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Bulletin de liaison - Juillet 1999

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Bulletin de liaison
Vol. 2, numéro 1, Juillet 1999


Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

Une marche pour l'espoir, l'égalité, la paix et la démocratie

Dans un peu plus d'un an, les femmes se mettront en marche. Les cinq continents résonneront de leurs paroles, de leurs chansons, de leurs cris, de leurs pas.

Depuis que les féministes québécoises ont lancé un appel à la solidarité mondiale des femmes, le projet a beaucoup progressé. Plus de 130 pays sont maintenant représentés au sein du projet et au-delà de 2000 groupes sont inscrits. Près de quarante coordinations nationales ont vu le jour. C'est donc dire qu'en ce moment-même, des milliers de femmes se font bâtisseuses d'un magnifique événement collectif.

Pourquoi cet engouement ? Comment expliquer que la Marche mondiale des femmes en l'an 2000 suscite autant d'intérêt, amène des femmes à faire consensus au-delà de leurs différences, les incite à passer à l'action ?

Pour comprendre cela il faut parler à la fois de ce que les femmes vivent et du nouveau monde dans lequel elles veulent vivre. Les femmes, partout à travers le monde, sont les principales victimes des politiques néolibérales. Elles sont pauvres sur une terre riche. Les femmes subissent aussi le joug du patriarcat. Elles doivent lutter, dans plusieurs pays, pour le respect de leurs droits les plus élémentaires : de l'eau, de quoi manger et se loger, un travail rémunéré, l'accès à l'école et à la citoyenneté, le libre choix de porter ou non des enfants, etc…

Certaines sont particulièrement discriminées, comme les femmes immigrantes ou lesbiennes. Toutes veulent voir leurs droits reconnus, dans leur pays et à l'échelle de la planète.

Mais les femmes sont aussi participantes, initiatrices ou leaders d'alternatives à la pauvreté et à la violence. Elles ont mis sur pied des coopératives, des groupes de défense de droits, des cuisines collectives, des syndicats, des centres de femmes. Elles veulent maintenant aller plus loin. Et c'est ce que la Marche leur apporte.

La Marche mondiale s'attaque résolument à la pauvreté et à toutes les formes de violence faites aux femmes. Elle propose des solutions concrètes à ces deux fléaux. Ses revendications constituent un programme essentiel et nécessaire sans doute pour plusieurs années à venir. Dans ce sens, le rassemblement mondial du 17 octobre 2000, devant les Nations Unies est à la fois la fin et le début d'une étape car d'autres devront suivre.

Quels objectifs pouvons-nous retenir lorsque nous organisons cette Marche aux contours planétaires :

  • entreprendre un vaste processus d'éducation populaire où toutes les femmes peuvent analyser par elles-mêmes et pour elles-mêmes les causes de leur oppression et les alternatives libératrices qui sont possibles ;

  • travailler au plan national à identifier des revendications touchant la pauvreté et les violences faites aux femmes et passer à l'action pour les gagner ;

  • susciter et promouvoir des solidarités entre femmes de tous les continents par des échanges, des projets communs, des actions unificatrices. Dans le contexte de la mondialisation des marchés, les solidarités nord-sud deviennent cruciales pour la construction d'un mouvement de résistance ;

  • faire avancer nos revendications internationales en les portant partout où des décideurs doivent en tenir compte ;

  • et enfin, jeter les bases d'un réseau féministe international où les féministes engagées, militantes, créatrices, voudront s'unir pour provoquer des changements majeurs à l'ordre ou au désordre du monde.

La Marche mondiale des femmes en l'an 2000 se veut inclusive et respectueuse de la diversité des femmes, elle suscite le développement d'alliances. Son programme de revendications est résolument féministe et son action, militante. Elle veut contribuer modestement mais avec conviction à ébranler l'ordre établi. Elle n'est pas une fin mais un commencement.

Marcherez-vous, vous aussi ?

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

Mosaïque des luttes des femmes du monde

En octobre dernier, lors de la Rencontre internationale préparatoire pour la Marche, plusieurs déléguées ont exprimé le désir de partager les différentes expériences d'éducation populaire en lien avec la pauvreté et la violence faite aux femmes à travers le monde. Quoi de plus inspirant qu'une mosaïque des luttes de femmes du monde pour nous inciter à l'action ! À cet effet, nous rendrons disponible un recueil en hommage aux luttes des femmes. Il sera diffusé à tous les groupes participants de la Marche à partir de janvier 2000.

Ce recueil mettra en lumière des luttes des femmes, des démarches d'éducation populaire et des projets alternatifs mis de l'avant par les femmes du monde. De plus, cet outil pourra nous aider dans l'élaboration de nos stratégies et la création d'outils d'éducation populaire dans le cadre de la Marche. Ce document viendra soutenir la campagne de signatures de cartes d'appui aux revendications mondiales de la Marche, qui débutera le 8 mars 2000.

Afin d'agrémenter ce document, vous êtes invitées à nous envoyer des pensées ou des poèmes écrits par des femmes, des adages populaires de votre pays ou tout autre court texte qui inspire les femmes de votre région.

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

Chanter haut et fort

La musique est une belle et grande voyageuse. Elle réussit facilement à traverser le temps et l'espace, nos cœurs et nos âmes. Elle accompagne les femmes dans leur quotidien, partage avec elles leurs joies et leurs douleurs, leurs luttes et leurs victoires. Plus que tout, elle réussit à unir, à mobiliser. Elle est source d'espoir.

C'est dans cet esprit qu'un thème musical sera composé pour la Marche mondiale. Ce thème sera diffusé (par l'envoi de cassettes) d'ici janvier 2000 pour que les femmes l'écoutent, se l'approprient et composent leurs propres paroles. La composition de ces paroles pourrait même devenir une activité mobilisatrice du 8 mars 2000 !

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Comité de liaison international

Saviez-vous qu'il y a maintenant un Comité de liaison international pour la Marche mondiale ? Ce comité, composé de 40 représentantes de groupes participants au projet de tous les coins de la planète, aide le Comité de coordination de la Marche dans la prise de décisions concernant les actions mondiales. De plus, elles font de la promotion pour la Marche auprès de nouveaux groupes et assurent les liens entre les groupes participants de leur région et le Comité de coordination.

Le fonctionnement de ce Comité de liaison se fait principalement par l'envoi de documents informatifs et consultatifs par courrier électronique ou télécopieur. Les membres du Comité acheminent par la suite les informations aux groupes et coalitions nationales de la région qu'elles représentent pour en discuter et amener des propositions, s'il y a lieu. C'est ainsi, par exemple, que la décision a été prise concernant le lieu du rassemblement mondial le 17 octobre 2000.

Nous sommes actuellement à la recherche de financement pouvant permettre au Comité de liaison international de tenir une réunion de travail en novembre 1999. Cette rencontre aurait pour objectif de tracer le portrait des actions nationales et régionales prévues, de planifier les actions mondiales et d'en finaliser la réalisation.

Dans un contexte où la distance, les contraintes financières et notre diversité posent des défis importants à l'organisation d'un projet d'envergure comme le nôtre, le Comité de liaison international s'avère un moyen essentiel à la réussite des actions entreprises dans le cadre de la Marche. C'est avec les contributions des femmes de tous les coins du monde que l'on pourra s'assurer que la Marche soit véritablement "mondiale".

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

La force de l'action commune

La Marche mondiale est l'occasion de s'unir dans l'action à l'échelle planétaire, tout en s'engageant dans des actions nationales et locales à l'image de nos spécificités et de notre diversité.

Tel que convenu lors de la Rencontre internationale préparatoire à la Marche (octobre 1998 à Montréal), le Comité de liaison international s'est penché sur les scénarios d'action au plan mondial. Elles prennent maintenant forme, se concrétisent. Les échanges avec les membres du Comité de liaison international ainsi qu'avec plusieurs concertations nationales pour la Marche nous ont permis de préciser les cibles des actions, le lieu du rassemblement, la forme de la carte d'appui et le slogan mondial.

Rassemblement mondial à New York le 17 octobre, 2000

Lors de la Rencontre internationale de nombreux débats ont porté sur les interlocuteurs à cibler et sur le lieu du rassemblement mondial. Trois principales instances internationales étaient identifiées, soit les Nations Unies à New York et la Banque mondiale et le Fonds monétaire international à Washington. Il a été décidé qu'une délégation internationale sera présente à Washington dimanche le 15 octobre 2000 lors du rassemblement national des femmes des États-Unis. Une partie de cette marche défilera devant la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. La délégation internationale se rendra ensuite à New York pour le rassemblement mondial du 17 octobre, qui se tiendra devant les bureaux des Nations Unies. Ainsi, des lieux stratégiques importants représentant à la fois le pouvoir économique et le pouvoir politique, sur la scène internationale, seront interpellés.

Des millions de signatures en perspective

Comme vous le savez déjà, une campagne de signatures en appui aux revendications mondiales sera lancée le 8 mars 2000 pour se terminer le 17 octobre 2000, avec le dépôt des cartes aux Nations Unies.

Vous comprendrez qu'il nous est impossible d'imprimer et d'expédier les cartes d'appui à tous les groupes participants à travers la planète. Cette tâche de production et de diffusion revient aux concertations nationales et aux groupes participants. Il vous sera ainsi possible d'imprimer ces cartes dans les langues désirées et dans le format qui vous convient. Il y aura cependant un contenu commun à ces cartes.

Deux formats de cartes sont proposés : la carte postale et la carte collective/pétition. Certains groupes ont suggéré de produire une carte postale avec deux parties : une partie détachable pour utiliser lors des actions nationales et l'autre pour expédier à New York. Nous vous suggérons d'utiliser dans la mesure du possible du papier recyclé. Vous pourrez, cependant, utiliser tout autre support que le papier. Soyez créatives tout en n'oubliant pas que ces cartes devront être envoyées à New York, il serait donc préférable de privilégier le petit et le léger ! Nous vous acheminerons avant janvier 2000 un modèle type indiquant le contenu commun (logo et court texte) devant apparaître sur les cartes d'appui.

Nous vous invitons à contacter votre concertation nationale pour voir à l'organisation de la campagne des cartes dans votre pays. Pour les pays qui n'ont pas encore de concertation, vous pouvez vous joindre à d'autres groupes participants de votre pays ou de votre région pour la conception de votre carte, l'impression ou les photocopies. Les groupes participants et les concertations nationales seront responsables de la distribution, de la cueillette et de la compilation des cartes de leur région. Nous étudions actuellement différents scénarios pour faciliter l'envoi des cartes à New York.

Pour assurer un maximum de signatures en appui aux revendications, deux stratégies de diffusion complémentaires seront mises en œuvre : l'insertion de cartes d'appui dans les médias écrits (revues ou autres) et la création d'une page sur le site Web de la Marche où les adeptes de l'Internet pourront inscrire leur nom. Nous vous invitons à explorer la possibilité d'insérer des cartes d'appui, accompagnées d'articles sur la Marche, dans des médias écrits de votre pays et région.

Vous pouvez commencer à discuter des approches ou stratégies à entreprendre pour assurer une grande diffusion et un maximum de signatures. Encore une fois, la créativité est à l'honneur !

2000 bonnes raisons de marcher : ...

Nous avons tenté de trouver un slogan mondial auquel toutes les femmes peuvent s'identifier. Il est vite apparu impossible de trouver un symbole commun qui reflétait les conditions de vie des femmes du monde, mais nous sommes tout de même arrivées à un compromis ! Le slogan "2000 bonnes raisons de marcher " a été retenu avec l'ajout de deux points ( : ) afin que chaque pays inscrive son slogan national, en lien avec ses propres réalités et conditions de vie souhaitées par et pour les femmes. À titre d'exemple, le slogan du Burkina Faso pourra être ajouté au slogan mondial, i.e. "2000 bonnes raisons de marcher : Djii, suuma, neema" (Eau, nourriture, plénitude).

Nous invitons tous les groupes participants à utiliser cette présentation "2000 bonnes raisons de marcher" sur leur matériel afin d'uniformiser le message et sentir que nous faisons toutes partie d'un même beau et grand mouvement !

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

Calendrier commun

  • à partir de maintenant - Mise sur pied de concertations nationales (là où ce n'est pas déjà fait)

  • à partir de maintenant - Rencontres nationales pour travailler sur l'identification des revendications et actions nationales à poser (idéalement cela se fera avant novembre 1999 afin de pouvoir acheminer l'information à votre représentante régionale qui apportera cette information à la réunion du Comité de liaison international)

  • maintenant - juin 2000 - Rencontres régionales en préparation de Beijing + 5 (Si vous y participez, n'oubliez pas de parler de la Marche et de proposer d'adopter la Marche comme moyen de pression pour enrichir la plate-forme de Beijing)

  • octobre - novembre 1999 - Envoi des modèles de cartes d'appui

  • novembre 1999 - Réunion de travail du Comité de liaison international

  • janvier 2000 - Envoi du recueil en hommage aux luttes des femmes

  • 8 mars 2000 - Lancement médiatique des activités de la Marche

  • 8 mars-17 octobre - Signatures des cartes d'appui, activités d'éducation populaire et diverses actions locales, nationales et régionales

  • juin 2000 - Rencontre internationale de Beijing + 5

  • 1-17 octobre 2000 (ou avant, selon le pays) - Marches et rassemblements sur les plans local, national et régional

  • 15 octobre - Rassemblement à Washington

  • 17 octobre 2000 - Rassemblement mondial à New York et activités nationales et locales

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

Imaginez la richesse de notre diversité

Prenons cinq minutes pour s'arrêter et imaginer ce que la Marche mondiale des femmes en l'an 2000 pourrait être…

À l'échelle planétaire

Quand vous rêvez aux actions mondiales, que voyez-vous ? Des millions de signatures de cartes d'appui ?! Une mer de femmes de toutes les origines au rassemblement mondial à New York ?! Une couverture médiatique imposante ?! Une sensibilisation accrue concernant la pauvreté et la violence faite aux femmes ?! Un renforcement du mouvement de solidarité féministe internationale ?!

Dans votre pays ?

Il y a aura autant de façons de se mobiliser sur le plan national qu'il y a de pays participants à la Marche. Chacun avec la saveur de leurs traditions et réalités, la richesse de leurs histoires et cultures, la variété de leurs préoccupations. L'imagination et la créativité des femmes n'ont pas de limites !

Dans certains pays les femmes choisiront d'avoir un grand rassemblement national. D'autres organiseront une marche à relais d'un bout à l'autre du pays. Ou encore des marches simultanées d'une journée dans plusieurs villes ou villages. Jumelés avec des marches et des rassemblements, certains pays privilégieront des ateliers de sensibilisation, théâtre populaire, journées de formation, concours scolaires, expositions de photos ou d'œuvres artistiques ou animation dans les rues ou les marchés. D'autres choisiront des spectacles populaires, de poser des gestes communs (faire du bruit ou porter un symbole), une heure de grève, des émissions spéciales à la radio communautaire, composition de chansons ou confection de courtepointes.

Des coalitions nationales créées par diverses composantes du mouvement des femmes dans chaque pays coordonneront des activités locales et nationales autour de leurs revendications. Certaines de ces coalitions décideront de reprendre comme revendications nationales quelques-unes unes des revendications mondiales les plus prioritaires dans leur contexte. D'autres coalitions se concentreront sur les revendications existantes du mouvement des femmes de leur pays concernant la pauvreté et la violence faite aux femmes.

Et dans votre région du monde ?

Certaines régions planifieront des actions régionales permettant aux femmes de plusieurs pays de se regrouper, d'agir ensemble ou d'échanger des nouvelles. En Europe, par exemple, il y aura un rassemblement européen à Bruxelles le 14 octobre 2000.

Et si l'on imagine le bilan futur de la Marche mondiale peut-être dira-t-on que la Marche était un événement bien ancré dans le concret qui a servi à renforcer les actions et les luttes des femmes ; qui a su s'inspirer des années d'engagement des groupes de femmes à l'échelle internationale et a permis d'enrichir les gains déjà faits !

A la recherche d'information !

Afin de faire circuler l'information sur ce qui se passe dans votre pays aux autres groupes et pays à travers le monde, nous avons besoin de votre aide.

Faites-nous part, le plus tôt possible, de vos :

  • plans d'actions et d'activités prévues dans le cadre de la Marche

  • plates-formes de revendications nationales

  • stratégies pour faire signer des cartes d'appui

  • comptes rendus de rencontres nationales

  • slogans nationaux afin que nous puissions les ajouter à la liste des 2000 (et plus !) bonnes raisons de marcher des femmes du monde !

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Bulletin de liaison, Juillet 1999, Volume 2, Numéro 1

À surveiller… dans un cinéma près de chez vous

Des voix de femmes, isolées d'abord, des langues et des sonorités d'une diversité étonnante, les rythmes du quotidien des femmes de tous les coins du globe : chants répétitifs qui ponctuent le travail aux champs ou la cadence d'une chaîne d'assemblage de pièces électroniques ; rythmes de battage du grain ou de préparation d'un repas ; chants pour se donner du courage lors de la longue marche pour puiser de l'eau ou vendre ses produits au marché ; berceuses pour endormir un enfant ou veiller un malade ; hurlement de douleur à la mort d'un proche dans un conflit armé ; silence insoutenable à la disparition d'un enfant mort de faim ; cris de révolte contre le viol d'une sœur, d'une mère, d'une fille, d'une amie ; appels collectifs au changement dans de bruyantes manifestations dans les rues…

De tous les coins du globe, ces voix de femmes s'unissent dans un chœur à l'échelle planétaire pour un nouveau millénaire sans violence et sans pauvreté.

La cinéaste Sophie Bissonnette est la réalisatrice initiatrice et coordonnatrice d'un projet de long métrage et de série documentaire entourant le rendez-vous historique que représente la Marche mondiale des femmes. Elle a invité des réalisatrices d'expérience en documentaire, provenant de différents continents, à collaborer à ce film qui sortira en mars 2001. Il portera principalement sur des projets alternatifs de transformation sociale menés par des groupes de femmes dans différents coins du globe contre la violence ou la pauvreté et porteurs d'une vision différente du monde.

Occasion de bilan, de mise en perspective historique et de prospective pour le 3ième millénaire, ce projet se veut rassembleur des différentes perspectives développées par les femmes, une œuvre d'envergure internationale, dans une perspective humaniste, globale, ouverte à la diversité et qui permettra de célébrer la contribution sous-estimée de la moitié de l'humanité. Ce film pourrait s'avérer un outil inestimable pour poursuivre la Marche des femmes…

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En continuité...

Plusieurs de nos revendications sont en continuité avec celles d'autres groupes et coalitions. La Marche est aussi une extension du travail accompli par les femmes auprès de l'ONU au cours des vingt-cinq dernières années.

Afin d'en maximiser l'impact, nous devons chercher des alliances en appui à nos revendications. Plusieurs mouvements sociaux sont certainement prêts à les appuyer en tout ou en partie. C'est le cas des mouvements syndicaux et populaires. De plus, des coalitions internationales existent et organisent des forums parallèles aux conférences officielles liées aux divers organismes des Nations Unies. Ce sont des lieux où nous pouvons nous rendre avec notre plate-forme pour participer aux activités. Nous vous invitons à consulter le Cahier des revendications mondiales de la Marche que nous avons produit afin de puiser des arguments pour aller chercher des appuis ou pour approcher divers acteurs sociaux susceptibles de nous appuyer.

Nous voulons également faire les arrimages entre les revendications de la Marche et le Programme d'action adopté à Beijing en 1995. C'est important, compte tenu du processus qui est déjà amorcé par les États et les organismes non-gouvernementaux (ONG) en prévision de la session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU en juin 2000 à New York. Cette session qui réunira les États membres de l'ONU leur permettra d'effectuer un bilan de leurs réalisations suite aux engagements pris 5 ans plus tôt à Beijing. Les ONG exprimeront aussi leurs points de vue. Il y a fort à parier que nous assisterons à des divergences d'opinion…! Cette rencontre sera aussi l'occasion de tracer des perspectives quant à la poursuite du plan d'action. C'est à ce moment que les groupes participants à la Marche des femmes peuvent intervenir. Les rencontres préparatoires régionales et sub-régionales qui se dérouleront préalablement à la rencontre de juin 2000 (Beijing plus cinq) seront d'autres lieux privilégiés pour faire avancer nos revendications. Nous comptons y envoyer, lorsque c'est possible, des représentantes de la Marche. Nous vous invitons à vous assurer que la Marche mondiale des femmes en l'an 2000 sera à l'ordre du jour de l'ensemble de ces rencontres.

Il est à noter que bientôt un texte sera disponible sur notre site web faisant le parallèle entre nos revendications et le Programme d'action de Beijing.

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À noter…

  • Le nombre de groupes désirant s'engager dans la Marche mondiale ne cesse de croître. En date du 30 juin, 1999 - 2169 groupes de 135 pays se sont inscrits au projet - et lorsque vous aurez ce bulletin entre vos mains - ce chiffre aura déjà augmenté ! C'est grâce à des femmes comme vous, qui "contaminent" de nouveaux groupes par votre enthousiasme pour la Marche, que de plus en plus de groupes en font partie. Merci et ne lâchons pas !

  • Le Groupe intervention vidéo (GIV) a produit un document vidéo de 18 minutes sur la Marche mondiale des femmes. Rempli d'images prises lors de la Rencontre internationale préparatoire d'octobre 1998, ce document vidéo peut être utilisé à la fois lors de présentations générales sur la Marche mondiale ou pour susciter des discussions sur la pauvreté et la violence faite aux femmes. Pour commander une copie (disponible en anglais, français et espagnol) vous pouvez contacter le GIV par téléphone (1) 514-271-5506, télécopieur (1) 514-271-6980 ou par courrier électronique : giv@cam.org Vous pouvez également visiter leur site web : www.givideo.org

  • Veuillez prendre note que des nouveaux documents sont maintenant disponibles, soit le Cahier des revendications mondiales, et un document d'information sur les droits des lesbiennes. Si votre organisme ne les a pas reçu, veuillez nous en aviser ou visiter notre site web.

  • Vous voulez savoir quels groupes de votre pays ou d'un pays voisin sont inscrits à la Marche ? Vous ne retrouvez plus un document que l'on vous a déjà envoyé depuis les bureaux de la Marche mondiale ? Vous voulez les nouvelles les plus récentes sur la Marche au plan international ? Vous voulez connaître les coordonnées d'une coalition nationale à l'autre bout de la planète ? Ne cherchez plus… venez visiter le site web de la Marche au www.ffq.qc.ca ! Vous y trouverez également des informations sur la FFQ, groupe initiateur du projet de la Marche. Évidemment, vous pouvez aussi nous contacter directement pour plus d'information.

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Last modified 2006-03-23 03:08 PM
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