Nations Unies un livre présentant des cas de pauvreté et de violence faite aux femmes. En plus du lancement de la campagne de signatures et d'une conférence de presse, des manifestations ont lieu dans plusieurs villes dont Lisbonne et Oporto (1 000 personnes) et Alentejo (2 000 personnes).

    République Fédérale de Yougoslavie : Le lancement de la Marche, le 8 mars, coïncide avec celui d'une campagne visant à inclure les femmes dans les structures décisionnelles ainsi que les sphères politiques et publiques. Trente mille dépliants de même que 10 000 cartes d'appui sont distribués dans les rues et les marchés de Belgrade, de Novi Sad, de Zrenjanin, de Novi Pazar, de Uzice et d'autres villes, et des tables rondes sont organisées dans plusieurs villes sur le thème " les femmes et la pauvreté ". Des ateliers sur l'écoféminisme, diverses manifestations culturelles, des spectacles de poésie et des présentations vidéo sont également au programme. La couverture médiatique est satisfaisante – surtout à la radio et dans la presse écrite.

    Roumanie : Le lancement de la Marche mondiale a lieu le 8 mars au Théâtre national, à Iasi. Parmi les 100 participants se trouvent des représentants des ONG et des groupes de femmes, des partis politiques et des syndicats ainsi que des fonctionnaires et des journalistes (journaux, radio et télévision locaux et nationaux). Les personnes invitées prononcent des discours sur la situation des femmes en Roumanie et sur les activités prévues dans le cadre de la Marche mondiale. Des débats ont également lieu. De plus, on donne le coup d’envoi de la campagne de signatures officielle, et on présente un spectacle intitulé " Des fleurs printanières pour les femmes ".

    Turquie : Une marche et une réunion ont lieu le 8 mars à Istanbul. Huit mille personnes y assistent portant des bannières telles "Marchons pour le changement" et "Nous marchons contre la pauvreté, la guerre, le racisme, la violence, le viol, le harcèlement". D’autres événements (telles des conférences de presse et des assemblées) se déroulent dans d’autres villes à travers le pays.

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    Bulletin de liaison, Avril 2000, Vol. 3, Numéro 2, Spécial 8 mars

    MOYEN ORIENT/MONDE ARABE

    Jordanie : Les représentantes et représentants des médias sont présents en grand nombre à la conférence de presse du 8 mars, à Amman. On y met l’accent sur le statut juridique des femmes jordaniennes et sur les amendements qu’il faudrait apporter à la loi pour faire vraiment avancer les choses. Des discours sont prononcés sur la violence contre les femmes au sein de la société jordanienne et sur le rôle des femmes œuvrant dans les médias. L’ensemble des participantes et des participants à la conférence portent un ruban bleu foncé distribué pour la circonstance. De plus, la campagne de signatures est lancée officiellement, et des discussions ont lieu sur la participation des femmes au Parlement. Les stations de radio et de télévision retransmettent les moments forts de la conférence de presse. La Marche obtient l’appui de l’UNESCO, qui publiera bientôt un cahier spécial sur cet événement, qui sera inséré dans plusieurs quotidiens du monde arabe.

    Liban : Une conférence de presse a lieu le 8 mars, de même que le lancement de la campagne de signatures par la première ministre libanaise, Mme Andrée Lahoud. La couverture de la télévision et de la presse écrite est satisfaisante.

    Maroc : Le lancement de la Marche mondiale a lieu le 12 mars à Rabat. Environ 500 000 personnes défilent en scandant le mot d’ordre " Nous partageons la terre, partageons ses biens ". Une soirée culturelle est également organisée.

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